Les phénomènes d’aggravation dépendante des anticorps (ADE) et la Covid-19

 

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A RETENIR

  • Des études suggèrent que les vaccins anti-Covid peuvent déclencher une réaction immunitaire chez certaines personnes, qui pourrait les amener à développer des symptômes plus graves en cas d’exposition au virus sauvage que si elles n’avaient pas été vaccinées.
  • En effet, les vaccins pourraient déclencher un renforcement de la maladie par les anticorps (ADE). Cela signifie que les personnes vaccinées pourraient, paradoxalement, souffrir d’une maladie plus grave lorsqu’elles sont exposées au virus sauvage que si elles n’avaient pas été vaccinées.
  • L’ADE est bien connue pour être un risque pour les infections à coronavirus, ainsi que pour la dengue. L’ADE est une réponse immunitaire paradoxale qui rend une personne précédemment exposée à la maladie, ou à un vaccin la ciblant, plus – et non moins – vulnérable en cas d’infection ultérieure.
  • Les risques d’ADE peuvent être associés au taux d’anticorps (qui peut diminuer au fil du temps après la vaccination) et également si les anticorps sont dérivés d’expositions antérieures à d’autres coronavirus.

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Les phénomènes d’ADE (Antibody-dependent enhancement) :

Aggravation dépendante des anticorps ou Renforcement de l’infection par les anticorps ou VAED (vaccine-associated enhanced disease – maladie aggravée par la vaccination).

En général, les stratégies de vaccination produisent des anticorps de haute affinité dirigés contre les protéines à la surface des particules virales, contribuant ainsi à l’élimination de l’agent pathogène. Ces anticorps réduisent l’infectivité par différents mécanismes. Cependant, une concentration sous-optimale d’anticorps neutralisants ou des anticorps à réaction croisée favorisent le phénomène d’ADE. Des complexes virus-anticorps facilitants se fixent sur les récepteurs FcγRII (CD32) de la membrane de cellules immunitaires (essentiellement des monocytes, des macrophages et des cellules dendritiques, parfois des lymphocytes B), favorisant leur infection par le virus en cause [1].

En termes simples, l’ADE est donc un phénomène immunologique par lequel une réponse immunitaire antérieure à un virus peut rendre un individu plus sensible à une infection analogue ultérieure [2]. Au lieu d’une reconnaissance et d’une élimination du virus, le développement préalable d’anticorps spécifiques du virus à un niveau non neutralisant peut faciliter l’absorption du virus, ce qui favorise sa réplication.

Les cas d’infections virales avec des phénomènes d’ADE connus

Qu’elle soit observée après une primo-infection ou après une vaccination, l’aggravation dépendante des anticorps (ADE) a été signalée dans plusieurs infections virales, notamment le virus de la dengue, le syndrome respiratoire aigu sévère (SARS), l’infection par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), mais également l’infection au virus respiratoire syncytial et la péritonite infectieuse féline (PIF), une infection à coronavirus chez le chat.

L’exemple le mieux décrit d’aggravation associée à l’infection initiale concerne la dengue. L‘ADE est associée à 90 % des cas de fièvre hémorragique du virus de la dengue (DENV) et de syndrome de choc du DENV [3]. Il est également suggéré que l’ADE a contribué à la gravité de l’épidémie de virus Zika (ZIKV) en Amérique latine par le biais de la réactivité séro-croisée du DENV [4]. D’autre part, il a été démontré que Dengvaxia, le premier vaccin vivant-atténué contre le DENV, protégeait les enfants ayant déjà été infectés par le DENV mais exposait les personnes n’ayant jamais été infectées par le DENV à un risque de maladie plus élevé [5]. Ainsi, la vaccination contre la dengue d’enfants âgés de 2 à 8 ans, séronégatifs pour cette maladie, s’est traduite par des formes aggravées 3 ans après la vaccination, dont une quinzaine de décès [6]. L’hypothèse étant que leur immunité humorale résiduelle n’était ni suffisante, ni suffisamment spécifique, augmentant ainsi le risque d’ADE. Cette vaccination est désormais réservée aux enfants de plus de 9 ans, souvent séropositifs en zone endémique.

 

Rôle de l’ADE dans l’infection par les coronavirus

L’ADE dans le contexte de la péritonite infectieuse féline

L’ADE a été signalée dès les années 1980 dans le virus de la péritonite infectieuse féline (PIFV), un alphacoronavirus très répandu chez les chats sauvages et domestiques. Les chats porteurs d’anticorps maternels ou ayant reçu un vaccin contre le PIFV ont développé plus rapidement la maladie. De plus les chats vaccinés avec un vaccin recombinant contenant le gène codant pour la protéine Spike meurent plus rapidement que les animaux témoins non vaccinés lorsqu’ils sont exposés à un virus virulent [7]. Il a été signalé que des anticorps monoclonaux (AcM) non neutralisants ou des AcM neutralisants dilués dirigés contre la protéine Spike du PIVF renforçaient l’infection virale [8]. Ainsi, les anticorps dirigés contre la protéine Spike jouent un rôle dans le développement de l’ADE dans l’infection par le PIFV. En outre, 50 % des chats immunisés passivement avec des anticorps anti-PIFV ont développé une péritonite lorsqu’ils ont été exposés au même sérotype de PIFV. Il s’agit d’une observation contrastée par rapport au virus de la dengue où l’ADE se produit entre différents sérotypes.

L’ADE dans le contexte du SARS et du MERS

L’expérience préclinique avec les candidats vaccins contre le syndrome respiratoire aigu sévère (SARS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) a soulevé des inquiétudes quant au potentiel de renforcement dépendant des anticorps (ADE) induit par la protéine Spike du coronavirus [9–12]. En effet, dans les infections par le SARS-CoV et le MERS-CoV, l’ADE était médiée par des anticorps dirigés contre les protéines Spike.

En effet, dans le contexte des essais vaccinaux contre le SARS (SARS-CoV), une VAED a été observée dans plusieurs études animales :

  • chez le furet, après vaccination avec un vaccin rMVA (recombinant Modified Vaccinia Ankara), le challenge infectieux a provoqué des hépatites [13]
  • chez la souris, des lésions pulmonaires ont été observées après challenge infectieux [14]
  • chez le macaque rhésus chinois (vaccin entier inactivé, vaccin peptidique) avec des lésions pulmonaires [15]

Dans le cadre des essais vaccinaux contre le MERS (MERS-CoV), une VAED a été observée chez des souris (vaccin entier inactivé) [11].

L’ADE dans le contexte de la Covid-19

La plupart des vaccins anti-Covid incorporent la protéine Spike du SARS‑CoV‑2 ou son domaine de liaison au récepteur (RBD) comme immunogènes. Il est donc raisonnable de supposer que les anticorps spécifiques de la protéine Spike peuvent contribuer à la gravité de la maladie pendant l’infection par le SARS-CoV-2

Une étude chinoise met en évidence, in vitro, l’existence d’anticorps facilitants dans la Covid-19, en particulier chez les personnes ayant souffert de formes sévères de Covid-19 [16]. Une autre étude a montré que, in vitro, l’exposition de macrophages au sérum de patients convalescents après une Covid-19 entraînait l’apparition de profils cytokiniques inflammatoires exagérés [17].

L’ADE du SARS-CoV-2 a également été décrite par un nouveau mécanisme d’entrée cellulaire dépendant du FcγRII et indépendant de l’ACE2. Les auteurs déclarent que cela justifie une préoccupation dans l’évaluation de la sécurité de tout vaccin humain contre le SARS-CoV-2 [18]

L’échec des vaccins contre le SARS et le MERS dans les essais sur les animaux a impliqué une pathogenèse cohérente avec une amorce immunologique qui pourrait impliquer une auto-immunité dans les tissus pulmonaires en raison d’une exposition antérieure à la protéine Spike du SARS et du MERS. La pathogenèse de l’exposition au SARS-CoV-2 dans COVID-19 pourrait conduire à des résultats similaires [19].

Enfin, une étude récente [20] montre que :

  • Les vaccinés ont des concentrations d’anticorps supérieurs aux convalescents mais ces anticorps sont liants et non neutralisants.
  • La majorité des anticorps induits par le vaccin n’ont pas d’activité neutralisante
  • Les anticorps liants mais non-neutralisants peuvent participer au phénomène d’aggravation de l’infection par les anticorps

La différence entre une primo-infection par le virus et la vaccination

Après une infection par le SARS-CoV-2, la plupart des personnes développent une réponse immunitaire objectivable par la production d’anticorps dirigés contre le virus. Les anticorps produits sont des anticorps dirigés contre les protéines de nucléocapside (anti-N) et contre la protéine de surface du virus (anti-S, anti-S1/RBD).

Après une vaccination contre la Covid-19 avec les vaccins actuels (ARNm ou extrait synthétique de la protéine S), seuls les anticorps anti-S, anti-S1 et anti-RBD apparaissent, les épitopes (les parties reconnues par le système immunitaire) de la protéine N de la nucléocapside n’étant pas intégrés dans les formulations et donc non présentés au système immunitaire.

L’activité neutralisante des anticorps est décrite comme amoindrie en post-vaccination par rapport à la neutralisation constatée après la maladie.

 

Conclusion

Compte tenu des données antérieures sur les multiples tentatives de vaccination contre le SARS-CoV-1 et le MERS-CoV qui ont échoué en raison d’un phénomène d’ADE dans des modèles animaux, il est raisonnable de supposer un risque d’ADE similaire pour les anticorps et les vaccins contre le SARS-CoV-2.

La possibilité de risques d’ADE associés à la diminution des concentrations d’anticorps au fil du temps reste aujourd’hui inconnue.

Pour être clair, cela signifie que si vous vous faites vacciner, vous risquez en fait de contracter une maladie plus grave si vous êtes exposé à l’avenir à l’une ou l’autre des souches mutées du SARS-CoV-2. C’est pourquoi il est important d’être prudent avant de recommander la vaccination de personnes qui ont déjà été infectées par le SARS-CoV-2 ou qui présentent une infection active par le SARS-CoV-2.

Références

  1. Cloutier M, Nandi M, Ullah A, Allard H. Since January 2020 Elsevier has created a COVID-19 resource centre with free information in English and Mandarin on the novel coronavirus COVID- 19 . The COVID-19 resource centre is hosted on Elsevier Connect , the company ’ s public news and information . 2020.
  2. Tirado SMC, Yoon KJ. Antibody-dependent enhancement of virus infection and disease. Viral Immunol. 2003. doi:10.1089/088282403763635465
  3. Guabiraba R, Ryffel B. Dengue virus infection: Current concepts in immune mechanisms and lessons from murine models. Immunology. 2014. doi:10.1111/imm.12188
  4. Bardina S V., Bunduc P, Tripathi S, Duehr J, Frere JJ, Brown JA, et al. Enhancement of Zika virus pathogenesis by preexisting antiflavivirus immunity. Science (80- ). 2017. doi:10.1126/science.aal4365
  5. Halstead SB. Dengvaxia sensitizes seronegatives to vaccine enhanced disease regardless of age. Vaccine. 2017. doi:10.1016/j.vaccine.2017.09.089
  6. Thomas SJ, Yoon IK. A review of Dengvaxia®: development to deployment. Hum Vaccines Immunother. 2019. doi:10.1080/21645515.2019.1658503
  7. Vennema H, de Groot RJ, Harbour DA, Dalderup M, Gruffydd-Jones T, Horzinek MC, et al. Early death after feline infectious peritonitis virus challenge due to recombinant vaccinia virus immunization. J Virol. 1990. doi:10.1128/jvi.64.3.1407-1409.1990 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC249267/pdf/jvirol00058-0453.pdf
  8. Takano T, Yamada S, Doki T, Hohdatsu T. Pathogenesis of oral type I feline infectious peritonitis virus (FIPV) infection: Antibody-dependent enhancement infection of cats with type I FIPV via the oral route. J Vet Med Sci. 2019/04/23. 2019;81: 911–915. doi:10.1292/jvms.18-0702
  9. Liu L, Wei Q, Lin Q, Fang J, Wang H, Kwok H, et al. Anti-spike IgG causes severe acute lung injury by skewing macrophage responses during acute SARS-CoV infection. JCI insight. 2019. doi:10.1172/jci.insight.123158
  10. Honda-Okubo Y, Barnard D, Ong CH, Peng B-H, Tseng C-TK, Petrovsky N. Severe Acute Respiratory Syndrome-Associated Coronavirus Vaccines Formulated with Delta Inulin Adjuvants Provide Enhanced Protection while Ameliorating Lung Eosinophilic Immunopathology. J Virol. 2015. doi:10.1128/jvi.02980-14
  11. Agrawal AS, Tao X, Algaissi A, Garron T, Narayanan K, Peng BH, et al. Immunization with inactivated Middle East Respiratory Syndrome coronavirus vaccine leads to lung immunopathology on challenge with live virus. Hum Vaccines Immunother. 2016. doi:10.1080/21645515.2016.1177688
  12. Jiang S. Don’t rush to deploy COVID-19 vaccines and drugs without sufficient safety guarantees. Nature. 2020;579: 321. doi:doi: 10.1038/d41586-020-00751-9.
  13. Weingartl H, Czub M, Czub S, Neufeld J, Marszal P, Gren J, et al. Immunization with Modified Vaccinia Virus Ankara-Based Recombinant Vaccine against Severe Acute Respiratory Syndrome Is Associated with Enhanced Hepatitis in Ferrets. J Virol. 2004;78: 12672–12676. doi:10.1128/jvi.78.22.12672-12676.2004
  14. Tseng C-T, Sbrana E, Iwata-Yoshikawa N, Newman PC, Garron T, Atmar RL, et al. Immunization with SARS Coronavirus Vaccines Leads to Pulmonary Immunopathology on Challenge with the SARS Virus. PLoS One. 2012;7: e35421. Available: https://doi.org/10.1371/journal.pone.0035421
  15. Wang Q, Zhang L, Kuwahara K, Li L, Liu Z, Li T, et al. Immunodominant SARS coronavirus epitopes in humans elicited both enhancing and neutralizing effects on infection in non-human primates. ACS Infect Dis. 2016;2: 361–376. doi:10.1021/acsinfecdis.6b00006
  16. Wu F, Yan R, Liu M, Liu Z, Wang Y, Luan D, et al. Antibody-dependent enhancement (ADE) of SARS-CoV-2 infection in recovered COVID-19 patients: studies based on cellular and structural biology analysis. medRxiv. 2020; 2020.10.08.20209114. doi:10.1101/2020.10.08.20209114
  17. Wan Y, Shang J, Sun S, Tai W, Chen J, Geng Q, et al. Molecular Mechanism for Antibody-Dependent Enhancement of Coronavirus Entry. J Virol. 2020;94: e02015-19. doi:10.1128/jvi.02015-19
  18. Coish JM, MacNeil AJ. Out of the frying pan and into the fire? Due diligence warranted for ADE in COVID-19. Microbes Infect. 2020;22: 405–406. doi:10.1016/j.micinf.2020.06.006
  19. Lyons-Weiler J. Pathogenic priming likely contributes to serious and critical illness and mortality in COVID-19 via autoimmunity. J Transl Autoimmun. 2020. doi:10.1016/j.jtauto.2020.100051
  20. Amanat F, Thapa M, Lei T, Ahmed SMS, Adelsberg DC, Carreno JM, et al. The plasmablast response to SARS-CoV-2 mRNA vaccination is dominated by non-neutralizing antibodies that target both the NTD and the RBD. medRxiv. 2021; 2021.03.07.21253098. Available: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.03.07.21253098v1

 

Pour aller plus loin:

Les traitements précoces efficaces existent :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/

La prévention (comment booster son système immunitaire) existe :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

texte de la présentation faite au CSI du 29 juillet 2021

https://www.aimsib.org/2021/07/30/comment-expliquer-biologiquement-lexces-de-covid-post-vaccinaux/

 

A Retenir

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Il ne faut pas se laisser berner par des taux d’efficacité relative élevés. L’efficacité absolue des vaccins calculés par des chercheurs sont [4]:

  • Moderna : efficacité absolue = 1,1%
  • Pfizer : efficacité absolue = 0,7%

 

Cela signifie que si vous êtes vaccinés par Pfizer ou Moderna vous diminuez votre risque d’être infecté par le Sars Cov 2 de 0,7 % et 1,1 % respectivement

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Tous les laboratoires producteurs de vaccins anti-covid ont largement relayé dans les documents grand public, et les documents scientifiques, l’immense efficacité de leurs vaccins, comme on peut le voir ci-dessous [1], [2], [3] :

Cette efficacité est en fait une efficacité relative, et la FDA (Food and Drug Administration) recommande de communiquer aussi l’efficacité absolue des vaccins et pas uniquement l’efficacité relative car cela influence abusivement les patients et les médecins ! [4]

Selon Kawahti et al. [5], les différences entre les mesures d’effet relatif et les mesures d’effet absolu dans les études sont « mal comprises par les professionnels de la santé, et encore plus mal comprises par les patients ».

 

Alors un taux d’efficacité de 95% du Pfizer/BioNtech, ça veut dire quoi ?

Réinfocovid vous l’explique :

 

95% d’efficacité est un taux d’efficacité relatif qui se calcule selon la formule suivante :

Ainsi, on peut calculer l’efficacité relative du vaccin Pfizer, d’après le tableau 2 synthétisant les résultats du laboratoire publiés dans la revue NEJM [6].

 

Mais le Taux de Contamination des personnes du groupe Placebo était :

et le Taux de Contamination des personnes Vaccinées était :

Le taux d’efficacité absolu du vaccin est donc selon [4]:

(NB : Ce résultat est légèrement supérieur à celui publié dans l’article [4], car les auteurs ont considéré 21720 et 21726 candidats pour les groupes vacciné et placébo, respectivement, pour arriver à un taux d’efficacité absolu de 0,7%.)

