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À Retenir

  • 1 % de l’ARNm codant pour Spike se retrouverait dans le noyau des cellules infectées.
  • La protéine Spike pourrait rentrer dans le noyau des cellules infectées.
  • Le site de clivage furine créerait également un signal d’adressage nucléaire de la spike.
  • La spike serait capable de faire entrer son ARNm dans le noyau.

Introduction

La simple évocation de la possibilité de l’intégration de l’ARNm du virus SARS-CoV-2 ou celui des vaccins au sein de nos chromosomes dans les noyaux de nos cellules semble donner depuis un an des sueurs froides aux institutions de régulation de la santé.

L’ANSM ou le site du gouvernement santé-solidarité.gouv assure sans discontinuer que les nouveaux vaccins anti-Covid à ARNm ou à adénovirus ne peuvent pas entrer dans le noyau des cellules.

Nous avions déjà fait remarquer en avril 2021, dans un article publié sur notre site [1], que l’ANSM oubliait de préciser que l’ADN des vaccins à adénovirus devait impérativement pénétrer dans le noyau des cellules humaines pour y exercer leurs effets.

Depuis, l’ANSM a modifié son schéma de fonctionnement des vaccins à ARNm et à adénovirus en ajoutant cette information (c’est tout à son honneur), comme vous pouvez le voir sur cette page consultée le 02 octobre 2022 (NDLR : cette précision de date permet de s’y retrouver après les modifications intervenant à la suite de nos articles) [2].

Une copie d’écran est reproduite ci-dessous.

Selon le site du Ministère de la Solidarité et de la santé : « L’ARN messager ne pénètre jamais dans le noyau de la cellule et n’a aucune action sur le génome. Autrement dit, il ne modifie pas l’ADN. » [3]

Mais comme souvent, une vérité ne dure que tant que l’on ne démontre pas qu’elle est fausse. Contrairement aux nombreux théorèmes mathématiques qui semblent résister à des siècles d’utilisation, certaines affirmations de type dogmatique en sciences de la vie ne résistent pas toujours à l’épreuve de la méthode expérimentale, loin s’en faut…

L’ARNm et la Spike rentreraient dans le noyau des cellules

Des chercheurs américains ont mis en accès libre une étude [4], certes publiée en pré-print et qui n’a donc pas encore été évaluée par les pairs, selon laquelle aussi bien la protéine Spike du virus SARS-CoV-2 que l’ARNm codant pour cette même protéine spike pourraient entrer dans le noyau des cellules humaines.

Depuis 1999 au moins, on sait que certaines protéines de virus appartenant à l’ordre des Nidovirales, dont font partie les coronavirus et les Arteriviridae, peuvent accéder au noyau des cellules qu’ils infectent. Par exemple, la protéine N du PRRSV (Porcine reproductive and respiratory syndrome) connue pour passer du cytoplasme au noyau des cellules infectées a été la plus étudiée. [5]

Des travaux sur les coronavirus avaient déjà montré que certaines de leurs protéines pouvaient se retrouver dans le noyau des cellules qu’ils infectent, en particulier la protéine N ou la protéine 4b du MERS-CoV, ou les protéines 3b, 6 et 9b du SARS-CoV. Les séquences d’adressage au noyau de certaines de ces protéines sont même connues [6-9].

Ainsi, les chercheurs américains ont étudié la localisation de la protéine Spike et de l’ARNm codant cette protéine sur une culture cellulaire d’épithélium respiratoire infecté par le SARS-CoV-2 depuis 4 jours.

Selon leurs résultats, l’ARNm codant pour Spike se situe :
• dans le noyau pour 1 % de cet ARNm
• à la surface du noyau pour un peu moins de 10 %
• dans le cytoplasme pour les 90 % restant

Concernant la protéine Spike elle-même, elle était détectée :
• dans le noyau de façon plus importante que l’ARNm
• à la surface du noyau pour 15 %
• dans le cytoplasme pour 75 %

85 % de la colocalisation entre l’ARNm codant la Spike et la Spike se produisait sur la membrane nucléaire.

Par des études in silico, les auteurs ont également montré que l’insertion du motif PRRARSV, unique chez le SARS-CoV-2 et jamais retrouvé chez un autre coronavirus, en plus de créer le site de clivage furine, créait également un signal de localisation nucléaire (NLS) dans la protéine Spike lui permettant de traverser la membrane nucléaire et de pénétrer dans le noyau.

De par la colocalisation importante de la Spike et de l’ARN codant celle-ci, les auteurs envisagent que la protéine Spike joue le rôle de transporteur pour l’ARNm dans le noyau. Par ailleurs, la présence nucléaire de la protéine Spike pourrait constituer un mécanisme d’échappement à la surveillance du système immunitaire.

Cette étude présente toutefois des limites, en particulier sa non-relecture par des pairs. Il convient donc d’attendre une relecture approfondie par d’autres scientifiques avant de lui accorder un crédit entier. Et comme toujours, on voudrait que d’autres investigateurs fassent l’expérience en utilisant les techniques les plus à même de fournir des résultats sans ambiguïté et qu’ils puissent publier leurs résultats – qu’ils aillent ou non dans le sens des dogmes en vigueur. On aimerait qu’il puisse y avoir un vrai débat scientifique et que ce soit la qualité de l’argumentation qui domine, pas les pressions des pouvoirs financiers.

Toutefois ces résultats posent question, notamment sur le devenir de la protéine Spike vaccinale : s’accumule-t-elle aussi dans le noyau puisqu’elle possède également le signal de localisation nucléaire comme sa jumelle naturelle.

L’ARNm des vaccins peut-il également être transporté par la Spike vaccinale dans le noyau des cellules humaines ?

Autant de questions à l’heure actuelle sans réponses.

Conclusion

Une étude non relue par les pairs a montré la possibilité pour la protéine Spike et l’ARNm qui la code d’accéder au noyau de cellules infectées par le SARS-CoV-2 grâce à un signal de localisation nucléaire porté par la Spike au niveau du site de clivage furine, site absolument unique parmi les coronavirus.

Ces résultats questionnent quant au devenir de la Spike et de l’ARNm vaccinaux : atteignent-ils, eux aussi, le noyau à l’image de leur double naturel malgré toutes les infirmations de cette possibilité par nos autorités de santé ?

Il conviendrait donc d’être très humble devant ce qu’est la véritable science – un savoir en perpétuelle évolution.

 

Références

[1] https://reinfocovid.fr/science/lansm-se-trompe-dans-le-mecanisme-des-vaccins-incompetence-ou-manipulation/
[2] https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/covid-19-vaccins/covid-19-vaccins-autorises
[3] https://solidarites-sante.gouv.fr/grands-dossiers/vaccin-covid-19/je-suis-un-particulier/article/foire-aux-questions-les-vaccins
[4] https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2022.09.27.509633v1
[5] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7127199/
[6] https://journals.asm.org/doi/10.1128/JVI.75.19.9345-9356.2001
[7] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6025776/
[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21637748/
[9] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8230057/

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À Retenir

  • Deux études ont détecté de l’ARNm vaccinal dans le lait maternel de certaines femmes, notamment dans des vésicules extracellulaires.
  • L’ARNm vaccinal a été détecté jusqu’à une semaine après la vaccination.
  • Les ARNm des vésicules extracellulaires peuvent traverser la barrière intestinale.
  • Les implications de cette découverte pour les nouveau-nés sont encore inconnues mais nécessitent d’urgence des études complémentaires.

 

Introduction

Dès le 23 décembre 2020 pour Pfizer et le 7 janvier pour Moderna, la HAS rend possible la vaccination par vaccin à ARNm de la femme allaitante.

C’est très étonnant puisqu’aucune étude sur ces femmes à la situation très particulière n’a été réalisée. Les essais ayant abouti à la mise sur le marché conditionnelle des vaccins à ARNm ont exclus les femmes enceintes et allaitantes [1].

Sur le site de l’EMA, on trouve :

« Missing information : Since pregnant and breast-feeding women were excluded from the study, no information is available for those populations. It is agreed to include use during pregnancy and while breastfeeding as missing information in the RMP. »

dont la traduction est :
« Informations manquantes : Les femmes enceintes et allaitantes ayant été exclues de l’étude, aucune information n’est disponible pour ces populations. Il est convenu d’inclure l’utilisation pendant la grossesse et l’allaitement comme information manquante dans le PMR. (Plan de Management des Risques) »

L’ANSM enfonce le clou sur sa page web : « Il n’existe pas d’étude sur le passage des vaccins dans le lait maternel. » [2].

Comment les femmes peuvent-elles être rassurées par ce manque complet de données d’autant que l’ANSM ne précise pas quel serait le bénéfice des femmes allaitantes à se faire vacciner dans cette situation particulière.

Une association mondiale engagée dans la promotion de l’allaitement, « Academy of Breastfeeding Medicine » était plus prudente que nos autorités en disant qu’il existe un risque théoriquement faible que l’ARNm du vaccin passe dans le lait maternel et entraîne une réaction immunitaire chez le bébé allaité pouvant modifier son immunité. Elle demande de manière urgente des études sur le sujet [3].

Résultats des études visant à détecter l’ARNm dans le lait maternel

Une étude datant de juillet 2021 [4] dont certains auteurs ont recu des fonds de la fondation Bill et Melinda Gates, a tenté de détecter par PCR l’ARNm vaccinal dans 13 échantillons de lait provenant de 7 femmes 4h à 48 h après la vaccination. Avec leur méthode, l’ARNm vaccinal n’a pas pu être détecté dans aucun des 13 échantillons. Cette 1ere étude, bien que rassurante présente plusieurs problèmes importants

• Un faible échantillon de laits analysé
• Certains échantillons n’ont pas été congelés et juste mis sur de la glace avant le transport au laboratoire. La période d’attente dans la glace peut impacter la conservation de l’ARNm vaccinal.
• Quasiment tous les échantillons ont été prélevés 24h après l’injection.
• Le contrôle positif présenté dans les annexes de la publication indique que le niveau de détection de la technique est de l’ordre 0,12ng/µl.

Cette étude montre uniquement, qu’avec leur méthode, ces chercheurs n’ont pas mis en évidence l’ARNm vaccinal chez 13 échantillons prélevés sur 7 femmes dans une tranche de temps très faible.

