Par Guy de La Fortelle, rédacteur du site d’information économique et financière L’Investisseur sans costume, pour le collectif REINFOCOVID.

Chaque dose du vaccin Pfizer BioNTech coûte 15,50 € à la France. [1]

Sur ces 15 euros, 4 servent à la fabrication du vaccin, son transport, ainsi que tous les coûts fixes de marketing, affaires publiques, recherche et développement.

Et les 11 autres sont des marges pour Pfizer et BioNTech… Dose après dose après dose.

Cela fait 75 % de taux de marge sur un marché public, mondial, d’intérêt général : sur 26 milliards de ventes, presque 20 de profits.

Ces taux de marge ressortent de l’analyse des résultats trimestriels de Pfizer, publiés début mai. Mais bien sûr, Pfizer ne vous aide pas trop à vous en rendre compte. [2]

Pfizer maquille ses comptes façon camion

Au premier abord, Pfizer évalue ses bénéfices avant impôts à une grosse vingtaine de pourcent (High-20s as a Percentage of Revenues) [2] :

En lisant trop vite, on se dit que 20 et quelques pourcents de marge, après tout, pourquoi pas. Est-ce si scandaleux ?

Pour commencer, je ne serais pas étonné que les 20 gros pourcents se transforment en 30 petits par-derrière. La formulation n’est pas floue pour rien.

Mais c’est rater deux entourloupes grossières de Pfizer :
Il faut compter la marge de BioNTech : ils font part à deux, 50-50 sur les bénéfices, donc sur les 26 milliards de ventes, il faut compter 25-30 % de marge pour Pfizer qui commercialise et autant pour BioNTech qui développe, soit 50 à 60 % de marge (n’oublions pas que Pfizer n’est pour RIEN dans le développement du vaccin ARN, ils prennent simplement leur part pour ouvrir le marché américain et donc mondial à BioNTech) ;
• Mais ce n’est pas tout : Pfizer déduit également de ses marges les investissements en R&D pour d’autres vaccins ARN, par exemple, pour la grippe. C’est une pratique comptable au mieux fantaisiste et plutôt douteuse. (Si vous êtes un constructeur automobile, vous ne retirez pas des marges de vos citadines les investissements pour vos berlines, cela n’a aucun sens.)
Cela revient à reporter vos marges sur les futurs vaccins qui seront moins scrutés que ceux du COVID. C’est grossier, mais cela semble suffisamment efficace. Ils ne
précisent pas combien, mais Pfizer dépense en moyenne 15 % de ses revenus en R&D.

Voilà comment l’on passe de 20 et quelques pourcents de marges à près de 75.

Ces milliards pourraient aller à l’hôpital, aux soins, aux soignants, etc. Mais non, ils vont dans les poches des labos qui ne les méritent pas.

Et c’est le plus important : les profits de Pfizer et BioNTech ne sont pas un problème en soi.

Pile, je gagne et face, tu perds : derrière l’argent le pouvoir et les décisions

Si ces profits sanctionnaient justement un investissement, une prise de risque, un savoir-faire, une expertise, cela serait normal ou, du moins, acceptable.

Et quand bien même, si c’était le prix à payer pour sortir de cette crise, cela serait encore modeste : qu’est-ce que sont ces quelques dizaines de milliards au regard des milliers de milliards que coûte la crise, des millions de vies perdues ou simplement gâchées ? RIEN.

Et c’est peut-être pour cela que personne ne s’étend sur les profits des labos. Mais l’argent n’est que le révélateur d’un problème bien plus profond : nous vivons dans un monde où ceux qui recueillent les profits font porter les risques sur d’autres.

Nous sommes dans une nouvelle variation du Too Big To Fail. Nous privatisons les gains et socialisons les pertes. Dans le cas de Pfizer, du jour où le virus est arrivé, les risques ont été portés par les États.

Fin 2020, j’ai travaillé sur le financement des vaccins (cf : ci-dessous pour le détail) : les risques financiers et de R&D ont été portés par les précommandes des États et les grands plans Warp Speed et Covax, sans oublier l’Allemagne qui a énormément contribué (BioNTech est Allemande). Les risques légaux sont presque entièrement transférés aux États, ainsi que nous l’avons appris des contrats finalement publiés. Et il n’y a pas de risque commercial, puisque les contrats étaient passés avant même que les usines commencent à tourner (ou soient seulement sorties de terre).

Pas de risque, mais 75 % de taux de profit : c’est gravement dysfonctionnel.

Normalement, les jeux de concurrence et de réglementation devraient empêcher ces situations de : Pile, je gagne et face, tu perds.

Les nouveaux monopoles

Mais quelle concurrence ? Pfizer est contrôlé par Vanguard, BlackRock et State Street les trois géants américains de la gestion d’actifs.

Si les propriétaires effectifs de Pfizer font n’importe quoi, embauchent un mauvais patron ou font de mauvais choix stratégiques, normalement, la concurrence s’engouffrera dans la brèche.

Par exemple, Johnson & Johnson… Ah non, les trois actionnaires qui contrôlent J & J sont aussi Vanguard, BlackRock et State Street. Merck peut-être ? Non plus. Les trois actionnaires sont… Je vous laisse deviner.

Bien évidemment, cela ne se limite pas au secteur pharmaceutique et les géants de la gestion d’actifs sont également en position de contrôle de tous les grands groupes cotés américains (ou presque) et d’une bonne partie des groupes occidentaux.

Mainmise académique et politique

Ainsi BlackRock est-il l’actionnaire de référence de RelX, la maison-mère de la fameuse revue scientifique The Lancet.

BlackRock est également très introduit à Bruxelles et à Francfort : ils conseillent la Commission et la BCE sur la surveillance du système bancaire et sur les investissements verts.

L’année dernière, Marianne a publié un article sur BlackRock dans lequel on peut lire [3] :

« Pour l’ancien ministre des Finances Michel Sapin, qui a côtoyé le fondateur de BlackRock lors des réunions du « conseil de compétitivité » de l’Europe, Larry Fink fait partie de ceux qui « formatent l’opinion de ce petit monde assez manichéen » des décideurs économiques. « C’est une personnalité impressionnante », glisse-t-il aussi, non sans dissimuler une certaine admiration. Surtout, « son discours sur l’attractivité économique d’un pays pèse », rappelle aussi ce proche de l’ancien chef de l’État François Hollande. »

En remontant d’un échelon, nous nous rendons compte de la grande concentration et de la collusion des pouvoirs.

Aujourd’hui, les profits indécents de Pfizer contribuent à renforcer ce système dysfonctionnel de monopole qui permet de privatiser les gains et mutualiser les pertes. Et lorsque les profits des uns sont les risques des autres, cela ne finit jamais bien.

L’Europe et le gouvernement Macron ont fait le choix de laisser tomber les soins et le bien public de nos hôpitaux et se concentrer uniquement sur la réponse vaccinale.

Mais l’avons-nous fait parce que c’était la meilleure solution (à un moment donné) ou bien parce que c’était la plus lucrative ?

Un hôpital est un bien commun mais sur le plan comptable, c’est un centre de coûts. Un vaccin en revanche, c’est un brevet privé et un centre de profits.

On ne peut servir deux maîtres.

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À Retenir

  • L’analyse des résultats de Pfizer-Biontech permet d’estimer un taux de bénéfice avant impôt particulièrement élevé de 75 % sur le vaccin contre le COVID.
  • Ces taux de marge sont gravement dysfonctionnels car tous les risques sont portés par la sphère publique. Cette asymétrie entre les risques et les gains pèse gravement sur la prise de décision de ces grands laboratoires.
  • Une telle situation est rendue possible par la situation de contrôle monopolistique des actionnaires de références, les trois grands gestionnaires d’actifs américains (BlackRock, Vanguard et State Street), dont l’influence ne touche pas seulement les grands laboratoires mais également les sphères académiques et politiques.

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Références

[1] Le prix du vaccin est variable 15,50 € représente la moyenne : https://www.francesoir.fr/societe-sante/rapport-exclusif-voici-les-contrats-secrets-de-pfizer-et-moderna-pour-les-vaccins-anti

[2] Resultats de Pfizer : https://investors.pfizer.com/investor-news/press-release-details/2021/PFIZER-REPORTS-STRONG-FIRST-QUARTER-2021-RESULTS/default.aspx

[3] https://www.marianne.net/economie/mais-pourquoi-blackrock-est-il-aussi-puissant-en-macronie

DISCOURS SUR LA METHODE : LE GRAND ABSENT DE LA CRISE SANITAIRE

 

Presque 18 mois après le 1er confinement décrété le 17 mars 2020, on peine à espérer voir entreprendre en France l’évaluation du bénéfice d’une seule des mesures sanitaires imposées par décret que ce soit :

  • les confinements,
  • le port de masque en intérieur ou en extérieur,
  • le couvre feu à 18, 19, 21, 23h,
  • les fermetures administratives de commerces, salles de sports, lieux culturels, etc.

Pourtant la méthodologie existe : il s’agit de l’évaluation du risque biologique. Celle-ci devrait être déployée sans tarder dès que le principe de précaution est activé et qu’une mesure de restriction est imposée.

Afin de mieux comprendre ce que nous, citoyens, nos représentants, les avocats, les fédérations professionnelles n’ont pas su exiger des autorités, trop sidérés ou tétanisés par la peur, nous allons présenter le paradigme classique de ce type d’évaluation, connu des professionnels du domaine. Ce cadre existe et aurait pu permettre aisément des évaluations suivies des mesures de gestion proportionnées et d’une communication adaptée. Encore eut-il fallu qu’il y ait eu une réelle volonté politique de mettre en œuvre ces évaluations. Sans elles, nous en sommes réduits à grapiller quelques métanalyses dans la littérature mondiale, dont la pertinence et l’applicabilité à la situation nationale est limitée, ignorant l’efficacité réelle des mesures liberticides qui nous ont été imposées en France depuis plus d’un an.

Parce que la crise épidémique n’est pas seulement affaire de médecine qui soigne et de médecine fondée sur le niveau de preuves (Evidence Based Medicine) [1] , elle est aussi affaire d’évaluation du risque pour la population générale, liée à des conditions particulières d’exposition au virus SARS-CoV-2, discipline curieusement (ou opportunément ?) oubliée de cette crise politico-mediatique. Cette évaluation doit être collective, indépendante et doit considérer l’ensemble des parties prenantes : autorités, industriels et organisations citoyennes.

La démarche, utile dans le cadre de la protection des populations ou dans un contexte industriel de crise sanitaire, est basée sur le poids de la preuve qui commence par une lecture critique des données existantes. Cette approche du poids de la preuve (Weight of Evidence) est décrite ici ainsi que la méthodologie d’analyse et de cotation des données existantes qui permettent de critiquer ces données, leur qualité, évaluer leur niveau de preuve et lister les données manquantes.

C’est donc un discours sur la méthode avant tout.

1-Le WEIGHT OF EVIDENCE (CRITERES DE HILL POUR LA CAUSALITÉ)

Sans introduction à l’approche du poids de la preuve, chaque étude, peu importe sa qualité, représente le même poids. A défaut d’analyse et d’interprétation, chaque étude, correcte ou incorrecte, souvent sortie de son contexte et/ou mal comprise, est présentée comme preuve et communiquée comme telle, particulièrement dans les media.

Le poids de la preuve est une approche formelle utilisée dans de nombreux contextes professionnels notamment dans l’évaluation de risques. C’est le « gold standard » des scientifiques. Il est le pendant de la recherche de preuves dans la démonstration d’un crime au niveau juridique. Historiquement, c’est l’épidémiologiste Bradford Hill qui l’a développé lors de la controverse sur la fumée de tabac et le cancer du poumon en 1965. Il s’agit d’utiliser une combinaison de sources d’informations pour établir l’existence ou non d’un lien de causalité entre une substance chimique/un agent biologique/un agent physique (bruit, lumière, rayonnements..) et un effet délétère sur l’homme.

Les critères considérés dans cette analyse du poids de la preuve sont les suivants :

Force de l’association : La substance ou l’agent suspecté d’un effet délétère doit avoir une présence proportionnelle à la fréquence de l’effet : plus l’agent est présent, plus la fréquence de l’effet est délétère et vice-versa, même si un faible effet n’implique pas une absence de lien de causalité. La force de cette relation doit alors être proportionnée et quantifiée.

Reproductibilité des résultats (c’est la répétition du résultat, indépendamment du lieu, qui permet de confirmer l’effet observé) :

– Ainsi il a pu être démontré que les contacts familiaux étroits et prolongés donnent les taux de transmission les plus élevés du SARSCOV2, encore plus quand l’exposition dépasse 5 jours

Spécificité (c’est un effet observé uniquement dans certaine(s) population(s) spécifique(s) / particulière(s) en l’absence d’autres explications justificatives) :

– Ainsi il a été démontré très tôt que l’âge est de loin le meilleur prédicteur de mortalité du COVID-19

Relation temporelle (les causes doivent précéder les conséquences) :

– L’exemple est celui de l’assignation de décès COVID-19 en UK où il a été décidé qu’un décès COVID-19 devait reposer strictement sur une corrélation temporelle stricte entre un test positif et un décès dans les 28 jours. Au-delà, ce n’est pas le COVID-19 qui est la cause du décès.

Relation dose-effet (on doit pouvoir établir une courbe de relation dose-effet pour démontrer l’action d’un effet toxique sur l’homme (la relation dose-effet n’est pas forcément linéaire)) :

– Ainsi, pour développer la maladie COVID-19 il est nécessaire qu’une dose infectieuse suffisante pénètre dans l’hôte et qu’ensuite on détecte une charge virale dans le sang. Les organes lymphoïdes du nez et de la gorge peuvent suffire (chez des individus jeunes et sains) à empêcher le virus de se propager dans le corps. Par contre chez les personnes immunodéprimées et chez les personnes âgées au système immunitaire sénescent, la barrière de l’immunité innée devient inefficace et même une faible dose infectieuse peut ne pas être arrêtée.

Plausibilité (capacité d’expliquer les mécanismes impliqués) :

– On sait désormais au moyen d’études de haut niveau de preuve, portant sur des autopsies, que 99% des décès assignés au COVID-19 était associés à une maladie antérieure pertinente dans le résultat de l’autopsie. Le COVID-19 seul a été retrouvé comme cause directe de la mort dans 1% des cas de décès.

Cohérence (le lien démontré entre les résultats épidémiologiques et ceux obtenus en laboratoire augmente la probabilité d’un effet. Mais l’absence de telles preuves en laboratoire ne peut pas annuler l’effet épidémiologique sur les associations) :

– Ainsi il n’est pas nécessaire d’avoir des preuves de laboratoire pour affirmer le lien de causalité entre décès par COVID19 et âge car les études épidémiologiques le démontrent amplement.

Preuve expérimentale (chez l’animal ou chez l’homme) :

– La force probante d’un essai clinique chez l’homme ou d’une étude épidémiologique, même de taille modeste, est plus probante qu’un modèle mathématique in silico ou un essai in vitro sur culture de cellules.

Analogie (c’est la possibilité d’explications alternatives) :

– On peut comparer le COVID-19 à la grande famille des infections respiratoires aïgues.

  1. Réversibilité (parfois utilisée, si la cause est supprimée, l’effet disparaît) :

– Il n’a pas pu être démontré à ce jour que des mesures interventionnelles non médicales de type confinement et fermetures d’entreprises ont eu un quelconque bénéfice en termes de réduction de la contagiosité du SARS-CoV-2 (la métanalyse épidémiologique de l’équipe de John Ioannidis. [2] de Stanford est considérée comme niveau de preuve élevé).

– Il n’a pas été démontré à ce jour non plus que le port du masque chirurgical ou le FFP2 réduisait la contamination virale (méta-analyse COCHRANE. [3] de niveau de preuve élevé)

 

Schéma des niveaux de preuve

Schéma des niveaux de preuve en épidémiologie

 

Ainsi une modélisation mathématique couplée à une enquête basée sur des autodéclarations et à du contact tracing, représente un niveau faible de preuve.