 

Cela signifie que dans l’essai mené durant l’automne 2020, 99,1% des non-vaccinés N’ONT PAS EU la Covid-19 contre 99,96% des vaccinés.

L’efficacité absolue du vaccin Pfizer est donc de 0,86%.

 

La différence entre efficacité relative et absolue peut être illustrée par un schéma inspiré de [4]

 

En conclusion :

Il ne faut pas se laisser berner par des taux d’efficacité relative élevés. L’efficacité absolue des vaccins calculés par des chercheurs sont [4]:

  • Moderna : efficacité absolue = 1,1%
  • Pfizer : efficacité absolue = 0,7%

 

Cela signifie que si vous êtes vaccinés par Pfizer ou Moderna vous diminuez votre risque d’être infecté par le Sars Cov 2 de 0,7 % et 1,1 % respectivement

 

Références :

[1] https://www.bfmtv.com/sante/pfizer-et-bio-ntech-declarent-leur-vaccin-efficace-a-95-selon-des-resultats-complets-de-l-essai_AN-202011180202.html

[2] https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/vaccin-anti-covid-astrazeneca-efficacite-son-vaccin-revue-76-86391/

[3] https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/covid-19-moderna-annonce-94-5-d-efficacite-pour-son-vaccin_2138754.html

[4] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7996517/pdf/medicina-57-00199.pdf

[5] Kahwati, L.; Carmody, D.; Berkman, N.; Sullivan, H.W.; Aikin, K.J.; DeFrank, J. Prescribers’ Knowledge and Skills for Interpreting Research Results: A Systematic Review. J. Contin. Educ. Health Prof. 2017, 37, 129–136

[6] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7745181/pdf/NEJMoa2034577.pdf

Pour aller plus loin :

Les traitements précoces efficaces existent :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/

La prévention (comment booster son système immunitaire) existe :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

Importantes limites scientifiques de la modélisation utilisée pour justifier les mesures du 12 juillet 2021

 

A retenir

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  • Les mesures prises par le président Macron et qui vont impacter le quotidien de plus de 60 millions de français sont extrapolées à partir d’une étude non validée par un comité de lecture indépendant.
  • Selon notre analyse poussée qui s’apparente à un peer-review, le modèle proposé est fortement discutable et ne serait pas acceptable pour publication en état
  • Les auteurs de ce preprint sont juges et partie puisque la moitié des auteurs sont membres du conseil scientifique.

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Lors de son allocution du 12 juillet 2021, le président Macron a justifié les mesures prises en se basant essentiellement sur les résultats d’une modélisation fournie par l’Institut Pasteur [1] qui alimente également le rapport sénatorial du 1er juillet [2]. Le lien [1] a été modifié par les auteurs le 7 septembre et correspond maintenant à un preprint du 6 septembre. L’article du 28 juin se trouve maintenant ici [1′]. Nous en expliquons ci-dessous les limitations :

  • Tout d’abord, l’étude de l’Institut Pasteur est un preprint posté sur la plateforme HAL le 28 juin 2021 [1]. C’est donc, à ce stade, un document de travail, qui n’ayant pas été publié dans une revue à comité de lecture, n’a pas été évaluée par les pairs. Sa valeur scientifique reste donc à confirmer.
  • Sur les 8 auteurs de cet article, 4 auteurs font partie du conseil scientifique du Covid (Yazdan Yazdanpanah, Arnaud Fontanet, Daniel Benamouzig, Simon Cauchemez), représentant presque ¼ des membres du conseil scientifique qui comprend 17 membres [3].
  • Ce travail est une modélisation numérique, basée sur un modèle mathématique, et n’a donc pas fait l’objet d’expériences spécifiques.
  • Cette modélisation est basée sur de nombreuses hypothèses et plus de 100 paramètres arbitraires. On peut ajouter que :
    • Les équations mathématiques sont incomplètes et ne permettent pas à un chercheur indépendant de reproduire la modélisation.
    • Les données d’entrée de cette modélisation sont en incohérences avec les résultats obtenus. En effet, la modélisation se base notamment sur une étude observationnelle [4] sur 970 128 contacts au sein des foyers, sur une période de 24 jours, montrant une transmission 40 à 50% plus faible pour les personnes vaccinées de plus de 21 jours. Ainsi, dans la modélisation de l’Institut Pasteur, il est programmé un facteur 2 pour la transmission du virus par des vaccinés par rapport aux non-vaccinés. Le résultat obtenu est ensuite incohérent avec cette valeur de référence puisque le calcul donne une contagiosité divisée par 12 pour les vaccinés par rapport aux non-vaccinés. Comment peut trouver une augmentation d’un facteur 6 entre les données entrées et les données obtenues en fin de modèle ?

  • L’article est basé sur d’autres hypothèses auxquelles on attribue un poids important dans le modèle mathématique :
    • L’efficacité du vaccin à 95% [5] (valeur basée sur le variant original qui reste à confirmer avec les variants circulant actuellement en France (Alpha 44% et delta 28% au 12 Juillet) [6]
    • Une efficacité de 80% de l’infectivité [7] (donnée obtenue avec le variant alpha)
    • Une efficacité de 90% contre l’hospitalisation (hypothèse issue de la modélisation elle-même et n’ayant pas été validée dans la vie réelle)

La modélisation simule ensuite différents taux de couverture vaccinale ou différentes stratégies de freinage (confinement de la population entière ou uniquement des non-vaccinés), et sert de guide aux mesures gouvernementales, qui sont en partie énoncées dans le preprint.

 

Remarque :

ll est important de comprendre qu’une modélisation ne peut simuler que les éléments inclus dans le modèle mathématique. Ainsi, pour faire le parallèle avec le comportement des matériaux, on pourrait modéliser une tige d’acier en ne sélectionnant qu’une partie de son comportement réel (un comportement élastique par exemple sans inclure sa déformation permanente ni sa rupture). Ainsi, le modèle conclurait que cette tige d’acier peut s’étirer à l’infini sans qu’elle se casse, ce qui est totalement faux. Ce parallèle permet de montrer la fragilité d’une modélisation censée représenter l’évolution d’une nouvelle épidémie multifactorielle et extrêmement complexe en ne sélectionnant que quelques paramètres dont on ignore s’ils sont adaptés au variants actuels circulant en France.

 

Références

[1] https://hal-pasteur.archives-ouvertes.fr/pasteur-03272638 ce lien pointe maintenant vers l’article du 6 septembre 2021

[1′] https://hal-pasteur.archives-ouvertes.fr/pasteur-03272638v1 Article du 28 juin 2021

[1″] https://hal-pasteur.archives-ouvertes.fr/pasteur-03272638v2 Article modifié du 6 septembre 2021

[2] http://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/delegation/entreprise/MCI_effets_du_confinement/Essentiel_vaccination_revu_V5.pdf

[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_scientifique_Covid-19

[4] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2107717

[5] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmoa2101765

[6] https://ourworldindata.org/

[7] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33901423/

 

Pour aller plus loin

Bénéfice/Risque vaccin par tranche d’âge :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/comparaison-mortalite-covid-19-et-letalite-vaccin/

 

Dernier rempart :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/dernier-rempart/

Ingéniérie sociale :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/ingenierie-sociale-manipulation-et-consentement/

Les traitements précoces efficaces existent :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/

La prévention (comment booster son système immunitaire) existe :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

 

Le système immunitaire des sciences

et le rôle troublant des non scientifiques

 

Décodeurs fact checkers, médias et réseaux sociaux d’un côté, Éducation nationale, administrations DGS, CNOM de l’autre : Jamais les scientifiques n’ont autant été challengés par des scrutateurs non scientifiques qui se seront chargés d’énoncer des certitudes.

Nous y voyons bien sûr une attraction majeure de la science et c’est une bonne chose, mais la science est un métier et une discipline lente, dont le doute est au cœur de la discipline et qui n’avance que par les hypothèses contradictoires.

Et comme un organisme adaptatif, la science possède aussi un système immunitaire : si elle ne se protège pas assez des hypothèses farfelues alors elle s’affaiblit et se dilue. Mais si elle se surprotège des nouveautés qui la feront peut-être progresser, alors elle s’affaiblit aussi et stagne.

Le médecin est à l’interface entre ces deux mondes. Ni totalement scientifique ni simple technicien de santé, il prend ses décisions avec ses patients au terme d’une réflexion où seul l’intérêt supérieur des malades lui incombe.

Média, pouvoirs publics : laissons le temps à la science et aux soignants, en toute humilité ; et laissons-les prescrire et s’informer librement.

 

Pour aller plus loin

Discours de la méthode : le grand absent de la crise sanitaire

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/discours-sur-la-methode-le-grand-absent-de-la-crise-sanitaire/

 

Des scientifiques adressent une critique aux fact-checkers et à certains journalistes

 

« Quoi qu’il en soit, nous pensons que les vérificateurs de faits devraient être traités avec le même degré de scepticisme et de méfiance qu’ils nous recommandent d’employer lorsque nous lisons les sources qu’ils réfutent si fortement. »

Des scientifiques adressent une critique aux média fact-checkers que nous vous avons traduite ci-dessous dans un article en pre-print portant sur les premiers résultats d’analyse des décès rapportés dans le système de pharmacovigilance des USA nommé VAERS

(https://www.researchgate.net/publication/352837543_Analysis_of_COVID-19_vaccine_death_reports_from_the_Vaccine_Adverse_Events_Reporting_System_VAERS_Database_Interim_Results_and_Analysis )

 

Les points importants notés par ces scientifiques sont :

  • les fact-checkers balaient d’un revers de main des questions impérative à se poser avant toute prise de médicaments ou intervention médicale telles que:
    • Combien de personnes sont mortes après avoir reçu des vaccins COVID ?
    • Que savons-nous vraiment des risques potentiels liés à la prise de ces vaccins ?
  • Les fact-checkers omettent de dire que les décès post-vaccinaux des bases de pharmacovigilance N’ONT PAS NON PLUS ÉTÉ DECORRELES ou DECLARES NON IMPUTABLES AU VACCIN. En conséquence ils le sont peut-être !
  • Si les résultats de pharmacovigilance sont étouffés ou qualifiés de désinformation par les fact-checkers, les professionnels de santé ne peuvent plus accomplir leur devoir d’avertir les patients des effets secondaires probables permettant le consentement éclairé des patients.
  • Les fact-checkers sont capables d’exploiter ou de réfuter les résultats de pharmacovigilance lorsque cela les arrange
  • Bon nombre de fact-checkers autoproclamés sont simplement des journalistes des médias grand public et des créateurs de contenu en ligne et faiseurs d’opinion.
  • Les fact-checkers humilient et décrédibilisent souvent ceux qui porteraient un avis contraire parce qu’ils n’auraient pas les qualifications appropriées pour discuter le contenu scientifique ou médical, tout en affirmant que leurs informations à eux sont scientifiques et « vraies » alors qu’ils n’ont eux-mêmes aucune qualification scientifique ni médicale.

Les auteurs de conclure leur article sur :

« Quoi qu’il en soit, nous pensons que les vérificateurs de faits devraient être traités avec le même degré de scepticisme et de méfiance qu’ils nous recommandent d’employer lorsque nous lisons les sources qu’ils réfutent si fortement. »

Voici la traduction de la partie sur les fact-checkers et les médias de l’article en question

Le récit des médias et la vérification des faits

Début mai, des reportages télévisés, comme celui de Tucker Carlson sur FOX News, ont suggéré que nous devrions tenir compte du nombre de rapports d’événements indésirables et de décès enregistrés dans la base de données VAERS pour les vaccins contre la COVID pour décider si des personnes jeunes et en bonne santé, qui ne courent pas de risques liés au COVID-19, devraient recevoir ces vaccins. Tucker pose un certain nombre de questions simples mais pertinentes concernant la coercition sociale, politique et potentiellement légale utilisée pour promouvoir les vaccins COVID :

  • « Combien de personnes sont mortes après avoir reçu des vaccins COVID ? »
  • « que savons-nous vraiment des risques potentiels liés à la prise de ces vaccins ? »

Ce sont toutes des questions qu’il faut se poser lorsqu’on envisage de prendre un médicament, qu’il s’agisse d’un antidépresseur, d’une statine ou d’un vaccin.

La thèse de Carlson est que si l’on considère l’augmentation spectaculaire des rapports d’événements indésirables et de décès pour les vaccins COVID, comme le confirme notre analyse dans ce travail, la situation pour les vaccins COVID est manifestement pire que pour tout autre vaccin communément administré en grande quantité, comme ceux administrés pour la grippe dans notre exemple de la figure 9. Carlson se donne beaucoup de mal pour souligner que ce sont les données du VAERS lui-même qui montrent que plus de décès ont été signalés pour les vaccins COVID-19 que pour tout autre vaccin au cours des 15 dernières années ; ce qu’il demande, c’est simplement un certain niveau de contrôle gouvernemental et indépendant pour évaluer si l’augmentation des rapports VAERS est le signe d’un problème. Il présente également une discussion sur les autres points de vue proposés par d’autres qui cherchent à expliquer une partie du nombre excessivement élevé de décès chez les plus de 65 ans : par exemple, le fait que certains vaccinés âgés soient décédés peu de temps avant la fin de leur vie pourrait être une coïncidence ou être tout à fait prévisible.

En tout état de cause, les questions posées ici sont celles que l’on pose normalement pour tout nouveau médicament. Elles sont importantes et nécessaires et ne doivent pas être écartées du simple fait de l’utilisation du terme « vaccin ».

Les professionnels de santé sont censés avertir les patients des effets secondaires probables et possibles de tout médicament ou de toute intervention médicale. Ils ne peuvent pas accomplir cette tâche importante et cruciale et permettre notre capacité de consentement éclairé si ces données ne sont pas collectées ou analysées, ou si la discussion sur les effets secondaires est étouffée ou qualifiée de désinformation dans le débat public.

Les vérificateurs de faits autoproclamés (« fact-checkers ») et les journalistes des médias grand public ont immédiatement discrédité les paroles de Carlson (et d’autres) concernant les données de la base VAERS. Ils ont insinués que le VAERS était un terrain fertile pour la désinformation anti-vaccinale et ont adressé les lecteurs vers les messages Twitter de médecins généralistes, présentés en tant qu’experts des vaccins, qui rejetaient les allégations de décès enregistrés dans le VAERS de Carlson en prétendant que tous les décès étaient des coïncidences et en affirmant des faits non prouvés sur les taux de mortalité actuels, sans signaler que le même expert, dans un post ultérieur, reconnaissait que les données du VAERS avaient été utilisées pour identifier le problème de thromboses du vaccin Johnson & Johnson (McCarthy, 2021). Il est incroyable de décrier le VAERS en le qualifiant d’autodéclaration sans intéret lorsque ces données suggèrent quelque chose qui va à l’encontre de vos opinions particulières, tout en suggérant également qu’elles fournissent des données pertinentes ou utiles dans d’autres circonstances. D’autres journalistes ont dirigé les lecteurs vers les avertissements du site VAERS et le fait que n’importe qui peut signaler un effet indésirable à VAERS pour dire qu’aucuns de ses rapports n’ont à voir avec le vaccin et affirmer que cela signifie également que les vaccins n’ont pas été liés ou n’ont pas causé de décès (Dunlop, 2021 ; Dupuy, 2021 ; Walsh, 2021).

Il serait également factuel de dire qu’ils n’ont pas été décorrélés ou réfutés en tant que cause potentielle de ces décès non plus. Cependant, pas un seul journaliste n’a pris le temps de reconnaître cette autre vérité. Plusieurs vérificateurs de faits reconnaissent que certaines personnes ont des réactions allergiques aux vaccins, et disent que les données du VAERS montrent que cela se produit le plus souvent dans les 30 minutes suivant l’administration du vaccin (Jaramillo, 2021). Ils rapportent également que ces réactions indésirables graves ne surviennent que chez 2 à 5 personnes par million de vaccinés, soit seulement 0,0005 % (Jaramillo, 2021).

Le langage et l’intonation utilisés par ces vérificateurs de faits suggèrent fortement qu’une réaction allergique, ou anaphylaxie, à un vaccin ne puisse entraîner la mort. Ils estiment que toute utilisation des données du VAERS dans un sens qui pourrait laisser entendre que ces vaccins puissent entrainer ne serait-ce qu’une seule allergie ayant entrainé la mort s’apparente à de la « désinformation » ou à un « usage impropre », bien que notre analyse montre qu’une réaction allergique au vaccin est la cause la plus probable des symptômes présentés par au moins 13 des 250 cas de patients décédés analysés dans ce travail (5% des décès), qui dans chaque cas ont présenté une forte réaction, soit immédiatement après avoir reçu l’injection, soit dans les 4 heures l’ayant suivie, et sont morts dans les 30 minutes à 4 jours plus tard.

Il convient de noter que bon nombre de fact-checkers autoproclamés sont simplement des journalistes de médias grand public ou autres créateurs de contenus en ligne et faiseurs d’opinion. Ils blâment souvent ceux qui s’élèvent contre une décision sanitaire particulière sous prétexte qu’ils n’auraient pas les qualifications appropriées pour en discuter les contenus scientifiques ou sanitaires (Jaramillo, 2021), tout en affirmant (ce qu’ils prétendent être) des faits scientifiques ou médicaux sans disposer eux-mêmes de la moindre qualification scientifique pertinente (Noorchashm, 2021). Quoi qu’il en soit, nous pensons que les vérificateurs de faits devraient être traités avec le même degré de scepticisme et de méfiance qu’ils nous recommandent d’employer lorsque nous lisons les sources qu’ils réfutent si fortement.

Références

Pour aller plus loin

Les fact-checkers : désinformateurs scolaires ?