Et comme on le répète souvent, il n’est pas possible d’affirmer que quelque chose n’existe pas parce qu’on n’a pas pu l’observer. Surtout quand la méthode utilisée ne permet pas de rechercher des quantités faibles.

Une nouvelle étude de Hanna et al. [5] vient justement de détecter l’ARNm vaccinal dans le lait de femme en utilisant une méthode un peu différente. Dans cette étude, l’ARNm vaccinal a été recherché chez 11 femmes allaitantes durant les 6 mois après accouchement (détail en figure 1). L’originalité de cet article repose sur le dosage de l’ARNm dans les « vésicules extracellulaires » du lait maternel en plus des dosages effectués sur le lait total.


Figure 1 : tableau récapitulatif des données cliniques et démographiques des femmes enrôlées dans l’étude

Les vésicules extracellulaires sont de petites vesicules issues de la membrane cellulaire d’une cellule et renfermant divers composants dont par exemple de l’ARNm. Elles circulent entre les différentes cellules dans les fluides biologiques tels que le sang, la lymphe, l’urine ou encore le lait. Elles ont un rôle de communication inter-cellulaire qui est étudié depuis une vingtaine d’années. Elles permettent à une cellule d’envoyer un « message » à une cellule située loin d’elle dans l’organisme.

Plusieurs types d’acides nucléiques, très vite dégradés dans les fluides corporels, peuvent ainsi être transportés intacts par les vésicules extracellulaires : ADN, ARN, ARNm, ARNi (interférents) [6]. Le transport par vésicule extracellulaire permet aux ARNm de conserver leurs activités codantes dans la cellule qui recevra la vésicule extracellulaire. Une étude a même montré que certains micro-ARN au rôle immunomodulateur, transportés via des vésicules extracellulaires dans le lait maternel résistent aux conditions drastiques (pH très acide et enzymes digestives) du tube digestif du nourrisson et passent la barrière épithéliale intestinale [7-8].

Hannah et al. ont détecté des traces d’ARNm vaccinal chez 5 des 11 femmes de l’étude pour un total de 7 prélèvements (Tableau 2). Si les vésicules extracellulaires n’avaient pas été étudiées, seuls les laits de 3 femmes auraient été positifs. Les concentrations en ARNm variaient de 1,3 pg/ml à 16,78 pg/ml (pico = 10-12). Aucun ARNm n’a été détecté sur des laits prélevés à plus de 48h après l’injection.


Figure 2 : Détection de l’ARNm vaccinal dans le lait et dans les vésicules extracellulaires du lait de 5 femmes à différents temps après l’injection.

Les résultats semblent montrer également un lien avec les doses d’ARNm vaccinal injecté. Les laits provenant de femmes vaccinées par Moderna (100µg) montrent une concentration plus importante qu’avec le Pfizer (30µg).

Selon cette étude, il faudrait donc attendre au moins 48h entre l’injection et la reprise de l’allaitement pour le nourrisson afin qu’il ne soit pas exposé à de l’ARNm vaccinal.

Les limites de l’étude sont encore ici le faible nombre de patientes incluses, seulement 11 femmes. Dans cette étude la limite de détection de la technique de dosage des ARNm était environ 100 000 fois plus sensible que la technique de Golan et al qui n’avait pas pu détecté d’ARNm dans leur étude.

Cette étude de Hannah et al vient également confirmer les résultats de Low et al. [9] qui, en août 2021, avaient déjà détecté l’ARNm vaccinal dans 10 % des laits maternels analysés. La concentration la plus importante détectée était de 2 ng/ml (nanogramme = 10-9), soit environ 120 fois plus que la plus haute concentration détectée par Hannah et al. Et certains laits ont été positifs jusqu’à 7 jours après la 2ieme dose de vaccin Pfizer.

Sachant qu’un nourrisson fait plusieurs tétées par jour, pour environ 240 à 360 ml par jour, on arrive à un total sur une semaine de 1680 à 2520ml dans la 1ère semaine. Le nouveau-né, pesant entre 2 et 5kg, pourrait donc être exposé à une dose de 5 µg d’ARNm dans sa 1ère semaine. Cela semble disproportionné comparativement aux 10µg injectés à des enfants de 5 à 11 ans qui pèsent respectivement 18 à 35 kg environ [10].

Une étude de biodistribution et d’impact sur le nouveau-né serait donc urgemment requise en toute logique.

Conclusion

Deux études ont pu détecter de l’ARNm vaccinal dans certains échantillons de lait maternel. Si la majorité des nouveau-nés n’y sont pas exposés, d’autres le sont exposés très précocement suite à la vaccination de leur mère sans que personne ne sache quelles en sont les conséquences pour leur santé.

Cette découverte devrait pousser nos autorités de santé à réclamer urgemment aux laboratoires Pfizer et Moderna une étude sérieuse et solide de biodistribution non seulement de l’ARNm vaccinal mais aussi de la protéine spike, ainsi qu’une étude d’impact sur la santé des nouveau-nés.

Au-delà des considérations purement scientifiques exposées ici, cette publication de Hannah et al montre que le principe de précaution n’a pas été respecté par ceux qui auraient dû, et notamment les gynécologues qui se sont permis de conseiller la vaccination aux femmes allaitantes. [11]

Il serait bon d’avoir leur avis maintenant.

 

Références

[1] https://www.ema.europa.eu/en/documents/assessment-report/comirnaty-epar-public-assessment-report_en.pdf
[2] https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/covid-19-vaccins/covid-19-vaccins-et-femmes-enceintes; consultée le 3 Octobre 2022
[3] https://abm.memberclicks.net/abm-statement-considerations-for-covid-19-vaccination-in-lactation
[4] Golan Y, Prahl M, Cassidy A, et al. Evaluation of Messenger RNA From COVID-19 BTN162b2 and mRNA-1273 Vaccines in Human Milk. JAMA Pediatr. 2021;175(10):1069–1071. doi:10.1001/jamapediatrics.2021.1929
[5] Hanna N, Heffes-Doon A, Lin X, et al. Detection of Messenger RNA COVID-19 Vaccines in Human Breast Milk. JAMA Pediatr. Published online September 26, 2022. doi:10.1001/jamapediatrics.2022.3581
[6] https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2018/12/msc180134/msc180134.html#:~:text=Composition%20des%20v%C3%A9sicules%20extracellulaires,m%C3%A9tabolites%20et%20d’acides%20nucl%C3%A9iques
[7] Steffi Bosch, Grégoire Mignot. Les vésicules extracellulaires : Un maillon essentiel du système immunitaire. médecine/sciences, EDP Sciences, 2021, 37 (12), pp.1139-1145. ff10.1051/medsci/2021206ff. ffhal-03500180f
[8] Liao Y, Du X, Li J, et al. Human milk exosomes and their microRNAs survive digestion in vitro and are taken up by human intestinal cells. Mol Nutr Food Res 2017 ; 61 : 1700082.
[9] Low JM, Gu Y, Ng MSF, Amin Z, Lee LY, Ng YPM, Shunmuganathan BD, Niu Y, Gupta R, Tambyah PA, MacAry PA, Wang LW, Zhong Y. Codominant IgG and IgA expression with minimal vaccine mRNA in milk of BNT162b2 vaccinees. NPJ Vaccines. 2021 Aug 19;6(1):105. doi: 10.1038/s41541-021-00370-z. PMID: 34413319; PMCID: PMC8376902.
[10] https://afpa.org/outil/courbes-de-croissance-garcons-francais/
[11] https://www.leparisien.fr/societe/sante/covid-19-la-vaccination-peut-elle-avoir-des-effets-sur-lallaitement-26-08-2021-CLE42LOFOFEHHIFSHUUTVD5ZJY.php

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À Retenir

  • Les vaccins à ARNm n’ont, au mieux, aucune efficacité contre les variants Omicron.
  • Les sérums des patients vaccinés présentent une activité ADE face aux variants Omicron.
  • L’infection par des variants Omicron après vaccination pourrait déclencher une maladie plus grave qu’en absence de vaccination.
  • Un effet ADE est égalemeent observé avec des traitements par anticorps monoclonaux : le Casirivimab et l’Imdevimab

 

Introduction

Le risque d’ADE après la vaccination contre le Covid-19 avait déjà fait l’objet d’un précédent article (https://reinfocovid.fr/science/les-phenomenes-daggravation-dependante-des-anticorps-ade-et-la-covid-19/).

Rappelons que l’ADE (antibody-dependent enhancement) ou maladie aggravée par les anticorps dits « facilitants » est un phénomène bien connu pour plusieurs maladies infectieuses comme la dengue ou le l’infection par le VIH. L’aggravation par les anticorps peut se produire soit lors d’une réinfection par le même virus mais avec un variant différent (IADE) ou alors après une vaccination (VADE) [1].

Dans le cas de la dengue, ces deux types d’aggravation ont pu être observés :

• soit naturellement lorsqu’un individu a déjà eu un épisode infectieux de dengue et se réinfecte avec un « sérotype » de virus différent de sa 1ère infection,
• soit après le fiasco des essais de vaccination par le vaccin Dengvaxia (virus atténué de la fièvre jaune exprimant des gènes de chacun des 4 types de virus de la dengue) commercialisé par Sanofi-Pasteur aux Philippines qui a causé au moins une centaine de décès d’enfants selon les estimations [7].

Le vaccin contre la Dengue : ingrédients d’un scandale sanitaire

Un article intéressant de l’Obs raconte les détails cyniques de l’histoire de cette vaccination contre la Dengue qui aurait reposé sur l’appât du gain de la part des laboratoires et d’ « un agenda politique » pour les gouvernants du pays.

A cette époque, l’Obs rapportait les propos des lanceurs d’alerte, notamment le Pr. Scott Halstead, un spécialiste de la maladie qui s’indignait du « cynisme total, où on considère que si mathématiquement le bénéfice global pour la société est positif, et si les coûts d’hospitalisation sont réduits, alors peu importe d’affecter la santé de certains, alors que c’est contraire aux principes les plus élémentaires de la médecine » [2].

