Aucune corrélation entre le port du masque et le taux de SARS-CoV2 chez les enfants

Analyse d’une étude in-situ réalisée en Catalogne

 

Comme de nombreux autres pays à travers le monde, la Catalogne a rendu obligatoire l’utilisation de masques couvrant le visage pour les enfants âgés de six ans, comme l’une des mesures principales non médicales visant à atténuer la transmission du SARS-CoV-2 dans les écoles.

À ce jour, d’après cette étude [1] menée conjointement par des chercheurs des Universités de Barcelone et Oxford, l’efficacité de cette mesure n’est pas bien établie. La comparaison quasi-expérimentale entre des enfants de 5 ans, en tant que groupe témoin (ne portant pas de masque), et des enfants de 6 ans, en tant que groupe test, n’a pas pu démontrer l’efficacité de la mesure.

 

Les auteurs ont comparé une population d’une taille de 599 314 enfants :

  • âgés de 3 à 11 ans fréquentant l’enseignement préscolaire (3-5 ans, sans masques)
  • et des enfants en primaire de 6-11 ans, (avec masques)

afin de calculer l’incidence du SARS -CoV-2, les taux d’attaque secondaire (SAR) et le nombre effectif de reproduction (R*) pour chaque classe au cours du premier trimestre de l’année scolaire 2021-2022, et en analysant les différences entre ces deux groupes d’enfants.

Méthodologie :

Une étude de cohorte rétrospective a été développée en se basant sur les deux populations d’enfants. Les données ont été obtenues à partir du recensement officiel des enfants d’âge scolaire en Catalogne testés par RT-PCR et des tests antigéniques pour le SARS-CoV-2.

Pendant la période d’étude de 3 mois, chaque fois qu’un cas positif était détecté par le système de santé, l’ensemble de la classe était immédiatement mis en quarantaine pour une période de 10 jours, et tous les enfants du groupe étaient testés avec une RT-PCR quatre à six jours après leur dernier contact avec la personne infectée, avec recommandation d’effectuer un deuxième test si des symptômes devaient apparaître malgré un résultat de test négatif.

 

Participants, cohortes et suivi :

La population étudiée était une cohorte d’enfants âgés de trois à onze ans affectés selon le recensement académique 2021-2022 du ministère de l’Éducation de Catalogne. Comme le recensement scolaire permet de déclarer des groupes de toute taille, les classes de plus de 30 ou de moins de 5 élèves ont été exclues, pour assurer une meilleure stabilité intra-groupe.

Un « cas index » est défini comme étant le premier cas dans une classe pendant les 10 premiers jours, et les « cas secondaires » ont été définis, selon les directives catalanes de gestion du SARS-CoV-2, comme tout cas positif dans les 10 jours à la suite d’un cas index dans la classe concernée.

Un enfant testé positif après cette période de 10 jours était considéré comme un nouveau cas index.

Les enfants ont été suivis âge par âge, donnant ainsi 3 groupes d’études pour les 3 à 5 and et 6 groupes d’études pour les 6 – 11 ans.

Un total de 1 907 écoles, 28 575 classes et 599 314 (94,7 %) des élèves ont été inclus dans l’analyse après les exclusions (principalement basées sur la taille trop grande ou trop petite des classes).

Les variables épidémiologiques suivantes ont été utilisées pour comparer les deux cohortes :

  • Taux d’incidence de l’infection par le SARS-CoV-2 : c’est le nombre d’enfants avec un test positif divisé par la population.
  • Taux d’attaque secondaire (SAR) : le nombre de nouveaux cas dans une classe divisé par le nombre total de membres du groupe à risque après soustraction du cas index. Le SAR a été calculé pour chaque classe puis résumé pour chaque année scolaire sous forme de moyenne et de médiane.
  • R* : le nombre moyen de cas secondaires pour chaque cas index tel que décrit par ailleurs [2]. Le R* moyen a été calculé pour toutes les classes au cours de chaque année scolaire.

Les observations épidémiologiques ont été validées par un traitement statistique.