2- L’ANALYSE DES DONNEES EXISTANTES

Une échelle de cotation de la qualité des publications et rapports existants, aussi appelée Klimisch score [4], permet d’évaluer la fiabilité des données et donc de définir la qualité des études ou rapports publiés et de leur attribuer une note qui permet d’évaluer et d’analyser leur valeur scientifique.

A chaque lecture d’un rapport ou d’une publication, les critères suivants devraient être utilisés :

La Fiabilité : La qualité d’un rapport d’essai ou d’une publication est fondée sur la méthodologie de préférence normalisée (comme les guides OCDE), la manière dont le protocole et les résultats sont décrits. Ceci a pour principal but d’interpréter les résultats de manière claire, plausible et référencé.

La Pertinence : les données et / ou les tests doivent être appropriés.

L’Adéquation : les données doivent être utiles

Une fois la cotation de la bibliographie effectuée, il s’agit d’examiner la pertinence et l’adéquation des données à la problématique et éventuellement de pondérer certains résultats.

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La Cotation de Klimisch est une méthode d’évaluation des données de la toxicologie à des fins réglementaires qui permet de s’assurer de la fiabilité des études et publications. La méthode a été proposée en 1997 avec l’échelle de qualité suivante :

  1. Fiable sans restrictions signifie que l’étude est conforme aux Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL), qu’elle est conforme/très proche des méthodes standardisées
  2. Fiable avec restriction signifie que l’étude est non BPL, les déviations sont acceptables ou l’étude est correctement décrite, sans lacune grave et est pertinente
  3. Non fiable lorsque l’essai est non pertinent, la méthode est insuffisamment décrite et non convaincante pour un jugement d’expert.
  4. Non évaluable lorsque le niveau de détail pour juger est insuffisant

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Une fois la sélection des données pertinentes réalisée, il est alors possible d’évaluer le risque reposant sur le raisonnement simplifié :

Danger X Exposition = Risque.

Et de lister les éventuelles données manquantes.

Le gouvernement et/ou instances décisionnelles devraient alors considérer cette évaluation et ses conclusions pour proposer des mesures de gestion de risques proportionnées au risque évalué, et en s’appuyant si nécessaire sur une analyse bénéfice-risque socio-économique complémentaire. Reste la phase de communication du risque, qui doit être respectueuse des citoyens, honnête et pragmatique pour éviter d’éventuelles interprétations et dérives.

 

3- PERSPECTIVES

Au XXIe siècle, dans un pays qui a connu la transition du « Siècle des Lumières », compte tenu des avancées de la science, on ne peut plus se contenter de mesures autoritaires en se retranchant derrière l’opacité d’un seul conseil non élu ou d’un avis d’expert dogmatique voire de l’avis de médecins de plateau. La circulation de la connaissance se fait désormais à une rapidité inégalée. Le niveau d’expertise atteint par un pourcentage non négligeable de la population que l’on peut qualifier de sceptiques rationnels [5] est élevé. Parmi ces individus éduqués, certains sont eux-mêmes des experts, habitués à lire, comprendre et critiquer les données scientifiques même les plus pointues.

Nous ne sommes pas à l’abri d’un nouvel épisode pandémique. Nous devons apprendre, exiger que la méthode et la raison dominent les actions. Les différents acteurs devraient exiger a minima de tous les responsables (élus nationaux et territoriaux, agents de l’Etat) qu’ils s’engagent dans un processus d’évaluation à chaque mesure prise, et ce avant même que la dite mesure soit présentée au parlement ou édictée par décret.

Deux groupes ont dominé les débats scientifiques depuis 18 mois : les dogmatiques et les sceptiques. La communauté internationale des sceptiques rationnels, peu encline à prendre pour argent comptant des avis d’experts présentés comme tels, s’est révélée comme un véritable contre pouvoir, malgré leur assimilation à la qualification peu flatteuse de complotistes. C’est elle qui n’a eu de cesse d’étudier les textes et les données chiffrées, les statistiques à la source, corriger, douter, critiquer, comparer. Elle doit s’imposer désormais comme un acteur incontournable du débat démocratique afin de ne plus jamais abandonner la gouvernance d’une crise sanitaire aux seuls corps médical et politique soumis au lobbying et aux opinions médiatiques.

 

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A RETENIR

  • Il existe des principes et méthodes tels que le Poids de la preuve, permettant d’évaluer le risque biologique pour une population exposée à une épidémie, applicable dès la mise en place des mesures sanitaires.
  • Ne pas recourir à ces méthodes contrevient au Principe de Précaution qui requiert que les mesures prises soient évaluées rapidement.
  • La première chose à faire est d’évaluer et de sélectionner les données existantes mais c’est un travail d’expert.
  • L’évaluation proprement dite, de chaque mesure prise, doit être collective, transparente, indépendante et doit considérer l’ensemble des parties prenantes : autorités, industriels, organisations citoyennes.
  • Cette évaluation doit être exigée a minima de tous les responsables (élus nationaux et territoriaux, agents de l’Etat, ONGs) et ce avant même que ladite mesure soit présentée au parlement ou édictée par décret.
  • La gouvernance d’une crise sanitaire ne doit plus être laissée aux seuls corps médical et politique, eux-mêmes soumis aux opinions médiatiques tyranniques et aux pressions diverses (lobbying). L’intelligence collective de la communauté internationale des sceptiques rationnels, doit être mise à profit le plus tôt possible par les responsables et les élus notamment, comme partie prenante incontournable d’une gestion de crise digne de ce nom.

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REFERENCES

[1] Pour aller plus loin dans la sélection des données médicales de type Essais cliniques, un excellent Guide pour enquêter sur la santé est paru sur le site Global Investigation Journalism Network (Chapitre 2 Toutes les études ne se valent pas)

https://gijn.org/chapitre-2-toutes-les-etudes-ne-se-valent-pas/

[2] Bendavid E, Oh C, Bhattacharya J, Ioannidis JPA. Assessing mandatory stay-at-home and business closure effects on the spread of COVID-19. Eur J Clin Invest. 2021 Apr;51(4):e13484. doi: 10.1111/eci.13484. Epub 2021 Feb 1. PMID: 33400268; PMCID: PMC7883103

[3] https://www.cochrane.org/CD006207/ARI_do-physical-measures-such-hand-washing-or-wearing-masks-stop-or-slow-down-spread-respiratory-viruses

[4] Klimisch, H.J.; Andreae, M.; Tillmann, U. (1997). « A Systematic Approach for Evaluating the Quality of Experimental Toxicological and Ecotoxicological Data ». Regulatory Toxicology and Pharmacology. 25: 1–5. doi:10.1006/rtph.1996.1076. PMID 9056496

[5] Crystal Lee et al. 2021. Viral Visualizations: How Coronavirus Skeptics Use Orthodox Data Practices to Promote Unorthodox Science Online. In Conference on Human Factors in Computing Systems (CHI ’21), May 8–13, 2021, Yokohama, Japan. ACM, New York, NY, USA, 18 pages.

Et pour poursuivre dans la même veine, l’interview de Bénédicte Helfer, médecin : Confinement et couvre feu, des fabriques à clusters ? https://www.youtube.com/watch?v=ToxeSJcIpcw

Pour aller plus loin

Le point sur les restrictions non pharmaceutiques :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/le-point-sur-les-restrictions-sociales-ou-interventions-non-pharmaceutiques/

 

Comparaison mortalité Covid-19 et létalité vaccin

 

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À Retenir

  • Pour les personnes de moins de 45 ans, la létalité supposée liée au vaccin est plus importante que la mortalité liée à la Covid-19.
  • Selon les statistiques actuelles, la vaccination des 12-14 ans pourrait entrainer 85 décès et jusqu’à 235 invalidités graves, pour un bénéfice totalement inexistant.
  • Aucun enfant en bonne santé n’est décédé de la Covid-19.

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Comparaison mortalité Covid-19 et létalité vaccin

Alors qu’un plan de vaccination des enfants [1], un plan de vaccination en anneau [2] et une demande par l’Académie de médecine d’une vaccination obligatoire contre la Covid-19 [3] ont été proposés, il est raisonnable de s’interroger sur leur balance bénéfices/risques, en comparant la mortalité liée à la Covid-19 et la létalité supposée liée à la vaccination par tranche d’âge.

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Mortalité vs létalité

La létalité est le nombre de décès dû à un facteur d’exposition divisé par le nombre de personnes exposées à ce facteur. Par exemple la létalité de la covid-19 est le nombre de personnes décédées de la Covid-19 divisé par le nombre de personnes atteintes de la Covid-19.

La mortalité est le nombre de décès dû à un facteur divisé par le nombre de personne dans une population donnée. Par exemple pour la covid-19, la mortalité française de cette maladie est le nombre de personnes décédées de cette maladie divisé par toute la population française.

Il est donc tout à fait légitime, de comparer la létalité supposée liée au vaccin (certitude d’être exposé si on se fait vacciner) avec la mortalité de la Covid-19 (personne n’est heureusement certain d’attraper la Covid-19) pour calculer le bénéfice/risque de la vaccination.

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Les tableaux présentés ont été construits à partir des données suivantes :

  • La répartition INSEE de la population par âge en 2021 [4]
  • Le nombre de décès par tranche d’âge à l’hôpital (page 32) et en EHPAD (page 26) du point épidémiologique publié par Santé Publique France du 27 mai 21 [5]
  • Les données de pharmacovigilance des vaccins du 27 mai pour Pfizer [6] et Moderna [7], et du 20 mai pour Astrazeneca [8]
  • Les détails des calculs sont téléchargeables ici [9]

Les résultats concernant la mortalité de la Covid-19 (tableau 1) ont été exprimés en « risque pour 100 000 habitants ». Les informations relatives aux comorbidités par classe d’âge ne sont disponibles que pour les décès certifiés par voie électronique (page 43 de [5]), qui ne représentent que 48 676 décès sur les 108 908 décès comptabilisés page 1. On peut constater qu’une proportion, variant de 100% pour les plus jeunes à 64% pour la tranche d’âge la plus haute, présente au moins une comorbidité. Toutefois, page 37 du même rapport [5], Santé Publique France précise, à propos des caractéristiques des cas graves admis en réanimation, que « pour les deux périodes étudiées (sept.-dec. 2020 et janv.-mai 2021), 94% des personnes décédées présentaient au moins une comorbidité. » Le risque de décès calculé dans le tableau 1, sur la base des certificats électroniques, semble donc encore surestimé pour les personnes en bonne santé.

Tableau 1 : Mortalité liée à la Covid-19 par tranche d’âge, estimation de la mortalité des personnes sans comorbidité à partir des certificats électroniques

Concernant les effets secondaires des vaccins, exprimés en « risque pour 100 000 vaccinés », les résultats ont été obtenus en divisant le nombre de décès supposés liés aux vaccins par le nombre de personnes ayant été vaccinées, c’est-à-dire le nombre de premières doses. Les séquelles très graves regroupant les décès, invalidité et mise en jeu du pronostic vital, ont également été analysées. Il faut noter que les données de pharmacovigilance ne sont pas réparties par âge. Selon les déclarations d’effets secondaires rapportées auprès de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM), on peut obtenir le tableau 2 :

Tableau 2 : Létalité supposée liée au vaccin pour 100 000 vaccinés. Les nombres en rouge illustrent une létalité ou un risque d’invalidité supérieur à la mortalité Covid de certaines tranches d’âge, d’après [6], [7] et [8]

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Imputabilité en pharmacovigilance

Les données de pharmacovigilance permettent-elles de conclure que les décès et séquelles invalidantes sont liés à la vaccination ? En pharmacovigilance, une forte preuve de l’imputabilité est la ré-apparition de l’évènement lors d’une ré-administration du médicament en question. Dans le cas des décès survenant après vaccination cela est doublement impossible :

  • on ne peut pas « enlever les anticorps produits par le patient suite au vaccin »
  • on ne peut pas ressusciter le patient pour voir « s’il remeurt » lors de la réintroduction du vaccin.

Comme l’explique cet extrait d’article [10] : « L’évolution de l’événement à l’arrêt du traitement et le résultat d’une éventuelle ré-administration, critères habituellement déterminants pour évaluer l’imputabilité, ne sont pas, le plus souvent, évaluables pour imputer un événement survenu après l’administration d’un vaccin. En effet, une fois administré, le vaccin déclenche dans l’organisme une cascade d’événements immunologiques qui perdure malgré l’absence de ré-administration. Il est indispensable de mettre en place une analyse du risque, notamment en connaissant bien les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des maladies qui peuvent survenir dans la tranche d’âge de la population-cible du vaccin. »

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Les données de pharmacovigilance par pathologie ne sont pas ventilées par classe d’âge. Toutefois, le nombre de cas graves est bien précisé par tranche d’âge. Ainsi, les cas graves rapportés après vaccination Pfizer et Moderna sont pratiquement uniformément répartis sur les différentes tranches d’âge, alors que pour Astrazeneca, les problèmes graves sont plus souvent rencontrés par les personnes plus jeunes (49% des cas graves sont rapportés pour les moins de 49 ans). C’est pourquoi, l’hypothèse d’une répartition homogène dans les différentes tranches d’âge, des risques de décès ou de séquelles graves, a été adoptée afin de construire le tableau 3 qui permet d’estimer le bénéfice/risque des vaccins. Ce tableau est obtenu en divisant la létalité (ou les séquelles graves) supposées liées au vaccin (tableau 2) par la mortalité Covid pour chaque tranche d’âge (tableau 1). Le rapport bénéfice/risque de la vaccination est défavorable lorsque le nombre est supérieur à 1 (cases rouges).

Tableau 3 : Estimation du Bénéfice/Risque lié au vaccin : Présence d’un danger lié à la vaccination si le nombre est supérieur à 1 (cases rouges).

Le bénéfice tiré de la vaccination est donc à relativiser pour les personnes en bonne santé, c’est-à-dire ne présentant pas de comorbidité.

Il apparaît alors clairement que pour les personnes âgées de moins de 45 ans, le risque de décès après vaccination est 1,3 fois plus élevé par rapport à la mortalité Covid-19 et le risque d’effet secondaire très grave entraînant une invalidité, un décès ou un pronostic vital engagé est jusque 3,6 fois plus élevé.

Concernant les enfants avec comorbidité, le risque de décès supposé lié à la vaccination est 60 fois plus élevé qu’avec la Covid-19. Et puisqu’aucun enfant en bonne santé n’est décédé de la Covid-19, le risque lié à la vaccination est tout simplement infiniment plus élevé.

Le gouvernement a ouvert la vaccination aux adolescents à partir de 12 ans. Ils sont 2 446 848 enfants entre 12 et 14 ans. Selon les statistiques actuelles, leur vaccination pourrait entraîner 85 décès et jusqu’à 235 invalidités graves, pour un bénéfice totalement inexistant.

Ajoutons à ce constat à court terme, le fait que les effets secondaires à moyen et long terme (3 à 10 ans) sont totalement inconnus. Rappelons également que ces vaccins n’ont reçu qu’une AMM conditionnelle [11], ce qui signifie que l’évaluation de leur efficacité et de leur innocuité est encore en cours. Il est d’ailleurs à noter qu’il faut habituellement 10 ans pour s’assurer de l’innocuité d’un vaccin [12].

Références

[1] https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_du_cosv_30_avril_2021_-_maj_11_mai_-_perspectives_strategie_vaccinale_automne.pdf

[2] https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_du_cosv_7_mai_2021_-_vaccination_en_anneau.pdf

[3] https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2021/05/21.5.25-Obligation-vaccinale-contre-Covid.pdf

[4] https://www.insee.fr/fr/statistiques/5007688

[5] https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/348002/3044757

[6] https://ansm.sante.fr/uploads/2021/06/04/20210604-covid-19-vaccins-rapport-hebdomadaire-16-pfizer.pdf

[7] https://ansm.sante.fr/uploads/2021/06/04/20210604-covid-19-vaccins-rapport-hebdomadaire-13-moderna.pdf

[8] https://ansm.sante.fr/uploads/2021/05/28/20210528-covid-19-vaccins-astrazeneca-rapport-12-07-05-2021-20-05-2021-2.pdf

[9] 9

[10] https://www.journal-therapie.org/articles/therapie/pdf/2007/03/th071627.pdf

[11] http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/amm-conditionnelle/

[12] https://www.cdc.gov/vaccinesafety/ensuringsafety/history/index.html

 

Pour aller plus loin

Réponse au journal Le Monde concernant cet article

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/reponse-a-larticle-du-journal-le-monde/

 

Vacciner les enfants est-ce bien éthique ?