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/les-fact-checkers-desinformateurs-scolaires/

 

Vaccination des enfants et adolescents : réponse à une infirmière scolaire

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/vaccination-des-enfants-et-adolescents-reponse-a-une-infirmiere-scolaire/

 

Discours sur la méthode : le grand absent de la crise sanitaire

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/discours-sur-la-methode-le-grand-absent-de-la-crise-sanitaire/

Réponse au journal Le Monde

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/reponse-a-larticle-du-journal-le-monde/

 

Vaccination des enfants et adolescents : réponse à une infirmière scolaire

 

L’ouverture de la vaccination aux adolescents et aux enfants fait débat. Une de nos raisons d’être à Reinfocovid est d’éclairer ce débat par la science, au service du consentement et de l’autonomie des patients.

A ce jour, « eduscol » recommande à nos enfants de s’informer à ce sujet par la lecture des fact-checkers de l’Agence France Presse, du journal Le Monde et de France Info TV. Ce sont pourtant des journalistes sans formation ni responsabilité médicale. Et bien d’autres acteurs se font les porte-voix non médicaux de la politique vaccinale. Voici un mail envoyé par une infirmière de lycée, adressé aux parents d’élèves et aux enseignants :

 

« Bonjour à vous tous, élèves, parents d’élèves et professeurs,

En tant que personnel de santé, je vous envoie des informations pour vous aider à comprendre l’importance de la vaccination des jeunes. Ce qui est important pour les jeunes à savoir : la vaccination des jeunes va permettre une limitation de l’apparition de nouveaux variants, car si le virus continue à se propager, il a plus de possibilité de muter. Donc même si la COVID 19 ne provoque généralement pas de symptômes importants chez les jeunes, voire parfois sans aucune conséquence pour eux (avec les formes asymptomatiques), le virus est actif. Rappel : ce virus a besoin de l’être humain pour vivre. La plus grande arme que nous avons contre lui actuellement c’est la vaccination ! La vaccination de la grande majorité des jeunes contribuera également très probablement à une année scolaire 2021-2022, beaucoup plus sereine ! Car nous connaissons bien malheureusement toutes les conséquences, que les mesures sanitaires ont eu sur les lycéens au niveau psychologique, scolaire et familial. Il est important pour tous de pouvoir vivre ensemble et encore plus pour les jeunes : alors réfléchissez-y ! La décision est personnelle (pour les élèves mineurs l’accord du responsable légal est obligatoire). Quelques supports pour vous aider à prendre votre décision : https://eduscol.education.fr/2792/vaccination-des-jeunes-de-12-18-ans »

 

Voici la réponse que nous, médecins, universitaires et enseignants-chercheurs du collectif RéinfoCovid, adressons point par point et scientifiquement à ce document car c’est, de nos prérogatives, la plus importante.

 

L’infirmière met en avant les bénéfices de la limitation de la circulation et des nouveaux variants, de l’éradication d’un virus qui aurait besoin de l’être humain pour vivre, du vaccin perçu comme la meilleure arme pour ce faire et, pour finir, de la sérénité d’une année scolaire 2021-2022 sans mesures sanitaires.

Ce faisant, elle ignore tout de la prise de décision en santé. Voici donc le plan de notre appréciation de la balance bénéfices-risques de la vaccination des adolescents et des enfants, en guise de réponse à ces arguments erronés.

  • Tout soin doit être administré conformément à un bénéfice médical individuel et collectif proportionné au risque individuel et collectif
  • Or le bénéfice individuel n’est pas établi
  • Le bénéfice collectif sur la circulation du virus et les nouveaux variants n’est pas établi
  • Le bénéfice de la levée des restrictions est un chantage politique et social
  • Le risque individuel est établi et un risque collectif se fait jour
  • Bien d’autres « armes » que le vaccin expérimental existent
  • A qui incombe la responsabilité de la communication : au scientifique, au médecin et au politique et à nul autre

 

Tout soin répond à la balance bénéfice-risque

Les vaccins autorisés à l’expérimentation contre la Covid-19 ont reçu seulement une autorisation de mise sur le marché conditionnelle.

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/amm-conditionnelle/ et page 8 de l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle : https://www.ema.europa.eu/en/documents/assessment-report/comirnaty-epar-public-assessment-report_en.pdf

A ce jour, nous ne disposons d’aucun recul en termes d’efficacité ou de sécurité des vaccins autorisés contre la Covid-19 pour les enfants et adolescents. En effet, les études de Phase 3 de ces vaccins, qui sont toujours en cours, n’ont produit des résultats que pour les personnes de plus de 16 ans (https://www.ema.europa.eu/en/documents/assessment-report/comirnaty-epar-public-assessment-report_en.pdf ). Pour les 12-15 ans elles ne se termineront qu’en 2024 !

La sécurité et l’efficacité de ces vaccins chez les enfants et adolescents est à cette heure inconnue. Seule une étude de Pfizer sur 2 260 adolescents âgés de 12 à 15 ans, suivis sur une période médiane de 2 mois a été conduite à ce jour. Cette cohorte est trop faible et le suivi trop court pour pouvoir détecter des évènements rares comme ceux qui ont été extrapolés dans notre article. Concernant l’efficacité, la HAS écrit qu’aucune donnée ne permet de conclure que le vaccin protège des formes graves ni de la transmission

Extraits du rapport de la HAS : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3269889/fr/strategie-de-vaccination-contre-la-covid-19-place-du-vaccin-a-arnm-comirnaty-chez-les-12-15-ans :

  • « L’absence de données disponibles à ce stade sur les formes graves (en l’absence de cas de forme sévère dans les deux groupes du fait de la rareté de ces évènements dans la population étudiée, il n’est pas possible de conclure sur l’efficacité du vaccin sur ces formes, ainsi que sur les hospitalisations, les hospitalisations en unité de soins intensifs, et la mortalité) »
  • « absence d’exploration d’une efficacité sur l’infection ou la transmission virale dans cette population spécifique »
  • « La HAS regrette également que l’efficacité du vaccin Comirnaty pour les 12-15 ans sur les différents variants circulants actuellement n’ait pas pu être évaluée »

 

La vaccination des enfants et adolescents n’est d’ailleurs pas recommandée par de nombreuses instances de santé :

Le bénéfice individuel n’est pas établi

Les enfants sont pour environ 50% asymptomatiques et les autres font des formes bénignes de la maladie. La France déplore seulement six décès d’enfants entre 0 et 14 ans liés à SARS-CoV-2 depuis le début de la pandémie qui tous souffraient de graves comorbidités https://www.ccne-ethique.fr/sites/default/files/enjeux_ethiques_relatifs_a_la_vaccination_covid_08.06.21_0.pdf http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/comparaison-mortalite-covid-19-et-letalite-vaccin/

 

Le bénéfice collectif sur la circulation du virus et les nouveaux variants reste à établir

Les enfants ne sont pas ou très peu transmetteurs de la covid-19.

D’une part parce que les asymptomatiques, comme la majorité des enfants, sont quasi certainement non transmetteurs comme en témoigne l’étude de Wuhan qui n’a retrouvé aucun virus infectieux capable d’infecter un contact chez 300 personnes asymptomatiques et ce, quelle que soit la charge virale détectée qui pouvait être forte. (https://www.nature.com/articles/s41467-020-19802-w ).

D’autre part, que ce soit dans la cohorte de Contamines-Montjoie ou dans celle de Crepy en Valois, les enfants n’ont à aucun moment transmis le virus à des adultes. (https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/covid-19-ecoles-primaires-pas-transmission-importante-du-virus-entre-enfants-ou-enseignants).

Dans le village de Contamines-Montjoie, l’enfant atteint de la Covid-19 a fréquenté 3 écoles et ses 172 cas contacts ont tous été négatifs. A Crepy en Valois, « 510 élèves ont été inclus dans cette étude, répartis sur six écoles primaires. Il y a eu trois cas probables d’infection par le SARS-CoV-2 dans trois écoles différentes avant la fermeture des écoles pour les vacances scolaires de février, puis pour le confinement à Crépy-en-Valois. Ces cas n’ont pas donné lieu à des cas secondaires, que ce soit parmi les autres écoliers ou parmi les personnels enseignants. » L’étude de Contamines-Montjoie nous apprend également que le virus de la grippe ou certains picornavirus sont plus transmissibles que le Sars-Cov-2. Profitons-en pour rappeler que la grippe entraine plus de décès chez les enfants et adolescents que le Sars-cov-2. (https://academic.oup.com/cid/article/71/15/825/5819060 )

Il n’est pas prouvé que le vaccin empêche la transmission de la maladie.

Cet effet sur la transmission est seulement suggéré par l’article concernant la vaccination de masse en Israël dont LA PLUPART DES AUTEURS (8 sur 11) SONT EN CONFLITS D’INTERET AVEC Pfizer (https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmoa2101765 ). Voici la liste de leurs conflits d’intérêt qu’ils ont eux-mêmes déclarés.

Ran Balicer, Noam Barda, Noa Dagan, Mark Katz, Eldad Kepten, Oren Miron, Shay Perchik déclarent avoir reçu un grant de Pfizer n’ayant pas de rapport avec la présente étude. Le Dr Lipsitch fait état de subventions du Morris-Singer Fund, pendant la réalisation de l’étude, de subventions de Pfizer, d’honoraires personnels de Merck, de Bristol-Meyers Squibb, de Sanofi Pasteur, de subventions du NIH (États-Unis), subventions du National Institute for Health Research (Royaume-Uni), subventions du CDC (États-Unis), subventions de Open Philanthropy.

D’autre part, dans le rapport de la HAS du 3 juin, la transmission n’a pas été évaluée. Elle déplore :

« L’absence d’exploration d’une efficacité sur l’infection ou la transmission virale dans cette population spécifique » (https://www.has-sante.fr/jcms/p_3269889/fr/strategie-de-vaccination-contre-la-covid-19-place-du-vaccin-a-arnm-comirnaty-chez-les-12-15-ans )

Quant à l’éradication d’un virus, même le Conseil Scientifique admet depuis septembre 2020 que la seule stratégie raisonnable est celle de l’étalement dans le temps des cas graves, et que l’éradication est impensable. Toutes les tentatives vaccinales contre des coronavirus chez le bétail ont d’ailleurs à ce jour échoué.

Ce virus n’a d’ailleurs pas besoin de l’homme pour vivre.

Il existe des réservoirs animaux et l’une des origines suspectées du virus serait la recombinaison de coronavirus de chauve-souris et de pangolin dans un hôte animal inconnu à ce jour (https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-question-de-lorigine-du-sars-cov-2-se-pose-serieusement ).

Les visons peuvent également être infectés et transmettre le Sars-Cov-2 à l’homme. (Hammer AS, Quaade ML, Rasmussen TB, et al. SARS-CoV-2 Transmission between Mink (Neovison vison) and Humans, Denmark. Emerg Infect Dis. 2021;27(2):547-551. doi:10.3201/eid2702.203794)

Nous vivons ensemble depuis des millénaires avec tous les virus respiratoires et parmi eux la grippe qui tue beaucoup plus d’enfants et d’adolescents que la Covid-19. Il n’y a aucune raison médicale valable de faire différemment et laisser les enfants et adolescents vivre normalement. Les adultes sont en charge d’offrir un cadre de sécurité et d’épanouissement aux mineurs.

Le bénéfice de la levée des restrictions est un chantage politique et social

Nous sommes d’accord avec vous : les mesures sanitaires ont eu plus d’effets délétères que bénéfiques, en particulier sur les plus jeunes. C’est donc de l’intérêt de ces mesures qu’il faut discuter.

Et le gouvernement a cru bon d’imposer des mesures de restrictions sociales dont on sait a posteriori qu’elles n’ont pas eu d’effets bénéfiques sur l’épidémie. (Bendavid E, Oh C, Bhattacharya J, Ioannidis JPA. Assessing mandatory stay-at-home and business closure effects on the spread of COVID-19. Eur J Clin Invest. 2021 Apr;51(4):e13484. doi: 10.1111/eci.13484. Epub 2021 Feb 1. PMID: 33400268; PMCID: PMC7883103) http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/evaluation-des-effets-des-confinements-sur-la-propagation-de-covid-19/ http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/le-point-sur-les-restrictions-sociales-ou-interventions-non-pharmaceutiques/

On se vaccine pour se protéger d’une maladie et pas pour de mauvaises raisons comme aller au restaurant ou voyager et encore moins pour passer « un été et une rentrée en toute sérénité ». Proposer de retrouver la liberté en échange d’une vaccination est un chantage indigne du soignant. Cette dérive inquiète à juste titre le Comité Consultatif National d’Ethique. (https://www.ccne-ethique.fr/sites/default/files/enjeux_ethiques_relatifs_a_la_vaccination_covid_08.06.21_0.pdf )

« La pression de la société ne va-t-elle pas implicitement obliger les adolescents à accepter la vaccination ? »

« Si la vaccination leur était présentée comme leur seule chance de retour à une vie normale, cette pression effective poserait la question de la validité de leur consentement. »

Enfin, qui peut croire que les effets secondaires des vaccins ne perturberont pas les études des enfants ?

 

Le risque individuel est établi et un risque collectif se fait jour

Le risque de choc anaphylactique est environ 10 fois plus élevé qu’après vaccin contre la grippe selon le CDC. (https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/70/wr/mm7002e1.htm )

Le risque de thrombose post-vaccinale est d ‘environ 4,1 cas/millions de vaccinés pour Pfizer, de 5 cas/millions de vaccinés pour Astra-Zeneca dans un premier temps. Le 10 juin 2021, le Medicines and Healthcare products Regulatory Agency au Royaume-Uni a fait état d’une incidence d’environ 1 cas par 70 000 doses de thromboses, avec une létalité de 18 %, après la 1ère dose, touchant surtout les jeunes de 20 à 29 ans. Les chocs anaphylactiques après la seconde dose avaient une incidence d’environ 1 cas pour 600 000. (https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/3124-signal-cas-thrombocytopenie-vaccination-astrazeneca.pdf ) Medicines & Healthcare products Regulatory Agency. Coronavirus vaccine – weekly summary of Yellow Card reporting – 6 juin 2021. https://www.gov.uk/government/publications/coronavirus-covid-19-vaccine-adversereactions/coronavirus-vaccine-summary-of-yellow-card-reporting).

Les myocardites post-vaccinales chez les jeunes ont une incidence (encore à l’étude) d’environ 0,005 % ; pour des sujets en bonne santé, c’est encore trop et très probablement encore sous-estimé. (https://www.biorxiv.org/content/biorxiv/early/2020/12/21/2020.12.21.423721.full.pdf ) https://www.cnbc.com/2021/06/10/covid-vaccine-cdc-says-heart-inflammation-cases-in-16-to-24-year-olds-higher-than-expected-after-second-shot.html

Un récent article relate le décès par Covid-19 d’une personne après vaccination. L’autopsie a montré que ses organes et tissus présentaient pour certains de forte charge virale suggérant donc que ce malade aurait pu transmettre la maladie. (https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1201971221003647 )

Des articles décrivent des personnes vaccinées plus souvent atteintes de virus mutants / variants que les personnes non vaccinées : elles auraient même 8 fois plus de chance d’être infectées par le variant B.1.351 (lignée sud-africaine).(Evidence for increased breakthrough rates of SARS-CoV-2 variants of concern in BNT162b2 mRNA vaccinated individuals. medRxiv 2021.04.06.21254882; doi: https://doi.org/10.1101/2021.04.06.21254882 )

Le remdesivir, initialement recommandé et aujourd’hui déconseillé par l’OMS, s’avère être un agent mutagène. C’est même son mécanisme normal d’action. Plusieurs articles décrivent l’apparition de variants suite à un traitement par Remdesivir. (https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2031364 ).

Des interventions humaines irréfléchies peuvent aboutir à une catastrophe. La recherche est loin d’être infaillible.

 

Il existe pourtant bien d’autres armes que le vaccin expérimental

En prévention, la distanciation et les masques FFP2, pour les porteurs de virus ; les mêmes mesures pour les personnes âgées fragiles en situation de rassemblement.

Contre la toxicité directe du virus, les corticoïdes et les anticoagulants. Plusieurs autres traitements sont prometteurs, dont les études commencent à avoir force de preuve. Ainsi de l’ivermectine, de l’azithromycine, du zinc et de la vitamine D pour lesquels de très nombreuses études non relayées par les médias existent et démontrent une efficacité. Une analyse complète de la littérature concernant ces molécules est disponible sur les sites suivants : https://c19ivermectin.com/ http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/ .

Contre les décompensations de comorbidités que l’infection occasionne, la prise en charge précoce des malades par les traitements respiratoires, cardiologique et autres, et la surveillance attentive à domicile à l’aide entre autres de l’oxymétrie de pouls, selon le modèle de l’IHU à Marseille. (https://www.youtube.com/watch?v=CdgXSo6EO2E )

Contre les surinfections, les antibiotiques à large spectre et particulièrement l’azithromycine pour son activité antivirale et anti-inflammatoire surajoutée.

 

A qui incombe la responsabilité de la communication : au scientifique, au médecin, au politique et à nul autre

Contrairement à ce que suggère l’ambiance générale : chacun est responsable devant la justice des positions qu’il prend publiquement. Le politique est responsable des mesures sanitaires. Le médecin est responsable des soins particuliers. Le scientifique est responsable de la communication sur l’avancée des recherches.

De nos amies infirmières scolaires, nous attendons avant tout de favoriser la bonne santé de nos enfants en luttant contre le stress, la junk food, les addictions, l’obésité, le manque d’activité physique, le manque de sommeil qui sont des facteurs de risque de Covid-19 mais surtout de très nombreuses autres maladies évitables.

Nous suggérons amicalement à tous les intervenants de bien peser leur responsabilité dans une communication à large diffusion et en période d’incertitude scientifique et médicale.