Nous vous conseillons la lecture de cet article, abordant peu ou prou tous les ingrédients nécessaires à un scandale sanitaire :
• une efficacité très modeste du vaccin Dengvaxia après la fin des essais à deux ans,
• des essais avec des inexactitudes, des erreurs, voire même une manipulation statistique à petite échelle,
• la vente d’un vaccin malgré les mises en garde d’universitaire reconnu qui estime ce vaccin comme dangereux,
• la distribution persistante de lots de vaccins périmés,
• un lobbyisme de la part du laboratoire vers les politiques philippins,
• la mise en place d’une vaccination de masse (1 million d’enfants),
• la mise en place d’une vaccination indifférenciée (sans tenir compte des antécédents médicaux et des situations personnelles),
• une vaccination réalisée dans les écoles ou des centre de santé de circonstance et non chez son médecin traitant habituel.

Toute ressemblance avec une situation similaire actuelle ne serait évidemment que purement fortuite…

ADE et Vaccins anti-covid

Concernant les vaccins anti-Covid, le risque d’ADE est mentionné depuis leur mise à la disposition des patients dans le « plan de management des risques » ou RMP en acronyme anglais dans les documents très officiels de l’Agence Européenne du Médicament.

Comme on le constate dans le tableau issu du dossier d’autorisation de mise sur le marché conditionnelle, le risque d’aggravation de la maladie par des anticorps suite à la vaccination par le vaccin Moderna est noté noir sur blanc (p 127 ; [3])

Il en est de même pour le vaccin Comirnaty de Pfizer.

Un nouvel article de Scientific reports [4] démontre que le risque d’ADE avec les médicaments de type anticorps monoclonaux et les vaccins ARNm n’est pas un fantasme mais est bien réel.

Les médicaments de type anticorps monoclonaux, Casirivimab/Imdevimab (Ronapreve) sont autorisés en prophylaxie et en phase précoce de l’infection à SARS-CoV-2, pour des patients à haut risque de développer une forme grave de la maladie depuis 2021 [5].

Un autre anticorps monoclonal, Sotrovimab (Xevudy) a vu son indication changée récemment pour être indiqué dans « le traitement des adultes et des adolescents (âgés de 12 ans et plus et pesant au moins 40 kg) atteints de la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) qui ne nécessitent pas de supplémentation en oxygène du fait de la Covid-19 et étant à risque élevé d’évoluer vers une forme grave de la maladie, sous réserve de la sensibilité de la souche de SARS-CoV-2 vis-à-vis de XEVUDY (sotrovimab). Ceci exclut actuellement les patients atteints par le sous-lignage BA.2 du variant Omicron » selon la HAS [6].

En effet certaines études avaient faussement conclu à une absence d’ADE car les tests et expériences effectués dans ces études étaient réalisés in vitro avec des cellules qui ne comportaient pas tous les récepteurs cellulaires nécessaires à la mise en évidence d’un ADE.

Cette étude publiée dans Scientific reports démontre que certains anticorps monoclonaux anti-protéine-S du Sars-CoV-2, approuvés chez l’homme, ont le potentiel de provoquer des ADE dans une gamme étroite de concentrations d’anticorps. Cela signifie qu’au moment de l’injection, le patient a une forte concentration d’anticorps monoclonaux qui agissent en neutralisant le virus. Malheureusement, lorsque les anticorps sont éliminés de l’organisme, leur concentration diminue dans le sang et les anticorps monoclonaux résiduels ont alors une activité ADE qui aggrave potentiellement la maladie Covid-19. Ce problème a été observé avec le Casivirimab et l’Indevimab mais pas avec le Sotrovimab.

Cette étude a également montré que le sang des patients vaccinés avec des vaccins à ARNm n’avait AUCUNE activité neutralisante sur la souche Omicron ; ce qui signifie que les vaccins ARNm n’ont, au mieux, aucune efficacité humorale sur la souche Omicron.

Mais, fait inquiétant, certains de ces sérums ont présenté des activités ADE sur la souche Omicron. Conséquemment, les vaccinés infectés par Omicron pourraient avoir une maladie plus grave que s’ils n’avaient pas été vaccinés.

Conclusion

Selon un article paru dans Scientific reports, les vaccinés contre la Covid-19 n’ont aucun anticorps neutralisant contre la souche Omicron ! Sous réserve de la démonstration de l’induction d’une immunité à médiation cellulaire ciblée contre les variants en circulation actuellement et induite par les nouveaux vaccins ARNm, ceux-ci ne seraient donc en l’état des connaissances d’aucune utilité a minima sur la souche Omicron.

L’effet ADE est à redouter lors des vaccinations et de l’injection d’anticorps monoclonaux. Cet effet a pu être mis en évidence pour 2 anticorps monoclonaux pourtant autorisés en prophylaxie de la Covid-19 mais aussi avec le sang de patients vaccinés contre la Covid-19.

Il est très inquiétant de constater que des médicaments (anticorps ou vaccins) mis sur le marché et recommandé pour un usage prophylactique, c’est à dire pour vous protéger des effets pathogènes d’un agent infectieux, peuvent en réalité aggraver la pathogénicité virale lorsque l’on est infecté.

La moindre des précautions devant de tels résultats serait d’arrêter de les utiliser.

 

Références

[1] https://www.vidal.fr/actualites/26105-vaccins-contre-la-covid-19-doit-on-s-inquieter-du-risque-de-maladie-aggravee-chez-les-personnes-vaccinees.html#:~:text=L’aggravation%20d%C3%A9pendante%20des%20anticorps%20(ADE%2C%20antibody%2Ddependent,entit%C3%A9s%20distinctes%20selon%20sa%20cause
[2] https://www.nouvelobs.com/monde/20181127.OBS6092/dengue-sanofi-au-c-ur-d-une-affaire-de-vaccin-mortel-aux-philippines.html
[3] https://www.ema.europa.eu/en/documents/assessment-report/spikevax-previously-covid-19-vaccine-moderna-epar-public-assessment-report_en.pdf
[4] https://www.nature.com/articles/s41598-022-19993-w
[5] https://ansm.sante.fr/actualites/covid-19-extension-de-lutilisation-de-la-bitherapie-danticorps-monoclonaux-casirivimab-imdevimab-chez-certains-patients-hospitalises
[6] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3308138/fr/xevudy-sotrovimab
[7] https://www.science.org/content/article/dengue-vaccine-fiasco-leads-criminal-charges-researcher-philippines

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À Retenir

  • 25 % des myocardites post-vaccinales ont été hospitalisées en réanimation.
  • 16,5 % des patients n’étaient pas guéris au bout de 90 jours.
  • Environ 50 % des patients présentaient des IRM anormales.
  • 25 % des patients considérés « guéris » étaient encore sous traitement médicamenteux.

 

Introduction

Avant 2021, soit avant la mise sur le marché des vaccins à ARNm, la myocardite a toujours été considérée comme une « pathologie grave », selon la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR). Les myocardites évoluent, en effet, défavorablement dans un tiers des cas [1].

Selon une étude d’Anzini et al, la mortalité de la myocardite à 12 ans est de 28 %, le taux d’insuffisance cardiaque chronique de 60 % et le taux de mort subite de 13 %. Presque 10 % des patients nécessitent une transplantation cardiaque dans les années suivant l’épisode initial de myocardite [2].

Les myocardites sont donc graves par leurs effets potentiels à long terme.

Reinfocovid a déjà donné quelques explications sur les myocardites en général et les myocardites post-vaccinales dans deux articles dédiés, que vous pouvez retrouver en suivant ces liens :

https://reinfocovid.fr/science/balance-benefice-risque-defavorable-pour-les-ados-et-jeunes-adultes-trop-de-myocardites/

https://reinfocovid.fr/wp-content/uploads/2021/09/Myocardite-US-12-17-ans_fin.pdf

Ces deux articles soulignaient que :
• Les myocardites et les péricardites sont des inflammations du muscle et de l’enveloppe du cœur (péricarde) aboutissant bien souvent à une perte plus ou moins importante des capacités cardiaques.
Les vaccins Pfizer et Moderna présentent un sur-risque de myocardite post-vaccinale chez les 12-50 ans !
• Ces myocardites ont entraîné une hospitalisation chez 94% à 96% des adolescents touchés.
• Les myocardites / péricardites post-vaccinales entraînent plus d’hospitalisation chez les 12-17 ans que la maladie Covid-19, surtout chez les garçons, 12 fois plus touchés que les filles.
• Certaines études recensent jusqu’à 1 myocardite toutes les 2 649 vaccinations (deux doses) chez les hommes jeunes.
Une dose de vaccin à ARNm comporte plus de risques que de bénéfices pour les garçons ayant déjà eu la Covid-19.
• Les myocardites post-vaccinales seraient dues à un syndrome adrénergique provoqué soit par l’ARNm du vaccin, soit par la protéine spike qui résulte de la vaccination.

Des autorités sanitaires rassurantes

Mais selon l’ANSM, les myocardites post-vaccinales ne seraient pas ou peu graves : « L’évolution est favorable pour la grande majorité des cas. Cette conclusion a également été partagée au niveau européen » [3].

Mais jusqu’à présent les séquelles à long terme des myocardites post-vaccinales n’ont pas encore été étudiées. Or, on sait que les myocardites laissent des séquelles à long terme sur 5 à 10 ans après l’épisode aigu initial.

Première étude sur les séquelles des myocardites post-vaccinales : enfin !

Une nouvelle étude du Lancet a tenté de déterminer le pronostic des myocardites post-vaccinales à moyen terme chez les 12-29 ans en lançant une étude sur les séquelles à 90 jours après le diagnostic [4]. Notons tout de suite que l’un des auteurs a reçu des fonds de Moderna et de Pfizer, ce qui relève du conflit d’intérêt.

Les auteurs ont recherché/inclus 819 patients répondant à la définition de myocardite post-vaccinale du CDC et ayant fait l’objet d’un rapport d’évènement indésirable dans le système de pharmacovigilance passive américain (VAERS). Seules les données de 519 patients ont pu être récupérées et analysées dont 393 avec l’expertise d’un médecin.

Cette étude représente, à l’heure actuelle, la plus vaste et la plus longue étude réalisée sur les myocardites post-vaccinales, bien que le suivi à 90 jours reste encore largement insuffisant.

On peut noter que sur les 393 patients ayant fait l’objet d’un suivi médical :
• 261 patients « seraient » complètement guéris selon les médecins.
• 59 patients seraient probablement guéris mais des informations complémentaires sont encore nécessaires pour l’affirmer formellement
• 8 patients ont une évolution inconnue.
• 61 patients ont connu une amélioration de leur myocardite.
• 4 patients n’ont pas connu d’amélioration de leur myocardite et leur état de santé reste le même qu’au moment du diagnostic.