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/covid-19-vacciner-les-enfants-est-ce-bien-ethique/

Effets indésirables des vaccins en Europe au 6 avril 2021

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/effets-indesirables-en-europe-sur-les-vaccins-covid-19-pfizer-moderna-et-astrazeneca/

 

Effets indésirables des vaccins Astrazeneca (Vaxzevria)

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/vaxzevria-astrazeneca-et-covid-19-janssen-johnsonjohnson-note-de-synthese-aimsib-reinfocovid/

Les ARNm vaccinaux atteignent les organes reproducteurs.

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/les-arnm-vaccinaux-atteignent-les-organes-reproducteurs/

Les traitements précoces efficaces existent :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/

La prévention (comment booster son système immunitaire) existe :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

Le représentant de Moderna a justifié son choix par une levée de fonds d’1,3 Mds$ [2] et celui de Pfizer [3], par un investissement d’un milliard de dollars prévu en 2020. Dans les deux cas, même si l’utilisation de ces fonds est vague, nous pouvons estimer qu’ils sont essentiellement destinés à la phase de fabrication du vaccin.
En effet, les phases de recherche et développement jusqu’à l’accord de mise sur le marché semblent être entièrement financées sur fonds publics et mécénat.

Pas de risque financier pour les laboratoires

En octobre 2020, l’initiative COVAX estimait à 4,1 Mds$ les besoins totaux de financement de recherche et développement pour leur grand programme dont Moderna est le fer de lance [4].

Le Covax est la branche vaccin du programme global ACTaccelerator, lancé par le G20 le 24 avril 2020 et confié à l’OMS, GAVI et au CEPI, trois institutions dont la fondation Gates est le premier contributeur financier [5].

1,3 Mds$ a été directement financé par les pays membre du Covax (y compris l’Union Européenne) [6] et 2,3 Mds au travers de l’Opération Warp Speed (vitesse de l’éclair) des États-Unis, y compris 955 M$ pour Moderna, inclus dans le Covax [7], et 300 M$ pour CureVac par l’Allemagne, aussi dans le Covax [8].

Ces trois sources ne sont pas exhaustives et représentent déjà près de la totalité du besoin de financement, même si un rapport de l’OMS du 10 novembre estime les besoins de financement encore à 1 Md$ [9]. L’opacité est importante sur ces questions de financement et les différentes sources d’information ne se recoupent pas correctement, mais permettent de dessiner les grandes masses.

De leur côté, Pfizer et BioNTech, qui ne font pas partie du Covax, ont été financés par l’Allemagne à hauteur de 445 M$ pour BioNTech [10], ainsi qu’un prêt garanti de 100M€ (120 M$) de la banque européenne d’investissement [11], soit un total de 565 M$. Le montant est sensiblement inférieur à ses concurrents, mais Pfizer et BioNTech étaient sans doute plus avancés car ils travaillaient déjà sur la technologie ARNmessager pour un vaccin contre la grippe.

Aussi, malgré l’opacité des laboratoires et des institutions, il est probable que la totalité, voire plus, des coûts de R&D (jusqu’aux autorisations de mise sur le marché), et donc l’essentiel des risques, soient financés sur fonds publics.

Sur la phase de production, le Covax estime à 1 Md$ les risques de production liés à des investissements préalables aux autorisations, donc perdus en cas d’échec et supposés largement portés par l’ensemble des 9 laboratoires engagés dans l’initiative Covax [12].

Mais ce risque même pourrait être porté in fine par la sphère publique, tant les collusions entre les laboratoires et les organismes certificateurs sont grandes, comme en témoigne l’autorisation donnée par le Royaume-Uni et Bahrein au vaccin Pfizer-BioNTech, avant même la publication des résultats de l’essai de phase III [13] ou la présence au conseil d’administration de Pfizer de Scott Gottlieb, qui a dirigé la FDA américaine jusqu’en 2019 [14], ou encore le récent scandale du Remdesivir en Europe.

Enfin, la responsabilité en cas d’effets secondaires est, elle aussi, portée par la sphère publique [15].

Mais un potentiel de plus de 50 % de marge

Pour la phase de commercialisation, nous étudierons uniquement les vaccins Moderna et Pfizer-BioNTech, qui sont les plus avancés et prévoient de produire 1,8 à 2,3 Mds de doses en 2021, soit la majorité des 3 Mds de doses prévues pour 2021 (jusqu’à 1,3 Md pour Pfizer et jusqu’à 2 Mds pour le Covax, dont fait partie Moderna).
C’est cette phase, dont le financement est porté par les laboratoires, pour laquelle Moderna et Pfizer estiment avoir investi suffisamment (respectivement 1,3 Mds$ et 1 Md$, cf. supra) pour exiger un profit.

Sur un marché potentiel de 38 Mds$ en 2021, Pfizer et Moderna devraient cumuler 25 Mds$ à eux deux [16]. C’est gigantesque pour Pfizer, qui réalise 50 Mds$ de chiffre d’affaires et Moderna, qui n’a jamais commercialisé un produit auparavant.

Il est très difficile d’estimer les marges que vont réaliser ces laboratoires. D’un côté, le sens commun de la décence et la concurrence acharnée de tous ces laboratoires (plus de 200 vaccins candidats sont en cours de développement [17]) voudraient que les marges soient réduites au strict minimum. Mais… rien n’est moins sûr.

À titre de comparaison, la branche vaccins de Sanofi réalise une marge brute de 40 % sur ses vaccins, alors même que son premier marché, le vaccin contre la grippe, est très concurrentiel et les prix particulièrement bas [18]

Avec 200 millions de doses vendues chaque année pour 1,7 Md€, Sanofi est le premier producteur de vaccin contre la grippe [19] et l’on peut estimer grossièrement ses coûts de production autour de 5€ si l’on prend la marge brute moyenne de 40 % de Sanofi sur sa branche vaccins.

Or, la technologie de vaccin par ARN messager est particulièrement bon marché à produire : les quantités nécessaires sont très faibles, les protéines d’ARN sont beaucoup plus simples que les protéines traditionnelles, le passage à l’échelle facile, la versatilité importante et la stabilité excellente (à basse température) selon une étude du Dr Steve Pascolo de l’Université de Zurich [20].

D’autre part l’analyste de Morningstar Damien Conover a estimé le coût de fabrication des vaccins mARN à 7,50 $ par dose [21] et Geoffrey Porges de SVB Leerink, le potentiel de marge entre 60 et 80 % [22].

Il faut encore prendre en compte les installations à développer et le coût de transport à très basse température. Le groupe Lonza, qui fabrique le vaccin Moderna, est en train de finir des installations pour produire 300M de vaccins par an pour un budget de 210 M$ [23], soit 0,23 $ par dose sur 3 ans, en sachant que ces installations sont susceptibles de servir à d’autres vaccins et médicaments. Le Covax estime, quant à lui, des frais de distribution d’1,5$ par dose [24]. Ces frais ne sont pas précisés et semblent particulièrement importants, mais quand bien même, la distribution et le développement des capacités de production reviennent à moins de 2 $ par dose.

Ce ne sont que des ordres de grandeurs, mais commercialisés autour de 20 $, les vaccins à ARNmessager laissent percevoir des perspectives de marges dépassant les 50 %, très loin du discours dominant de modération, et cela justifierait de demander une transparence complète des laboratoires sur leurs coûts réels et marges potentielles, ainsi qu’un contrôle renforcé tant les artifices comptables peuvent masquer les marges réelles.

Il faudrait encore ajouter les gains secondaires potentiellement spectaculaires, dont les laboratoires vont encore bénéficier : position dominante confirmée, outil de production financé, recherche accélérée, potentiel commercial important pour le développement d’autres vaccins et thérapies géniques.

Nous sommes donc dans une situation de privatisation des gains et mutualisation des pertes qui constitue une rupture d’équité radicale et un conflit d’intérêts majeur entre les intérêts publics et privés de la course au vaccin.

Dans une seconde note, il conviendrait d’observer les conflits et risques que fait peser ce déséquilibre public-privé sur l’efficacité sanitaire de notre réponse au virus. Car, depuis 4 000 ans, ce principe de loi du plus fort, caché derrière un simulacre de coopération déséquilibrée, est dénoncé et combattu : du Code d’Hammurabi [25] jusqu’à la théorie des jeux et les stratégies « Tit for tat » de réciprocité [26], en passant par la philosophie thomiste [27] et les Fables de La Fontaine [28].

À Retenir

  • Le financement du vaccin COVID met en place une situation conflictuelle de privatisation des gains et mutualisation des pertes.
  • Les coûts fixes de recherche et développement des vaccins COVID occidentaux, ainsi que les risques industriels et d’effets secondaires, sont presque entièrement couverts par la sphère publique, qui a investi près de 5 Mds$ en R&D essentiellement via les États-Unis, l’initiative mondiale Covax et l’Allemagne.
  • Les coûts de fabrication des vaccins à ARN messagers sont sans doute bien plus faibles que ce que nous pourrions imaginer pour une technologie innovante et l’opacité des laboratoires sur ce sujet est injustifiable.
  • Les potentiels de marge des vaccins mARN sont beaucoup plus importants que le sens commun de la décence et la concurrence ne laissent présager et pourrait dépasser 50 %, d’autant que les laboratoires financés bénéficient de gains indirects potentiellement spectaculaires en étant en position dominante pour le développement d’autres thérapies et vaccins.

Références

[1] https://www.wsj.com/articles/pharma-companies-split-on-coronavirus-vaccine-pricing-plans-11595367562

[2] « These efforts have been partially facilitated by a $483 million grant awarded from BARDA, as well as $1.3 billion of recent investment from our shareholders. These have helped to lay the foundation for, if mRNA-1273 is proven safe and effective, the efficient manufacture of the vaccine and transfer into the appropriate distribution channels forthe vaccination of Americans.»
https://energycommerce.house.gov/sites/democrats.energycommerce.house.gov/files/documents/Testimony%20-%20Hoge%2020200721_0.pdf

[3] « Between funding both research and development and scaling up manufacturing capacity at risk to be able to quickly supply a vaccine at scale if we are successful, we expect to invest about $1 billion during 2020.» https://energycommerce.house.gov/sites/democrats.energycommerce.house.gov/files/documents/Testimony%20-%20Young%2020200721_0.pdf

[4] « Investment in R&D of $2.4 B ($1.5 B urgent need), tech transfer/scale-up and out of $1.7 B ($1.2 B urgent need) » https://cepi.net/wp-content/uploads/2020/10/COVAX-Pillar-background.pdf

[5] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/06/24/est-il-vrai-que-bill-gates-est-proprietaire-d-une-partie-de-l-oms_6044030_4355770.html

[6] ACT-Accelerator Urgent Priorities & Financing Requirements at 10 November 2020, Appendice D. https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/act-accelerator/act-a-urgent-priorities-financing-requirements-final-single-11nov20.pdf?sfvrsn=939242b5_2

[7] https://www.hhs.gov/coronavirus/explaining-operation-warp-speed/index.html

[8] https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-germany-vaccine-idUSKBN2661JB

[9] ACT-Accelerator Urgent Priorities & Financing Requirements at 10 November 2020. Appendice D
https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/act-accelerator/act-a-urgent-priorities-financing-requirements-final-single-11nov20.pdf?sfvrsn=939242b5_2

[10] https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-germany-vaccine-idUSKBN2661JB

[11] https://www.eib.org/en/stories/eu-financing-for-covid-19-vaccine

[12] https://www.who.int/news/item/24-08-2020-172-countries-and-multiple-candidate-vaccines-engaged-in-covid-19-vaccine-global-access-facility

[13] https://www.nature.com/articles/d41586-020-03441-8

[14] https://www.pfizer.com/people/leadership/board-of-directors/scott_gottlieb-md

[15] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMp2030600

[16] https://www.fiercepharma.com/pharma/as-first-covid-19-vaccinations-near-leading-developers-set-to-reap-tens-billions-analysts

[17] file:///C:/Users/glf/AppData/Local/Temp/Novel-Coronavirus_Landscape_COVID-19abff2b57-1a18-47d2-933f-ac9745f9954f.pdf

[18] https://www.sanofi.com/-/media/Project/One-Sanofi-Web/Websites/Global/Sanofi-.COM/Home/common/docs/investors/2019_Q4_business_net_income.xlsx?la=en&hash=22D3479674517562AB9EF83D252C79B7

[19] https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/dans-la-petite-cuisine-des-vaccins-antigrippe-de-sanofi-1138080

[20] Messenger RNA: The Inexpensive Biopharmaceutical, PD Dr. Steve PASCOLO, Journal of Multidisciplinary Engineering Science and Technology (JMEST) ISSN: 2458-9403 Vol. 4 Issue 3, March -2017 https://www.jmest.org/wp-content/uploads/JMESTN42352119.pdf

[21] https://www.marketplace.org/2020/11/12/how-much-could-pfizer-make-from-a-covid-19-vaccine/

[22] https://www.swissinfo.ch/eng/reuters/u-s–sets-global-benchmark-for-covid-19-vaccine-price-at-around-the-cost-of-a-flu-shot/45922312

[23] https://www.swissinfo.ch/eng/swiss-factory-rushes-to-prepare-for-moderna-covid-19-vaccine/46081656

[24] https://cepi.net/wp-content/uploads/2020/10/COVAX-Pillar-background.pdf p. 6

[25] Article 200 du code d’Hammurabi sur le principe de réciprocité et de proportionnalité : « Si un homme brise une dent de son égal, une dent doit lui être brisée aussi », d’après la traduction de L.W.King. http://curieux.morenon.fr/pdf/CH_Trad_Comp.pdf

[26] “Cooperation based on reciprocity can be self-policing.” Robert Axelrod, The Evolution of Cooperation. New York: Basic Books,1984. https://ee.stanford.edu/~hellman/Breakthrough/book/pdfs/axelrod.pdf

[27] « Au bien d’un seul on ne doit pas sacrifier celui de la communauté : Le bien commun est toujours plus divin que celui de l’individu », Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils, III, CXXV, CERF, 1993, p. 686.

[28] « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » Jean de La Fontaine, Fables, 1678-1679, Aubert, 1842. https://gallica.bnf.fr/essentiels/fontaine/fables/animaux-malades-peste

Covid-19 : vacciner les enfants ? Est-ce bien éthique ?

En préambule, je tiens à rappeler que je n’ai aucun conflit d’intérêts et que je ne suis pas « anti-vaccins ».

Bien au contraire, le jour où on disposera d’un vaccin qui aura prouvé son innocuité et son efficacité pour empêcher les gens fragiles d’être malades et nous permettre ainsi d’enrayer l’épidémie, je serai le premier à le prescrire.

En attendant, je voudrais vous partager mes réflexions scientifiques et éthiques sur les projets de vaccination des enfants contre la Covid-19, car à mon avis, on est entré dans une spirale infernale qui pourrait très mal se terminer pour les plus jeunes.

Je veux rappeler les principes de la vaccination, tels qu’ils étaient posés depuis des années :

Un vaccin, comme tout traitement, doit avoir plus de bénéfices que de risques.

Il doit protéger le sujet d’une maladie potentiellement grave et qui n’admettrait aucun traitement curatif. On n’imagine pas vacciner contre les rhumes par exemple (sauf à vouloir faire du business).

Il doit également permettre de réduire la propagation de l’épidémie. C’est ce qu’on appelle la vaccination altruiste : on vaccine tout le monde pour protéger les plus faibles.