 

Pour conclure :

  • Du côté du bénéfice supposé de la vaccination anti-Covid-19 chez l’enfant et l’adolescent en bonne santé : il n’existe aucun bénéfice individuel.
  • Le bénéfice altruiste est infime puisqu’ils ne transmettent que très peu le virus ; la réduction de la transmission grâce au vaccin n’est pas prouvée ; enfin, rien ne montre que limiter la circulation du virus limite l’apparition de nouveaux variants.
  • Du côté des risques vaccinaux : les personnes vaccinées ont une probabilité plus forte d’être infectées par certains variants du SARS-CoV-2 ; les données de sécurité sont gravement insuffisantes ; les cas de thrombose post-vaccinales, de myocardites et d’effets indésirables bénins mais potentiellement nuisibles sur la qualité de vie et d’enseignement, sont connus.
  • Le document de l’infirmière ne comporte aucune information sur les risques. Il est du devoir d’un professionnel de santé de s’assurer que toute l’information est délivrée.
  • Seule la littérature scientifique produit de l’information et non une simple note de l’éducation nationale. Tout comme pour l’Histoire, l’Etat n’a pas à dire la Science. Il ne peut que la relayer dans ses politiques de santé publique.
  • Le dol, le chantage ou le rançonnage à la vaccination ne sont éthiquement, déontologiquement et judiciairement pas acceptables.

 

Pour aller plus loin

Vacciner les enfants, est-ce bien éthique ?

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/covid-19-vacciner-les-enfants-est-ce-bien-ethique/

Balance Bénéfice/Risque des vaccins par tranche d’age

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/comparaison-mortalite-covid-19-et-letalite-vaccin/

Les traitements précoces efficaces existent :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/

La prévention (comment booster son système immunitaire) existe :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

Les Fact-Checkers : Desinformateurs scolaires ?

Publié le 29 juin 2021, basé sur des articles antérieurs au 28 mai 2021, afin de respecter l’état des connaissances alors en vigueur lorsque les fact-checkers du journal Le Monde avaient écrit leur article.

 

Dans son « Guide professeur pour débattre avec les élèves sur la question de la vaccination », Eduscol de l’Education Nationale incite les professeurs à lutter contre les soi-disant « Fake News » par la lecture des « fact-checkers » auto-proclamés de l’AFP avec Factuel ou du journal Le Monde avec ses Décodeurs du Monde.

Ce guide [1] cite un exemple de lutte contre « la désinformation » grâce à un article des Décodeurs du Monde :

« Par exemple, Les Décodeurs du Monde publient un article le 26 mai 2021 [2] concentré sur le vaccin et sur les fausses informations qui circulent à son sujet. Par exemple, une infox originaire d’une vidéo « virale » prétend que les vaccins anti COVID causent des AVC, mais cette information est démontrée non fondée par les Décodeurs. »

 

Comment le journal Le Monde peut-il annoncer le 28 mai 2021 dans cet article cité par Eduscol [2] QU’IL EST « NON FONDE » QUE LES VACCINS ANTI‑COVID FAVORISENT LES AVC (Accidents vasculaires cérébraux),

Alors même que c’est en contradiction notoire avec leur propre article publié le 26 mars 2021 dans lequel ils écrivaient que l’ANSM confirmait un risque de thromboses, notamment des thromboses cérébrales, associées au vaccin [3].

« Il est « rare », mais l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a confirmé, vendredi 26 mars l’existence d’un risque de thrombose atypique associé au vaccin contre le SARS-CoV-2 d’AstraZeneca, après la survenue de nouveaux cas en France, dont deux morts, tout en soulignant que la balance bénéfice/risque restait « favorable ».« Neuf cas de thromboses des grosses veines, atypiques par leur localisation [cérébrale en majorité, mais également digestive] »

Alors même que le rapport de l’ANSM de mars 2021 signale des thromboses des sinus veineux cérébraux post-vaccinaux [4].

« Cependant, un lien possible avec deux formes très rares de caillots sanguins (coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) et thromboses des sinus veineux cérébraux) associés à un déficit en plaquettes sanguines ne peut pas être exclu à ce stade. La majorité de ces formes rares est survenue chez des femmes de moins de 55 ans. Les investigations se poursuivent et des informations concernant ce risque seront ajoutées dans le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) et la notice du vaccin.»

Alors même que dans une lettre aux professionnels de santé de Mars 2021, consultable par n’importe qui sur leur site, l’ANSM signale une association entre des thromboses des sinus veineux cérébraux et le vaccin AstraZeneca [5]

« Une association de thrombose et de thrombocytopénie, dans certains cas accompagnés de saignements, a été très rarement observée suite à la vaccination par le COVID-19 Vaccine AstraZeneca. Il s’agit de cas graves à types de thromboses veineuses, concernant des localisations inhabituelles telles qu’une thrombose des sinus veineux cérébraux, une thrombose de la veine mésentérique ainsi des thromboses artérielles, concomitantes à une thrombocytopénie. »

Alors même que l’EMA (agence européenne du médicament) le 07 avril 2021 trouve un lien possible entre le vaccin Astrazeneca et des thromboses situées dans des sites inhabituels notamment cérébraux dont certains ont abouti à des décès [6, 7]

« EMA finds possible link to very rare cases of unusual blood clots with low blood platelets » [6]

« Thrombosis with thrombocytopenia syndrome and coagulation disorders Thrombosis with thrombocytopenia syndrome (TTS), in some cases accompanied by bleeding, has been observed very rarely following vaccination with Vaxzevria. This includes severe cases presenting 4 as venous thrombosis, including unusual sites such as cerebral venous sinus thrombosis, splanchnic vein thrombosis, as well as arterial thrombosis, concomitant with thrombocytopenia. Some cases had a fatal outcome. The majority of these cases occurred within the first three weeks following vaccination and occurred mostly in women under 60 years of age. [7]

Alors même que le 20 avril, une vidéo scientifique de l’IHU Méditerranée Infection décrit les premiers éléments bibliographiques existant sur le mécanisme de ces thromboses impliquant des anticorps anti-FP4 [8]

Alors même que le Vidal signale des thromboses cérébrales post-vaccinales le 18 mai dans son article « effets thrombotiques des vaccins Astrazeneca et Janssen : quelles prises en charge ? » [9]

Les fact-checkers et l’Education Nationale savent-ils que les thromboses cérébrales sont de fait des accidents vasculaires cérébraux généralement abrégés en « AVC » ?

Les fact-checkers lisent-ils la littérature scientifique ? En ont-ils la compétence ? Quelle légitimité ont-ils à « dire le vrai » à nos enfants ?

Publieront-ils un erratum pour avoir qualifiée de « fake » une information qui ne l’était pas ?

Que vont-ils apprendre à nos enfants ?

En conséquence, toute l’équipe scientifique de Réinfocovid se tient avec bienveillance à disposition des journalistes pour les aider à écrire des articles scientifiques de qualité.

Nous sommes aussi à disposition de l’Education Nationale si elle a besoin de nous pour apprendre l’esprit critique à nos enfants.

Nous donnons ci-dessous un exemple de l’article tel qu’il aurait pu être écrit le 28 mai avec les connaissances disponibles à la même date :

 

Y a-t-il un lien entre les vaccins anti-Covid et les accidents vasculaires cérébraux ? Reinfocovid vous répond !

 

Contexte

Le 12 mars 2021, la France comme 12 autres pays suspendait la vaccination par le vaccin AstraZeneca suite à l’enregistrement par l’Agence Européenne du Médicament de 30 cas de thromboses (au 10 mars 2021) dans le cadre de la pharmacovigilance suite à l’administration de ce vaccin [10 ]. Un lien possible entre les thromboses et ledit vaccin est reconnu le 16 mars par l’ANSM [11].

Pourtant la vaccination reprend en France le 19 mars avec la bénédiction de la HAS (Haute Autorité de Santé); le vaccin étant désormais réservé aux plus de 55 ans [12].

 

Qu’est-ce qu’un un accident vasculaire cérébral et une thrombose ?

Une thrombose est l’obstruction d’une veine ou d’une artère par la formation d’un caillot sanguin : le sang ne peut donc plus circuler correctement dans la veine ou l’artère. Les thromboses peuvent être fatales.

Un accident vasculaire cérébral (AVC) est une affection médicale touchant le système vasculaire, c’est-à-dire les veines ou les artères, du cerveau.

Une thrombose cérébrale est donc de fait un accident vasculaire cérébral.

 

Les thromboses post-vaccinales sont–elles fréquentes ?

L’agence européenne du médicament a recensé (données jusqu’au 16 avril 2021) [13]

  • environ 6.5 cas de thromboses / million pour le vaccin Astrazeneca (169 cas possible de thromboses cérébrales, 53 cas possible de thrombose splanchniques digestif pour 34 millions de vaccinés Astrazeneca)
  • environ 0.65 cas de thromboses /million pour le vaccin Pfizer/BioNtech (35 cas possible de thrombose du système nerveux central sur 54 millions de vaccines par Pfizer/BioNtech)
  • environ 1.5 cas de thromboses/ million de vaccinés Moderna (5 cas possible de thrombosis cérébrales pour 4 millions de vaccines Moderna)
  • environ 0.85 cas de thromboses/ million de vaccinés Janssen (6 cas possible de thrombose cérébrales pour 7 millions de vaccines Janssen)

 

Quelles sont les caractéristiques de ces thromboses ?

Les caractéristiques de ces thromboses ont été décrites notamment par 3 articles scientifiques recensant 39 patients[14, 15, 16].

Ces thromboses se présentent de manière atypique. Premièrement, ces thromboses sont de localisations peu communes : elles se produisent fréquemment dans le cerveau entrainant alors un AVC et/ou dans les viscères (veines du foie ou du mésentère).

De plus ces thromboses sont associées à une thrombopénie voire à une coagulation intravasculaire disséminée. La thrombopénie est la diminution du nombre de plaquettes (qui sont des acteurs majeurs du processus de coagulation). La coagulation intravasculaire disséminée est une coagulation pathologique se produisant dans les vaisseaux sanguins et pouvant aboutir de manière paradoxale à des hémorragies.

Cette présentation associant des thromboses, une diminution des plaquettes dans le sang, associée potentiellement avec des saignements a été appelée : thrombocytopénie thrombotique immunitaire induite par un vaccin (en anglais : vaccine-induced immune thrombotic thrombocytopenia VITT).

Cette maladie semble toucher plus les femmes (69%) que les hommes à ce jour (27 femmes sur 39 patients) et particulièrement les femmes d’âge inférieur à 60 ans.

Les thromboses se sont développées entre 5 à 39 jours après la vaccination.

Au niveau biologique, une thrombopénie, une augmentation des D-dimères (signe d’activation de la coagulation) et une diminution du fibrinogène étaient retrouvés dans la majorité des cas ; ce qui objectivait une dérégulation de la coagulation. L’association de corticoïdes et d’immunoglobulines intraveineuses pour traiter ces thrombopénies thrombotiques ont permis dans certains cas d’améliorer les symptômes.

 

A quoi sont dues ces thromboses ?

Les chercheurs tentent encore d’élucider le mécanisme d’apparition des thromboses post-vaccinales.

Toutefois cette nouvelle maladie ressemble beaucoup à une autre maladie connue appelée thrombopénie induite par l’héparine. La thrombopénie induite à l’héparine est due à une réaction à un médicament appelé “héparine”. Dans cette maladie, le patient produit des anticorps dirigés contre les plaquettes et plus particulièrement contre le facteur plaquettaire 4 ; on les appelle anticorps anti-FP4. C’est pourquoi des chercheurs ont eu l’idée de rechercher ces anticorps anti-FP4 chez les patients ayant développés des thromboses suite à la vaccination. Ils ont eu raison et ont pu montrer que les anticorps anti-FP4 étaient bien présents à des taux élevés chez ces patients en l’absence d’un traitement antérieur à l’héparine.

 

Est-ce que c’est grave ?

A ce stade, la Thrombopénie Thrombotique Immunitaire suite à un vaccin décrite dans ces trois études, a conduit dans 40% des cas à un décès.

En effet 16 des patients sur les 39 atteints sont décédés des complications de cette maladie.

A Retenir

  • L’agence européenne du médicament a établi un lien entre les vaccins à Adénovirus et les thromboses
  • Certaines de ces thromboses se produisent dans les vaisseaux du cerveau entrainant des accidents vasculaires cérébraux
  • A ce stade, ce sont surtout les femmes vaccinées de moins de 60 ans qui ont été atteintes par ces thromboses post-vaccinales
  • Les thromboses post-vaccinales ont une létalité estimée à ce jour de 40 %
  • Le vaccin Astrazeneca a donc été réservé aux personnes de plus de 55 ans.
  • Quels sont les risques pour nos enfants si on utilise de fausses informations pour les initier au fact-checking ?

 

Références

[1] https://eduscol.education.fr/document/7697/download

[2] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/05/28/rien-ne-permet-d-affirmer-que-les-vaccins-anti-covid-19-favorisent-l-apparition-d-avc_6081882_4355770.html

[3] https://www.lemonde.fr/sante/article/2021/03/26/vaccin-astrazeneca-l-existence-d-un-risque-rare-de-thrombose-confirmee-par-l-agence-nationale-de-securite-du-medicament_6074628_1651302.html

[4] https://ansm.sante.fr/actualites/point-de-situation-sur-la-surveillance-des-vaccins-contre-la-covid-19-11

[5] Lettre aux professionnels de santé datant de mars 2021 trouvable sur le site de l’ANSM : https://ansm.sante.fr/tableau-vaccin/vaxzevria-astrazeneca

[6] https://www.ema.europa.eu/en/news/astrazenecas-covid-19-vaccine-ema-finds-possible-link-very-rare-cases-unusual-blood-clots-low-blood

[7] https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/vaxzevria-previously-covid-19-vaccine-astrazeneca-epar-product-information_en.pdf update du 18 mai

[8] Vaccin COVID-19 – Données des AMM conditionnelles https://youtu.be/SMBQ3IpqOho

[9] https://www.vidal.fr/actualites/27117-effets-thrombotiques-des-vaccins-astrazeneca-et-janssen-quelle-prise-en-charge.html

[10] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/03/15/astrazeneca-six-questions-sur-la-suspension-du-vaccin-en-france_6073220_4355770.html

[11] https://ansm.sante.fr/informations-de-securite/vaxzevria-covid-19-vaccine-astrazeneca-lien-entre-le-vaccin-et-la-survenue-de-thromboses-en-association-avec-une-thrombocytopenie

[12] https://www.paca.ars.sante.fr/reprise-de-la-vaccination-avec-le-vaccin-astrazeneca#:~:text=A%20la%20suite%20des%20avis,compter%20du%2019%20mars%202021

[13] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMe2106315

[14] Andreas Greinacher and others, ‘Thrombotic Thrombocytopenia after ChAdOx1 NCov-19 Vaccination’, New England Journal of Medicine, 384.22 (2021), 2092–2101 – https://doi.org/10.1056/NEJMoa2104840

[15] Nina H Schultz and others, ‘Thrombosis and Thrombocytopenia after ChAdOx1 NCoV-19 Vaccination’, New England Journal of Medicine, 384.22 (2021), 2124–30 – https://doi.org/10.1056/NEJMoa2104882

[16] Marie Scully and others, ‘Pathologic Antibodies to Platelet Factor 4 after ChAdOx1 NCoV-19 Vaccination’, New England Journal of Medicine, 384.23 (2021), 2202–11 – https://doi.org/10.1056/NEJMoa2105385

 

Pour aller plus loin

Effets indésirables des vaccins Astrazeneca (Vaxzevria)

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/vaxzevria-astrazeneca-et-covid-19-janssen-johnsonjohnson-note-de-synthese-aimsib-reinfocovid/

Comparaison mortalité Covid et létalité vaccin

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/comparaison-mortalite-covid-19-et-letalite-vaccin/

 

Réponse au journal Le Monde

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/reponse-a-larticle-du-journal-le-monde/

 

 

Prise en charge ambulatoire du Covid-19

Quand ?

Le plus tôt possible !

 

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Les patients sont priés de consulter un médecin.

Ces informations scientifiques ne sont pas des recommandations médicales. Elles sont issues d’une synthèse de la littérature scientifique et sont destinées à éclairer les citoyens et les patients et à ouvrir un dialogue avec leur médecin lors de la consultation médicale, voire à apporter à ce dernier des informations dont il n’aurait peut-être pas connaissance.

Elles ne doivent pas être utilisées en automédication.

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A Retenir

  • Il existe de nombreuses études internationales qui montrent qu’un traitement précoce peut réduire de manière significative le risque de Covid-19 grave ou mortel.
  • Un traitement précoce est essentiel pour prévenir la progression de la maladie.
  • Un traitement précoce a pour but d’éviter l’hospitalisation.
  • Cette revue fait la synthèse de l’utilisation du Zinc, de la Vitamine D, de l’ivermectine, de l’hydroxychloroquine, de l’azithromycine, de la doxycycline, de l’aspirine et des corticostéroïdes dans le traitement précoce du Covid-19.

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La fiche de synthèse sur les traitements ambulatoires précoces accompagnée de son mode d’emploi est téléchargeable ici.

 

Sur la base des preuves scientifiques disponibles et de l’expérience clinique actuelle, le collectif Réinfocovid, la Coordination Santé Libre, en relation avec toutes les associations médicales qui la composent, met à disposition un bilan de la littérature ainsi qu’un protocole de traitement ambulatoire précoce du Covid-19 qui en découle.

De nombreuses études internationales ont montré qu’un traitement précoce peut réduire de manière significative le risque de Covid-19 grave ou mortel (voir les références scientifiques ci-dessous).

Au fur et à mesure que les patients progressent dans la cascade pulmonaire, la maladie devient plus difficile à inverser. Un traitement précoce (de la phase pulmonaire) est donc ESSENTIEL pour obtenir un bon résultat.