 

Résultats :

L’étude a permis de suivre rétrospectivement 177 648 enfants de 3-5 ans ne portant pas de masque et 421 666 de 6-11 ans ayant porté des masques de septembre à décembre 2021.

Le nombre d’infections par le SARS-CoV-2 au cours de la période d’étude était de 24 762 (4,13 %).

Les auteurs ont observé que toutes les années scolaires suivaient un schéma similaire, et les années préscolaires étaient systématiquement moins infectées que les enfants plus âgés. L’incidence était plus faible au stade préscolaire qu’au primaire, variant entre 1,74 % en 3e année de classe maternelle et 5,91 % en 6e année de classe primaire, ce qui montre une tendance dépendante de l’âge.

13 404 foyers infectieux ont été identifiés au cours de la période d’étude. En moyenne, 57 % de ces infections n’ont pas eu de cas secondaires, mais il y a eu plus de foyers infectieux sans cas secondaires chez les enfants de 3-5 ans (70 %) que chez les enfants de 6-11 and (53 %).

Les principaux résultats de l’étude ne montrent pas de différences significatives au sein du groupe d’enseignement primaire en termes d’indicateurs de transmission au cours du premier trimestre de l’année scolaire en cours et une forte dépendance à l’âge dans la transmission.

En l’absence d’utilisation obligatoire du port du masque, les enfants les plus jeunes ont des indicateurs de transmission nettement inférieurs à ceux du groupe d’âge supérieur. Ces résultats peuvent être corrélés à la diminution de la réponse immunologique innée en fonction de la croissance de l’enfant et donc à une évolution vers une réponse immunologique semblable à celle de l’adulte.

Les résultats obtenus à partir de cette étude montrent des résultats similaires à ceux obtenus dans d’autres études qui analysent l’impact des politiques de port du masque pour les élèves en milieu scolaire. Aucune corrélation entre l’obligation de port du masque chez les enfants de 6-11 ans au niveau du district étudié et les taux de SARS-CoV-2 n’a été trouvée dans une étude comparable faite dans des écoles de Floride (États-Unis) au cours de l’année scolaire 2020-2021 [3]. De même, en comparant 123 écoles secondaires britanniques ayant posé l’obligation de port du masque en comparaison de 1 192 écoles ne l’ayant pas imposé au cours de trois semaines de l’année scolaire 2021-2022, le taux d’absence dû au COVID-19 a diminué de 0,6 % (11 % de différence relative) dans le premier groupe. Toutefois, cette valeur n’est statistiquement pas significative [4].

 

Les limites de l’étude sont également détaillées dans l’article :

  • Des enfants en préscolaire ainsi que des enfants en premières années de primaire ont pu mal porter le masque.
  • Bien que les deux cohortes test et témoin aient été équilibrées au niveau territorial et socioéconomique de par la conception de l’étude, il se peut que d’autres variables n’aient pas été prises en compte (c.-à-d. la dynamique de la classe ou la densité d’élèves dans la classe).
  • Une surestimation des résultats est probable ayant considéré que tous les cas secondaires provenaient d’une infection par un « cas index » et non de cas concomitants dans une fenêtre de 10 jours ou d’une infection par un cas index provenant d’une autre origine que l’école. Cependant, le domicile présente le plus grand risque d’exposition depuis le début de la pandémie, tant en Espagne qu’ailleurs.
  • Enfin, un pourcentage plus élevé d’infections asymptomatiques chez les jeunes enfants pourrait influencer le nombre de cas asymptomatiques individuels, mais d’énormes efforts de diagnostic pour détecter ces infections ont été mis en place depuis l’année scolaire précédente 2020-2021.

 

Les points forts de l’étude sont également soulignés :

  • Deux cohortes homogènes (P5 et 1ère année primaire) sont la base de cette comparaison et d’évaluation de l’efficacité des masques chez les enfants
  • D’autres paramètres tels que l’âge ou le comportement entre les deux cohortes ont peu d’influence sur le résultat qui pourraient influencer les résultats obtenus, bien qu’il faille considérer la dynamique de la classe.
  • Compte tenu de la difficulté de mener des essais randomisés contrôlés dans des contextes éducatifs, cette analyse quasi-expérimentale est une approche optimale.