Ce qui nous ramène au premier point : le vaccin doit être bien toléré, car on va l’injecter à « tout le monde », même à ceux qui ont moins de risques d’être malades ou de faire une forme grave.

Le vaccin doit donc absolument avoir une balance bénéfice-risque favorable pour CHAQUE personne.

 

Que savons-nous de la Covid-19 chez l’enfant ?

La France a dépassé les 100 000 morts officiels à cause de la Covid. Ces chiffres sont souvent contestés, car on a parfois un peu trop rapidement conclu que c’était la Covid qui avait tué, alors que le patient était déjà grabataire ou avait des maladies graves. Ainsi, des personnes en fin de vie en EHPAD ou des patients cancéreux en stade terminal ont attrapé ce coronavirus qui a probablement précipité leur mort, bien que cette dernière était inéluctable dans les semaines qui auraient suivi. Sont-ils vraiment morts de la Covid ? On peut le discuter.

Je vous invite à visionner à ce sujet l’intervention de Pierre Chaillot du 20 mai 2021 dans le cadre des jeudis du Conseil Scientifique Indépendant [1] :

Pour autant, je vais me baser uniquement sur les chiffres et rapports officiels afin qu’on ne m’accuse pas de partialité. Nous avons accès à une base de données française qui s’appelle « Geodes » [2]. Sur ce site, nous trouvons deux types de données sur la mortalité. Les déclarations issues des établissements de santé et les données issues des certificats de décès (Inserm).

Curieusement, les chiffres ne sont pas équivalents, mais nous connaissons l’imprécision et la lenteur de l’administration française, qui est très en retard dans sa digitalisation.

Voici les chiffres que l’on peut y trouver:

Selon les données issues des certificats de décès sur Géodes il n’est actuellement déclaré « que » 48 417 décès entre mars 2020 (semaine 12) et la semaine 19 de 2021.

Parmi ces décès, on dénombre 54 décès pour les personnes entre 0 et 29 ans ! Soit 0.1 % des décès (ou 1 pour mille si vous préférez). Pour mémoire, cette tranche d’âge représente pourtant 35% de la population [3].

Selon les données issues des établissements de santé déclarant des cas confirmés de COVID-19 dans SI-VIC, ce sont 81 692 décès qui ont été déclarés comme étant liés à la Covid-19 entre le 18 mars 2020 et le 18 mai 2021.

Sur ces décès, on comptabilise :

– Entre 0 à 9 ans = 4 morts

– Entre 10 à 19 ans = 9 morts

– Entre 20 à 29 ans = 75 morts

Soit 88 décès entre 0 et 29 ans, soit, à nouveau, 0.1 % des décès.

Mais en réalité les chiffres sont encore plus faibles quand on fait des études plus approfondies.

Ainsi l’étude SAPRIS-SERO [4] a réalisé des tests sérologiques sur des volontaires de diverses cohortes existantes. Elle a montré qu’en mai-juin 2020, les jeunes adultes français avaient été bien plus souvent infectés que leurs aînés.

De ces chiffres ils ont évalué les risques de mortalité chez TOUS les infectés et pas seulement ceux qui avaient été déclarés comme tels. Voici leurs résultats en image issus de leur site [5].

Le risque de mourir entre 20 et 30 ans si on est infecté par la Covid est de 1 pour 10 000 (0.01%). Ils ont proposé une comparaison « amusante », cela représente 10 fois moins de risque de mourir d’un « base jump » (saut en parachute à partir d’une falaise ou d’un immeuble).

Et vous constatez sur les chiffres précédents que les décès avant 20 ans sont encore plus rares.

Toutes les morts sont tristes et aucune ne doit être « négligée », mais quand on entre dans les détails, la très grande majorité de ces décès chez des sujets jeunes sont intervenus chez des personnes avec des polypathologies souvent graves, des anomalies congénitales ou des maladies génétiques qui menaçaient déjà leurs pronostics vitaux.

En clair, un jeune de moins de 20 ans en bonne santé ou sans maladie évolutive n’a quasiment aucun risque de mourir de la Covid ou même de faire une forme grave. Et ce risque n’est pas beaucoup plus élevé entre 20 et 30 ans !

Vous commencez à comprendre que le bénéfice de la vaccination chez les moins de 30 ans est pratiquement nul ? On ne sauvera personne dans cette tranche d’âge grâce à la vaccination, car il n’y a personne à sauver !

D’ailleurs, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les chiffres, mais aussi le COSV ou Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale, présidée par le Pr Alain FISHER souvent surnommé « Le Monsieur Vaccin français ». C’est la plus haute instance qui est censée regrouper les plus hauts experts de notre pays. On peut donc leur faire confiance ! Dans leur rapport du 11 mai 2021 on peut lire :

« Bien que peu affectés par des formes symptomatiques de la Covid-19, les enfants et adolescents transmettent le virus et participent à la dynamique épidémique ».

Ils confirment donc les chiffres ci-dessus et mes propos : les jeunes n’ont aucun risque de faire une forme grave de Covid, sauf fragilité très particulière et heureusement très rare.

Mais je dois aussi signaler qu’à ce jour il n’a pas été prouvé que les enfants participaient à la dynamique épidémique. Bien au contraire, la plupart des études démontrent plutôt le contraire comme vous pourrez le lire en détail dans 2 articles très complets publiés sur le site Reinfocovid [6]. Vous y trouverez toutes les références nécessaires.

On peut donc commencer à se poser la question : faut-il vraiment vacciner 35% de la population pour 0.1 % des décès qui, en plus, ne concerne que des personnes souvent déjà très malades ou très fragiles ? Est-ce bien ÉTHIQUE ?

L’excuse de la vaccination altruiste

Oui, mais voilà, notre COSV nous explique que ce n’est pas pour les protéger EUX qu’on doit les vacciner, mais pour protéger LES AUTRES. Dans le même rapport, on peut lire :

« Ainsi, il parait nécessaire d’envisager de vacciner les enfants et les adolescents pour réduire la circulation virale dans la population, et pour les protéger d’un risque, certes faible, mais qui mérite attention. »

Chacun jugera de l’hypocrisie de cette position au regard des chiffres de mortalité cités plus haut.

Remarquez, dans l’hypocrisie, la palme revient sans aucun doute au Pr Arnaud Fontanet membre du conseil scientifique officiel qui nous a dit récemment à la télé qu’il fallait vacciner les jeunes pour les aider à retrouver leur santé mentale !

Selon lui donc, les vaccins seraient devenus les nouveaux antidépresseurs ou psychotropes pour notre population ? Est-ce vraiment la seule façon de prendre soin de notre jeunesse ? Et où sont les études qui lui permettent d’affirmer que ce sera efficace et sans risque ?

Pour revenir au COSV, ils nous donnent, eux, les calculs qui leur ont permis d’arriver à leur conclusion sans appel. Vous m’excuserez pour les termes un peu techniques et barbares, mais je ne veux pas modifier leurs propos pour rester impartial dans mon analyse :

« Pour atteindre un R effectif <1 avec un virus de R0=4 (variant B.1.1.7 actuellement majoritaire sur le territoire français), il faudrait atteindre une immunité dans la population totale de plus de 75% (incluant les enfants), ce qui correspond à 50,25 millions de personnes sur une population de 67 millions. Avec un taux de couverture vaccinale estimé à 80% assurant 90% de protection, cela représente environ 48 millions de personnes vaccinées protégées, auxquelles il faut ajouter les personnes non vaccinées, mais protégées par l’immunité naturelle (3M environ en estimant à 22,7% la proportion de la population immunisée naturellement), soit au total 51millions de personnes. »

En résumé, ils considèrent qu’il faut arriver à une immunité collective de 80% pour éradiquer la maladie (évidemment c’est une hypothèse totalement gratuite puisqu’il n’existe aucune étude fiable à ce sujet). Pour cela, il faudrait vacciner 70% de la population (48 millions). Les 10% restant étant ceux qui ont une immunité parce qu’ils ont fait la maladie.

Je vous rassure, même pour moi, ces chiffres paraissent bizarres et un peu éloignés de la réalité du terrain.

Et je ne suis pas le seul à le penser, car dans un article du 28 mai 2021, le Pr Dominique Baudon, Professeur au Val-de-Grâce, affirme, études mathématiques et sociologiques à l’appui : « L’immunité collective dans la Covid 19 ne pourra être atteinte » ! [7]

Mais le COSV de poursuivre :

« Ainsi, en considérant la vaccination des enfants et en se plaçant dans des conditions relativement optimistes (adhésion vaccinale de 80% et protection de 90% contre la maladie), on atteindrait tout juste l’immunité de groupe nécessaire pour réduire significativement la circulation virale. Sans les enfants de moins de 16 ans, avec les mêmes hypothèses, le nombre de personnes vaccinées protégées serait de 40 millions de personnes environ, 44 millions en incluant les personnes immunisées naturellement. Il y aurait donc un déficit de près de 7 millions de personnes par rapport à l’objectif de 51 millions. A fortiori si le taux de vaccination des adultes était plus faible, le déficit serait plus grand encore. Ainsi, même en se plaçant dans des conditions optimistes, le nombre de personnes à atteindre nécessite de considérer la vaccination des enfants. »

En clair, évidemment, si les moins de 30 ans représentent 35% de la population, il est obligatoire de les vacciner pour aboutir à ce taux de 80% d’immunité collective.

Vous noterez que nos experts craignent que tous les adultes ne jouent pas le jeu et donc, ils envisagent à mots feutrés de vacciner les enfants de façon « obligatoire » pour compenser le manque de civisme de certains adultes. Qu’en penser encore une fois sur le plan éthique ?

Ça ressemble un peu à la vaccination des plus âgés en EHPAD qui auraient soi-disant donné leur consentement éclairé ! De qui se moque-t-on ? Surtout quand les non vaccinés sont privés de sortie et sont menacés d’être isolés dans leur chambre.

Est-ce que nos enfants non vaccinés seront privés de cantine et de cour de récréation à la rentrée ? Ou carrément exclus des écoles?

 

80 % pour l’immunité ? Les calculs fantaisistes de l’épidémiologie

Par ailleurs, je voudrais rappeler que la théorie des 80% d’immunité collective pour éradiquer une maladie est une pure utopie.

Ainsi, en Mongolie, on avait atteint un taux de 98% de vaccination contre la rougeole. L’année d’après, le pays a dû subir une très grosse vague de rougeole. Pourquoi ? Parce que les virus mutent !

Pire, plus on vaccine et plus ils mutent ! Et comme le dit clairement le Pr Raoult, on le sait depuis 30 ans, ce n’est pas une surprise ! Donc, quand nos experts parlent de vacciner 70% de la population, ils comptent le faire avec quel vaccin ? Qui sera efficace sur quoi ?

Parce que vous avez compris que ces superbes calculs – exposés par les plus grands experts français, membres du COSV qui doivent décider de la politique sanitaire du gouvernement – sont totalement théoriques et très éloignés de la vraie vie.

Car dans la vraie vie, nous savons déjà que :

– Les personnes vaccinées font quand même la maladie. Écoutez, à ce sujet, les dernières vidéos du Pr Raoult [8] ;

– Les vaccins actuels ne sont pas efficaces sur certains variants. À quoi servira la vaccination de 70% de la population quand nous serons confrontés aux nouveaux variants qui sont déjà sur notre territoire (brésilien, sud-africains, indien) et ceux que ne manqueront pas d’apparaitre dans les mois prochains ? Pour mémoire, le variant indien est déjà présent dans 44 pays, dont la France !

Si vous pensez que j’exagère, je vous propose quelques extraits de positions officielles.

Ainsi, le Ministère de la Santé a prévu de mettre à disposition des médecins de ville le vaccin Moderna à partir du 24 mai, sauf dans les départements qui sont les plus touchés par les variants Sud-Africain ou brésilien [9] ! Pourquoi ? Parce qu’ils savent bien que ce vaccin serait inopérant dans ces départements à cause de ces variants.

On s’inquiète aussi en Grande-Bretagne, pour les mêmes raisons, où plus de 30% de la population a déjà reçu 2 doses du vaccin (contre 13% en France). Voici ce qu’on peut lire dans un article publié le 18/05 dans le « JIM » :

« Les connaissances sur le variant indien sont encore parcellaires et incertaines. Selon les dernières études en date, il pourrait être 50 % plus contagieux que le variant britannique (déjà 50 % plus contagieux que la souche «originelle »), mais aussi potentiellement plus mortel… Selon une étude publiée ce lundi, les vaccins à ARN messager de Pfizer et de Moderna conserveraient leur efficacité face à cette nouvelle souche, mais il ne s’agit que d’études in vitro qui n’ont pas encore été confirmées chez l’homme. Aucune donnée n’est encore disponible concernant le vaccin du laboratoire AstraZeneca, massivement utilisé au Royaume-Uni. Ce vaccin n’est semble-t-il pas efficace contre le variant sud-africain, avec lequel le variant indien partage des mutations. »

En clair, il est tout à fait logique que des vaccins conçus à partir du virus initial, apparu fin 2019, soient peu ou pas du tout efficaces contre des variants apparus 18 mois plus tard. Et qu’en sera-t-il fin 2021 ?

L’article du JIM nous dit d’ailleurs, clairement, que le vaccin AstraZeneca n’est pas efficace sur le variant Sud-Africain qui représente déjà 5% des infections en France !

D’ailleurs, depuis le 26 mai, le gouvernement a institué un isolement obligatoire pour toutes les personnes en provenance du Royaume-Uni. C’est curieux pourtant puisque ce pays est cité en exemple pour avoir une des populations les plus vaccinées. Donc normalement, ils ne devraient courir aucun risque et ne représenter aucun danger pour nous. Et pourtant on les isole comme des pestiférés. Preuve de l’immense confiance de notre gouvernement envers les vaccins !

On comprend surtout, à travers ces éléments, que nos experts sont dans le brouillard le plus total concernant l’efficacité des vaccins actuels sur les nouveaux variants.

Brigitte Autran, membre du COSV, a commenté : « Ces vaccins ont certainement une efficacité diminuée sur la prévention de l’infection et des formes modérées de la maladie, mais les données ne sont pas claires vis-à-vis des formes sévères. »

En clair : on ne sait absolument RIEN de l’utilité des vaccins actuels sur la protection des formes graves et encore moins sur la réduction de l’épidémie.

Mais vu le nombre de personnes vaccinées qui présentent actuellement des symptômes de Covid, on peut fortement douter de l’intérêt de la vaccination actuelle pour contenir la propagation des nouveaux variants.

D’ailleurs, le Pr Autran de poursuivre : « Aujourd’hui, les firmes sont en train de produire de nouveaux vaccins qui prennent en compte la protéine S mutée correspondant au variant sud-africain et les premiers essais cliniques ont été lancés. À terme, on peut imaginer que l’on ait à changer de vaccin ou à associer les différents produits dans un seul vaccin, comme pour la grippe. »

En clair, les vaccins actuels ne seront probablement pas efficaces contre les variants que nous aurons à affronter l’hiver prochain et on est déjà en train de tenter de concevoir de nouveaux vaccins.

Sauf que pour le moment on vaccine contre les anciens variants. Avec ce type de politique sanitaire, ne risque-t-on pas d’avoir en permanence 1 train de retard et de se revacciner tous les 6 mois pour rien ?

Alors faut-il vacciner les jeunes avec les vaccins actuels ? Pas pour les protéger eux, c’est certain ! Pour une vaccination « altruiste » peut-être. Oui, mais à UNE CONDITION : que le vaccin soit totalement sécure et ne risque pas d’entrainer des effets secondaires chez ces enfants qui, par ailleurs, ne risquent absolument rien en cas d’infection par le SARS Cov2, à part un gros rhume ou une petite grippe.

 

Les effets secondaires des vaccins sur la sellette

Encore une fois, toute vaccination dépend avant tout d’un critère essentiel : la balance bénéfice-risque.