Le traitement précoce des patients dès l’apparition des premiers symptômes typiques et même sans test PCR est essentiel pour prévenir la progression de la maladie. En revanche, l’isolement des patients infectés à haut risque à leur domicile et sans traitement précoce jusqu’à ce qu’ils développent de graves problèmes respiratoires, comme cela s’est souvent produit pendant les confinements, peut être contre-productif.

Les personnes à haut risque vivant dans une zone d’activité épidémique devraient envisager un traitement prophylactique avec leur médecin. La raison en est la longue période d’incubation du covid-19 (jusqu’à 14 jours) : lorsque les patients s’aperçoivent qu’ils ont contracté la maladie, la charge virale est déjà à son maximum et il ne reste souvent que quelques jours pour réagir par une intervention thérapeutique précoce.

Un traitement précoce a donc pour but d’éviter l’hospitalisation. Si une hospitalisation s’avère néanmoins nécessaire, les médecins expérimentés des unités de soins intensifs recommandent d’éviter autant que possible la ventilation invasive (intubation) et d’utiliser plutôt l’oxygénothérapie (HFNC).

 

Cette revue fait la synthèse des études de la littérature scientifique démontrant un bénéfice de l’utilisation de plusieurs molécules dans le traitement précoce du Covid‑19 : le Zinc, la Vitamine D, l’ivermectine, l’hydroxychloroquine, l’azithromycine, la doxycycline, l’aspirine et les corticostéroïdes.

 

Zinc

Le zinc est un oligo-élément essentiel à la vie qui est le plus retrouvé dans le corps humain après le fer. Il serait nécessaire à plus de 10% des protéines humaines et joue de très nombreux rôles physiologiques particulièrement dans le système immunitaire.

Le zinc inhibe l’activité de l’ARN polymérase des coronavirus et bloque ainsi la réplication du virus, comme l’a découvert pour la première fois Ralph Baric, virologue spécialiste du SARS de renommée mondiale, en 2010. [1]. Les essais cliniques utilisant le zinc dans le cadre du rhume ont démontré une réduction de la durée et/ou de la gravité des symptômes [2]. De plus, la supplémentation en zinc réduit la morbidité de l’infection des voies respiratoires inférieures chez les patients pédiatriques dans les pays en développement [3] et son utilisation est reconnue dans le traitement des syndrome grippaux [4]. Enfin, l’OMS recommande la supplémentation en zinc pour améliorer les résultats du traitement chez les enfants diagnostiqués avec des infections respiratoires (WHO, Technical Report).

Les études

Des médecins américains ont rapporté une diminution de 84% des hospitalisations, une diminution de 45% de la mortalité chez les patients déjà hospitalisés et une amélioration de l’état des patients dans les 8 à 12 heures suivant un traitement précoce par le zinc en plus de l’hydroxychloroquine (HCQ) [5].

Une étude espagnole a révélé qu’un faible taux de zinc plasmatique (inférieur à 50 µg/dl) augmentait de 130% le risque de décès à l’hôpital des patients atteints de Covid-19 [6].

Une étude américaine a rapporté une résolution rapide (en quelques heures) des symptômes de la Covid-19, tels que l’essoufflement, grâce à un traitement précoce en ambulatoire avec de fortes doses de zinc [7].

Une étude allemande a montré que le traitement des patients ambulatoires atteints de Covid-19, le plus tôt possible après l’apparition des symptômes, en utilisant la trithérapie, y compris l’association de zinc et d’hydroxychloroquine à faible dose, était associé à un nombre significativement inférieur d’hospitalisations [8].

Dans une série française de 275 patients, la zincémie a pu être corrélée avec l’évolution clinique de la Covid-19. Dans cette série, seulement 25 patients avaient une carence en zinc véritable (Zincémie < 700µg/ml). Toutefois, la médiane de la zincémie des patients du groupe évoluant favorablement à la Covid-19 (970 μg/L) était statistiquement supérieure à celle du groupe à l’évolution défavorable (840 μg/L) (p< 0.001). La proportion de patient avec une carence en zinc était plus élevée dans le groupe à évolution défavorable (21%) versus le groupe à évolution favorable (4.5%) (p<0.001). La carence en zinc était associée à l’obésité et aux âges avancés [9].

Dans une étude prospective Indienne, la zincémie de 47 patients atteints de la Covid-19 a été comparée à celle de 45 témoins. La zincémie des patients atteints de Covid-19 était inférieure (médiane 74.5 µg/gl) à celle des témoins (105.8 µg/dl) de manière significative (p<0.001). 57.4% des patients atteint de Covid-19 présentaient une carence en zinc. Les patients carencés avaient une probabilité plus élevée de complications (p=0.009), plus de syndrome de détresse respiratoire aiguë (p=0.06), une corticothérapie (p=0.02), un temps d’hospitalisation prolongé (p=005) et une mortalité accrue (18.5% vs 0%, p = 0.06) [10].

Ainsi, cette thérapie non toxique facilement disponible devrait être déployée dès les premiers signes de Covid-19 [11]. Le zinc peut être administré pendant 5 jours et prolongé si nécessaire si les symptômes persistent.

 

Vitamine D

La vitamine D est connue depuis très longtemps pour ses propriétés anti-virales et immunomodulatrices. D’ailleurs, la supplémentation en vitamine D est conseillée par plusieurs autorités de santé reconnues en raison d’un nombre de carences élevées au sein des populations; carence aggravée par les confinements.

 

Epidémiologie de la carence en Vitamine D

La carence en vitamine D est un problème de santé publique majeur : un milliard de personnes seraient en carence dans le monde. En France, 80% des adultes seraient carencés en vitamine D d’après l’Etude Nationale Nutrition Santé ENNS 2006-2007 (https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/article/statut-en-vitamine-d-de-la-population-adulte-en-france-l-etude-nationale-nutrition-sante-enns-2006-20073). Selon l’US national center for Health Statistics, 70% de la population américaine serait carencée en vitamine D. Cette carence en vitamine D touche tous les groupes d’âge, avec une prévalence plus importante chez les sujets âgés. Elle est également fréquente chez les patients séropositifs pour le VIH.

La synthèse de la vitamine D dépendant en grande partie des rayons UVB du soleil, les confinements et les injonctions de « rester à la maison » ont très probablement aggravé encore la carence en vitamine D des populations.

La carence en vitamine D est d’autant plus inquiétante qu’une méta-analyse récente (2020), portant sur 56 essais cliniques randomisés regroupant 95.286 patients, a montré que la vitamine D3 diminuait la mortalité globale (4,153/37,817 (11.0%) vs 4,340/38,110 (11.4%); RR 0.94 (95% CI 0.91 to 0.98); p=0.002; 75.927 participants; 38 essais cliniques).

 

Lien entre carence en vitamine D et infections respiratoires

Depuis au moins 1977, des observations suggèrent un lien entre carences en vitamines D et infections respiratoires, en particulier la tuberculose.

La diminution du taux de Vitamine D en hiver serait un stimulus favorisant les infections respiratoires hivernales telles que la grippe.

Pendant la 3ème enquête nationale sur la santé et la nutrition aux États-Unis incluant 18 883 personnes, les personnes carencées en vitamine D (taux 25OHD < 75 nmol/) avait un risque accru de 24% d’infections respiratoires.

Des taux normaux de vitamine D sont associés avec une incidence et une sévérité diminuée des infections à virus tels que le virus varicelle zona, l’Epstein-Barr virus, le virus Ebola, le HIV, la dengue, le virus de la rougeole, et le virus des oreillons.

Une méta-analyse regroupant 8 études observationnelles montrait que les personnes carencées en vitamine D (vit D < 50 nmol/l soit < 20 ng/ml) avait un risque majoré de 64% d’être atteint de pneumonie communautaire.

La supplémentation en vitamine D augmente le taux de lymphocyte TCD4+ dans l’infection par le VIH. (A noter que la lymphopénie est un des symptômes de la Covid-19).

Une méta-analyse d’essais cliniques randomisés a montré que la supplémentation en vitamine D préviendrait les infections respiratoires et les exacerbations d’asthme.

 

Mécanisme d’Action

Plusieurs études ont élucidé les mécanismes par lesquels la vitamine D réduit le risque d’infection microbienne :

  • La vitamine D induit la production des peptides antimicrobiens dans les monocytes et les polynucléaires neutrophiles tels que les défensines et les cathélicidines
  • La vitamine D augmente l’expression de la cathélicidine humaine (HCAP-18) impliquée dans la défense contre les pathogènes respiratoires
  • La cathélicine a des propriétés antivirales notamment contre l’adénovirus, l’herpès virus, les retrovirus et a également des propriétés antibactériennes et antifongiques
  • La vitamine D inhibe la production des cytokines pro-inflammatoires telles que le TNF alpha, INFbeta, IL8, IL6 ; cytokine impliquées dans l’orage cytokine engendré par le sars-cov-2 chez certains patients
  • La vitamine D augmente la production des cytokines anti-inflammatoires
  • La vitamine D diminue la réplication des virus de la grippe, de la dengue, et du rotavirus

La vitamine D est une hormone qui module un grand nombre des mêmes voies de signalisation inflammatoires et oxydatives déclenchées pendant le Covid-19 [12].

  • La vitamine D soutient et améliore la réponse du système immunitaire aux infections.
  • La vitamine D supprime l’activité du système rénine-angiotensine qui joue un rôle déterminant dans la physiopathologie de la réponse inflammatoire liée au Covid-19.
  • La vitamine D module l’expression de l’ACE2, utilisé comme récepteur par le SARS-CoV-2 pour infecter les cellules de l’hôte. La régulation négative de l’ACE2 par le SARS-CoV-2 est impliquée dans la réaction inflammatoire en cascade ou « orage cytokinique » à l’origine des complications respiratoires avec un risque élevé de décès.
  • La vitamine D participe à la régulation de l’immunité cellulaire innée et adaptative [13].
  • L’hypovitaminose D est un facteur de risque indépendant de forme grave de Covid-19.

 

Les études :

Corrélation entre le taux de Vitamine D et la prévalence de l’infection et de la mortalité par la Covid-19 et autres infections respiratoires.

Une méta-analyse de 40 essais contrôlés randomisés montre que la supplémentation en vitamine D est sûre et réduit le risque d’infections respiratoires aiguës [14].

Martineau et al., dans leur méta-analyse regroupant 10 933 participants inclus dans 25 essais cliniques randomisés, ont montré un effet protecteur global de la supplémentation en vitamine D sur les infections du tractus respiratoire. L’effet protecteur mesuré était encore plus important chez ceux recevant la vitamine D quotidiennement ou hebdomadairement (dose entre 20 et 50 µg, c’est à dire entre 800 et 2000 UI) [15].

Dans un essai clinique randomisé en double aveugle, Bergman et al. ont montré sur 14 patients à risque de faire des infections respiratoires, qu’une supplémentation en vitamine D3 à la dose de 4000 UI/ jour pendant 1 an diminuait le risque d’infection (p=0.05) [16].

Urashima et al., ont investigué l’effet de la supplémentation en vitamine D sur l’incidence de la grippe saisonnière chez des enfants d’âge scolaire. L’incidence de la grippe dans le groupe traité à la vitamine D (10.8%) était inférieur au groupe témoin (18.6%) de manière significative (p=0.04). De plus la vitamine D a également diminué significativement le nombre de crises d’asthme chez les enfants asthmatiques (p=0.006) [17].

Yadav et al. ont montré une corrélation entre le taux moyen de vitamine D des populations d’Asie Pacifique et le nombre de cas de Covid / millions d’habitants (p=0.016) ainsi qu’avec le nombre de décès par Covid / million d’habitants (p=0.093) [18].

De façon similaire, Bakaloudi et al. ont montré que la prévalence de la carence en vitamine D allait de 6.9 à 75.1% selon les pays européens dont 15 au moins avait 50% de leur population carencée. La carence en vitamine D était corrélée avec l’infection à Covid-19 et à la mortalité de manière significative [19].

Walrand et al. ont tenté de déterminer les facteurs ayant déclenché une soudaine remontée des cas en Europe à l’automne 2020. S’il n’y avait pas de corrélation avec la température ou l’humidité, il y avait en revanche une forte corrélation avec la latitude. Cette étude indique que la carence en vitamine D est un facteur contributeur de la sévérité de la Covid-19 [20].

Dans une étude de cohorte rétrospective, Demir et al. ont montré qu’à mesure que le taux de vitamine D augmente, le risque d’être infecté par le SARS-CoV-2, le nombre de segments pulmonaires atteints, les taux de CRP; et de D-dimères, la durée d’hospitalisation diminuent de manière statistiquement significative [21].

Chez 14000 professionnels de santé qui ont été testés pour le COVID-19 du 1er février au 30 avril 2020 en Israël, le taux plasmatique moyen de vitamine D était significativement plus bas chez ceux qui ont été testés positifs que négatifs pour le COVID-19. L’analyse univarié a d’autre part montré une association entre un taux plasmatique bas en vitamine D3 et la probabilité accrue d’une infection à Covid-19 (p< 0.001) ainsi que la probabilité accrue d’être hospitalisé bien que cette dernière tendance ne soit pas significative (p=0.061). Cette vaste étude israélienne établi un lien étroit entre la carence en vitamine D et la gravité de la maladie covid-19 [22].

Une étude de cohorte de 9548 adultes âgés de 50 à 75 ans suivis pendant 15 ans en Allemagne a montré que les individus présentant une insuffisance ou une carence en vitamine D avaient une mortalité due aux maladies respiratoires fortement accrue par rapport à ceux dont le statut en vitamine D était suffisant [23].

Une analyse révèle le mécanisme qui sous-tend la vitamine D dans la suppression de la tempête de cytokines et l’induction d’une réponse antivirale dans l’infection par le SARS‑CoV-2 [24].

Enfin, de nombreuses études de revue mettent en avant les preuves du bénéfice et la recommandation de supplémentation en cas d’infection à SARS-CoV-2 [12,25–27]

Pour un aperçu de toutes les études sur la vitamine D dans le cas de la covid-19, voir : https://c19vitamind.com/

Essais ayant testé la vitamine D comme traitement dans la Covid-19

Un essai contrôlé randomisé iranien sur des patients en soins intensifs sous ventilation mécanique a montré que l’’administration d’une forte dose de vitamine D (300 000 UI en intramusculaire) pourrait réduire le temps de séjour en soins intensifs (8.3±8.4 vs. 25.4±6.6 jours de séjour; p= 0.017), le temps de ventilation mécanique (15.69±9.25 vs 22.64±9.06 ;p= 0.047) ainsi que la mortalité (31.25% vs 85.71%; p=0.003 [28].

Dans l’essai Indien mené par Rastogi et al., les participants étaient randomisés pour recevoir soit 60 000 UI de cholecalciferol pendant 7 jours soit un placebo. Les patients nécessitant de la ventilation invasive ou avec des facteurs de risque ont été exclus de l’étude. La proportion de patients négativant la PCR SARS-CoV-2 avant le 21e jour (62.5% vs. 20.8%; p<0.018) et ainsi que le taux de fibrinogène (p=0.007) étaient significativement différent entre les deux groupes [29].

Dans un essai contrôlé randomisé espagnol, la vitamine D à forte dose (100 000 UI) a réduit de 96% le risque de nécessiter des soins intensifs [30].

Un autre essai randomisé mené en Espagne auprès de 930 patients hospitalisés a révélé une réduction de 80% du recours aux soins intensifs et de 60% de la mortalité chez les patients recevant de la vitamine D à forte dose [31].

Une étude menée dans une maison de retraite française a révélé une diminution de 89% de la mortalité chez les résidents qui avaient reçu une forte dose de vitamine D peu de temps avant ou pendant la maladie de Covid-19 [32].

Une étude britannique rétrospective portant sur environ 1 000 patients hospitalisés atteints de la Covid-19 a révélé une réduction de 80% de la mortalité grâce à une forte dose de vitamine D [33].

Une étude menée dans une maison de retraite italienne a révélé une mortalité inférieure de 70% avec la supplémentation en vitamine D chez les 98 résidents de maisons de retraite PCR+ [34].

Une étude rétrospective sur 537 patients en Espagne, 79 traités avec du calcifédiol, a mis en évidence une mortalité significativement plus faible avec le traitement [35].

Une étude rétrospective 16 401 patients hospitalisés en Espagne a montré une réduction significative de la mortalité associée à la prescription de vitamine D, en particulier de calcifédiol, dans les 15-30 jours précédant l’hospitalisation [36].

 

Profil de sécurité de la vitamine D

L’US Institut of Medecine relève qu’aucune étude n’a jamais observé d’effets indésirables à la supplémentation en vitamine D3 jusqu’à la dose de 10.000 UI/j. Il recommande toutefois de ne pas dépasser la dose de 4.000 UI/j.

Le risque principal de l’administration de vitamine D est le surdosage qui est rare car difficile à atteindre. Le comité scientifique britannique sur la nutrition (The Scientific Advisory Committee on Nutrition), l’autorité européenne de sécurité des aliments recommande de rester en dessous de la dose de 4000 UI/j soit 100 µg .

 

Schéma posologique selon la revue du praticien (ici) :

En dehors de toute infection par le SARS-CoV-2 :

  • supplémenter en vitamine D toute l’année les personnes à risque de déficit en vitamine D : les personnes obèses, les personnes âgées de 75 ans ou plus, fragiles ou atteintes de maladie chronique,
  • supplémenter la population générale en période hivernale.

La posologie préconisée est une prise de 50 000 UI de vitamine D3 par mois, en doublant la dose chez les sujets obèses ; l’objectif est d’obtenir une concentration en 25-0H vitamine D sérique comprise entre 20 et 60 ng/mL.