 

L’analyse des années des classes primaires montre clairement une dépendance à l’âge de la contamination, qui semble être la variable la plus importante. Ceci est cohérent avec les résultats d’une étude réalisée avec des données du premier trimestre de l’année universitaire précédente et de différentes variantes du SARS-CoV-2 où il a été observé que la transmission dans les milieux éducatifs augmentait avec l’âge indépendamment de l’utilisation de masques.

 

En conclusion, l’obligation de port du masque dans les écoles ne peut être associée à une incidence plus faible de transmission du SARS-CoV-2, du taux d’attaque secondaire SAR ou du nombre effectif de reproduction (R*). À l’inverse, une incidence et une transmission plus faibles ont été observées chez les jeunes enfants (ne portant pas de masque), ce qui suggère que l’âge est le facteur le plus important pour expliquer la transmission chez les enfants.

 

Pour aller plus loin….

Une étude finlandaise [5] a également évalué l’efficacité du masque, porté par des enfants. Ce qu’il faut en retenir ?

À l’automne 2021 en Finlande, la recommandation d’utiliser des masques faciaux dans les écoles pour les élèves de 12 ans et plus était en place dans tout le pays. Certaines villes ont également recommandé des masques faciaux pour les jeunes élèves, ce qui a permis d’évaluer l’efficacité des masques chez les enfants de 10-12 ans par rapport aux enfants de 7-9 ans.

L’objectif de cette étude était de comparer l’incidence du COVID-19 chez les 10 à 12 ans entre les villes avec différentes recommandations sur l’utilisation des masques faciaux dans les écoles. Le nombre de cas de COVID-19 ont été obtenus auprès du Registre national des maladies infectieuses (NIDR) de l’Institut finlandais pour la santé et le bien-être, où les laboratoires de microbiologie clinique signalent tous les tests positifs au SARS-CoV-2 avec des identifiants uniques, tels que la date de naissance, le sexe et le lieu de résidence. Le NIDR est attaché au registre des données de la population, permettant le calcul des incidences. L’étude a comparé les différences de tendances des incidences sur 14 jours entre Helsinki et Turku chez les enfants de 10 à 12 ans et, à titre de comparaison, chez les 7 à 9 ans et les 30 à 49 ans en utilisant la régression « joinpoint ». D’après cette analyse, aucun effet supplémentaire n’a pu être conclu, sur la base des comparaisons entre les villes et entre les tranches d’âge des enfants non vaccinés (10-12 ans versus 7-9 ans).

 

Références :

[1] https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=4046809

[2] Alonso S, Alvarez-Lacalle E, Català M, et al. Age-dependency of the Propagation Rate
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Dis J. 2021;40(11):955-961. doi:10.1097/INF.0000000000003279

[3] Oster E, Jack R, Halloran C, Schoof J, McLeod D. COVID-19 Mitigation Practices and
COVID-19 Rates in Schools: Report on Data from Florida, New York and Massachusetts.
medRxiv 2021.05.19.21257467; doi: 10.1101/2021.05.19.21257467

[4] Department of Education UK. Evidence Summary. Coronavirus (COVID-19) and the use
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https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1055639/Evidence_summary_-_face_coverings.pdf

[5] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.04.04.22272833v1.full

Vaccins anti-Sars-Cov-2 : Prévention de l’infection et du décès étudiée chez les vétérans US (Février à octobre 2021)

 

Durée D’efficacité De La Protection Contre L’infection

On espérait que les vaccins à ARNm « BNT162b2″ (Pfizer-BioNTech),  « mRNA-1273″ (Moderna) et le vaccin à vecteur viral « JNJ-78436735″ (Janssen) diminueraient les manifestations cliniques de Syndrome Aigu Respiratoire Sévère (SARS-CoV-2), lors de leur arrivée sur le marché aux USA [1,2]. Leur utilisation semblait quelque peu corrélée à une diminution de l’incidence d’infections asymptomatiques et de la contagiosité associée. Les rapports initiaux (incluant le suivi des essais de Pfizer et de Moderna) [6-8] suggéraient une protection vaccinale soutenue [9]. Mais trois rapports du Centre américain de prévention et Contrôle des maladies (CDC) en août 2021 [10,12] ont démontré que la protection contre l’infection avait décliné au milieu de l’été, alors que le variant Delta devenait dominant ; des infections, maladies, hospitalisations et décès continuaient à apparaître chez les vaccinés.