Nous avons vu que le bénéfice de la vaccination pour les moins de 30 ans est totalement NUL. Nous avons vu que les vaccins actuels n’allaient pas forcément protéger la population des nouveaux variants.

Nous savons également, grâce au dossier scientifique fourni par les laboratoires, que la vaccination ne supprime pas la contagiosité des personnes vaccinées.

Et nous savons que les enfants sont de très mauvais propagateurs de la maladie. Vaccinés ou pas, ils ne seront pas les vecteurs de la prochaine épidémie de Covid-21. Lire à ce sujet l’excellent article rédigé par d’éminents spécialistes et mis à disposition sur le site de Reinfocovid [10]

On peut donc se demander si l’utilisation des vaccins actuels permet vraiment une « vaccination altruiste », comme le suggèrent nos experts sur les plateaux télé. Mais si on rajoute à cela les effets secondaires des vaccins, on commence à se demander si la balance bénéfice-risque est vraiment positive pour les plus jeunes ?

Cette question des effets secondaires est délicate, car, à ce jour, les preuves d’imputabilité sont presque inexistantes. Cela veut dire que nous n’avons pas encore pu prouver définitivement que tous les effets secondaires rapportés par les patients ou les médecins sont vraiment liés au vaccin. Il est probable qu’on ne le prouve jamais d’ailleurs du fait des critères de pharmacovigilance et de l’énorme déficit de déclaration des effets secondaires [11].

Pour autant, il est admis, par la plupart des experts, que les vaccins peuvent donner des thromboses et que certaines personnes peuvent en mourir.

C’est le cas d’un jeune homme de 24 ans, à Nantes, ou d’une jeune femme de 38 ans, à Toulouse. Tous deux sont morts d’un accident thrombo-hémorragique, brutalement, après le vaccin et le lien de cause à effet est reconnu. Mais ces deux cas dramatiques sont loin d’être les seuls.

Dans la banque de données de l’OMS qui collige tous les événements apparus dans la suite de la vaccination, on dénombre environ 1 millions déclarations d’effets secondaires. Quand on sait qu’on estime que seuls 1 à 10% de ces effets indésirables sont réellement déclarés, on est en droit de s’inquiéter. [12]

Parmi ces événements, beaucoup sont assez bénins ou transitoires, heureusement. Mais on dénombre quand même près de 8 000 décès, ainsi que de nombreux effets secondaires graves, comme la perte de l’audition ou de la vue !

Je me dois tout de même de rassurer les personnes qui se sont fait vacciner. Dans 90% des cas, le vaccin semble bien toléré. Mais une surveillance prolongée après la vaccination me parait indispensable. Prolongée veut dire plusieurs semaines voire plusieurs mois, car on commence à voir des récidives de cancer qui paraissent plus fréquentes chez des personnes vaccinées. Là encore des études approfondies seront nécessaires, mais ne sous-estimez pas l’apparition de symptômes inhabituels après une vaccination.

Dans la base de données belge, bien plus transparente que la Française, on dénombre 0.3 % d’effets secondaires avec le vaccin Pfizer et 0.6 % avec Moderna et AstraZeneca. Ça reste donc assez faible, mais il est probable qu’il faille multiplier ce chiffre par 10 voire plus du fait des mauvaises déclarations réalisées en pratique.

Si le vaccin est efficace et permet de réduire les formes graves et la mortalité, certains justifieront ces risques d’effets secondaires comme un « mal nécessaire » et heureusement rare, pour sauver de nombreuses vies. C’est un argument qu’on peut entendre à condition que la vaccination ne soit jamais obligatoire. En effet, cette vaccination reste un pari sur l’avenir. Le pari que ça me permettra d’éviter une forme grave et le pari que je ne ferai pas d’effet secondaire encore plus grave !

Mais quid des sujets de moins de 30 ans qui, eux, ne risquent pas de formes graves ?

 

Un choix éthiquement très discutable

Vous avez donc compris que la vaccination des plus jeunes n’est pas proposée pour les protéger eux, mais pour protéger les personnes les plus vulnérables.

En premier lieu, avant de choisir cette vaccination « altruiste », il faudrait être sûr que le vaccin qu’on nous injecte va réellement protéger nos proches fragiles. Or, nous avons compris que :

Le vaccin n’empêche pas d’être contagieux (c’est la raison pour laquelle le masque est toujours obligatoire).

Le vaccin est peu ou pas efficace sur les variants. D’ailleurs, beaucoup de personnes vaccinées attrapent actuellement la Covid dans les EHPAD.

Le vaccin favorise les mutations et pourrait donc, paradoxalement, augmenter et prolonger l’épidémie.

Mais sur un plan plus éthique, il faudrait se demander si, pour protéger potentiellement certaines personnes très âgées, on ne met pas en danger d’autres personnes beaucoup plus jeunes à cause des effets secondaires des vaccins.

D’après les données de certification électronique des décès, l’âge moyen des victimes du Covid est de 82 ans et la moitié des morts ont plus de 85 ans. Or, l’espérance de vie moyenne en France est de 85 ans chez les femmes et de 79 ans chez les hommes (qui représentent 58% des décès Covid). Cela veut dire que l’épidémie du Covid n’a pas modifié l’espérance de vie des Français et que ce virus tue moins que « la vie » elle-même.

Alors, je voudrais vous poser une question éthique et philosophique délicate, mais essentielle à mes yeux : « êtes-vous prêt à prendre le risque d’un effet secondaire grave, voire d’un décès d’une personne jeune, d’un enfant même, pour sauver la vie d’une personne de plus de 85 ans ? ».

Je suis conscient de la difficulté de cette question, mais elle est au cœur du débat pour moi. Vacciner les moins de 30 ans, c’est accepter d’en sacrifier un certain nombre, alors qu’ils n’avaient aucun risque de mourir ou de souffrir gravement de la maladie pour tenter de sauver très hypothétiquement nos plus anciens.

C’est exactement ce qui est arrivé à ces deux jeunes personnes à Nantes et Toulouse. Elles sont décédées suite au vaccin, alors qu’elles ne risquaient rien en cas de Covid. Dans ce cas, comment justifier, comment accepter leur mort ? Est-ce que les grands-parents ou les plus vieux dans les EHPAD ont envie qu’on fasse prendre ces risques à leurs petits enfants dans l’espoir de ne pas mourir du Covid ?

Surtout que, si le vaccin est efficace , il devrait être suffisant de vacciner les plus fragiles pour leur éviter de mourir, sans faire prendre de risques inutiles aux plus jeunes.

Et si jamais les vaccins actuels sont inefficaces sur les variants, s’ils ne protègent ni les jeunes ni les vieux lors de la prochaine épidémie liée à un nouveau variant ? Alors dans ce cas-là, tous les « malchanceux » qui seront décédés à cause du vaccin seront MORTS POUR RIEN !

Même si notre Président nous a expliqué que nous sommes en guerre, il n’est pas acceptable de sacrifier ainsi notre jeune génération ! Il est fini le temps où on avait le droit à 5% de perte comme dans l’armée !

Morts pour rien ??

La vaccination des jeunes est une ineptie scientifique et une insulte à l’éthique et à notre humanisme, surtout avec les vaccins actuels.

Mais que fait le comité consultatif national d’éthique ? Comment peut-il ne pas prendre position sur cette question essentielle pour notre société et l’avenir de notre jeunesse ? Il se trouve que son président est le Pr DELFRAISSY qui est aussi le président du conseil scientifique. Est-ce que ceci explique cela ?

Même le COSV en est conscient, puisque dans son rapport, ils soulèvent la question de « l’acceptabilité de la vaccination des enfants dans un contexte de bénéfice individuel faible ». Ce qui ne les empêche pas de recommander une vaccination massive des enfants de plus de 12 ans à la rentrée de septembre.

Nous devons tous nous mobiliser pour éviter que ce projet soit mis à exécution, car sinon, je crains le pire pour notre jeune génération

Je dois vous rappeler que, d’après les chiffres actuels, plus les personnes vaccinées sont jeunes et plus les effets secondaires paraissent fréquents. C’est d’ailleurs quand on a commencé à vacciner les soignants de moins de 50 ans qu’on a vu apparaitre une alerte sur les effets secondaires du vaccin AstraZeneca !

Qu’en sera-t-il chez les moins de 20 ans ? Est-ce qu’on devra inscrire sur leurs tombes : « MORTS POUR RIEN » ?

Dr Eric MENAT Mai 2021

 

Ndlr : Cet article est la mise à jour d’un article publié pour la première fois le 23 mai 2021 sur le site de l’AIMSIB sous le titre « Sacrifier des enfants pour rien, ça se payera un jour » : https://www.aimsib.org/2021/05/23/sacrifier-des-enfants-pour-rien-ca-se-payera-un-jour/

 

Références

[1] [1] ou https://odysee.com/@Reinfocovid:2

[2] https://geodes.santepubliquefrance.fr/

[3] https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381474

[4] https://www.e4n.fr/e3n-e4n-et-letude-sapris-sero

[5] https://www.e4n.fr/covid-19-risque-de-mourir-jeunes

[6] http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/les-enfants-ne-doivent-pas-etre-vaccines-contre-la-covid-19/

Et

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/les-enfants-de-5-a-17-ans-face-a-la-covid-19/

[7] https://www.jim.fr

[8] https://www.mediterranee-infection.com/toutes-les-videos-sur-le-coronavirus/

[9] « Le vaccin Moderna en ville à partir de la semaine du 24 mai » -Medscape – 12 mai 2021.

[10] http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/les-enfants-ne-doivent-pas-etre-vaccines-contre-la-covid-19/

[11] Voir à ce sujet, les conférences du Conseil Scientifique Indépendant du 20 mai 2021 et en particulier l’intervention de Surya Arby, membre de l’AIMSIB : https://odysee.com/@Reinfocovid:2/R%C3%A9unionpubliquen6duCSIdu20052021:7

[12] http://www.vigiaccess.org/

 

Pour aller plus loin

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/les-enfants-de-5-a-17-ans-face-a-la-covid-19/

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/vaxzevria-astrazeneca-et-covid-19-janssen-johnsonjohnson-note-de-synthese-aimsib-reinfocovid/

Les traitements précoces efficaces existent :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/

La prévention (comment booster son système immunitaire) existe :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

Les enfants de 5 à 17 ans face à la Covid-19

 

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A Retenir

  • Le risque de décès suite à une infection chez les 5-15 ans est excessivement faible, pour ne pas dire négligeable (de l’ordre de 0.001%, soit 1 décès pour 100 000 enfants infectés).
  • Les enfants disposent d’une protection humorale spécifique contre le SARS-CoV-2 très efficace, même sans avoir été en contact avec le virus.
  • La transmission dans les écoles représente une minorité des cas de Covid-19.
  • Le personnel éducatif et les adultes en milieu scolaire ne sont pas considérés comme présentant un risque d’infection plus élevé que les autres professions.

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Un des piliers de la protection des organismes contre les maladies infectieuses est l’immunité dite “humorale”, qui est produite par des globules blancs appelés lymphocytes B. Cette immunité est présente dans la circulation sanguine sous forme de protéines nommées “anticorps”. Ces anticorps ont la capacité de reconnaître de façon très spécifique des structures, dites « épitopes », présentes sur les agresseurs (« antigènes »), tel le virus SARS-CoV-2, la cause de la COVID-19. Ces anticorps, une fois solidement associés à leurs épitopes, par exemple certains morceaux de la protéine Spike du virus SARS-CoV-2, vont déclencher un processus complexe dont le résultat ultime sera la destruction du virus par le système immunitaire de l’organisme.

Il est important de comprendre que la reconnaissance très spécifique d’un anticorps pour son antigène est le résultat d’un apprentissage des lymphocytes B suite à leur interaction avec les différents agents pathogènes rencontrés au hasard du temps. Ainsi, un organisme qui vivrait en permanence dans un milieu sans aucun pathogène ne développerait pas (ou peu) de réponse humorale spécifique. Les très jeunes enfants, qui par définition n’ont pas encore eu le temps de rencontrer beaucoup de pathogènes, n’ont pas eu l’occasion de mettre en place un système de production d’anticorps spécifiques contre ces antigènes. Il existe heureusement d’autres systèmes alternatifs de protections efficaces pour ces très jeunes enfants.

On observe depuis le début de la pandémie de Covid-19 que la mortalité chez les enfants de 5 à 15 ans est la plus faible de toutes les classes d’âge. Ceci est illustré sur la figure suivante [1].

IFR (%) : « Infection Fatality Rate »: taux de mortalité chez les personnes infectées.A noter : l’échelle verticale est logarithmique : d’une valeur à la suivante, la différence est de dix fois.

 

https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/covid-data/investigations-discovery/hospitalization-death-by-age.html

 

Le risque de décès suite à une infection chez les 5-15 ans est de l’ordre de 0.001%, soit 1 décès pour 100 000 enfants infectés. A ce jour (21 Mai 2021), depuis le début de cette pandémie, la France compte 4 (quatre) décès entre 0 et 9 ans, et 9 (neuf) entre 10 et 19 ans associés à la Covid-19 (données Santé Publique France). De plus, la plupart de ces décès affectent des enfants dont l’état de santé est fragile par ailleurs. Par comparaison, les personnes de plus de 85 ans infectées meurent près de 10 000 fois plus fréquemment que ces jeunes. Pourtant, la « charge » virale, c’est à dire la quantité de virus produite par les enfants infectés par le SARS-CoV-2, est du même ordre que ce que l’on mesure chez les adultes [2].

On peut donc très légitimement se demander pourquoi les enfants sont si peu affectés par la Covid-19, n’ayant pas encore pu développer un répertoire d’anticorps aussi important que celui constitué par leurs aînés au cours de leur existence. De nombreuses études ont été menées pour tenter de comprendre ce paradoxe, comme rapporté dans l’article de revue de Zimmermann and Curtis [3] qui expose plusieurs hypothèses non-exclusives les unes des autres.

Une étude publiée en mai 2021 dans le journal Science démontre que les enfants disposent d’une protection humorale spécifique contre le SARS-CoV-2, quand bien même ils ne l’auraient jamais rencontré [4]. Une autre étude a également rapporté des observations similaires [5]. Cette protection reposerait sur le fait que les enfants sont régulièrement sujets à des atteintes respiratoires bénignes en hiver. Ces petites affections respiratoires sont fréquemment dues aux coronavirus « classiques » avec lesquels nous coexistons depuis au moins 1965, année de leur première mise en culture au laboratoire [6], et plus probablement depuis des milliers, voire des millions d’années [7]. Ces infections bénignes entraînent chez les enfants n’ayant jamais croisé le SARS-CoV-2 une production de nombreux lymphocytes B appelés « mémoires », qui produisent chacun un répertoire particulier d’anticorps qui reconnaissent avec une très bonne spécificité le SARS-CoV-2. Plus particulièrement, ces différents clones de lymphocytes B mémoires reconnaissent des épitopes présents sur la protéine Spike, y compris sur les formes mutantes.

Les adultes ont bien sur également été exposés à ces coronavirus bénins lorsqu’ils étaient enfants. Pourtant, ils ne sont pour la plupart plus protégés aussi efficacement que les enfants. Leurs lymphocytes B mémoires ciblant ces coronavirus sembleraient avoir perdu une grande partie de leur efficacité au cours des années, expliquant ainsi (entre autres facteurs liés à l’âge) la plus grande sensibilité au SARS-CoV-2 lorsque les années passent.

Face à ces observations, on peut légitimement se poser la question du bien-fondé d’une vaccination contre la Covid-19 des enfants, puisqu’ils disposent déjà d’une protection humorale très efficace, et que leur risque de décès suite à une infection par le SARS-CoV-2 est quasi nul. De plus, bien que porteurs d’une charge virale du même ordre que celle des adultes en cas d’infection par le SARS-CoV-2, une étude de l’ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control) indique [8] que :

  • La transmission dans les écoles a représenté une minorité de tous les cas de Covid-19.
  • Le personnel éducatif et les adultes en milieu scolaire ne sont généralement pas considérés comme présentant un risque d’infection plus élevé que les autres professions.