De plus, un patient a même nécessité le recours à une circulation extra-corporelle (ECMO), qui est utilisé pour la prise en charge des myocardites fulminantes et gravissimes.

Environ 25 % des patients ont dû être hospitalisés en réanimation.

16,5% des patients ne sont pas guéris de leur myocardite 90 jours après l’épisode initial !

Des myocardites bénignes et d’évolution favorable ? Pas réellement.

Tous les patients de cette étude n’ont pas bénéficié des mêmes examens paracliniques (imagerie et biologie médicale), il est donc difficile de tirer des conclusions ; toutefois à l’issue du suivi :

• 9 % des patients présentaient un taux de troponine toujours élevé (n=200),
• 14 % des patients conservaient encore des troubles du rythme cardiaque (n=96),
• 23 % des patients souffraient encore d’un électrocardiogramme perturbé (n=311).
• Plus de la moitié des patients ayant eu un suivi par IRM cardiaque présentait des résultats anormaux à 90 jours de suivi avec et un quart des traces cicatricielles cardiaques de la myocardite ; ce qui signifie que des cellules de leur coeur avaient été détruites (n=151).

Des patients « guéris » pas si guéris que ça !

La terminologie « guéri » et « partiellement guéri » est floue et jette le doute sur la robustesse des conclusions. D’ailleurs, cette définition est totalement laissée à l’appréciation du médecin. Comme on peut le lire dans le matériel et méthode :
« Pour évaluer la guérison de la myocardite, les médecins ont été interrogés sur les points suivants : sur la base de votre évaluation clinique et des résultats des tests, veuillez décrire l’état de guérison cardiaque du patient à la date de votre dernière visite ou consultation (par rapport à l’état actuel) »
Ainsi, on est surpris de lire que parmi 257 patients considérés comme « guéris » par leur médecin, près de la moitié présentait encore un symptôme de la maladie (douleurs thoraciques ou fatigue même au repos) et 26 % prenaient encore des médicaments pour traiter la myocardite !

Des évolutions différentes selon l’âge des patients

Si l’on regarde maintenant les différences d’évolution des myocardites selon l’âge : de 12 à 24 ans, on compte de 9,67 à 14,28% de personnes non guéries avec une tendance à un pronostic plus défavorable pour la tranche d’âge des 15-19 ans puis des 20-24 ans.

En conclusion

Cet article présente la plus longue étude réalisée sur le suivi des myocardites post-vaccinales à ce jour, qui n’est pas très rassurante sur l’évolution et les séquelles des myocardites post-vaccinales chez les jeunes de 12 à 29 ans.

Environ 25 % des patients ont dû être hospitalisés en réanimation et un patient a nécessité le recours à une circulation extracorporelle ECMO, technique de sauvetage.

Par ailleurs, entre un tiers et la moitié des patients déclarés « guéris » présentent toujours des symptômes 90 jours après l’épisode aigu et plus de 10 % restent encore essoufflés, même au repos.

La myocardite post-vaccinale est donc loin d’être bénigne, contrairement aux affirmations de nos autorités de santé. Il faut surtout rappeler que les 12-29 ans présentent un risque quasi nul de faire une forme grave de la Covid-19.

Un suivi sur plus de 5 à 10 ans serait souhaitable pour donner une image correcte du pronostic réel de ces myocardites post-vaccinales. En attendant, il semble évident que ces injections ne devraient pas être recommandées.

Références

[1] https://sfar.org/wp-content/uploads/2017/10/Amour-Myocardite.pdf
[2] Anzini M1, Merlo M, Sabbadini G, Barbati G, Finocchiaro G, Pinamonti B, Salvi A, Perkan A, Di Lenarda A, Bussani R, Bartunek J, Sinagra G. Long-term evolution and 12 prognostic stratification of biopsy-proven active myocarditis. Circulation. 2013; 128(22):2384-94
[3] https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/la-grande-majorite-des-effets-indesirables-sont-attendus-et-non-graves
[4] https://www.thelancet.com/action/showPdf?pii=S2352-4642%2822%2900244-9

À Retenir

  • Selon le CDC, seulement 2 décès de Covid-19 par million chez les mineurs.
  • Les troisièmes causes de décès de mineurs aux USA sont les armes à feu, les accidents et la prise de toxiques (toxicomanie et/ou suicide).
  • En France, seuls 4 enfants en bonne santé sont décédés de la Covid-19 sur presque 2 ans de pandémie.

Introduction

Le CDC (Center for Desease Control ; centre de surveillance des maladies aux USA) vient de rendre publiques les données officielles de mortalité aux USA pour l’année 2020, qui ont été analysées par des chercheurs et publiées dans le New England Journal of Medicine [1].

Ni Covid-19, ni maladie infectieuses dans les grandes causes de décès des mineurs.

Dans les premières causes de décès des enfants de 1 ans à 19 ans, il ne figure aucune maladie infectieuse.

La première cause de mortalité pour les enfants aux USA est désormais la mort par arme à feu (homicide et suicide) qui dépasse pour la première fois la mort par accident de la route.
La troisième cause de décès est la mort par overdose et empoisonnement qui a augmenté dramatiquement de 83,6 % entre 2019 et 2020.
Il est intéressant de noter qu’une augmentation massive des décès par armes à feu et par overdose/empoisonnement s’est produite en 2020. Les mesures de lutte contre la pandémie auraient-elles favorisé violence, toxicomanie et suicide chez les enfants ?

La Covid-19 : une cause de décès négligeable

Selon le CDC, la covid-19 n’aurait représenté que 2 morts par million d’enfants/adolescents contre (cf. figure) :
– 100 décès par million environ par arme à feu pour les garçons de 1 à 19 ans
– 50 décès environ par million par accident de la route
– 25 décès par million par overdose et empoisonnement
– plus de 20 décès par million par étouffement
– 10 décès par noyade par million


Figure 1 : Principales causes de décès des 1-19 ans aux USA de 1999 à 2022. [1]

En France

En France, les données pour 2020 ne sont pas encore disponibles. Cependant, on note en 2016 que 26 décès par suicide ont été enregistrés pour la classe d’âge des 1 an à 14 ans et 352 chez les 15-24 ans selon la Drees [2].
Ces chiffres sont de loin supérieurs aux décès par Covid-19 en 2020 et 2021. Selon Santé publique France [3], on recense depuis le début de l’épidémie jusqu’au 31 octobre 2021, soit presque 2 ans de pandémie :

« – 3 décès d’enfants âgés entre 5 et 11 ans depuis mars 2020. Il s’est agi dans un cas d’un décès par PIMS (le seul décès identifié en France) et dans les 2 autres cas, d’un décès au cours d’une infection SARS-CoV-2 aiguë.
Dans un cas, l’enfant est décédé dans un tableau associant plusieurs infections virales ou bactériennes sévères et dans l’autre, il est survenu chez un enfant présentant de lourdes comorbidités »
– 12 décès d’enfants âgés de 12 à 17 ans ont été identifiés. Parmi eux, 7 ont été considérés comme liés à la COVID-19, 2 possiblement liés et, pour 3 enfants, l’imputabilité du SARS-COV-2 au décès n’a pu être déterminée. Parmi les 9 enfants pour lesquels l’imputabilité était possible ou établie, seuls 2 ne présentaient pas de comorbidités. »

En bref, 2 enfants de moins de 11 ans et 2 enfants de 12 à 17 ans, présumés en bonne santé, sont décédés de la Covid-19 ; ce qui fait 4 décès de moins de 17 ans sur presque deux ans, soit en moyenne 2 décès d’enfants en bonne santé par année de Covid.

On est donc très en deçà du nombre de suicides d’enfants !

Conclusion

En conclusion, les maladies infectieuses en général et la Covid en particulier ne sont pas des causes de décès préoccupantes. La covid-19 n’a représenté que 2 décès par million d’enfants de 1 à 19 ans et seulement en moyenne 2 décès d’enfants en bonne santé en France par an.
Il faut de plus garder à l’esprit que l’obésité infantile est très importante aux USA ; favorisant les formes graves de la maladie Covid-19.
La Covid-19 n’est donc pas un problème de santé publique pour les enfants en bonne santé.

Références

[1] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmc2201761
[2] https://drees-site-v2.cegedim.cloud/sites/default/files/2021-02/fiches.pdf
[3] https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19 et https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/documents/enquetes-etudes/evolution-des-indicateurs-epidemiques-chez-les-5-11-ans-et-comparaison-avec-les-12-17-ans.-point-au-31-octobre-2021

Moi, je veux bien mettre un masque mais …

Même si ce n’est pas obligatoire, je veux bien porter une casquette l’été quand je suis assis sur la plage maintenant que les plages ne sont plus « dynamiques » et que la police ne nous oblige plus à marcher.

Même si ce n’est pas obligatoire, je veux bien porter un casque quand je fais du vélo à moins de 1km de chez moi, avec l’autorisation de sortie que je me suis faite moi-même pendant les confinements.

Même si ce n’est pas obligatoire, je veux bien porter un préservatif dans les clubs échangistes qui sont miraculeusement restés ouverts pendant les confinements.

Il est évident que même si ce n’est pas obligatoire mais que c’est utile, je veux bien faire plein de choses.

Pour le masque, je veux bien mettre un masque mais…

 

Mais pourquoi, personne n’avait l’intelligence de faire porter des masques à des enfants avant 2020 ?

En juillet 2022, une partie de la population française garde le masque par choix et non plus par obligation.

Pourtant, en France, mais aussi quasi partout dans le monde, le masque n’avait jamais été utilisé massivement en population générale.

Avant 2020, il y avait néanmoins des virus respiratoires, des décès à cause des virus respiratoires. Parfois, sur une seule année, plus de 20000 décès pour la grippe en France et plus de 650000 au niveau mondial.

Il y avait aussi des gens malades qui étaient hospitalisés à cause de ces infections respiratoires. Des dizaines de milliers. Parmi eux, il y avait des milliers d’enfants, de nourrissons touchés par le VRS par exemple (200000 décès et 3,4 millions d’hospitalisation [1]).