S’est alors posée la question des « boosters » (injections de rappel) ; utilisées d’abord par Israël, puis l’UK ; aux USA, la FDA en a autorisé l’utilisation en septembre 2021 pour les plus âgés (≥ 65 ans) et les adultes à risque [22] puis les autorisations pour les autres vaccins [23] ont suivi. Le débat à propos des « boosters », aux Etats-Unis, a dévoilé les limites de l’infrastructure de la santé publique dans ce pays : les données nationales sur la découverte d’infections chez les vaccinés sont mal renseignées. Le CDC a modifié en mai 2021 sa façon de surveiller toutes les infections qui apparaissaient  pour se focaliser sur  l’identification et l’investigation des seuls cas hospitalisés et à issue fatale attribuable à n’importe quelle cause, même non reliée à la CoVid [25].

Voici les résultats marquants que l’on peut retenir de l’article sur les Vétérans américains :

Le pourcentage de tests PCR positifs est plus élevé chez les non-vaccinés (25,8%), les sujets de moins de 50 ans (19,1%), ceux qui ont un score de comorbidité plus bas (16,2%) (index de comorbidité de Charlson = 0) [26].

Sur 498.148 sujets pleinement vaccinés, 33.514 (6,7%) avaient un test PCR positif. La distribution des 3 vaccins dans la population des vaccinés est liée à l’âge des sujets : les plus jeunes (<50 ans) ayant une probabilité plus grande d’avoir reçu le vaccin Janssen.

Pendant la période d’intérêt (1erfévrier–1eroctobre) l’efficacité anti-infectieuse a décliné avec le temps (P < 0,01) à partir de mars (Fig. 1), et cela avec tous les vaccins : celui de Janssen d’abord, puis Pfizer-BioNTech (43%) et Moderna (58%). En septembre, l’efficacité du vaccin de Janssen était tombée à 13% !

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Fig. 1 Efficacité du vaccin contre l’infection par SARS-CoV-2, estimée par un test PCR positif, en fonction du temps, estimée selon les modèles de risque proportionnel de Cox, ajustés selon l’âge, l’ethnie, le sexe et le score de morbidité.

Dès le début juillet, les risques d’infection (par SARS-CoV-2) s’accéléraient chez les non-vaccinés aussi bien que chez les doublement vaccinés (Fig.2). Les vaccinés avec le produit Moderna avaient le plus faible risque d’infection, suivis de près par ceux qui avaient eu le produit Pfizer-BioNTech et, loin derrière, le vaccin Janssen.

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Fig. 2. Courbes de Kaplan-Meier illustrant le risque cumulé d’infection par SARS-CoV-2, en fonction du statut vaccinal et de l’âge.

  • Tous âges
  • Âge <50 ans
  • De 50 à 64 ans
  • ≤ de 65 ans

La fonction de survie estime le temps où l’infection a été détectée par le plus récent test RT-PCR positif.

 

Le risque de décès après infection par SARS-CoV-2 était plus élevé chez les non-vaccinés, indépendamment de l’âge ou des comorbidités [Fig. 3]. Cependant, les infections n’étaient pas bénignes chez les vaccinés, comme le démontre le risque de décès plus élevé chez les vaccinés ayant eu une infection intercurrente que chez les vaccinés indemnes de toute infection.