 

Alors, pourquoi vacciner des enfants qui n’en ont pas besoin ?

 

Références

[1] O’Driscoll, M., Ribeiro Dos Santos, G., Wang, L., Cummings, D.A.T., Azman, A.S., Paireau, J., Fontanet, A., Cauchemez, S., and Salje, H. (2021). Age-specific mortality and immunity patterns of SARS-CoV-2. Nature 590, 140–145. https://www.nature.com/articles/s41586-020-2918-0

[2] Madera, S., Crawford, E., Langelier, C., Tran, N.K., Thornborrow, E., Miller, S., and DeRisi, J.L. (2021). Nasopharyngeal SARS-CoV-2 viral loads in young children do not differ significantly from those in older children and adults. Sci. Rep. 11, 3044. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33542262/

[3] Zimmermann, P., and Curtis, N. (2021). Why is COVID-19 less severe in children? A review of the proposed mechanisms underlying the age-related difference in severity of SARS-CoV-2 infections. Arch. Dis. Child. 106, 429–439. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33262177/

[4] Yang, F., Nielsen, S.C.A., Hoh, R.A., Röltgen, K., Wirz, O.F., Haraguchi, E., Jean, G.H., Lee, J.-Y., Pham, T.D., Jackson, K.J.L., et al. (2021). Shared B cell memory to coronaviruses and other pathogens varies in human age groups and tissues. Science 372, 738–741. https://science.sciencemag.org/content/372/6543/738

[5] Ng, K.W., Faulkner, N., Cornish, G.H., Rosa, A., Harvey, R., Hussain, S., Ulferts, R., Earl, C., Wrobel, A.G., Benton, D.J., et al. (2020). Preexisting and de novo humoral immunity to SARS-CoV-2 in humans. Science eabe1107. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33159009/

[6] Tyrrell, D.A.J., and Bynoe, M.L. (1965). Cultivation of a Novel Type of Common-cold Virus in Organ Cultures. BMJ 1, 1467–1470. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2166670/

[7] Wertheim, J.O., Chu, D.K.W., Peiris, J.S.M., Kosakovsky Pond, S.L., and Poon, L.L.M. (2013). A Case for the Ancient Origin of Coronaviruses. J. Virol. 87, 7039–7045. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3676139/

[8] https://www.ecdc.europa.eu/en/publications-data/children-and-school-settings-covid-19-transmission

 

Pour aller plus loin

Les enfants ne doivent pas être vaccinés contre la Covid-19 : http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/les-enfants-ne-doivent-pas-etre-vaccines-contre-la-covid-19/

 

 

Les enfants ne doivent pas être vaccinés contre la Covid-19

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A retenir

  • La littérature pédiatrique s’accorde quant au risque très faible ou extrêmement rare (proche de zéro) pour les enfants.
  • Les enfants ont un risque très faible de contracter une maladie, en particulier une maladie grave due au COVID-19.
  • Les enfants ne propagent pas la maladie. Cela a été démontré en milieu scolaire.

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Quelle est la justification de la vaccination des enfants contre le COVID-19 ? Où sont les données, la science qui soutiennent cette décision ? Nous n’en voyons aucune, et nous pensons que c’est dangereux.

Pourquoi faire pression pour vacciner des bébés de 6 mois ou des enfants de 10 ans avec un vaccin expérimental qui délivre un code génétique dans vos cellules pour leur donner l’ordre de produire une partie du virus (la protéine « S » ou « Spike »), mais sans aucune donnée de sécurité et sur la base d’essais qui n’ont pas duré assez longtemps pour évaluer correctement la sécurité du vaccin ?

Pourquoi faire courir un risque excessif à nos enfants alors qu’ils peuvent être infectés naturellement et sans danger dans le cadre de la vie quotidienne, en se mêlant aux autres ?

Cette position est illogique, irrationnelle, bancale et, selon nous, absurde de la part d’experts qui devraient être mieux informés.

 

Quel est le risque ?

Il n’y a aucune raison de vacciner les enfants contre le COVID-19 comme le suggère le Dr Fauci (de 6 mois à 11 ans). Les enfants ont un risque très faible de contracter une maladie, en particulier une maladie grave due au COVID-19, et les enfants ne propagent pas la maladie. Les données les plus récentes de l’Académie américaine de pédiatrie montrent que « les enfants représentaient 0,00 % à 0,19 % de tous les décès dus au COVID-19 (1), et 10 États américains n’ont signalé aucun décès d’enfant. Dans les États qui ont déclaré des cas, 0,00 % à 0,03 % de tous les cas de COVID-19 chez les enfants ont entraîné la mort.  »

Autre exemple, une étude robuste de haute qualité menée dans les Alpes françaises a examiné la propagation du virus SAR-CoV-2 via un groupe de cas de COVID-19. Les chercheurs ont suivi un enfant infecté qui s’est rendu dans trois écoles différentes et a interagi avec d’autres enfants, des enseignants et divers adultes. Ils n’ont signalé aucun cas de transmission secondaire malgré des interactions étroites (2). Ces données sont à la disposition du CDC et d’autres experts de la santé depuis plus d’un an.

En janvier 2021, des chercheurs suédois ont publié dans le New England Journal of Medicine un article sur le COVID-19 chez les enfants âgés de 1 à 16 ans et leurs enseignants en Suède. Sur les près de 2 millions d’enfants scolarisés en Suède, il a été rapporté qu’en l’absence d’obligation de porter un masque, il y a eu zéro décès dû au COVID-19 et quelques cas de transmission et d’hospitalisation minimale (3).

Une étude publiée dans Nature n’a trouvé aucun cas de propagation asymptomatique à partir de cas positifs asymptomatiques parmi les 1 174 contacts proches des cas, sur la base d’un échantillon de base de 10 millions de personnes (4). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également affirmé que la propagation/transmission asymptomatique était rare (5). Cette question de la propagation asymptomatique est le principal argument utilisé pour imposer la vaccination des enfants. La science, cependant, reste contraire à ce mandat politique proposé.

Non seulement il n’y a pas de preuves soutenant l’idée que les enfants propagent le virus de manière significative et qu’il est donc nécessaire de les vacciner, mais il existe également des preuves directes montrant qu’ils ne propagent tout simplement pas ce virus/maladie. Cela a été démontré en milieu scolaire (6, 7).

En général, les enfants, s’ils sont infectés, présentent une maladie asymptomatique. Il est bien connu que les cas asymptomatiques ne sont pas les moteurs de la pandémie (8). À cet égard, il est évident que les enfants ne sont pas les principaux moteurs de l’infection par le SRAS-CoV-2, contrairement à ce qu’ils sont pour la grippe saisonnière.

Dans les rares cas où un enfant est infecté par le SRAS-CoV-2, il est exceptionnellement rare que l’enfant tombe gravement malade ou meure. Et pour réitérer, les enseignants ne sont pas à risque de transmission par les enfants (c’est l’inverse) (9).

La littérature pédiatrique suggère qu’il s’agit désormais d’une science établie quant au risque très faible ou extrêmement rare (proche de zéro) pour les enfants.

 

Risques et avantages

Les enfants ne devraient pas avoir carte blanche et être soumis aux mêmes politiques que les adultes sans un examen minutieux des avantages par rapport aux risques. Bien sûr, le risque zéro n’est pas atteignable – avec ou sans mandat de masquage, verrouillage, vaccins, thérapies, distanciation, ou tout ce que la médecine peut développer ou que les agences gouvernementales peuvent imposer.

Pour la quasi-totalité des enfants de moins de 20 ans, les risques de contracter le COVID-19 sont extrêmement faibles, et pour les enfants, le risque de décès est fondamentalement proche de zéro (10) – c’est le plus proche de zéro que nous puissions atteindre. L’argument coût-bénéfice contre l’utilisation d’un vaccin qui n’a pratiquement pas été testé penche donc fortement en faveur du risque et d’un bénéfice quasi nul.

Le risque potentiel d’effets secondaires inconnus et graves de ces vaccins tout neufs et à peine testés est en réalité totalement inconnu. Cela s’explique par le fait qu’il est pratiquement impossible qu’un vaccin soit mis à la disposition du public aussi rapidement. Cela ne signifie pas que vous ne devez pas vous faire vacciner.

Nous ne sommes certainement pas des anti-vaxx et il est certain que les enfants devraient recevoir leurs vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, entre autres, car ceux-ci ont eu un effet spectaculaire sur la morbidité et la mortalité depuis des décennies. Pour les populations pour lesquelles le risque de décès ou de maladie grave lié au COVID-19 est substantiel – adultes d’âge moyen et âgés ou personnes présentant d’autres vulnérabilités médicales chroniques telles que des problèmes respiratoires, cardiaques ou immunologiques graves – l’utilisation d’un nouveau vaccin à peine testé n’est pas seulement raisonnable, elle peut être la chose la plus prudente et la plus responsable à faire.

De manière inexplicable, on a assisté récemment à une avalanche de déclarations en faveur de la vaccination des enfants. Bien entendu, cela signifie également que les vaccins expérimentaux doivent être testés sur des enfants avant d’être introduits et utilisés en masse.

Moderna Inc. a récemment annoncé le lancement d’une étude sur le vaccin à ARNm chez les enfants de 6 mois à 11 ans aux États-Unis et au Canada, dans le cadre des derniers efforts déployés pour élargir la campagne de vaccination de masse au-delà des adultes.

« Cette étude pédiatrique nous aidera à évaluer la sécurité et l’immunogénicité potentielles de notre candidat vaccin Covid-19 dans cette importante population d’âge plus jeune », a déclaré Stéphane Bancel, directeur général de Moderna. Sur la base de la littérature que nous avons examinée ici, il est clair que cette déclaration est manifestement fausse. De manière alarmante, nous avons appris que Moderna a déjà commencé à administrer le médicament.

C’est vraiment une question de gestion du risque, et les parents doivent sérieusement considérer que le COVID-19 est une maladie bien moins dangereuse pour les enfants que la grippe. Les parents doivent faire preuve de courage et être prêts à évaluer cette question sous l’angle des avantages et des risques et à se demander : « Si mon enfant ne court que peu ou pas de risques, que le risque de séquelles graves ou de décès est quasi nul et qu’il n’y a donc aucun avantage à recevoir ce vaccin, alors qu’il pourrait présenter des inconvénients potentiels et des inconvénients encore inconnus (comme cela a déjà été signalé chez les adultes qui ont reçu ces vaccins), pourquoi devrais-je soumettre mon enfant à un tel vaccin ?

 

Un appel à la prudence

Nous écrivons également ceci comme un appel à la prudence. Il s’agit en fait de décisions de gestion des risques que nous sommes autorisés à prendre en tant que personnes libres, et en tant que parents, aux États-Unis. N’oubliez pas non plus que les jeunes enfants ne peuvent pas donner un consentement éclairé adéquat. Il s’agit d’une question éthique importante.

Le taux de mortalité chez les enfants de moins de 12 ans est aussi proche de zéro qu’il peut l’être. Nous avons masqué nos enfants, fermé les écoles, les avons enfermées, et avons provoqué des poussées de suicides chez les adultes ainsi que chez nos enfants en raison de ces politiques, et maintenant nous cherchons à vacciner les enfants avec un vaccin expérimental pour lequel nous n’avons aucune donnée sur les dommages à long terme. C’est très dangereux à notre avis.

La question n’est même pas de savoir s’ils montrent que le vaccin est sûr pour les enfants ; le problème est qu’il n’y a aucune base pour cela. Le CDC et les experts comme le Dr Fauci, à notre avis, se sont trompés sur les confinements, les fermetures d’écoles, les mandats de masques et autres restrictions. Ils ont tous créé un désordre total pour nos sociétés alors que nous commençons à émerger de la douleur des confinements et des fermetures d’écoles punitifs et non fondés.

Les parents doivent maintenant se mobiliser et exiger que les responsables de la santé et les développeurs de vaccins (et toute entité ayant des intérêts dans le développement de ces vaccins) défendent la vaccination de leurs enfants. Ne vous contentez pas d’accepter cela, car il n’y a aucune raison crédible à cela. Forcez ces personnes à présenter leurs arguments et, si elles n’y parviennent pas, si votre propre évaluation de la gestion des risques ne vous paraît pas logique, alors ne le faites pas. Ce n’est pas comme acheter une paire de chaussures pour eux. Si quelque chose ne va pas, ils risquent de souffrir d’une maladie grave, d’un handicap ou même de mourir pendant toute leur vie.

Nous n’avons pas effectué les tests de sécurité et aucune étude proposée ne sera en mesure de recueillir ces données pendant la période nécessaire. La taille de l’échantillon ne peut jamais compenser le temps. Rappelez-vous le désastre du vaccin contre la polio en 1955 et l’incident Cutter ; rappelez-vous le vaccin contre la dengue en 2017 (Dengvaxia) et le dangereux syndrome de fuite plasmatique où le vaccin présentait un risque pour les enfants sans infection préalable ; rappelez-vous le vaccin H1N1 2009 et la narcolepsie ; rappelez-vous le vaccin contre le VRS dans les années 1960 ; rappelez-vous le vaccin contre la rougeole dans les années 1960 et l’impact sur les enfants ; rappelez-vous le vaccin DTC 1977, etc.

En outre, il est absurde de suggérer que les « variants » du virus peuvent provoquer l’infection chez les enfants et leur nuire, et cette affirmation n’a aucun fondement. Pour ceux qui tentent d’effrayer les parents avec des déclarations illogiques et absurdes selon lesquelles une souche létale pourrait émerger parmi les variantes, nous soutenons que vous utilisez des termes comme « peut », « pourrait » et « pourrait ». Nous ne trouvons aucune preuve à l’appui de telles affirmations. C’est tout simplement de la spéculation effrénée !

Faire de telles affirmations n’est pas de la science, et les décisions basées sur de telles affirmations ne sont pas basées sur des preuves. Nous avons besoin de voir la science réelle et pas seulement les spéculations effrénées d’experts médicaux médiatiques souvent absurdes.

De manière alarmante, les preuves s’accumulent que la protéine spike elle-même peut être pathogène et mortelle en soi (11), et nous sommes préoccupés par l’implication de ceci étant donné que nous injectons la spike complète ou l’ARNm qui la code.

Le Dr Patrick Whelan, pédiatre à l’UCLA, partage nos graves inquiétudes et écrit : « Je suis préoccupé par la possibilité que les nouveaux vaccins visant à créer une immunité contre la protéine spike du SRAS-CoV-2 (y compris les vaccins ARNm de Moderna et Pfizer) aient le potentiel de provoquer des lésions microvasculaires au cerveau, au cœur, au foie et aux reins d’une manière qui n’est pas actuellement évaluée dans les essais de sécurité de ces médicaments. »

Dans sa lettre de décembre 2020 adressée à la Food and Drug Administration américaine, M. Whelan déclare : « Avant que l’un de ces vaccins ne soit approuvé pour une utilisation généralisée chez l’homme, il est important d’évaluer chez les sujets vaccinés les effets de la vaccination sur le cœur. … Les patients vaccinés pourraient également être testés pour des dommages tissulaires à distance dans des biopsies de la peau de la région deltoïde. … Aussi important qu’il soit d’arrêter rapidement la propagation du virus en immunisant la population, il serait pire si des centaines de millions de personnes devaient subir des dommages durables à leur microvasculature cérébrale ou cardiaque parce qu’on n’a pas su apprécier à court terme un effet involontaire des vaccins à base de protéine de pointe pleine longueur sur ces autres organes. » (12)

 

La voie à suivre

Les enfants devraient vivre normalement et, s’ils sont exposés au SRAS-CoV-2, nous pouvons être assurés que, dans la grande majorité des cas, ils ne présenteront aucun symptôme ou seulement des symptômes légers tout en développant une immunité acquise naturellement – une immunité qui est définitivement supérieure à celle qui pourrait être provoquée par un vaccin. Cette approche accélèrerait également le développement de l’indispensable immunité collective sur laquelle on a beaucoup écrit.