La liste des virus respiratoires est longue et ne date pas de 2020 : grippe, VRS, au moins 4 Coronavirus endémiques (HCoV OC43, 229E, NL63, HKU1), HBoV, Hantavirus, etc… [2]

Les infections respiratoires faisaient presque 4,5 millions de décès par an sur la planète.

Et pourtant, personne n’avait eu l’idée de faire porter des masques à la population entière et encore moins à des enfants de 6 ans 8h par jour.

Qu’est-ce qui a changé en 2020 ?

 

Il est difficile de comprendre, d’expliquer, que maintenant, beaucoup trouvent que le masque est une évidence alors que jamais ils n’en avaient porté ou fait porter à leurs enfants avant.

 

Le cas des pays asiatiques vient à l’esprit, notamment le Japon ou la Corée du Sud, car, par culture, ils portent effectivement des masques en permanence et bien avant 2020. Mais malgré cela, le nombre de décès par infection respiratoire n’est pas moindre que celui de la France ou d’autres pays. [3]

 

Image1_je_veux_masque

Figure 1 : Taux de mortalité pour grippe et pneumonie

 

Les épidémies de grippe n’y sont pas moins importantes. [4]

 

Mais pourquoi les fabricants disent que leurs masques ne sont pas efficaces ?

 

Les industriels sont là pour vendre leur produit. Pour vendre, il faut un produit qui donne envie, qui réponde aux besoins, qui soit d’un bon rapport qualité/prix.

Le marketing intervient alors pour mettre en avant le produit dans un bel emballage en y montrant ses qualités et en minimisant ses défauts.

Mais les fabricants ne sont pas prêts à prendre le risque de mentir (normalement…) sur l’efficacité de leurs produits car ils pourraient subir des poursuites judiciaires.

Il est sûr que les fabricants de masques aimeraient produire des masques efficaces, des masques qui diminuent les infections respiratoires et le dire mais ils préfèrent ne pas prendre de risques et dire la vérité.

Elle est écrite directement sur les boites.

Elle est sans ambiguïté :

« Ne protège pas des contaminations virales »

« Ne protège pas des infections COVID »,

« Ne pas utiliser si vous êtes malade » (donc il ne protège même pas les autres),

Image2_je_veux_masque

Figure 2 : photos des boites de masque au début de l’épidémie

 

Malgré les informations du fabricant, qui sont sans équivoque, les gens portent des masques et pensent que cela a une utilité.

Qui achèterait un préservatif qui n’empêche pas la transmission des IST/MST ou qui n’empêche pas la procréation ? En d’autres termes, qui accepterait d’acheter des préservatifs s’il était marqué sur la boite :

« N’empêche pas les contaminations »

« N’empêche pas les grossesses » ?

Car c’est exactement ce qui se passe pour le masque vis-à-vis des infections respiratoires, notamment le COVID.

 

Il est difficile de comprendre, d’expliquer que beaucoup affirment que le masque est efficace alors que les fabricants eux-mêmes indiquent que ce n’est pas le cas.

 

Mais pourquoi le ministre de la Santé rabâche que cela ne sert à rien ?

Tout le monde se rappelle les propos du gouvernement, et notamment du ministre de la santé, du DGS aussi, au début de la « crise » COVID.

  • Les masques ne sont pas utiles
  • Les masques ne doivent pas être vendus sous peine d’amende

Certains vont dire que c’était des mensonges pour ne pas avouer que la France n’avait pas suffisamment de masques.

Alors, déplaçons-nous le 24 septembre 2020.

Depuis juillet, le masque est devenu progressivement obligatoire partout et le sera même pour les enfants à partir du 26 octobre 2020.

Si mentir est une seconde nature pour certains, devant une commission d’enquête des sénateurs, le mensonge devient moins facile car plus dangereux. L’article 434-14 du code pénal prévoit à cet effet une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. De quoi calmer même les menteurs professionnels.

Ainsi le 24 septembre 2020, le ministre de la santé, M Véran rappelle que « les études sur les masques montrent que ça ne marche pas ». [5]

Il faut se rappeler qu’il a mis en place l’obligation du masque dès juillet et vient expliquer 2 mois plus tard que les études scientifiques disent que le masque n’est pas utile.

Pourquoi cette affirmation du ministre de la Santé, évidemment cruciale dans le contexte des obligations de port de masques, de la santé n’a-t-elle pas été largement diffusée ?

Toujours lors de la même audition (24/9/2020), le ministre de la Santé, M Véran explique que si en mars-avril 2020, il avait eu « 2 milliards » de masques, il ne les aurait pas donnés à la population. Car, dit-il « honnêtement, sur la base des recommandations dont on dispose, je ne vois pas pourquoi on l’aurait fait. » [6]

Le ministre, avec un masque en tissu, nous confirme, devant une assemblée d’élus et une population qu’il a lui-même masqué, qu’il n’y a pas de justifications scientifiques à porter un masque en population générale.

Pourquoi cette affirmation du ministre de la Santé, évidemment cruciale dans le contexte des obligations de port de masques, de la santé n’a-t-elle pas été largement diffusée ?

 

Pourtant, 1 mois plus tard, toujours sans aucun fondement scientifique, le ministre de la Santé M. Véran, obligera les enfants dès 6 ans à porter le masque 8h par jour en expliquant le contraire de ce qu’il a dit devant le Sénat. Mais ici, le mensonge n’est pas puni par l’article 434-14 du code pénal…

Pourquoi cette affirmation du ministre de la Santé, évidemment cruciale dans le contexte des obligations de port de masques, de la santé n’a-t-elle pas été largement diffusée ?

 

Et, pour finir sur la même ligne finalement honnête, M Véran conclura sa fonction de ministre sur France info en mars 2022, pour expliquer que les masques, y compris FFP2 ne modifient pas l’évolution de l’épidémie. [7]

 

M Véran, ministre de la Santé, et donc l’ensemble du gouvernement, savait, dès le début, que le masque était inefficace. Et pourtant ils ont obligé l’ensemble des Français de plus de 6 ans à le porter pendant plus de 18 mois.

Comment expliquer cette incohérence ?

 

Il est difficile de comprendre, d’expliquer que beaucoup se félicitent de l’obligation gouvernementale du port du masque alors que le ministre de la Santé rabâche que le masque est inutile.

 

Mais pourquoi l’OMS qui affirmait que les masques n’étaient pas efficaces a changé d’avis sans raison ?

 

L’Organisation Mondiale de la Santé est normalement la référence mondiale. Ses avis d’experts se veulent réfléchis et approfondis. Du moins on l’espère. Reprenons la chronologie des publications et recommandations de l’OMS en remontant à l’épisode de grippe de 2009.

 

En mai 2009, lors de l’épisode de H1N1, l’OMS est claire sur le sujet des masques dans ses conseils relatifs au port du masque dans les espaces collectifs en cas de flambée de grippe :

« Les avantages du port du masque n’ont pas été démontrés »

« Le fait de mal utiliser un masque peut en réalité accroître le risque de transmission ».

 

Ce document a très bizarrement disparu du site internet de l’OMS [8] mais il est encore disponible sur le WEB. [9]

 

En janvier 2010, seulement quelques mois plus tard, l’OMS rappelle :

« Si on n’est pas malade, il est inutile de porter un masque » [10]

 

En 2019, 10 ans plus tard, dans un rapport de 125 pages sur les mesures non pharmaceutiques NPI, l’OMS consacre naturellement un chapitre aux masques. L’OMS a étudié 1100 publications scientifiques sur le sujet des masques et en retient les 10 plus importantes. [11]

 

Les 10 sont unanimes :  « Aucune différence significative ».

Image3_je_veux_masque

Figure 3 : tableau de synthèse du document de l’OMS

 

Selon les études consultées par l’OMS, les masques ne réduisent pas les contaminations d’infections respiratoires.

(Il faut remarquer que, contre toute logique et toute honnêteté, ces 10 études sont parmi les plus citées dans les publications qui concluent que les masques sont efficaces).

 

Finalement, la « crise COVID » arrive début 2020.

 

En mars 2020, le Dr April BALLER, de l’OMS, confirme, comme en janvier 2010, dans une vidéo destinée au grand public, qu’il est inutile de porter des masques en absence de symptômes. [12]

 

Toujours en pleine « crise » COVID, le 5 juin 2020, l’OMS produit un rapport de 18 pages sur les masques. [13]

Il peut se résumer par cette citation :

« L’utilisation généralisée de masques par des personnes en bonne santé n’est pas encore étayée par des preuves scientifiques directes de haute qualité… »

 

En 2020, YouTube a censuré des vidéos de gens qui lisaient simplement ce document du 5 juin 2020 pour montrer l’inutilité du masque.

YouTube censure l’OMS car l’OMS n’est pas favorable, scientifiquement, aux masques. Il n’y a donc pas de limite à la censure.

 

30 octobre 2020, c’est le retournement, le volte-face de l’OMS avec un document qui préconise le port du masque pour tous, dans les établissements de santé, mais qui sera utilisé par extension pour les autres situations. [14]

Il faut bien comprendre que l’OMS change d’avis en l’absence de nouvelles publications scientifiques. L’OMS recommande le port du masque pour tous (d’abord dans le contexte des soins) dans le but de permettre aux différents gouvernements de l’imposer à des enfants de 6 ans.

Mais c’est même pire puisque la seule publication scientifique donnée dans le document d’octobre 2020 (n°31) pointe vers celle du 5 juin 2020 de l’OMS… qui dit : « pas encore étayée par des preuves scientifiques directes » …

L’OMS a aussi supprimé la page sur laquelle elle affirme que le port du masque est inutile quand on n’est pas malade ! [15]

 

Il est difficile de suivre la position de l’OMS. Cependant, et c’est aisément vérifiable, ses dernières recommandations (totalement à l’opposé de celles d’avant 2020) ne sont soutenues par aucune publication scientifique nouvelle.

 

Mais pourquoi l’effet du masque n’est pas visible dans la réalité ?

On peut discuter de tout sauf des chiffres…

Voici quelques exemples de chiffres officiels à travers des comparaisons de zones qui obligeaient ou non le masque.  [16]

 

Au niveau de 2 états américains voisins.

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Au niveau de l’ensemble des USA.

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Entre l’Allemagne, parfois avec FFP2 et la Suède qui  n’a jamais imposé le masque.