En cas d’infection par le SARS-CoV-2 :

  • supplémenter à forte dose, dès le diagnostic de Covid-19 posé, sans attendre le résultat du dosage sérique de 25-0H vitamine D ;
  • la recommandation est de prescrire chez l’adulte « en traitement adjuvant aux protocoles de traitements standards disponibles, une dose de charge de vitamine D dès le diagnostic de Covid-19, par exemple 100 000 UI de vitamine D3 per os (200 000 UI chez les patients obèses et/ou ayant d’autres facteurs de risque de gravité de Covid-19) à renouveler après une semaine ».

Pour un traitement précoce, la vitamine D doit être utilisée sous sa forme à action rapide, le calcifédiol.

 

Dans son communiqué du 22 mai 2020, l’Académie de médecine rappelle que :

« – que l’administration de vitamine D par voie orale est une mesure simple, peu coûteuse et remboursée par l’Assurance Maladie ;

– confirme sa recommandation d’assurer une supplémentation vitaminique D dans la population française dans un rapport en 2012 ;

– recommande de doser rapidement le taux de vitamine D sérique (c’est-à-dire la 25 OHD) chez les personnes âgées de plus de 60 ans atteintes de Covid-19, et d’administrer, en cas de carence, une dose de charge de 50.000 à 100.000 UI qui pourrait contribuer à limiter les complications respiratoires ;

– recommande d’apporter une supplémentation en vitamine D de 800 à 1000 UI/jour chez les personnes âgées de moins de 60 ans dès la confirmation du diagnostic de Covid-19.”

De même, le gouvernement britannique recommande une supplémentation en vitamine D pour les adultes, les enfants (>4 ans) à la dose de 10 microgrammes (400 unités) de vitamine D par jour pendant l’année en cas de non-exposition à la lumière naturelle en raison des restrictions liées à la pandémie à Covid-19.

 

Ivermectine

Mécanisme d’Action

L’ivermectine, un médicament antiparasitaire, possède de fortes propriétés antivirales et anti-inflammatoires.

  • L’ivermectine réduit l’entrée du virus SARS-CoV-2 dans nos cellules et donc l’infectiosité du virus en se liant à la protéine Spike du Sars-Cov-2 et empêchant ainsi sa liaison avec le récepteur ACE-2 présent à la surface de nos cellules [37].
  • L’ivermectine réduit la réplication de l’ARN viral du SARS-CoV-2 [38] en interférant avec plusieurs protéines requises pour la réplication du virus [37,39] ainsi que l’enzyme RdRp (SARS-CoV-2 RNA-dependent RNA polymerase) [40].
  • L’ivermectine empêche le virus de « communiquer » avec le noyau de nos cellules :

La protéine cargo du SARS-CoV-2 se lie à l’Importin (IMP) α/β1 de l’hôte afin de migrer dans le noyau et de réduire la réponse antivirale de la cellule hôte. L’ivermectine interagit directement avec l’IMPα et empêche son interaction avec IMPβ1, empêchant ainsi l’heterodimere Importin α/β1 de se lier à la protéine virale cargo du SARS-CoV-2 et donc son entrée dans le noyau [38,41]. L’ivermectine bloque ainsi la reconnaissance du signal de localisation nucléaire (NLS) par le virus.

  • L’ivermectine exerce également des effets anti-inflammatoires en bloquant la voie inflammatoire NF-kB (le plus puissant médiateur de l’inflammation) et la production de cytokines [42–44] et peut donc réduire la tempête cytokinique associée à la phase tardive de Covid-19.

 

Les études

De nombreuses études contrôlées et d’observation sur l’ivermectine ont révélé de puissants effets antiviraux et anti-inflammatoires et une réduction de la mortalité des patients Covid de 50 à 80%, même dans les cas graves (https://ivmmeta.com/).

L’ivermectine prévient la transmission et le développement de la maladie Covid-19 chez les personnes exposées à des patients infectés [45–50].

L’ivermectine accélère la guérison et prévient la détérioration chez les patients présentant une maladie légère à modérée traitée tôt après les symptômes [46,51–55].

L’ivermectine accélère le rétablissement, permet d’éviter l’admission aux soins intensifs et réduit la mortalité des patients hospitalisés [46,53,56–60].

L’ivermectine réduit la mortalité chez les patients atteints d’une forme grave de Covid-19 [46,56,58].

L’ivermectine entraîne des réductions frappantes des taux de létalité dans les régions où son utilisation est répandue [61].

Une méta-analyse préliminaire de l’OMS a montré que l’ivermectine réduit la mortalité des patients Covid de 75% [62].

Une revue des essais sur l’ivermectine et des données épidémiologiques, concluent que l’ivermectine est efficace pour la prophylaxie et le traitement, et devrait être déployée globalement et systématiquement dans la prévention et le traitement du Covid-19 [63].

Un examen systématique et une méta-analyse de 21 Essais cliniques randomisés concluent à l’efficacité de l’ivermectine en prophylaxie avec une réduction des transmissions de 86% en moyenne, ainsi qu’une de baisse de la mortalité de 68% [64].

 

Pour aller plus loin à http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/livermectine-dans-le-traitement-de-la-covid/

Schéma posologique au vue de la littérature disponible :

  • 0,2 à 0,4 mg/kg par dose (à prendre pendant ou après les repas)
  • Une dose par jour, à prendre pendant 3 à 5 jours ou jusqu’à guérison.

Utiliser la fourchette de dose supérieure si :

  1. le patient est dans une région où les variants sont plus agressifs ;
  2. le traitement du patient a commencé après le cinquième jour des symptômes ou en phase pulmonaire ;
  3. il existe chez le patient des comorbidités/facteurs de risque multiples.

Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante.

 

Hydroxychloroquine (HCQ)

Mécanisme d’Action

L’hydroxychloroquine est placé sur la liste des médicaments essentiels de l’OMS.

L’effet antiviral de la chloroquine et de ses dérivés (HCQ) contre le SARS-CoV-2 a été identifié dès février 2020 par des études in vitro dans les premières publications chinoises [65,66] et un essai préliminaire en France [67]. L’effet antiviral synergique in vitro de l’association de HCQ et d’azithromycine (AZ) a également été signalé [68]. De plus, HCQ possède plusieurs propriétés anti-inflammatoires et antithrombotiques [69], ce qui est particulièrement intéressant dans le contexte de l’inflammation et de la coagulopathie associées au Covid-19.

 

Les études

Les premiers essais ont été réalisés en Chine par Gao et al. En se référant à 15 études (dont les données ne sont encore pas toutes consultables) ils déduisent un bénéfice du traitement par hydroxychloroquine par diminution des exacerbations pulmonaires, améliorations de l’imagerie pulmonaire, facilitant la clairance du virus et réduisant la durée de la maladie à Covid-19 chez plus de 100 patients [70].

Les chercheurs français P. Gautret et D. Raoult, s’intéressent ensuite à cette molécule dans le traitement précoce de la Covid-19 et rapportent un effet de l’association HCQ + Azithromycine avec diminution de la charge virale et élimination du virus par rapport au groupe contrôle. Cette étude a été vivement critiquée car elle n’était pas randomisée en double aveugle [67].

Il convient de rappeler que l’hydroxychloroquine a vu sa prescription restreinte aux cas de Covid graves hospitaliers et les essais cliniques internationaux stoppés après la publication de deux articles frauduleux de big data publiés dans les deux plus grands journaux médicaux au monde :

  • RETRACTED: Hydroxychloroquine or chloroquine with or without a macrolide for treatment of COVID-19: a multinational registry analysis. Prof Mandeep R Mehra, MD; Sapan S Desai, MD; Prof Frank Ruschitzka, MD ;Amit N Patel, MD; Published:May 22, 2020DOI:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)31180-6
  • RETRACTED : Mehra MR, Desai SS, Kuy S, Henry TD, Patel AN. Cardiovascular disease, drug therapy, and mortality in Covid-19. N Engl J Med 2020;382:e102-e102.

Roussel et al. ont d’ailleurs démontré une corrélation statistiquement significative entre les conflits d’intérêts et le fait de publier une étude en défaveur de l’hydroxychloroquine. Les études à haut risque de conflits d’intérêts sont les études de Big Data [71]. Ainsi, il existe des preuves substantielles de biais en faveur de la publication de résultats négatifs. 79% des études prospectives rapportent des effets positifs, et seulement 73% des études rétrospectives.

Dans une grande méta analyses publiée en juin 2020, regroupant 20 études publiées sur 105 040 patients, sur les 4 essais randomisés contrôlés inclus, 3 d’entre eux rapportaient des effets bénéfiques de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge de la Covid-19 [72] :

  • Chen et al. ont observé un effet favorable sur la durée de la fièvre, la durée de la toux et sur l’amélioration de l’imagerie scanographique thoracique [73].
  • Huang et al. trouvaient une réduction signification de la durée d’hospitalisation [74].
  • De façon intrigante, alors que Tang et al. démontraient dans la première version de leur article un effet favorable sur l’allègement des symptômes et la réduction de la Proteine C reactive, ces résultats seront finalement enlevés de la version définitive de l’article [75].

Concernant les études cliniques, l’hydroxychloroquine permet de réduire significativement la durée de la toux (p=0.00003), la durée de la fièvre (p=0.039), le temps de guérison clinique (p=0.0495), la charge virale (p=0.031) et de diminuer la mortalité (p=4.1*10-6). L’hydroxychloroquine réduirait la mortalité d’un facteur 3.

Depuis de nombreux chercheurs s’y sont intéressés et plus de 310 études ont été réalisées dont au moins 259 études comparant le traitement du Covid-19 par l’hydroxychloroquine à un groupe contrôle; regroupant 385 000 patients et écrits par plus de 4000 scientifiques différents.

Ces études se sont intéressées à l’effet de l’hydroxychloroquine en :

  • Prophylaxie de préexposition : c’est à dire prise de façon régulière pour empêcher l’infection
  • Prophylaxie après exposition : prise de l’HCQ rapidement après avoir été en contact avec un malade
  • Traitement précoce: prise de l’HCQ le plus rapidement possible après le diagnostic
  • Traitement tardif : prise de l’HCQ lorsque la maladie est déjà évoluée.

Il est à noter que l’hydroxychloroquine n’est pas efficace lorsqu’elle est utilisée très tardivement avec des doses élevées sur une longue période (RECOVERY/SOLIDARITY). L’efficacité est notable avec une utilisation plus précoce et un dosage adéquate. Un traitement précoce montre systématiquement des effets positifs. Les évaluations négatives ignorent généralement la durée du traitement, se concentrant souvent sur un sous-ensemble d’études de phase tardive.

En résumé de l’ensemble de ces études, il ressort que :

  • 100% des 29 études aujourd’hui disponibles sur le traitement précoce font état d’un effet positif (13 sont statistiquement significatives prises isolément).
  • 87% des essais contrôlés randomisés (ECR) pour un traitement précoce, la prophylaxie pré ou post-exposition, rapportent des effets positifs.
  • Le traitement tardif est moins efficace, avec seulement 70% des 177 études rapportant un effet positif. Les traitements très tardifs ne sont pas efficaces et peuvent être nocifs, en particulier lorsqu’ils sont administrés à des doses excessives.
  • Aucun effet secondaire sérieux n’a été noté dans ces essais randomisés.
  • Une méta-analyse des effets aléatoires avec des effets groupés utilisant le résultat le plus grave rapporté montre une amélioration de 66% pour les 29 études de traitement précoce (RR 0,34 [0,24-0,49]). Les résultats sont similaires après une analyse de sensibilité basée sur l’exclusion : 67% (RR 0,33 [0,24-0,44]), et après restriction à 20 études évaluées par des pairs : 65% (RR 0,35 [0,25-0,47]). Si l’on se limite aux six ECR, l’amélioration est de 46% (RR 0,54 [0,33-0,86]). Si l’on se limite aux 13 résultats de mortalité, on constate une baisse de 75% de la mortalité (RR 0,25 [0,16-0,40]).

Nous ne développerons ici que les résultats des études mesurant l’effet d’un traitement précoce par Hydroxychloroquine dans la Covid-19.

Huang et al. ont mené un essai clinique randomisé en deux groupes : 10 patients (3 atteints de forme sévère de la Covid-19 et 7 atteints de forme modérées) ont été traités par 500 mg/ jour pendant 10 jours tandis que le groupe contrôle consistait en 12 patients (5 atteints de forme sévère et 7 atteints de forme modérée) ont été traité par Lopinavir/Ritonavir 400/100 mg 2 fois /jour pendant 10 jours. A j14, les 10 patients (100%) traités par hydroxychloroquine étaient sortis de l’hôpital comparativement à seulement 6 patients (50%) traités par lopinavir/ritonavir (Risk ratio 2.21 ; IC 95% = 0.81, 6.62) [74].

Chen et al. ont mené un essai clinique randomisé prospectif, ouvert, avec 3 bras comparant l’efficacité de la chloroquine avec 25 patients inclus (1000 mg le 1ier jour, puis 500 mg les 9 jours suivants), l’hydroxychloroquine (200 mg deux fois/jour pendant 10 jours) avec 28 patients inclus et le groupe placebo (14 patients). Le temps de guérison clinique du groupe chloroquine et hydroxychloroquine étaient significativement raccourci par rapport au groupe contrôle (respectivement p=0.019 et p=0.049). De plus, la RT-PCR virale se négativait plus rapidement dans les groupes chloroquine et hydroxychloroquine que dans le groupe contrôle (respectivement p=0.006 et p=0.01) [76].

Mitjà et al. ont conduit un essai contrôlé ouvert multicentrique en Espagne chez des patients diagnostiqués de moins de 5 jours après le début des symptômes. Les patients recevaient soit de l’hydroxychloroquine (800 mg à J0 puis 400 mg / jour pendant 6 jours) (n=136) soit ils recevaient les soins classiques (n=157). Si le risque d’hospitalisation était le même dans les 2 groupes, le temps médian entre l’inclusion et la résolution des symptômes étaient plus court dans le groupe HCQ (10 jours) que dans le groupe contrôle (12 jours) bien que cette différence soit non significative [77].

Guerin et al., ont conduit un essai retrospectif sur 88 patients (avec une analyse cas-témoin avec des patients appariés) recevant soit l’absence de traitement ou un traitement avec HCQ. Le temps moyen de récupération clinique est passé de 26 jours (SOC) à 9 jours, p<0,0001 (HCQ+AZ) ou 13 jours, p<0,0001 (AZ). Aucune toxicité cardiaque n’a été observée. Petite étude rétrospective de 88 patients [78].

Hong et al. ont montré dans un essai rétrospectif que l’administration de HCQ moins de 5 jours après le diagnostic (odds ratio : 0,111, intervalle de confiance à 95% : 0,034 – 0,367, P = 0,001) était le seul facteur de protection pour la prolongation de l’excrétion virale chez les patients COVID-19. 57,1% de clairance virale avec un retard de 1-4 jours contre 22,9% pour un retard de 5+ jours. Les auteurs rapportent que l’administration précoce d’HCQ améliore significativement la sécrétion de cytokines inflammatoires et que les patients COVID-19 devraient recevoir HCQ dès que possible [79].

Une étude rétrospective sur 272 résidents d’une maison de retraite a montré une amélioration significative de la survie après l’établissement d’un programme de traitement incluant HCQ avec ou sans lopinavir/ritonavir et avec l’ajout de traitements adjuvants et antimicrobiens selon les circonstances [80].

Dans une étude rétrospective sur 1 274 patients ambulatoires, une réduction de 47% des hospitalisations a été montrée avec HCQ avec appariement par propension, HCQ OR 0,53 [0,29-0,95]. Les analyses de sensibilité ont révélé des associations similaires [81].

Dans une étude rétrospective chinoise sur 616 patients, l’utilisation précoce de HCQ a abouti à une progression de la maladie plus faible de 85% (p = 0,006) [82].

Dans une étude Iranienne rétrospective sur 28 759 adultes en consultation externe avec un Covid-19 léger, 7 295 ont été traités avec HCQ et ont montré une réduction significative de la durée d’hospitalisation (de 38%) et de la mortalité (de 73%) avec le traitement [83].

Enfin, dans une étude française rétrospective sur 10 429 patients ambulatoires, le traitement par HCQ+AZ (0,17 [0,06 – 0,48]) était associé à un risque de décès plus faible, indépendamment de l’âge, du sexe et de la période épidémique [84].

 

Azithromycine

Mécanisme d’Action

L’azithromycine est un antibiotique de la famille de macrolides connu depuis de nombreuses années et très utilisé dans le traitement des pneumonies efficace contre les bactéries à gram + et à gram – ainsi que sur les bactéries intracellulaires. L’azithromycine a également la particularité de se concentrer dans certains types de cellules telles que les macrophages avec des concentrations jusqu’à 50 fois supérieures dans les tissus que dans le sang [85].

L’azithromycine possède également des propriétés antivirales principalement attribuées à la réduction du transfert endosomal des virions ainsi qu’à des effets anti-inflammatoires établis [86]. D’autre part, il pourrait prévenir les surinfections bactériennes du poumon dans le cadre de l’infection à SARS‑CoV‑2.

 

Les études

Etudes in vitro démontrant une activité antivirale de l’azithromycine

Gielens et al. ont démontré in vitro l’activité anti – rhinovirus de l’azithromycine sur des cellules épithéliales bronchiques pendant une infection à rhinovirus via une induction des interférons [87].

Asada et al. ont montré que les macrolides (clarithromycine) inhiberaient l’infection par le VRS (virus respiratoire syncytial) en bloquant l’interaction du virus [88].

Retallak et al. ont mis en évidence un effet antiviral de l’azithromycine contre le virus Zika réduisant la production virale de ce virus et améliorant la viabilité cellulaire dans les cellules gliales humaines à des concentrations 10 à 20 fois moindre que la concentration toxique 50% [89].

Toujours in vitro, Tran et al. ont pu montrer que l’azithromycine inhibait la réplication du virus de la grippe H1N1 si celle-ci est présente avant infection. Il semblerait que l’azithromycine bloque l’internalisation du virus dans la cellule hôte en phase précoce de l’infection [90].