Permettre une interaction quotidienne entre enfants. Une exposition inoffensive et naturelle. Non seulement cela renforcera l’immunité adaptative, mais cela donnera aux enfants une défense plus solide contre toute variante mutante du virus lui-même. Cela permettra également au système immunitaire de nos enfants d’être mis à l’épreuve et de s’améliorer chaque jour, au lieu de l’affaiblir comme nous le faisons avec les fermetures d’écoles et de locaux pendant toute l’année.

Nous le faisons tout en protégeant fortement les personnes âgées fragiles, les personnes âgées en général, celles qui souffrent de maladies comorbides et les personnes obèses. Nous devons utiliser des protections rigoureuses de nos maisons de retraite et autres lieux de rassemblement similaires (y compris le personnel, qui reste souvent la source de l’infection). Il est préférable, d’un point de vue scientifique, d’utiliser une protection plus « ciblée » et un ciblage basé sur l’âge et les facteurs de risque connus, notamment en ce qui concerne les enfants.

Nous demandons aux Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et aux porte-parole des autres agences gouvernementales de faire la lumière sur ce risque sociétal en pleine expansion. Nous demandons que les tests des vaccins sur les enfants soient arrêtés au plus vite. Cette demande est fondée non seulement sur les risques putatifs associés à la vaccination de masse, mais plus spécifiquement parce que, comme nous l’avons dit, les enfants n’ont tout simplement pas besoin d’un vaccin contre le COVID-19.

De plus, nous demandons aux agences gouvernementales d’élucider les risques-bénéfices de tels vaccins pour les enfants avant de procéder à une autre  » autorisation d’utilisation d’urgence  » de vaccins dans cette population.

Pour conclure, nous restons sceptiques quant à la sécurité des vaccins actuellement administrés en général, puisque la FDA a délivré une autorisation d’utilisation d’urgence et n’a pas appliqué l’approbation réglementaire complète des demandes de licence de produits biologiques. Cela continue de nous préoccuper grandement, car la composante sécurité n’a pas été entièrement évaluée et signifie essentiellement que toutes les personnes qui prennent des vaccins COVID-19 à l’heure actuelle sont dans un vaste essai de phase III.

Les résultats en matière d’efficacité et de sécurité seront connus dans deux ou trois ans, et peut-être plus longtemps pour les effets indésirables à plus long terme qui seront connus ultérieurement.

Exposer des enfants à un médicament d’urgence non testé implique que les enfants qui n’en bénéficient pas courent un risque grave. Il n’existe aucune donnée permettant d’étayer un tel risque potentiel, et il est fallacieux pour un expert médical de laisser entendre le contraire. Il est temps que les agences gouvernementales et leurs experts médicaux cessent de déformer l’information et soient honnêtes avec le public, surtout lorsqu’il s’agit de nos enfants.

S’il y a une base crédible, s’il y a des preuves, alors apportez-les et laissez-nous les examiner, mais jusque-là, s’il vous plaît, nous vous demandons de laisser nos enfants tranquilles.

 

 

Le Dr Paul Elias Alexander, docteur en médecine, a suivi une formation approfondie en médecine factuelle et en épidémiologie clinique, ainsi qu’en méthodologie de la recherche. Il a suivi des études supérieures à Oxford au Royaume-Uni, à l’Université de Toronto, à McMaster à Hamilton, en Ontario, et une formation en épidémiologie du bioterrorisme à Johns Hopkins sous la direction du Dr Donald Henderson (qui a éradiqué la variole).

Howard Tenenbaum, DDS, Ph.D., est le dentiste en chef du Mount Sinai, ainsi que le chef de la division de la recherche au département de dentisterie de l’hôpital.

Parvez Dara, M.D., MBA, est oncologue à Toms River, New Jersey. Il a obtenu son diplôme de médecine à l’Université médicale King Edward et exerce depuis plus de 20 ans.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de The Epoch Times.

 

Références

  1. https://services.aap.org/en/pages/2019-novel-coronavirus-covid-19-infections/children-and-covid-19-state-level-data-report/
  2. Danis K, Epaulard O, Bénet T, Gaymard A, Campoy S, Botelho-Nevers E, Bouscambert-Duchamp M, Spaccaferri G, Ader F, Mailles A, Boudalaa Z, Tolsma V, Berra J, Vaux S, Forestier E, Landelle C, Fougere E, Thabuis A, Berthelot P, Veil R, Levy-Bruhl D, Chidiac C, Lina B, Coignard B, Saura C; Investigation Team. Cluster of Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) in the French Alps, February 2020. Clin Infect Dis. 2020 Jul 28;71(15):825-832. doi: 10.1093/cid/ciaa424. PMID: 32277759; PMCID: PMC7184384. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32277759/
  3. Ludvigsson JF, Engerström L, Nordenhäll C, Larsson E. Open Schools, Covid-19, and Child and Teacher Morbidity in Sweden. N Engl J Med. 2021;384(7):669-671. doi:10.1056/NEJMc2026670 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7821981/
  4. Cao, S., Gan, Y., Wang, C. et al. Post-lockdown SARS-CoV-2 nucleic acid screening in nearly ten million residents of Wuhan, China. Nat Commun 11, 5917 (2020). https://doi.org/10.1038/s41467-020-19802-w https://www.nature.com/articles/s41467-020-19802-w
  5. https://www.youtube.com/watch?v=NQTBlbx1Xjs
  6. Heavey L, Casey G, Kelly C, Kelly D, McDarby G. No evidence of secondary transmission of COVID-19 from children attending school in Ireland, 2020. Euro Surveill. 2020 May;25(21):2000903. doi: 10.2807/1560-7917.ES.2020.25.21.2000903. PMID: 32489179; PMCID: PMC7268273. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32489179/
  7. Ehrhardt J, Ekinci A, Krehl H, Meincke M, Finci I, Klein J, Geisel B, Wagner-Wiening C, Eichner M, Brockmann SO. Transmission of SARS-CoV-2 in children aged 0 to 19 years in childcare facilities and schools after their reopening in May 2020, Baden-Württemberg, Germany. Euro Surveill. 2020 Sep;25(36):2001587. doi: 10.2807/1560-7917.ES.2020.25.36.2001587. PMID: 32914746; PMCID: PMC7502898. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32914746/
  8. Ludvigsson JF. Children are unlikely to be the main drivers of the COVID-19 pandemic – A systematic review. Acta Paediatr. 2020 Aug;109(8):1525-1530. doi: 10.1111/apa.15371. Epub 2020 Jun 17. PMID: 32430964; PMCID: PMC7280674. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32430964/
  9. Macartney K, Quinn HE, Pillsbury AJ, Koirala A, Deng L, Winkler N, Katelaris AL, O’Sullivan MVN, Dalton C, Wood N; NSW COVID-19 Schools Study Team. Transmission of SARS-CoV-2 in Australian educational settings: a prospective cohort study. Lancet Child Adolesc Health. 2020 Nov;4(11):807-816. doi: 10.1016/S2352-4642(20)30251-0. Epub 2020 Aug 3. PMID: 32758454; PMCID: PMC7398658. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32758454/
  10. Levin AT, Hanage WP, Owusu-Boaitey N, Cochran KB, Walsh SP, Meyerowitz-Katz G. Assessing the age specificity of infection fatality rates for COVID-19: systematic review, meta-analysis, and public policy implications. Eur J Epidemiol. 2020 Dec;35(12):1123-1138. doi:10.1007/s10654-020-00698-1. Epub 2020 Dec 8. PMID: 33289900; PMCID: PMC7721859. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33289900/
  11. Nuovo GJ, Magro C, Shaffer T, Awad H, Suster D, Mikhail S, He B, Michaille JJ, Liechty B, Tili E. Endothelial cell damage is the central part of COVID-19 and a mouse model induced by injection of the S1 subunit of the spike protein. Ann Diagn Pathol. 2021 Apr;51:151682. doi: 10.1016/j.anndiagpath.2020.151682. Epub 2020 Dec 24. PMID: 33360731; PMCID: PMC7758180.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33360731/
  12. https://www.regulations.gov/document/FDA-2020-N-1898-0246

Pour aller plus loin :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/les-enfants-de-5-a-17-ans-face-a-la-covid-19/

Vaccination des enfants et adolescents : réponse à une infirmière scolaire

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/vaccination-des-enfants-et-adolescents-reponse-a-une-infirmiere-scolaire/

Les traitements précoces efficaces existent :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/prise-en-charge-ambulatoire-du-covid-19/

La prévention (comment booster son système immunitaire) existe :

http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

Intégration de l’ARN viral SARS-CoV-2 dans nos chromosomes

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A Retenir

  • Les ARN du SARS-CoV-2 peuvent faire l’objet d’une transcription inverse et être intégrés dans l’ADN de cellules humaines.
  • La transcription des séquences virales intégrées peut contribuer à la détection de l’ARN viral par PCR chez les patients après l’infection et la guérison clinique et expliquer certains des tests PCR positifs observés chez les patients après guérison.
  • Il n’existe aujourd’hui aucune étude scientifique permettant d’affirmer que l’ARNm injecté lors d’une vaccination Covid-19 est incapable de migrer dans le noyau cellulaire et d’être intégré à notre génome.

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Le débat de l’intégration de l’ARNm dans notre génome ADN

Le virus SARS-CoV-2 responsable de la maladie Covid-19 possède un génome sous forme d’acide ribonucléique (ARN). Lors de son cycle de vie, le virus qui pénètre les cellules utilise la machinerie cellulaire pour transcrire et traduire son ARN viral en composants viraux, lui permettant de se multiplier rapidement et efficacement au sein de l’organisme sous forme de virions.

Avec l’arrivée des vaccins à ARNm, le débat concernant l’intégration ou non de l’ARNm injecté au sein de nos chromosomes (ADN) grandit et cela n’est d’ailleurs pas complètement exclu pour notre « monsieur vaccin » Alain Fischer [1]. Néanmoins, les arguments de la presse pour nous rassurer reposent principalement sur des dogmes comme « les vaccins à ARNm ne peuvent pas modifier l’ADN des cellules humaines, car cet ARNm ne peut pas entrer dans le noyau de la cellule, là où se trouvent les 46 chromosomes contenant l’ADN humain » [2]. L’affaire est donc close pour un grand nombre de scientifiques, médecins et journalistes qui promeuvent la vaccination massive comme le sauveur d’une pandémie ayant fait 0.03 % de mortalité dans le monde après une année [3]. La réponse la plus honnête à ce débat est probablement celle d’Alain Fischer qui a le courage de dire que l’on ne sait pas, que c’est peu plausible, mais que la question mérite d’être posée.

L’étude de l’équipe du Dr Jaenisch, publiée dans la revue PNAS, s’attaque à un problème non résolu de la maladie SARS-CoV-2 : le fait que les patients ayant contracté la Covid-19 restent souvent positifs pour l’ARN viral détecté par PCR plusieurs semaines après l’infection initiale en l’absence de preuve de réplication virale et disparition totale de leurs symptômes [4]. Ces observations ouvrent le débat scientifique du devenir du matériel génétique du SARS-CoV-2 dans nos cellules, et soulèvent de facto l’hypothèse de l’intégration des séquences ARN dans notre ADN.

 

Intégration de séquences virales SARS-CoV-2 dans l’ADN génomique

Aujourd’hui, on considère qu’environ 8 % de notre génome (ADN) contient de l’ADN viral, ce qui suggère déjà une capacité naturelle de notre organisme à intégrer des séquences nucléotidiques de virus au cours de l’évolution [5]. A côté de cet ADN viral, 17 % de notre ADN génomique appartient à une catégorie d’éléments nommés LINE-1. Les éléments LINE-1 sont une source potentielle d’expression de transcriptases inverses endogènes (qui permet de transformer un ARN en ADN complémentaire), et elles sont bien décrites dans la littérature scientifique.

Les travaux de Jaenisch et al. montrent in vitro que l’ARN du SARS-CoV-2 peut faire l’objet d’une transcription inverse, être intégré dans le génome de la cellule infectée et être exprimé sous forme de transcrits chimériques fusionnant des séquences virales et cellulaires [ADN génomique/ADN viral SARS-CoV-2]. Il est important de noter que ces transcrits chimériques sont détectés dans les tissus dérivés des patients, dans des prélèvements de liquides broncho-alvéolaires de patients gravement atteints du SARS-CoV-2. Ces données suggèrent que, dans certains tissus de patients, la majorité des transcrits viraux sont dérivés de séquences intégrées. Ces données permettent de mieux comprendre les conséquences des infections par le SARS-CoV-2 et peuvent contribuer à expliquer pourquoi les patients peuvent continuer à produire de l’ARN viral après leur guérison.

Ces travaux montrent que tout ou partie de l’ARN viral du Sars-cov-2 pourrait s’intégrer dans le génome humain des cellules infectées dans certaines conditions et confirment que les résultats des tests PCR ne sont pas destinés à diagnostiquer une maladie en population générale. Si nos cellules sont capables d’intégrer dans le génome des fragments d’ARN viraux, qu’en est–il des ARNm synthétiques contenus dans le vaccins Pfizer et Moderna actuellement utilisés ?

 

Quid des injections de matériel génétique massives ou « vaccins à ARNm » ?

Notre organisme est constitué de cellules qui se divisent et prolifèrent pour différentes raisons (blessures, remplacement de cellules abimées ou mortes, croissance des enfants…). Lors des divisions cellulaires, la membrane nucléaire disparait temporairement et annihile la compartimentation cytoplasme-noyau. La stratégie de vaccination actuelle consiste à envelopper des ARNm synthétiques dans une nanoparticule lipidique. Cette enveloppe fusionne avec la membrane plasmique cellulaire et délivre ces ARNm dans le cytoplasme de la cellule de manière non spécifique, certains ARNm synthétiques ayant été retrouvés dans de nombreux tissus humains [6].

Ainsi, au nom de l’urgence, la vaccination massive (avec un statut expérimental lié à l’AMM conditionnelle de ces technologies) est en cours sans que nous n’ayons réponse à ces questions. Le tout est d’en avoir conscience. Reconnaître qu’on ne sait pas en sciences est une preuve d’intelligence qui ouvre à la connaissance. La vitesse est rarement un gage de qualité dans tous les domaines, et particulièrement dans la recherche. Cette recherche doit continuer à travailler sur toutes ces questions ouvertes, et ne pas se fermer à des débats stériles qui cherchent à convaincre l’un plutôt que l’autre à partir de dogmes.

 

Pour aller plus loin

 

L’ARN du SARS-CoV-2 transcrit en sens inverse peut s’intégrer dans le génome de cellules humaines cultivées et s’exprimer dans les tissus dérivés de patients.

La détection prolongée de l’ARN du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère ( SARS-CoV-2) et la récurrence des tests PCR positifs ont été largement rapportées chez les patients après leur rétablissement du COVID-19, mais certains de ces patients ne semblent pas excréter de virus infectieux. Nous avons étudié la possibilité que les ARN du SARS-CoV-2 puissent faire l’objet d’une transcription inverse et être intégrés dans l’ADN de cellules humaines en culture et que la transcription des séquences intégrées puisse expliquer certains des tests PCR positifs observés chez les patients. À l’appui de cette hypothèse, nous avons constaté que les copies d’ADN des séquences du SARS-CoV-2 peuvent être intégrées dans le génome des cellules humaines infectées. Nous avons trouvé des duplications de sites cibles flanquant les séquences virales et des séquences consensus de reconnaissance de l’endonucléase LINE1 sur les sites d’intégration, ce qui est cohérent avec un mécanisme de transcription inverse et de rétroposition médié par le rétrotransposon LINE1 et amorcé par la cible. Nous avons également trouvé, dans certains tissus dérivés de patients, des preuves suggérant qu’une grande fraction des séquences virales est transcrite à partir de copies d’ADN intégrées de séquences virales, générant des transcrits chimériques virus-hôte. L’intégration et la transcription des séquences virales peuvent donc contribuer à la détection de l’ARN viral par PCR chez les patients après l’infection et la guérison clinique. Comme nous n’avons détecté que des séquences subgénomiques dérivées principalement de l’extrémité 3′ du génome viral intégré dans l’ADN de la cellule hôte, le virus infectieux ne peut pas être produit à partir des séquences subgénomiques intégrées du SARS-CoV-2.