Image6_je_veux_masque

Et pour finir, entre la Suisse qui a levé la quasi-totalité des mesures à la mi-février et l’Autriche qui garder le masque, y compris le retour du FFP2 à partir du 18 mars 2022.

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Vous pouvez essayer toutes les combinaisons possibles, pas une ne va dans le sens d’une efficacité des masques. Y compris les FFP2.

 

Il est difficile de comprendre, après 2 ans, que l’analyse des chiffres ne permettent pas à tous de reconnaitre, enfin et sans ambiguïté, l’absence d’efficacité du masque.

 

Alors, je voudrais bien porter un masque, mais

  • Personne ne trouvait utile d’en porter avant les obligations de 2020.
  • Les fabricants me disent que ça ne marche pas.
  • Le ministre me rabâche que ça ne sert à rien.
  • L’OMS me l’a répété aussi pendant des années.
  • Les faits me confirment que c’est inutile.

 

Alors, je vous assure, je voudrais bien porter un masque.

Mais, honnêtement, sachant tout ça, je ne comprends vraiment pas pourquoi vous en portez !

Et vous

 

Références

[1] http://medecinetropicale.free.fr/cours/infrespi.pdf

[2] http://www.infectiologie.com/UserFiles/File/medias/JNI/JNI10/CT/JNI2010-Segondy.pdf

[3] https://www.worldlifeexpectancy.com/cause-of-death/influenza-pneumonia/by-country/

[4] https://www.upi.com/Top_News/World-News/2019/02/01/Millions-in-Japan-affected-as-flu-outbreak-grips-country/9191549043797/

[5] https://www.youtube.com/watch?v=Xn5oK8ld6HY&feature=youtu.be&t=11128

[6] https://youtu.be/hqjfm4huWoQ?t=205

[7] https://drive.google.com/drive/folders/1dVxBH1XFy5nc0z7aF-3PLMdZbjh9ccTh

[8] https://www.who.int/csr/resources/publications/swineflu/masks_community/fr/

[9] https://web.archive.org/web/20180227132914/https://www.who.int/csr/resources/publications/swineflu/masks_community/fr/

[10] https://web.archive.org/web/20141021235847/https://www.who.int/csr/disease/swineflu/frequently_asked_questions/what/fr/

[11] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/329439/WHO-WHE-IHM-GIP-2019.1-eng.pdf

[12] https://www.youtube.com/watch?v=DlSSTpP7S0E

[13] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/332448/WHO-2019-nCov-IPC_Masks-2020.4-fre.pdf

[14] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/336563/WHO-2019-nCoV-HW_infection-2020.1-fre.pdf

[15] https://web.archive.org/web/20141021235847/https://www.who.int/csr/disease/swineflu/frequently_asked_questions/what/fr/

[16] https://coronavirus.jhu.edu/

Efficacité du vaccin contre une forme grave : le décès

Pour obliger à la vaccination, il faut avoir de bonnes raisons.

La première est une maladie grave. Ce n’est pas vraiment le cas pour la COVID puisque les taux de létalité sont, au pire, comparables à ceux de la grippe, et souvent inférieurs, notamment pour les populations de moins de 75 ans.

La deuxième est évidemment l’efficacité du vaccin.

Pour évaluer l’efficacité d’un vaccin, plusieurs méthodes sont possibles comme le calcul de l’efficacité vaccinale (VE). Mais pour faire de tels calculs, il faut connaître la proportion de la population qui est vaccinée mais surtout le statut vaccinal des gens décédés ou hospitalisés en raison du COVID.

Et c’est là que le problème se pose car la France n’est pas suffisamment transparente concernant le statut vaccinal des malades ou des décès. Les chiffres disponibles au niveau de la DREES sont difficiles à interpréter car ils ont déjà été transformés. La France ne donne pas les chiffres bruts qui nous permettraient de refaire les calculs. [1]

A l’opposé de la position de la France, on peut citer l’Ecosse qui les donnait en toute transparence, mais qui a subitement arrêté. La raison donnée est simple : « la crainte que les chiffres ne soient utiles aux antivax ». [2]
Les craintes des pouvoirs publics écossais étaient évidemment fondées. Les résultats des calculs montraient sans ambiguïté que l’efficacité était très loin des 95% annoncé par les fabricants et le médias fin 2020. Vraiment très loin.
Si l’ensemble des informations n’est pas disponible, il reste des moyens pour évaluer l’efficacité des vaccins. Il suffit de regarder l’évolution du nombre de décès attribués au COVID au fil du temps.

Un vaccin doit, a minima, ralentir la progression des décès.

Pour comprendre le principe, un exemple sera utile.
La courbe (en rose) montre le nombre de décès attribués au COVID, dans le monde par les autorités sanitaires officielles, depuis le début de l’épidémie en mars 2020 jusqu’au moment où ont débuté les campagnes massives de vaccination. [3]

Pour la suite de notre exemple, nous n’aurons pas besoin de tenir compte de la plus faible létalité des variants par rapport à la souche virale initiale ni que les sujets les plus fragiles soient en grande partie déjà décédés lors de l’épidémie de 2020.

Pour la suite de notre exemple, nous ne prendrons pas en compte les phénomènes capables de réduire spontanément la mortalité COVID comme le fait
• Que les variants ont été moins mortels par rapport à la souche virale initiale
• Que les sujets le plus fragiles soient en grande partie déjà décédés lors de l’épidémie de 2020.

A partir de ce point, le début des vaccinations, 3 scénarios sont possibles :
Vaccin efficace : forte diminution du nombre de nouveaux décès : Scénario vert
La courbe doit infléchir fortement sa progression. L’augmentation des décès se trouve très limitée par le vaccin utilisé.
Vaccin peu efficace : faible diminution du nombre de nouveaux décès : Scénario orange
La courbe s’infléchit modérément. L’augmentation se trouve ralentie.
Vaccin inefficace : aucun changement de l’évolution du nombre de décès : Scénario rouge
La courbe continue sa course comme si rien n’avait été fait.

La réalité, mesurée depuis 18 mois, correspond au scénario rouge : vaccin inefficace.
Au niveau mondial, il est évident que l’évolution du nombre de décès n’est pas impactée significativement par l’introduction des vaccins. L’efficacité semble bien loin des 95% promis par Pfizer ou les pouvoirs publics.

Certains pourraient dire que cette conclusion est fausse car la politique vaccinale n’est pas uniforme sur la planète.

C’est vrai.

Mais comme les pays les moins vaccinés sont aussi ceux qui enregistrent le moins de décès, cela ne changera pas le résultat. Mais pour le confirmer, nous pouvons regarder les chiffres pour l’Union Européenne.

Là aussi certains vont opposer que même en Europe, la situation vaccinale est hétérogène. C’est moins vrai qu’au niveau mondial, mais admettons.
Pour se rapprocher d’une situation que nous connaissons bien, il suffit de le faire pour la France.

Le constat reste le même. La progression ne change pas de façon significative

Certains vont peut-être dire que le vaccin est surtout efficace sur certaines classes d’âges plus que sur d’autres. Vérifions alors les résultats sur les différentes classes d’âges de la population française, à travers les chiffres donnés cette fois par Santé Publique France (SPF/Géodes).

Pour les 80-89 ans, le constat est le même.

Pour les 70-79 ans, le constat est le même.

Pour les 40-49 ans, le constat est le même.

Pour les 30-39 ans, le constat est évidement le même.

Perspectives de recherche

L’analyse de ces graphiques apporte déjà des réponses sur l’efficacité des vaccins mais pose surtout de nombreuses questions.

Logiquement, et en absence de vaccins, le nombre de nouveaux décès aurait dû ralentir.

D’une part car les plus fragiles (personnes les plus âgées, déjà malades…) ont déjà subi les épidémies de 2020 et subi des décès. La population susceptible de décéder du COVID est donc plus petite (effet « moisson »).

D’autre part, le virus change, mute. Les variants sont devenus moins virulents. OMICRON qui domine depuis fin 2021 est bien moins dangereux que la grippe (80% de moins selon SPF). [4]

Alors si aucune baisse n’est visible malgré les 2 points présentés juste avant, c’est qu’au moins un événement les compense.
Une hypothèse possible est un effet facilitant du vaccin, comme nous l’avons déjà présenté [5] [6].

Conclusion

Il n’est pas possible de distinguer un effet positif des vaccins sur ces données.
• Ni au niveau mondial malgré 12 milliards de doses utilisés.
• Ni au niveau de l’Europe après presque 900 millions de dose.
• Ni au niveau de la France après 146 millions de doses.

Il est désormais admis que les vaccins actuels ne sont pas stérilisants (c’est à dire qu’ils ne sont pas capables de bloquer la réplication virale, qui amènerait à la disparition du virus), et ne protègent ni contre l’infection, ni contre la contamination d’autrui. Le dernier « bénéfice » présentés à la population serait la protection contre les formes graves. Les données publiques que nous venons de présenter ne semblent pas aller dans ce sens non plus.

Le discours qui consiste à répéter que les vaccins protègent des formes graves, ici le décès, n’est pas fondé. Au bout de 18 mois, et des milliards de doses administrées, le doute n’est plus permis.

 

Références

[1] https://data.drees.solidarites-sante.gouv.fr/explore/dataset/covid-19-resultats-par-age-issus-des-appariements-entre-si-vic-si-dep-et-vac-si/table/
[2] https://www.publichealthscotland.scot/media/11763/22-02-16-covid19-winter_publication_report.pdf page 29.
[3] https://ourworldindata.org/explorers/coronavirus-data-explorer
[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35611065
[5] https://reinfocovid.fr/science/pourquoi-la-vaccination-contre-la-covid-19-est-a-double-tranchant/
[6] https://reinfocovid.fr/science/la-haute-transmissibilite-de-omicron-resulte-dun-echappement-immunitaire-du-a-la-vaccination/

Etude rétrospective de l’impact de la vaccination COVID-19 sur l’évolution du nombre cumulé de décès COVID-19

 

Quel est l’effet attendu d’une vaccination ?