Etudes animales démontrant une activité antivirale de l’azithromycine

Tran et al. ont administré de l’azithromycine par voie intranasale à des souris infectées par le virus A (H1N1) pdm09. Le traitement intranasal à l’azithromycine a réduit la charge virale dans les poumons et a diminué l’hypothermie induite par l’infection [90].

Zeng et al. ont montré que l’azithromycine possède un effet anti-infectieux sur l’enterovirus E71 dans un modèle animal (souris) ayant permis de diminuer les symptômes et d’augmenter le taux de survie des souris gravement infectées [91].

Études démontrant une activité antivirale de l’azithromycine et ou des macrolides chez l’homme

Tahan et al. dans un essai contrôlé randomisé en double aveugle ont comparé la clarithromycine pendant 3 semaines à un placebo chez 21 enfants atteints de bronchiolite à VRS. Le traitement par clarithromycine a réduit la durée d’hospitalisation, le recours à l’oxygène ainsi que les réadmissions hospitalières dans les 6 mois après la première sortie de l’hôpital de façon significative. De plus, après 3 semaines de traitement, les taux plasmatiques d’IL-4 et d’IL-8 étaient significativement plus faibles chez les patients traités [92].

Une étude de cohorte rétrospective multicentrique sur des patients saoudiens atteints de MERS coronavirus sévère, les macrolides (azithromycine, clarithromycine ou erithromycine) ont montré une tendance à la réduction de la mortalité à 90 jours (60.3% dans le groupe macrolides vs. 70.4%), une tendance à la diminution de la durée d’hospitalisation (8.5 jours pour le groupe macrolides versus 11 jours pour le groupe contrôle) sans que ces tendances soient significatives [93].

Lee et al. ont réalisé un essai clinique contrôlé randomisé comparant oseltamivir et azithromycine versus oseltamivir seul sur 50 patients atteints de grippe. Ils ont observé une diminution plus rapide des cytokines pro-inflammatoires (IL-6, d’IL-17 et de CXCL9/MIG, TNFR-1, IL-18 et la CRP) dans le groupe avec azithromycine de manière significative. L’azithromycine avait également tendance à améliorer plus vite les symptômes sans que ce résultat soit significatif [94].

Higashi et al. ont mené un essai clinique randomisé ouvert chez des patients de plus de 16 ans infectés par la grippe qui ont été randomisés soit dans le groupe recevant un inhibiteur des neuraminidases, soit clarithromycine (200 mg) pendant 5 jours. La durée de la fièvre était réduite dans le groupe clarithromycine (24.1 vs 41.5) surtout chez les patients avec une hyperthermie ≽ 38.5 à l’initiation du traitement; ce qui était de 42% plus court et statistiquement significatif (p=0.02) [95].

Kakeya et al. a inclus 107 patients atteints de grippe A dans un essai ouvert randomisé prospectif multicentrique. Les patients ont reçu soit oseltamivir 75 mg toutes les 12h (56 patients) soit en plus une dose orale unique de 2.000 mg d’azithromycine (51 patients). Le pic de température était significativement plus bas dans le groupe recevant de l’azithomycine de j3 à j5 et particulièrement à j4 [96].

Études montrant une activité anti-SARS-CoV-2 de l’azithromycine chez l’homme

Gautret et al. suggèrent, dans une étude observationnelle, un effet synergique entre l’azithromycine et l’hydroxychloroquine qui permettait de négativer à J6 la charge virale mesurée par RT-PCR chez 100% des patients ayant reçu la bithérapie (n=6) contre 57% ayant reçu l’hydroxychloroquine seule (n=14) et seulement 12% pour ceux ne recevant que des soins standards (n=16). Ces différences étaient significatives (p=0.001) [67].

L’équipe marseillaise a continué son étude observationnelle en incluant 1061 patients qui ont reçu de manière précoce de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine. La majorité des patients ainsi traités ont eu une forme modérée de la maladie pour 95% d’entre eux. Seulement 0.9% des patients ont été transférés en soins intensifs et seulement 0.9% des patients sont décédés [97].

Lagier et al. rapportent rétrospectivement la prise en charge clinique de 3737 patients Sars-Cov-2 positifs, dont 3119 (83,5%) traités par hydroxychloroquine-azithromycine (200 mg de hydroxychloroquine par voie orale, trois fois par jour pendant dix jours et 500 mg d’azithromycine par voie orale au jour 1 suivis de 250 mg par jour pendant les quatre jours suivants, respectivement) pendant au moins trois jours et 618 (16,5%) patients traités avec des soins standards. L’association Hydroxychloroquine-Azithromycine était associée significativement avec une diminution du risque de transfert en soins intensifs, du risque de passer plus de 10 jours hospitalisés, ainsi qu’une clairance virale plus rapide [98].

Il est à noter que ces résultats sur l’effet de l’association azithromycine et hydroxychloroquine ne seraient pas retrouvés dans trois études ayant inclus de nombreux patients requérant de l’oxygène [99–101].

Cette thérapeutique doit donc être utilisée de façon précoce dans l’histoire de la maladie.

L’azithromycine offre une couverture supplémentaire des pathogènes bactériens des voies respiratoires supérieures qui pourraient potentiellement jouer un rôle dans une infection concomitante ou secondaire. Ainsi, cet agent peut servir de filet de sécurité pour les patients atteints de Covid-19 contre l’échec clinique de la composante bactérienne de la pneumonie acquise dans la communauté [102,103].

De nombreux essais cliniques sont en cours afin d’évaluer l’effet de l’azithromycine dans la maladie Covid-19 seul, en association avec l’hydroxychloroquine ou en association avec d’autres molécules. (voir clinicaltrials.gov)

 

Doxycycline

Mécanisme d’Action

La doxycycline est un antibiotique à large spectre qui a des effets synergiques antiviraux et anti-inflammatoires lorsqu’il est associé à l’ivermectine. Ainsi, la doxycycline amortit la tempête de cytokines et prévient les lésions pulmonaires [103].

Comme les patients atteints de Covid-19 ont besoin à la fois d’un traitement antiviral et anti-inflammatoire et d’une protection contre les lésions pulmonaires, il est justifié d’étudier la thérapie combinée proposée. Comme la doxycycline est peu coûteuse et largement disponible, qu’elle présente un profil de tolérance sûr, elle constitue une option attrayante pour le traitement du Covid-19 ainsi que pour soulager potentiellement les séquelles pulmonaires et assurer également une protection contre les pneumonies bactériennes atypiques telles que Mycoplasma pneumoniae et Legionella pneumophilia.

 

Schéma posologique issu des données de la littérature

L’un des nombreux schémas posologiques est de 200 mg per os suivi de 100 mg per os 2 fois par jour pendant 5 jours et peut être étendu à 30 jours en cas de symptômes persistants ou de signes de surinfection bactérienne. La doxycycline peut être utile avec l’HCQ chez les patients pour lesquels l’association HCQ-azithromycine n’est pas souhaitée.

 

Aspirine

Mécanisme d’Action

De nouvelles études ont confirmé le fort effet antiplaquettaire et anticoagulant de l’aspirine chez les patients atteints du Covid-19 (c’est-à-dire la réduction de l’hyperréactivité plaquettaire) [104], ce qui peut contribuer à prévenir les complications majeures du Covid-19 comme la thrombose, l’embolie pulmonaire et les accidents vasculaires cérébraux chez les patients à haut risque.

Comme effet supplémentaire, l’aspirine à dose intermédiaire peut également réduire ou supprimer la toux sèche caractéristique du Covid-19. En effet, la toux sèche du Covid-19 semble être une toux induite par les Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion (IEC), médiée par les prostaglandines, et l’aspirine est bien connue pour inhiber les prostaglandines de type 2 et supprimer la toux des IEC [105].

 

Les études

Une étude américaine a montré que l’aspirine a un fort effet antiplaquettaire et anticoagulant chez les patients Covid-19, ce qui pourrait aider à prévenir les thromboses, les embolies et les accidents vasculaires cérébraux liés aux infections [104].

Une autre étude américaine a révélé une réduction de la mortalité à 30 jours chez les patients Covid‑19 de 10,5% (groupe témoin) à 4,3% (avec l’aspirine) chez les vétérans prenant de l’aspirine [106].

Une étude rétrospective américaine portant sur 400 patients a révélé une réduction de 43% des traitements aux soins intensifs et une réduction de 47% de la mortalité dans le groupe de patients traités précocement par l’aspirine [107].

 

Corticostéroïdes / budésonide

Mécanisme d’Action

Les corticostéroïdes (prednisone, budésonide) réduisent l’inflammation systémique liée à la Covid-19. De plus, les corticostéroïdes inhalés empêchent la réplication du virus [108].

 

Les études

Une étude de l’Université d’Oxford, publiée dans le Lancet, a révélé une réduction significative des visites aux services de soins urgents et des hospitalisations ainsi qu’un temps de récupération plus court chez les patients recevant du budésonide (un médicament contre l’asthme) [109].

Une autre étude de l’Université d’Oxford a également révélé que le Budésonide inhalé aidait les personnes présentant un risque élevé de Covid-19 grave à se rétablir plus rapidement [110].

L’essai britannique PRINCIPLE a révélé que le budésonide accélérait la guérison de 3 jours et réduisait les hospitalisations et les décès de 10,3% à 8,5% [110].

Le protocole de traitement ambulatoire précoce élaboré par McCullough et al. recommande l’utilisation de la prednisone si (et seulement si) des symptômes respiratoires liés à la Covid-19 se développent [111].

 

Fiche de synthèse bibliographique sur les traitements ambulatoires précoces et son mode d’emploi

La fiche de synthèse sur les traitements ambulatoires précoces accompagnée de son mode d’emploi est téléchargeable ici.

 

 

 

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  110. Yu L-M, Bafadhel M, Dorward J, Hayward G, Saville BR, Gbinigie O, et al. Inhaled budesonide for COVID-19 in people at higher risk of adverse outcomes in the community: interim analyses from the PRINCIPLE trial. medRxiv. 2021. doi:10.1101/2021.04.10.21254672
  111. McCullough PA, Kelly RJ, Ruocco G, Lerma E, Tumlin J, Wheelan KR, et al. Pathophysiological Basis and Rationale for Early Outpatient Treatment of SARS-CoV-2 (COVID-19) Infection. Am J Med. 2021;134: 16–22. doi:10.1016/j.amjmed.2020.07.003

 

 

Quels agents infectieux ?

Le plus souvent viraux : influenzavirus (grippe) ; parainfluenzavirus, métapneumovirus, virus respiratoire syncitial, rhinovirus, entérovirus, adénovirus, myxovirus et paramyxovirus (tous ces virus sont responsables des syndromes pseudo-grippaux), coronavirus SARS-Cov2 (maladie Covid-19) et de très nombreux autres virus.

Parfois bactériens : pneumocoque (streptocoque E), staphylocoque, haemophilus influenza, moraxella catarrhalis, pour les plus fréquents et pathogènes mais bien d’autres existent : à lui tout seul, mycobacterium tuberculosis est des plus pathogènes de par le monde (tuberculose).

Très souvent viro-bactériens : la suppuration bactérienne qui suit ou accompagne une infection virale est appelée surinfection. Mal connue, on sait qu’elle n’est pas rare mais on ne dispose toujours pas de critères fiables pour la diagnostiquer sauf chez l’enfant depuis 2018 où l’on sait qu’à un mois d’évolution d’une toux, 50% des cas sont surinfectés (2).
D’autre part :

  • Dans les pandémies virales, la place des surinfections et le rôle des antibiotiques sont connus (3).
  • Dans la Covid-19 : 50-70% des autopsies ont révélé une surinfection (4)(5).
  • En médecine générale, l’antibiothérapie est largement employée « à l’aveugle » dans l’IRA du sujet âgé (sauf en 2020…) ou chez l’immunodéprimé (SIDA, cancers, immunomodulateurs de maladies auto-immunes) et chez la femme enceinte.

Que provoquent-ils ?

Une toxicité directe sur le tissu pulmonaire : influenzavirus (grippes), VRS (bronchiolites), SARS-Cov2 (pneumopathies et embolies), bactéries

Comment les soigner ?
Antiviraux (grippe), anti-inflammatoires stéroïdiens en phase pulmonaire sévère, antipyrétiques, antitussifs ou abstention dans les cas bénins

Des décompensations (aggravation sévère) de comorbidités pulmonaires (asthme, BPCO), cardiaques (œdème aigu pulmonaire, arythmie, syndrome coronarien), cancéreuses et métaboliques (CIVD, thromboses, syndrome d’activation macrophagique, diabète, encéphalopathies)

Comment les soigner ?
Oxygène, drainage bronchique, bronchodilatateurs inhalés, corticoïdes, diurétiques, antithrombotiques, antiangineux, antiarythmiques, antidiabétiques, etc.

Des surinfections : bronchopneumopathie ; pneumopathie hypoxémiante ; pleurésie ; septicémie et méningite

Comment les soigner ?
Antibiotiques

Quels sont les chiffres ?

NB : La morbidité (nombre de cas) et la mortalité des IRA sont noyées dans les diagnostics de décompensations de comorbidités qu’elles occasionnent.

EN FRANCE
Grippe seule (exclusivement saisonnière, influenzavirus) : 1 million de cas /an (6). Entre 10 000 et 20 000 morts /an.
Ensemble des IRA (estimation) : entre 1 et 10 millions de cas /an, entre 10 000 et 100 000 morts /an.
Covid-19 : est comptabilisée depuis 2020 toute décompensation cardio-respiratoire, cancéreuse, métabolique dès lors qu’il existe un test positif (consignes SI-VIC). Or le SARS-Cov-2 est porté par 1-20% de la population (7, 8) donc 1-20% de la mortalité de toutes les causes non traumatiques est appelé à tort Covid-19, soit 6 000 à 120 000 morts/an (9).
Pour mémoire : 600 000 morts /an de toutes causes confondues.

DANS LE MONDE
Les IRA seules font 2,6 millions de morts par an (sans compter la tuberculose qui tue 1,2 millions de personnes par an) (10).
Les IRA totales sont noyées dans les 28 millions de morts /an de décompensations des comorbidités les plus courantes (10).
La Covid-19, comptabilisée pour chaque décès avec test positif, culmine à 2 millions de morts en 2020 (ce qui est cohérent avec 1-20% de la mortalité par décompensations de comorbidités).
Pour mémoire : 55 millions de morts / an de toutes causes confondues.

 

À Retenir

La Covid-19 est une IRA parmi d’autres.

Dans le monde, 2 millions de morts de la Covid-19 en 2020 contre 10 à 20 millions /an par IRA.
Elle se soigne par des antiviraux spécifiques non encore validés internationalement (ivermectine, colchicine, hydroxychloroquine).
Mais surtout par le traitement des aggravations sévères de comorbidités (corticoïdes, anticoagulants, oxygène) et les antibiotiques.

Sources

(1) Réseau RENAL ; CNR-Pasteur, Réseau Sentinelle – INSERM et Sorbonne Université – CIRE Bretagne
(2) Antibiotics for prolonged wet cough in children (Cochrane Library)
(3) Causes of death in pandemic influenza. The Journal of Infectious Diseases 2008
(4) Dying with SARS-CoV-2 infection. Int J Legal Med.
(5) Mortality of adults in patients with Covid-19 in Wuhan, The Lancet 2020
(6) Estimation of influenza-attributable burden in primary care from season 2014/2015 to 2018/2019, France. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2021
(7) Infection fatality rate of COVID-19 inferred from seroprevalence data – Bull World Health Organ 2021;99:19–33F
(8) https://ourworldindata.org/grapher/positive-rate-daily-smoothed?region=Europe
(9) INSEE
(10) OMS Global Health Estimates 2019 https://www.who.int/data/gho/data/themes/mortality-and-global-health-estimates/ghe-leading-causes-of-death

 

Pour aller plus loin :

Les traitements précoces efficaces existent :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/

La prévention (comment booster son système immunitaire) existe :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

Réponse à l’article du journal le Monde

 

Nous tenions en préambule à remercier le journal « Le Monde » de tout l’intérêt qu’il porte à nos articles [1] et de nous donner l’occasion de réexpliquer notre position sur les vaccins anti-Covid-19. Tout d’abord, nous ne sommes pas anti-vaccin comme certains pourraient le laisser entendre. Nous nous efforçons de donner des informations loyales sur la balance Bénéfice-risques des vaccins autorisés contre la Covid-19 à ce jour par nos autorités de santé avec les données de sécurité et d’efficacité dont nous disposons à cette heure par classe d’âge. Aucun article concernant d’autres vaccins pour d’autres maladies n’a jamais été publié par Reinfocovid.

Nous faisons remarquer également que nous avions exprimé dès le 10 juin nos « points à retenir » avec plus de nuance que ce qui a été rapporté dans l’article du journal Le Monde :

  • Pour les personnes de moins de 45 ans, la létalité supposée liée au vaccin est plus importante que la mortalité liée à la Covid-19.
  • Selon les statistiques actuelles, la vaccination des 12-14 ans pourrait entraîner 85 décès et jusqu’à 235 invalidités graves, pour un bénéfice totalement inexistant.
  • Aucun enfant en bonne santé n’est décédé de la Covid-19.

Malgré nos divergences avec le journal « Le Monde » Nous sommes heureux de constater que nous sommes d’accord sur au moins 3 points essentiels :

 

1- LES ASYMPTOMATIQUES SONT TRES PEU (voire pas) CONTAGIEUX !

Les enfants étant majoritairement asymptomatiques, la vaccination des enfants n’aura donc aucun impact sur l’épidémie de la Covid-19.

Nous sommes également en accord avec une assertion de l’article de Nature Medicine [2] cités par « Le monde » :

 

2- L’INFECTION NATURELLE IMMUNISE LES INDIVIDUS ET CONFERE UNE PROTECTION CONTRE LA COVID-19 !