 

Références

[1] https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/non-avec-le-vaccin-a-arnm-le-virus-ne-va-pas-s-integrer-dans-le-genome-et-modifier-votre-adn_13886135/

[2] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/12/15/les-vaccins-a-arn-messager-peuvent-ils-modifier-l-adn-de-nos-cellules_6063490_4355770.html

[3] https://ourworldindata.org/explorers/coronavirus-data-explorer?zoomToSelection=true&time=2020-03-01..2021-03-26&pickerSort=asc&pickerMetric=location&Metric=Confirmed+deaths&Interval=Cumulative&Relative+to+Population=true&Align+outbreaks=false&country=~OWID_WRL

[4] https://www.pnas.org/content/pnas/118/21/e2105968118.full.pdf (Zhang L, Richards A, Barrasa MI, Hughes SH, Young RA, and Jaenisch R (2021) Reverse-transcribed SARS-CoV-2 RNA can integrate into the genome of cultured human cells and can be expressed in patient-derived tissues. PNAS 118:e2105968118.

[5] Weiss, R.A. The discovery of endogenous retroviruses. Retrovirology 3, 67 (2006). https://doi.org/10.1186/1742-4690-3-67

[6] http://4j3iuarrdt.preview.infomaniak.website/science/les-arnm-vaccinaux-atteignent-les-organes-reproducteurs/

 

L’arnaque des courbes sur les mesures sanitaires

Exemple de l’incidence du SARS-Cov-2 en France et dans les Alpes-Maritimes depuis juin 2020

 

Figure 1 : Evolution de l’incidence du SARS-Cov2 depuis juin 2020. Source SPF

 

Figure 2 : Influence de parapluies durant un épisode pluvieux

 

Interprétation officielle

30 octobre 2020 : le confinement fait baisser les contaminations avec un court plateau observé dès le 30 octobre

26 février 2021 : le couvre-feu imposé en Alpes-Maritimes fait baisser la courbe des contaminations

4 avril 2021 : le confinement fait chuter la courbe des contaminations

 

Interprétation après vérification

Chaque point de la courbe correspond à la moyenne des mesures de la semaine précédente. Ainsi :

  • Le plateau de contaminations observé après le 30 octobre est déjà amorcé 1 semaine avant
  • La chute du 26 février est déjà largement amorcée bien avant le couvre-feu
  • La chute du 4 avril dans le département des Alpes-Maritimes correspond à la semaine précédant le confinement national

 

Avant la fin du confinement le 15 décembre 2020, la courbe est déjà en faible croissance au niveau national et même en croissance forte dans les Alpes-Maritimes.

La mesure sanitaire cesse-t-elle de fonctionner ?

 

Un confinement est imposé à Nice le 20 mars 2021. Le taux des contaminations remonte.

La mesure sanitaire est-elle inefficace ?

 

Un fort biais d’analyse

D’un point de vue scientifique, ces courbes ne permettent donc pas de confirmer l’interprétation officielle. Celle-ci est soumise à un très fort biais de croyance bien connu des psychologues et des chercheurs en psychologie :

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« (a) Les éléphants sont des mangeurs de foin, (b) les mangeurs de foin ne sont pas lourds. Est-ce que cela veut dire que (c) les éléphants sont lourds ? Les enfants répondent que oui. […] [Comme eux], les individus […] examinent la crédibilité sémantique avant la validité logique. Autrement dit, si la conclusion est crédible, ils l’acceptent sans examen – c’est l’heuristique de croyance ; si elle est non crédible, ils cherchent alors (et alors seulement) si elle découle validement des prémisses (en appliquant l’algorithme de vérification logique du syllogisme) »

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Dès lors qu’un algorithme de vérification logique est appliqué, il en ressort deux hypothèses :

  • soit les courbes baissent grâce aux mesures non médicamenteuses (figure 1)
  • soit elles finissent toujours par baisser et les mesures donnent l’illusion d’y être pour quelque chose. Ainsi le même raisonnement appliqué à l’ouverture de parapluies indiquerait que c’est grâce aux parapluies que la pluie finit par s’arrêter (figure 2).

 

En logique, le principe de parcimonie peut être énoncé ainsi :

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Si un phénomène se répète à l’identique (les pics épidémiques), et qu’une seule variable change à sa dernière occurrence (les mesures sanitaires), alors il est bien plus probable que cette variable soit indépendante du phénomène, et beaucoup moins probable qu’elle ait solutionné en même temps une variation du phénomène.

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L’interprétation officielle est donc à la fois biaisée (c’est une croyance) et moins probable que la seconde (illustrée par la figure 2). L’efficacité du confinement n’est d’ailleurs toujours pas démontrée à ce jour.

 

Références

Olivier Houdé, L’intelligence Humaine n’est pas un algorithme. Ed Odile Jacob. 2019. 256 pp.

Ewers., J.P.A. Ioannidis., N. Plesnila. Access to data from clinical trials in the COVID-19 crisis: open, flexible, and time-sensitive. Journal of Clinical Epidemiology 130 (2021) 143-146.

https://www.santepubliquefrance.fr

 

Pour aller plus loin

 

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À Retenir

  • La présence ou l’absence de fermetures face au virus SARS-CoV-2 n’est pas corrélée à la trajectoire de la maladie. Il existe 33 études de cas dans le monde entier qui le montrent.
  • La prévalence de la Covid19 dans le Michigan fermé est pire que dans le Wisconsin voisin qui est depuis longtemps entièrement ouvert.
  • L’état du Texas totalement ouvert, sans aucune restriction, depuis 6 semaines, voit ses cas et ses décès chuter de façon spectaculaire au cours de la même période.
  • La Californie fermée et la Floride ouverte ont des taux de mortalité similaires.
  • La Suède, qui est restée ouverte, a obtenu de meilleurs résultats que la plupart des pays européens.

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Il a fallu beaucoup plus de temps qu’il n’aurait fallu, mais cela semble enfin se produire : le paradigme du confinement s’effondre. Les signes sont partout autour de nous.

L’ancien héros du confinement, le gouverneur de New York Andrew Cuomo, a vu son soutien passer de 71 % à 38 %, et on lui demande de plus en plus de démissionner. Pendant ce temps, les sondages ont commencé à favoriser le gouverneur de Floride et opposant au confinement, Ron DeSantis, pour influencer le GOP à l’avenir. Ce remarquable retournement de situation est dû à la prise de conscience que les confinements étaient une politique désastreuse. Ron DeSantis et la gouverneure Kristi Noem, également opposée au confinement, sont les premiers à dire la vérité sans détour. Leur honnêteté leur a permis de gagner en crédibilité.

Pendant ce temps, lors des audiences du Congrès, le représentant James Jordan (R-OH) a demandé au Dr Fauci d’expliquer pourquoi la prévalence de la maladie dans le Michigan fermé est pire que dans le Wisconsin voisin qui est depuis longtemps entièrement ouvert. Fauci a prétendu qu’il n’avait pas entendu la question, qu’il n’avait pas vu le tableau et qu’il n’avait pas compris. Finalement, il est resté assis, silencieux, après avoir prononcé quelques banalités sur les différences de mise en application.

Les « confineurs » sont maintenant confrontés à l’énorme problème du Texas. Cet état est totalement ouvert, sans aucune restriction, depuis 6 semaines. Les cas et les décès ont chuté de façon spectaculaire au cours de la même période. Fauci n’a pas de réponse. Ou alors, comparez la Californie fermée avec la Floride ouverte : taux de mortalité similaires. Nous disposons d’une gamme complète d’expériences aux États-Unis qui permettent de comparer l’ouverture et la fermeture et les résultats des maladies. Il n’y a pas de relation.

Morts du Covid19 par million d’habitant dans les différents états des USA au 16 avril 2021.
En rouge : pas de confinement durant l’hiver 2020-2021
En bleu : confinements durant l’hiver 2020-2021

Ou bien vous pouvez vous tourner vers Taïwan, qui n’a aucune contrainte pour ses 23,5 millions d’habitants. Les décès dus au Covid-19 jusqu’à présent : 11. La Suède, qui est restée ouverte, a obtenu de meilleurs résultats que la plupart des pays européens.

Le problème est que la présence ou l’absence de fermetures face au virus ne semble absolument pas corrélée à la trajectoire de la maladie. L’AIER a rassemblé 33 études de cas dans le monde entier qui montrent que cela est vrai.

Pourquoi cela devrait-il avoir de l’importance ? Parce que les « scientifiques » qui ont recommandé les confinements ont affirmé de manière très précise et pointue qu’ils avaient trouvé le moyen de contrôler le virus et de minimiser les résultats négatifs. Nous savons avec certitude que les confinements imposés ont provoqué des dommages collatéraux étonnants. Ce que nous ne voyons pas, c’est une relation entre les mesures de confinement et les résultats de la maladie.

Ceci est dévastateur car les scientifiques qui ont poussé les confinements avaient fait des prédictions spécifiques et falsifiables. C’est probablement leur plus grande erreur. En faisant cela, ils ont mis en place un test de leur théorie. Leur théorie a échoué. C’est le genre de moment qui provoque l’effondrement d’un paradigme scientifique, comme l’explique Thomas Kuhn dans La structure des révolutions scientifiques (1962).

Un bon exemple d’une situation similaire pourrait être l’économie soviétique sous Nikita Khrouchtchev. Il est arrivé au pouvoir en promettant que l’économie de la Russie communiste serait plus performante que celle des États-Unis. C’était l’essence de sa célèbre promesse « Nous vous enterrerons ». Il voulait dire que la Russie surpasserait l’Amérique. Cela ne s’est pas produit. Il a échoué et la théorie qu’il défendait a également échoué. Et c’est ainsi qu’a commencé la lente désagrégation de la théorie et de la pratique communistes. Khrouchtchev avait déjà répudié l’État de terreur stalinien, mais il n’a jamais eu l’intention de présider à la lente disparition de toute l’expérience soviétique de planification centrale. En mettant en place un test qui pourrait falsifier sa promesse, il a condamné un système entier à la répudiation intellectuelle et à l’effondrement final.

La théorie et la pratique du pro-confinement pourraient suivre le même chemin.

Dans sa reconstruction de l’histoire des sciences, Kuhn a soutenu que le progrès scientifique ne se produit pas de manière linéaire, mais plutôt de manière épisodique, au fur et à mesure que de nouvelles orthodoxies émergent, sont codifiées, puis s’effondrent sous le poids de trop nombreuses anomalies.

Le schéma est le suivant. Il y a la science normale, guidée par la résolution d’énigmes et l’expérimentation. Lorsqu’une théorie semble englober la plupart des informations connues, une nouvelle orthodoxie émerge – un paradigme. Au fil du temps, trop de nouvelles informations semblent contredire ce que la théorie prédisait ou expliquait. C’est ainsi qu’apparaissent la crise et l’effondrement du paradigme. Nous entrons dans une ère pré-paradigmatique et le cycle recommence.

D’après ce que l’on sait, l’idée de se verrouiller face à un nouveau virus est apparue aux États-Unis et au Royaume-Uni vers 2005-2006. Elle a été lancée par un petit groupe de fanatiques en désaccord avec la santé publique traditionnelle. Ils pensaient pouvoir gérer un virus en dictant le comportement des gens : leur proximité, leurs déplacements, les événements auxquels ils assistaient, l’endroit où ils s’asseyaient et la durée de leur séjour. Ils ont mis en avant l’idée de fermetures et de restrictions, qu’ils ont qualifiées d' »interventions non pharmaceutiques » par le biais d’un « confinement stratifié ciblé ». Ce qu’ils proposaient était médiéval dans la pratique, mais avec un vernis d’informatique et d’épidémiologie.

Lorsque l’idée a été lancée, elle a été accueillie par une opposition féroce. Au fil du temps, le paradigme de l’enfermement a progressé, grâce à un financement de la Fondation Gates et à de nouvelles recrues issues du milieu universitaire et des bureaucraties de la santé publique. Des revues et des conférences ont vu le jour. Les directives au niveau national ont commencé à se réchauffer à l’idée de la fermeture des écoles et des entreprises et d’une invocation plus large du pouvoir de quarantaine. Cela a pris 10 ans, mais l’hérésie a fini par devenir une quasi-orthodoxie. Ils occupaient suffisamment de positions de pouvoir pour pouvoir tester leur théorie sur un nouvel agent pathogène apparu 15 ans après que l’idée de la quarantaine ait été lancée, tandis que l’épidémiologie traditionnelle était marginalisée, progressivement d’abord, puis d’un seul coup.

Kuhn explique comment une nouvelle orthodoxie remplace progressivement l’ancienne :
« Lorsque, dans le développement d’une science naturelle, un individu ou un groupe produit pour la première fois une synthèse capable d’attirer la plupart des praticiens de la génération suivante, les anciennes écoles disparaissent progressivement. Leur disparition est en partie causée par la conversion de leurs membres au nouveau paradigme. Mais il y a toujours des hommes qui s’accrochent à l’un ou l’autre des anciens points de vue, et ils sont tout simplement exclus de la profession, qui ignore ensuite leurs travaux. Le nouveau paradigme implique une définition nouvelle et plus rigide du domaine. Ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas y adapter leur travail doivent procéder de manière isolée ou se rattacher à un autre groupe. »

C’est une bonne description de la façon dont l’idéologie du confinement a triomphé. Il existe de nombreuses théories de conspiration sur les raisons des confinements. Beaucoup d’entre elles contiennent une part de vérité. Mais nous n’avons pas besoin d’y avoir recours pour comprendre pourquoi cela s’est produit. Cela s’est produit parce que les personnes qui y croyaient sont devenues dominantes dans le monde des idées, ou du moins suffisamment importantes pour passer outre et bannir les principes traditionnels de la santé publique. Les confinements étaient principalement motivés par l’idéologie du confinement. Les adeptes de cette étrange nouvelle idéologie ont grandi au point de pouvoir faire passer leur programme avant les principes éprouvés.

C’est une bénédiction de cette idéologie qu’elle soit venue avec une promesse intégrée. Selon eux, ils obtiendraient de meilleurs résultats que les pratiques traditionnelles de santé publique. Cette promesse finira par causer leur perte, pour une raison simple : elles n’ont pas fonctionné. Kuhn écrit que dans l’histoire de la science, c’est le prélude à une crise due à « l’échec persistant des énigmes de la science normale à se réaliser comme elles le devraient ». L’échec des règles existantes est le prélude à la recherche de nouvelles règles. Plus loin : « La signification des crises est l’indication qu’elles fournissent qu’une occasion de rééquipement est arrivée. »

Le silence de Fauci lors des audiences du Congrès est révélateur. Sa volonté de n’être interviewé que par des présentateurs TV des médias grand public l’est tout autant. De nombreux autres personnes pro-confinement qui se montraient publics et prétentieux il y a un an se sont tus, envoyant de moins en moins de tweets et des contenus de plus en plus subreptices plutôt que certains. La crise de la fausse science du « lockdownisme » n’est peut-être pas encore arrivée, mais elle est imminente.

Kuhn parle de la période post-crise de la science comme d’un moment où un nouveau paradigme émerge, d’abord naissant, puis devenant canonique au fil du temps. Qu’est-ce qui remplacera l’idéologie du confinement ? Nous pouvons espérer que ce sera la prise de conscience que les anciens principes de santé publique nous ont bien servi, tout comme les principes juridiques et moraux des droits de l’homme et des restrictions des pouvoirs du gouvernement.

Source
https://www.aier.org/article/the-lockdown-paradigm-is-collapsing/?fbclid=IwAR2znTk6eI_uAz4FmRgVzuynr-QLbKLQ1Yu7ubPc1ouQymdooIQlkT8Y15I

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