 

La vaccination consiste à présenter à notre organisme une partie (ou la totalité) d’un pathogène (virus, bactérie) que l’on aura préalablement inactivé ou atténué afin de le rendre inoffensif, sauf dans des cas exceptionnels. La personne vaccinée réagit contre ce (fragment de) pathogène théoriquement inactif, et met en place une défense immunitaire qui lui permettra de détruire le « vrai » pathogène lors d’une éventuelle infection ultérieure. Ainsi, un vaccin efficace permettra, en cas d’épidémie chez des personnes non vaccinées, d’éviter l’infection des sujets vaccinés, qui donc ne propageront pas la maladie, et bien sûr, n’en décèderont pas. Par ailleurs, un bon vaccin offre une protection qui s’étale suffisamment dans le temps pour ne pas être obligé de revitaliser une mémoire immunitaire à chaque saison. Un bon vaccin offre une protection de 10 ans ou plus (diphtérie, tétanos, polyomélite, coqueluche) et dans certains cas à vie (rougeole, rubéole, oreillons).

 

Observation des décès associés à la COVID-19 pour chaque classe d’âge, avant, pendant et après la vaccination

 

Le principal facteur de risque face à la COVID-19 est l’âge. La vaccination a donc logiquement été offerte en priorité aux personnes âgées. Nous avons étudié ici l’évolution du pourcentage des décès au fil du temps, selon les classes d’âge, en utilisant les données publiées par Santé Publique France. Nous avons effectué cette étude sur trois périodes distinctes :

AVANT la vaccination, du 18 mars 2020 au 5 janvier 2021 ;

PENDANT la vaccination, du 6 janvier 2021 au 31 décembre 2021, date à laquelle nous sommes arrivés au plateau de vaccination, avec plus de 90 % de vaccination dans les classes d’âges concernées ;

APRÈS la vaccination, du 1er janvier 2022 au 28 juin 2022.

Les personnes âgées ayant été vaccinées en priorité, on s’attend à ce que leur proportion dans les décès associés à la COVID-19 diminue significativement dès le printemps 2021, pour atteindre un minimum relatif en 2022, puisque comme nous l’explique le Ministère de la Santé, la vaccination contre la COVID-19 protège contre les cas graves et les décès, quels que soient les variants.

Cependant, l’observation des données met en évidence un tout autre message, beaucoup moins positif, visible sur la Figure 1.

 

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Figure 1 : Evolution de la proportion de chaque classe d’âge dans les décès cumulés de mars 2020 à décembre 2021 (graphique du haut), de janvier 2021 à fin décembre 2021 (graphique en bas à gauche), et de début janvier 2022 à fin juin 2022 (graphique en bas à droite). Les barres bleues représentent la part (en %) de chaque classe d’âge dans l’ensemble des décès (axes verticaux de gauche), les barres vertes représentent le pourcentage de vaccination de chaque classe d’âge en fin de période (axes verticaux de droite).

 

Nous constatons que le pourcentage de décès des classes d’âge les plus élevées ne varient pas significativement sur ces trois périodes.

  • Pour les 80 ans et plus :    62,4 % avant vaccination, 59,9 % pendant et 57,8 % après ;
  • Pour les 70-79 ans :          22 % avant vaccination, 23,9 % pendant et 22 % après ;
  • Pour les 60-69 ans :          10,6 % avant vaccination, 12,3 % pendant et 11,6 % après.

 

On pourrait penser que cette stabilité reflète une efficacité uniforme de la vaccination sur toutes les classes d’âges, d’où une parfaite conservation des proportions de ces différentes classes d’âge. Cependant, les graphiques du nombre de décès par classes d’âge (Figure 2) démontrent que nous restons toujours dans les mêmes ordres de grandeur de décès (par exemple, entre 28000 et 29000 décès SARS-CoV-2 positifs sur 12 mois pour les 80 ans et plus), y compris pour les 6 premiers mois de 2022 durant lesquels le variant omicron s’est généralisé, et pour lequel la mortalité COVID-19 a été rapidement rapportée comme très faible [1].

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Figure 2 : Nombre de décès dans chaque classe d’âge, de mars 2020 à fin décembre 2020 (graphique du haut), de janvier 2021 à fin décembre 2021 (graphique en bas à gauche), et de début janvier 2022 à fin juin 2022 (graphique en bas à droite). Les barres bleues représentent le nombre de décès pour chaque classe d’âge (axes verticaux de gauche), les barres vertes représentent le pourcentage de vaccination pour chaque classe d’âge en fin de période (axes verticaux de droite).

 

Ces données publiques officielles suggèrent très fortement que le vaccin n’a absolument pas permis de contrôler la mortalité liée à la COVID-19 en France. De plus, les données récentes qui montrent que la létalité des variants omicron est ~3 fois plus faible que celle des précédents variants [2] posent question. Nous n’observons pas de baisse sur la mortalité générale. L’hypothèse selon laquelle la plus grande contagiosité de omicron expliquerait le nombre toujours élevé de décès en France va cependant à l’encontre des observations de décès dans les pays peu vaccinés, par exemple l’Afrique du Sud, où le taux de vaccination est 3 fois plus faible qu’en France. On constate ainsi sur la Figure 3 qu’avec un taux de vaccination 3 fois plus faible que la France, et la même dominance du variant omicron (100%), le nombre de décès par millions d’habitants en Afrique du Sud est beaucoup plus faible qu’en France.

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Figure 3 : Comparaison des données France / Afrique du Sud. En haut à gauche : même proportion du variant omicron à partir de février 2022 (100% dans les deux pays) ; Taux de vaccination ~3 fois plus faible en Afrique du Sud qu’en France ; Mortalité journalière nettement plus faible en Afrique du Sud qu’en France. La même période est représentée sur les trois graphiques.

 

Conclusion

 

Il est clair au vu de ces données que la part des décès dans les classes d’âge au-delà de 60 ans reste pratiquement inchangée sur les trois périodes étudiées, avant, pendant et après vaccination. Ceci semble indiquer l’incapacité des vaccins à limiter la mortalité COVID-19 chez les plus fragiles, en dépit des messages répétés du Ministère de la Santé. Pourtant, la maladie elle-même est désormais différente depuis l’arrivée des variants omicron, moins agressifs : elle affecte principalement les voies respiratoires supérieures et non plus les poumons.

Nos responsables politiques semblent progressivement prendre la mesure de ces réalités de terrain, puisqu’ils ont supprimé le passe sanitaire cet été, et donc l’obligation déguisée de la vaccination. Malheureusement, les soignants et pompiers suspendus n’ont toujours pas été réintégrés, bien que ces deux professions soient en manque de personnel par ces temps caniculaires… Le bon sens devrait néanmoins amener nos dirigeants à reconsidérer le bien-fondé de ces « punitions » qui ne reposent sur aucune donnée scientifique.

 

Références

[1] https://www.eurosurveillance.org/content/10.2807/1560-7917.ES.2021.26.50.2101146

[2]        T. Nyberg et al., “Comparative analysis of the risks of hospitalisation and death associated with SARS-CoV-2 omicron (B.1.1.529) and delta (B.1.617.2) variants in England: a cohort study,” The Lancet, vol. 399, no. 10332, pp. 1303–1312, Apr. 2022, doi: 10.1016/S0140-6736(22)00462-7.[1]

Le masque réduit les infections COVID de 0,06%

Voici une des dernières études, qui n’est pas une modélisation mathématique, voulant montrer une efficacité du masque.

Impact of community masking on COVID-19: A cluster-randomized trial in Bangladesh [1]

Une étude sur plus de 340 000 personnes suivies.

Mais…

 

Que dit l’article ?

Le masque est « effectif pour réduire les infections symptomatiques au COVID. »

 

Que disent les médias ?

« C’est la preuve que le masque est efficace contre les maladies respiratoires. »

Alors qu’avant la période COVID, jamais personne n’avait osé en faire porter à des enfants en bonne santé pendant des mois, 8h par jour… pour lutter contre les maladies respiratoires qui faisaient 4,5 millions de morts par an sur la planète.

 

Masque_Bengladesh_image1

Les résultats

Avant de rentrer dans le détail, voici le graphique, fait à partir des chiffres présentés dans la publication, pour montrer la différence apportée par les masques chirurgicaux.

La probabilité de ne pas avoir le COVID est donnée en %.

Masque_Bengladesh_image2Figure 1 : Probabilité de ne pas avoir le COVID selon les chiffres de l’étude

La différence :

-0,06 %

Le port du masque, sur la période étudiée (plusieurs mois), a permis aux auteurs de calculer une réduction du risque absolu de seulement 0,06%.

6 centièmes de %

Difficile de faire plus petit.

 

Précisions sur les chiffres

Pour être précis, selon les données présentées dans l’article et les data complémentaires des auteurs [2], il est possible de préciser les données suivantes :

  • 0,06% : pour l’ensemble des masques (chirurgicaux et tissus), il y a eu d’un côté, 1106 cas pour 161211 personnes sans masque soit 0,68% et, de l’autre côté, 1086 cas pour 174171 avec masque soit 0,62%. On est en présence d’une différence de 20 cas d’infection vérifiées sur plus de 335382 personnes suivies, soit 0,06% de réduction.
  • 0,08% : pour les masques chirurgicaux, il y a eu, d’un côté, 774 cas pour 103247 sans masque soit 0,75% et, de l’autre côté, 756 cas pour 113082 personnes avec masque soit 0,67%. On parle de18 cas d’infections vérifiées de différence sur 216329 personnes, c’est 0,08% de réduction.
  • 0,04% : Uniquement pour les masques en tissu, il y a eu, d’un côté, 332 cas pour 53691 sans masque soit 0,62% et, de l’autre côté 330 cas pour 57415 personnes avec masque soit 0,58%. On parle de 2 cas d’infections vérifiées de différence sur 111106 personnes, c’est 0,04% de réduction.

 

Pour être sûr que l’effet mesuré n’est pas un artefact de la mesure, il faudrait discuter, si toutefois cela est nécessaire vu qu’il s’agit de centièmes de % d’écart, de la significativité de ces réductions.

 

La réponse de la significativité est apportée par la comparaison des groupes « témoin (sans masque) » des 2 expériences (masques tissus et masques chirurgicaux).

On constate des écarts, alors qu’intuitivement ce sont 2 populations qui devraient montrer la même prévalence pour l’infection, puisqu’identiques (aucune intervention, pas de masque). Or la prévalence du groupe contrôle pour les masques chirurgicaux est de 0,75% et celle du groupe contrôle pour les masques en tissu est de 0,62%.

Les 2 groupes choisis, qui ne portent pas de masque, ont un écart mesuré de 0,13%.