La vaccination des personnes ayant eu la Covid-19 est donc superflue !

L’immunité collective est donc la somme des personnes immunisées naturellement en ayant été en contact avec le virus et des personnes vaccinées !

« As both vaccination and natural infection could render individuals immunized, thereby possibly conferring protection to unvaccinated individuals, high infection rates could mask the effect of vaccination-induced immunity. » (Community-level evidence for SARS-CoV-2 vaccine protection of unvaccinated individuals. Nature Medicine [2] (2021)

 

3- LES EVENEMENTS INDESIRABLES POST-VACCINAUX SONT REPARTIS DE MANIERE NON HOMOGENES DANS LES CLASSES D’AGES

Les myocardites, péricardites et thromboses touchent plus souvent les adolescents et les jeunes adultes (voir plus loin dans le texte).

REPONSES POINTS PAR POINTS

Dans notre article critiqué par le journal « Le Monde », nous informons sur le fait que la balance bénéfice/risque est donc défavorable pour les moins de 45 ans EN L’ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES ET DES DONNEES QUE LES AUTORITES DE SANTE VEULENT BIEN RENDRE PUBLIQUE; ce qui n’est donc pas une posture anti-vaccin puisque que l’on pourrait en déduire qu’elle est favorable pour les autres classes d’âge.

Il s’agit là de donner des éléments factuels afin que chacun puisse prendre une décision libre et éclairée sur sa vaccination lors d’une consultation vaccinale avec un médecin. Ne serait-ce pas aussi le rôle des médias selon la charte de Munich ?

L’article du monde signale 3 biais dans notre article :

 

Mortalité vs létalité ?

Le premier biais qui nous est reproché est que nous comparons la létalité supposée liée au vaccin avec la mortalité du Covid-19.

La létalité est le nombre de décès dû à un facteur d’exposition divisé par le nombre de personnes exposées à ce facteur. Par exemple la létalité de la covid-19 est le nombre de personnes décédées de la Covid-19 divisé par le nombre de personnes atteintes de la Covid-19.

La mortalité est le nombre de décès dû à un facteur divisé par le nombre de personne dans une population donnée. Par exemple pour la Covid-19, la mortalité française de cette maladie est le nombre de personnes décédées de cette maladie divisé par toute la population française.

La létalité est effectivement toujours plus élevée que la mortalité. MAIS :

PERSONNE N’EST CERTAIN D’ATTRAPER LA COVID-19 ALORS QUE LORSQUE L’ON DECIDE DE SE VACCINER ON EST CERTAIN DE S’EXPOSER AU RISQUE DU VACCIN !

Il est donc tout à fait légitime, de comparer la létalité supposée liée au vaccin (certitude d’être exposé si on se fait vacciner) avec la mortalité de la Covid-19 (personne n’est heureusement certain d’attraper la Covid-19) pour calculer le bénéfice/risque de la vaccination. Cette explication a été ajoutée clairement dans notre article.

 

Imputabilité en pharmacovigilance

Le second biais signalé est que « Les données actuelles ne permettent pas de conclure [que les décès] sont liés à la vaccination. » . Évidemment puisque c’est inhérent à la définition de l’imputabilité en pharmacovigilance. En pharmacovigilance, une forte preuve de l’imputabilité est la ré-apparition de l’évènement lors d’une ré-administration du médicament en question. Dans le cas des décès survenant après vaccination cela est doublement impossible :

  • on ne peut pas « enlever les anticorps produits par le patient suite au vaccin »
  • on ne peut pas ressusciter le patient pour voir « s’il remeurt » lors de la réintroduction du vaccin.

Comme l’explique d’ailleurs cet extrait d’article : « L’évolution de l’événement à l’arrêt du traitement et le résultat d’une éventuelle ré-administration, critères habituellement déterminants pour évaluer l’imputabilité, ne sont pas, le plus souvent, évaluables pour imputer un événement survenu après l’administration d’un vaccin. En effet, une fois administré, le vaccin déclenche dans l’organisme une cascade d’événements immunologiques qui perdure malgré l’absence de ré-administration. Il est indispensable de mettre en place une analyse du risque, notamment en connaissant bien les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des maladies qui peuvent survenir dans la tranche d’âge de la population-cible du vaccin. » (https://www.journal-therapie.org/articles/therapie/pdf/2007/03/th071627.pdf [3])

Conscient de cela, nous avions rédigé notre article en utilisant le terme de « létalité supposée liée au vaccin » (excepté pour les titres).

Pour encore plus de transparence, nous avons depuis ajouté la définition des conditions d’imputabilité en pharmacovigilance dans le texte de notre article.

Comme expliqué dans l’article cité ci-dessus, on ne peut donc se baser que sur la comparaison des prévalences des évènements indésirables en population non vaccinée versus la population vaccinée par tranche d’âge pour déterminer l’imputabilité d’un évènement indésirable à un vaccin.

Quand le journal Le Monde dit que les thromboses sont très fréquentes en population générale, il ne donne pas la ventilation par tranche d’âge. En effet, si les thromboses en population non vaccinée ne touchent que des individus âgés alors que les thromboses dans les populations vaccinées ne se produisent que chez des individus jeunes, il y a un signal fort pour attribuer ces thromboses au vaccin.

MALHEUREUSEMENT LES DONNEES SUR LA REPARTITION PAR AGE DES THROMBOSES « NATURELLES » OU APRES VACCINATION N’EST PAS PUBLIQUE : ON NE PEUT DONC PAS LES COMPARER !

NOUS SOUHAITERIONS QUE CES DONNEES SOIENT RENDUES PUBLIQUES ET TRANSPARENTES.

 

De la répartition non homogène des décès et évènements indésirables post-vaccinaux

Le troisième biais soulevé par cet article est que nous avons appliqué une hypothèse d’homogénéité d’âge des effets indésirables liés aux vaccins. Comme nous n’avons pas accès à l’âge de survenue des décès post-vaccinaux dans les données fournies par l’ANSM, mais seulement à la répartition de l’ensemble des cas graves, qui sont pratiquement uniformément répartis sur les différentes tranches d’âge [4, 5, 6]; faire « comme si » les décès et les invalidités arrivaient de la même manière à tous les âges semblait l’hypothèse la plus honnête en l’absence de données fournies sur ce point par les autorités de santé. Cette hypothèse était, d’ailleurs, clairement précisée dans notre article.

NOUS SERIONS RAVI QUE LE JOURNAL LE MONDE OU L’ANSM FOURNISSENT LES DONNEES SUR LES DECES POST-VACCINAUX AVEC L’AGE DU PATIENT. AINSI NOUS POURRIONS REFAIRE DES CALCULS PLUS PRECIS ! I

Le journal Le Monde affirme que « le risque [d’évènements indésirables] n’est pas réparti de manière homogène au sein de la population », nous sommes tout à fait d’accord :

  • Concernant l’alerte des cas de myocardites post-vaccinales, le CDC américain rapporte que ce sont les adolescents et les jeunes adultes, et plus particulièrement de sexe masculin qui sont le plus touchés. Le systèmes de pharmacovigilance américaine a enregistré 511 myocardites ou péricardites post-vaccinales CHEZ DES PERSONNES AGES DE 30 ANS OU MOINS pour 310 millions de doses administrées (https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/vaccines/safety/adverse-events.html [7]). En France, l’ANSM rapporte un taux de notification des myocardites post-vaccination Pfizer de 2,3 / millions pour les 16-49 ans et de seulement 0,6 pour les 50 ans et plus. (https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-06/strategie_de_vaccination_contre_la_covid-19_-_place_du_vaccin_a_arnm_comirnaty_chez_les_12-15_ans_-_recommandation.pdf [8] page 13)
  • Concernant les thromboses post-vaccinales, ce sont cette fois les femmes jeunes (tous les cas européens avaient moins de 60 ans) qui sont le plus touchées, entre 4 et 20 jours post-vaccination. Non diagnostiqué, cet évènement post-vaccinal pourrait atteindre 30 % de mortalité selon les autorités Québécoises ( https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/directives-covid/dgaumip-030-rev1_thrombocytopenie-tipiv-%20vaccin-covid-19.pdf [9] et https://www.ema.europa.eu/en/news/covid-19-vaccine-janssen-ema-finds-possible-link-very-rare-cases-unusual-blood-clots-low-blood [10]). Le Vaccin AstraZeneca a été suspendu dans de nombreux pays dont la France puis ré-autorisé avec parfois une nouvelle contre-indication chez les personnes jeunes comme au Québec : « Conséquemment, outre la suspension pour les personnes âgées de moins de 45 ans, il n’y a pas de nouvelles contre-indications à recevoir le vaccin d’AstraZeneca ». En effet ces thromboses ont entrainé des décès.

Les hautes autorités de santé québécoises notent à propos du vaccin AstraZeneca : « En somme, l’équilibre des risques et bénéfices de la vaccination est très différent chez les plus de 55 ans que les moins de 55 ans. » (https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/directives-covid/dgaumip-030-rev1_thrombocytopenie-tipiv-%20vaccin-covid-19.pdf [9]).

Pour mémoire 5343 décès post-vaccinaux ont été déclarés au USA selon le CDC soit 0,0017 % de décès post-vaccinaux.(https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/vaccines/safety/adverse-events.html [7])

LA REPARTITION DES DECES ET EVENEMENTS INDESIRABLES POST-VACCINATION NE SONT PAS HOMOGENES.

LES MYOCARDITES, LES PERICARDITES ET LES THROMBOSES SONT D’AILLEURS PLUS FREQUENTES CHEZ LES ADOLESCENTS ET LES JEUNES ADULTES

Vaccination des 12-14 ans

Il est tout à fait exact qu’en l’absence de données scientifiques sur la sécurité des vaccins, nous avons fait l’hypothèse d’une répartition uniforme des effets secondaires (décès et invalidité) uniforme par tranche dâge, sur la base d’une répartition uniforme de l’ensemble des effets secondaires graves par tranche d’âge constatés par l’ANSM sur les classes d’âge actuellement vaccinées (à partir de 16 ans) [4, 5, 6].

A ce jour, nous ne disposons d’aucun recul en termes d’efficacité ou de sécurité des vaccins autorisés contre la Covid-19 pour les enfants et adolescents. En effet, les études de Phase 3 de ces vaccins, qui sont toujours en cours, n’ont produit des résultats que pour les personnes de plus de 16 ans [11].

Les essais de phase 3 en cours chez les 12-15 ans se termineront en 2024 !

La sécurité et l’efficacité de ces vaccins chez les enfants et adolescents est à cette heure inconnue. Concernant la sécurité, seule une étude de Pfizer sur 2 260 adolescents âgés de 12 à 15 ans, suivis sur une période médiane de 2 mois a été conduite à ce jour. Cette cohorte est trop faible et le suivi trop court pour pouvoir détecter des évènements rares comme ceux qui ont été extrapolés dans notre article. Concernant l’efficacité, la HAS écrit qu’aucune donnée ne permet de conclure que le vaccin protège des formes graves ni de la transmission (https://www.has-sante.fr/jcms/p_3269889/fr/strategie-de-vaccination-contre-la-covid-19-place-du-vaccin-a-arnm-comirnaty-chez-les-12-15-ans [12]) :

  • L’absence de données disponibles à ce stade sur les formes graves (en l’absence de cas de forme sévère dans les deux groupes du fait de la rareté de ces évènements dans la population étudiée, il n’est pas possible de conclure sur l’efficacité du vaccin sur ces formes, ainsi que sur les hospitalisations, les hospitalisations en unité de soins intensifs, et la mortalité) ;
  • L’absence d’exploration d’une efficacité sur l’infection ou la transmission virale dans cette population spécifique

D’ailleurs, «la HAS regrette également que l’efficacité du vaccin Comirnaty pour les 12-15 ans sur les différents variants circulants actuellement n’ait pas pu être évaluée» (https://www.has-sante.fr/jcms/p_3269889/fr/strategie-de-vaccination-contre-la-covid-19-place-du-vaccin-a-arnm-comirnaty-chez-les-12-15-ans [12])

Ainsi :

  • LES ENFANTS ET ADOLESCENTS SAINS N’ONT AUCUN BENEFICE INDIVIDUEL OU DIRECT A ETRE VACCINE
  • LES ENFANTS ET ADOLESCENTS NE TRANSMETTENT PAS OU TRES PEU LE VIRUS, LE BENEFICE INDIRECT ALTRUISTE DE LEUR VACCINATION EST INFIME
  • LA VACCINATION DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS N’AURA DONC PAS D’IMPACT SUR LA MORBI-MORTALITE DE LA COVID-19
  • LA VACCINATION ANTI-COVID N’EMPECHE PAS LA TRANSMISSION A CE JOUR

 

Enfin, si la phase 4 (pharmacovigilance) de ces vaccins est en cours alors même que la phase 3 n’est pas terminée, l’article du « journal therapie » [3] note :

« Il existe des outils permettant d’obtenir l’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) ; en revanche, l’impact du vaccin dans la population est plus difficile à mesurer. Ainsi, on manque souvent de données épidémiologiques et pharmaco-épidémiologiques relatives à la maladie infectieuse, à l’échappement vaccinal et au risque lié au vaccin. Enfin, la pharmacovigilance de routine apporte peu d’éléments permettant d’évaluer la sécurité à long terme d’un vaccin. »

Comme la sécurité à long terme d’un vaccin est difficilement évaluable à long terme par la pharmacovigilance comme le note Odile Launay, les vaccins ne devraient donc pas être mis sur le marché AVANT la fin des essais de Phase 3 pour des raisons évidentes de sécurité [13].

Variants et vaccination

Concernant la dangerosité du variant Gamma, nous attendons de plus amples informations. Cependant, LES VACCINS contre la Covid-19 ONT MONTRE UNE EFFICACITE REDUITE SUR LE VARIANT GAMMA selon l’aveu même du conseil scientifique qui préconise d’anticiper son arrivée en Europe en pré-commandant des « vaccins ciblés sur les nouveaux variants qui pourraient être disponibles à l’automne. » (https://www.vie-publique.fr/rapport/279509-avis-du-conseil-scientifique-covid-du-16-avril-2021-le-variant-bresilien [14]).

Nous rappelons que « la HAS regrette que l’efficacité du vaccin Comirnaty pour les 12-15 ans sur les différents variants circulants actuellement n’ait pas pu être évaluée ; » ( https://www.has-sante.fr/jcms/p_3269889/fr/strategie-de-vaccination-contre-la-covid-19-place-du-vaccin-a-arnm-comirnaty-chez-les-12-15-ans [12])

LES VACCINS CONTRE LA COVID-19 CIBLANT LA SOUCHE ORIGINELLE DE 2020 DU COVID-19 de WUHAN SONT DEJA TRES CERTAINEMENT OBSOLETES POUR PROTEGER DES VARIANTS EN COURS DE CIRCULATION.

Accepteriez-vous de vous vacciner avec le vaccin de la grippe de l’année dernière pour vous protéger du nouveau variant de la grippe ?

 

En Conclusion,

Voyons le verre à moitié plein et célébrons avec force ce qui nous rassemble !

Nous nous accordons sur 3 points avec le journal Le Monde, une fois n’est pas coutume :

1- LES ASYMPTOMATIQUES SONT TRES PEU [voire pas] CONTAGIEUX !

2- L’INFECTION NATURELLE IMMUNISE LES INDIVIDUS ET CONFÈRE UNE PROTECTION CONTRE LA COVID-19 !

3- LES EVENEMENTS INDESIRABLES SONT REPARTIS DE MANIERE NON-HOMOGENE DANS LA POPULATION.

De nombreux évènements indésirables sont beaucoup plus fréquents CHEZ LES JEUNES; la mortalité des thromboses post-vaccinales pourrait atteindre 30% en l’absence de diagnostic selon le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec [9].

 

Références

[1] http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/comparaison-mortalite-covid-19-et-letalite-vaccin/

[2] https://www.nature.com/articles/s41591-021-01407-5

[3] https://www.journal-therapie.org/articles/therapie/pdf/2007/03/th071627.pdf

[4] https://ansm.sante.fr/uploads/2021/06/04/20210604-covid-19-vaccins-rapport-hebdomadaire-16-pfizer.pdf

[5] https://ansm.sante.fr/uploads/2021/06/04/20210604-covid-19-vaccins-rapport-hebdomadaire-13-moderna.pdf

[6] https://ansm.sante.fr/uploads/2021/05/28/20210528-covid-19-vaccins-astrazeneca-rapport-12-07-05-2021-20-05-2021-2.pdf

[7] https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/vaccines/safety/adverse-events.html

[8] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-06/strategie_de_vaccination_contre_la_covid-19_-_place_du_vaccin_a_arnm_comirnaty_chez_les_12-15_ans_-_recommandation.pdf

[9] https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/directives-covid/dgaumip-030-rev1_thrombocytopenie-tipiv-%20vaccin-covid-19.pdf

[10] https://www.ema.europa.eu/en/news/covid-19-vaccine-janssen-ema-finds-possible-link-very-rare-cases-unusual-blood-clots-low-blood

[11] https://www.ema.europa.eu/en/documents/assessment-report/comirnaty-epar-public-assessment-report_en.pdf

[12] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3269889/fr/strategie-de-vaccination-contre-la-covid-19-place-du-vaccin-a-arnm-comirnaty-chez-les-12-15-ans

[13] https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/pr-odile-launay-il-reste-de-nombreuses-questions-non-resolues-sur-les-vaccins_2141418.html

[14] https://www.vie-publique.fr/rapport/279509-avis-du-conseil-scientifique-covid-du-16-avril-2021-le-variant-bresilien

 

Pour aller plus loin

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/comparaison-mortalite-covid-19-et-letalite-vaccin/

Les traitements précoces efficaces existent :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/

La prévention (comment booster son système immunitaire) existe :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/