Cet écart est bien plus grand qu’entre les groupes qui portent le masque et ceux qui n’en portent pas (0,08% et 0,04%).

On peut alors dire qu’un écart global de 0,06% n’est vraiment pas significatif.

 

Les problèmes de méthodologie

Les principaux problèmes de l’étude sont des extrapolations totalement imaginaires.

  • Les auteurs ne sont pas en mesure de dire combien de personnes ont réellement porté le masque dans les villages du groupe « masque » (qui ont reçu des masques et l’incitation de les porter). Alors ils partent du principe que c’est le cas de tous, des plus de 170 000 habitants de la zone choisie.

C’est le même problème pour les autres villages du groupe « contrôle (sans masque) ».

Sauf qu’il est évident que sans connaitre le nombre de personnes qui ont réellement porté le masque, les tentatives de calcul d’une efficacité des masques sont impossibles. Scientifiquement ridicule ?

  • Pour le groupe « masque », sur les 13 273 personnes qui se sont autodiagnostiquées un COVID, seulement 5 006 ont accepté un prélèvement sanguin. Cela représente seulement 38% des cas COVID déclarés. Au final il y a seulement 1 086 cas réels soit à peine 22% des gens testés pensant avoir le COVID qui l’ont réellement eu. (Respectivement 13893, 4971, 36%, 1106, 22% pour le groupe « contrôle (sans masque) »).
  • Le nombre de cas symptomatiques confirmés par test biologique (1086 et 1106) n’est pas donné dans l’article. Cette information pourtant essentielle n’a pas été donnée par les auteurs. Il faut la calculer à partir des chiffres donnés. C’est quand même très bizarre ou anormal dans une publication scientifique.
  • Autre problème important, il est quasi impossible de refaire les calculs. Pour la population totale, les chiffres donnés permettent de calculer assez sûrement. Mais il est impossible de refaire une bonne partie des calculs car les informations sont incomplètes.

 

Le cas de personnages âgées

Selon les auteurs, les masques fonctionnent mieux chez les personnes âgées : réduction 3 fois plus importante que pour la population totale.

Les auteurs découvrent donc un fait remarquable puisque jamais ce type de conclusion n’a été rapporté auparavant. Jamais dans aucun article portant sur la mesure de l’efficacité des masques.

C’est donc une nouveauté que nous aimerions comprendre.

Il est difficile de confirmer ces chiffres car il est impossible d’en refaire les calculs. Le nombre de cas dans chaque classe d’âge n’est pas donné.

Le plus étonnant c’est que les auteurs précisent qu’ils n’ont pas mesuré directement l’âge pendant la surveillance.

Il est donc impossible de savoir comment ils arrivent à leur conclusion sur cette réduction plus importante pour les plus âgées.

Autres présentations graphiques

Masque_Bengladesh_image3

Figure 2 : Probabilité de ne pas avoir le COVID selon les chiffres de l’étude.

 

Comme les médias, on peut modifier l’échelle sur les ordonnées pour partir de 99,3 vers 99,39 au lieu de 0 vers 100 comme au début de cet article.

L’effet « loupe »…

L’impression est forte… mais il n’empêche que la différence reste la même !

-0,06 %

 

On peut aussi montrer le risque d’infection comme dans l’article (à gauche) avec un bel effet loupe.

Ou en totalité (à droite), sans l’effet grossissant sur l’efficacité mesurée.

Masque_Bengladesh_image4

Figure 3 et 4 : Probabilité d’avoir le COVID selon les chiffres de l’étude avec 2 échelles différentes.

 

Conclusion

Sans même discuter la validité des résultats, qui semble bien faible au vu des problèmes décrits précédemment, on peut s’interroger sur la signification de la valeur de 0,06%, de son importance, de son impact.

 

Chacun met le seuil où il veut !

50%, 25%, 10%, 1% ?

 

Mais il faut se demander si 0,06% de réduction sont suffisants pour faire porter un masque à des enfants de 6 ans, 8h par jour ou à 60 millions de gens bien portants.

Pour avoir l’ensemble en détail : [3] [4]

 

Références

[1] https://www.science.org/doi/10.1126/science.abi9069 ou

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34855513/

[2] https://gitlab.com/emily-crawford/bd-mask-rct

[3] https://www.researchgate.net/publication/360320982_The_Bangladesh_Mask_study_a_Bayesian_perspective

[4] http://www.argmin.net/2021/11/23/mask-rct-revisited/

Pour en finir avec le paradoxe de Simpson

 

Quand il s’agit de discuter l’efficacité des vaccins, le paradoxe de Simpson vient souvent dans l’argumentaire des défenseurs de l’efficacité du vaccin comme un argument d’autorité.

Pour résumer leur pensée : le plus grand nombre de cas, de formes graves ou de décès dans le groupe des vaccinés, n’est pas synonyme de l’inefficacité des vaccins.

 

C’est vrai.

 

Si une grande partie de la population est vaccinée, il n’est pas anormal, même si le vaccin est efficace, que les vaccinés représentent la majorité des personnes contaminées, de formes graves ou décédés.

Mais le nombre brut de personnes n’est pas suffisant pour conclure que le vaccin est efficace ou inefficace.

 

Pour s’en assurer, le plus sûr est de calculer l’efficacité vaccinale (VE). C’est un simple calcul de probabilités. Invoquer le paradoxe de Simpson ne suffit pas pour prouver quoi que ce soit, il faut déterminer l’efficacité vaccinale (VE) pour s’en affranchir.

Mais même sans calculer l’efficacité vaccinale (VE), il est possible de conclure sur la tendance de l’efficacité vaccinale : efficace ou pas. Il suffit de comparer le % de la population étudiée vaccinée avec le % des vaccinés dans les personnes contaminées, de formes graves ou décédés.

 

Les différents cas possibles

Pour les besoins de notre explication, nous prenons une population dont 65% des individus sont vaccinés et nous considérons, comme les populations sont grandes, qu’il n’y a pas de différences significatives de caractéristiques entre les 2.

Image_Cas1

Si une population comprend 65% de personnes vaccinées et que l’efficacité du vaccin est nulle : alors parmi les gens décédés, il y aura forcément 65% de vaccinés et 35% de non vaccinés puisque les gens vaccinés dans ce cas ne subissent aucun effet. Il s’agit mathématiquement d’un simple tirage aléatoire.

Pour faire un parallèle simple, si vous avez un sac rempli de 65 chaussettes rouges et 35 chaussettes vertes et que vous en tirez au hasard, vous aurez, finalement, tiré 65% de rouges et 35% de vertes. C’est aléatoire

 

Image_Cas2

Si une population comprend 65% de personnes vaccinées et que l’efficacité du vaccin est totale (on imagine ici un vaccin efficace à 100% pour les besoins de l’explication en sachant qu’un tel produit n’existe pas dans la réalité) : alors parmi les gens décédés, il y aura forcément 0% de vaccinés et 100% de non vaccinés.

Pour faire un parallèle simple, si vous avez un sac rempli de 65 chaussettes rouges et 35 chaussettes vertes et que vous en tirez au hasard mais avec un appareil muni d’un détecteur sensé éviter les rouges, vous aurez tiré 0% de rouge et 100% de vertes. Votre détecteur fonctionne.

 

Image_Cas3

Si une population comprend 65% de personnes vaccinées et que l’efficacité du vaccin est partielle : alors parmi les gens décédés, il y aura entre 0% et 65% de vaccinés. Plus la proportion de vaccinés est proche de 0%, plus le vaccin est efficace. Les gens vaccinés sont sous-représentés parmi les gens décédés.

Pour faire un parallèle simple, si vous avez un sac rempli de 65 chaussettes rouges et 35 chaussettes vertes et que vous en tirez au hasard mais avec un appareil qui diminue le risque de prendre les rouges, vous aurez tiré des rouges, entre 0% et 65% et le reste de vertes. Votre appareil n’est pas parfait mais il fonctionne partiellement. C’est déjà pas mal.

 

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Si une population comprend 65% de personnes vaccinées et que le vaccin est néfaste, qu’il ne protège pas bien au contraire : alors parmi les gens décédés, il y aura entre 65% et 100% de vaccinés. Les vaccinés seront surreprésentés parmi les gens décédés. Plus la proportion de vaccinés est proche de 100%, plus le vaccin est néfaste.

Pour faire un parallèle simple, si vous avez un sac rempli de 65 chaussettes rouges et 35 chaussettes vertes et que vous tirez au hasard avec un appareil sensé éviter les rouges mais qui ne fonctionne pas du tout et qui à l’inverse montre une préférence pour les rouges : vous aurez tiré plus de 65% de rouges. Votre appareil ne fonctionne pas. Ce n’est pas le but !

 

En résumé

Une fois la théorie comprise, analyser les graphiques, les tableaux devient facile.

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  • Si la part (proportion) des cas, de malades ou décès est égale à la proportion de vaccinés, c’est que le vaccin ne fait rien. Il n’a aucun impact sur le paramètre mesuré.
  • Si la part (proportion) de cas, de malades ou de décès est inférieure à la proportion de vaccinés, c’est que le vaccin est efficace. Il diminue le nombre de cas, de malades ou de décès. Tous les vaccins devraient donner ce type de résultat.
  • Si la part (proportion) de cas, de malades ou de décès est supérieure à la proportion de vaccinés, c’est que le vaccin est non seulement inefficace mais même néfaste. Il augmente le nombre de cas, de malades ou de décès. Les gens ne sont pas protégés. Au contraire, ils sont plus touchés à cause du vaccin. L’inverse du but d’un vaccin.

 

Des exemples

Voici des exemples avec des chiffres réels pour s’entrainer. Les chiffres ne viennent pas de France puisqu’ils ne sont pas publiés avec une transparence suffisante pour les utiliser.

Prenons parmi les derniers chiffres disponibles en Angleterre. Ils datent de mars 2022 car depuis quelques mois, ils ne sont plus publiés… Voici plusieurs exemples (classes d’âges différentes) issus des tableaux 10 à 12. [1]

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Ou sous une autre forme

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Conclusion

  • Méfiez-vous des chiffres bruts.
  • Méfiez-vous des gens qui n’ont que le « paradoxe de Simpson » comme argument.
  • Comparez les proportions, et faites vos déductions.

 

Références

[1] https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1058464/Vaccine-surveillance-report-week-9.pdf