Des résultats similaires ont été observés dans la période où le variant Delta est devenu dominant. Plus spécifiquement, parmi ceux qui avaient un test-RT-PCR positif à partir du 1er juillet 2021, la vaccination était associée à une diminution du risque de décès, bien qu’avec des différences selon l’âge et le vaccin utilisé. Avant 65 ans, l’efficacité contre un décès était 81,7% pour l’ensemble des vaccins (73% pour Janssen, 81,5% pour Moderna et 84,3% pour Pfizer-BioNTech). Par contre, après 65 ans, la protection n’était plus que de 71,6% pour l’ensemble des vaccins, (52,2% pour Janssen, 75,5% pour Moderna et 77,1% pour Pfizer-BioNTech).

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Fig. 3 : Courbes de Kaplan-Meier illustrant le risque de décès (quelle qu’en soit la cause), en fonction du statut vaccinal et du résultat du test RT-PCR.

 

  • Âge < 65 ans
  • Âge ≥ 65 ans
  • Index de comorbidité de Charlson < 3
  • Index de comorbidité de Charlson ≥ 3

 

Un observateur attentif verra que la courbe de survie des < 65 ans (A) est légèrement meilleure chez les non-vaccinés PCR négatifs que chez les vaccinés PCR négatifs. Serait-ce dû aux effets indésirables des vaccins ? Une grosse limite méthodologique, soulignée par les auteurs eux-mêmes, est que l’on ne sait pas pourquoi les sujets se font tester en PCR. Il est bien dit que les asymptomatiques ne sont peut-être pas testés

 

Les 3 vaccins utilisés sont tous moins efficaces sur le variant Delta

Cette étude, portant sur 780 225 individus, semble en faveur des bénéfices de la vaccination pour la réduction des risques d’infection (par SARS-CoV-2) et de décès.

Cependant, la protection décline tandis que les risques augmentent à la fois chez les non-vaccinés et les vaccinés, coïncidant avec l’émergence et la dominance du variant Delta aux USA. L’analyse portant sur 3 types de vaccin suggère un déclin majeur de protection contre l’infection (SARS-CoV-2) avec le temps pour le vaccin Janssen. Encore que, en dépit du risque d’infection qui augmentait avec le variant Delta, le risque de décès des non-vaccinés après infection restait élevé par rapport au risque des vaccinés.

Les modèles d’infection par le SARS-CoV-2 parmi les vaccinés montrent une inquiétante tendance temporelle, correspondant à l’émergence du variant Delta aux USA en juillet 2021 [27]. Bien que d’autres auteurs aient rapporté une protection contre l’infection et contre le risque de décès chez les Vétérans pendant la campagne de vaccination de la mi-mars 2021 [27], les résultats de cette étude suggèrent que les vaccins sont moins efficaces dans la prévention d’infection due au variant Delta. Ce variant est plus contagieux que d’autres, probablement à cause d’une charge virale augmentée et donc d’une transmission possible avant l’apparition des symptômes [28]. D’autres études américaines [29-31], montrent, elles aussi, un déclin de la prévention au moment où le variant Delta atteignait la dominance, ce déclin étant notable chez les adultes plus âgés. Le même type d’observation a été fait en Israël [16], au Royaume Uni et au Qatar [32, 33].

La durée d’efficacité de la prévention d’infection face au variant Delta, dans cette population de
780 255 individus, dépendait du type de vaccin et cela était vrai pour tous les groupes d’âges et le temps écoulé depuis la vaccination. Le produit de Janssen a montré un important déclin d’efficacité : la prévention des décès n’était que de 50%. Ceci concordait avec la meilleure réponse en anticorps neutralisants obtenus après vaccination avec les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna [34]. De plus, les différences de réponse immunitaire aux vaccins ARNm sont en faveur d’une meilleure prévention contre le risque de décès (via l’immunité cellulaire qu’ils sont capables de générer) comparée à la prévention contre l’infection qui dépend plus des anticorps [35].

L’ observation d’une augmentation de risque de décès chez les sujets vaccinés infectés de façon intercurrente par SARS-CoV-2, justifie la poursuite des recherches et la mise à disposition d’interventions efficaces pour prévenir ces infections. Ceci est valable pour toutes les personnes, incluant les totalement vaccinées. En effet, les Vétérans pleinement vaccinés, comparés aux non-vaccinés, ont une plus forte probabilité de survie lorsque ces deux populations subissent la même infection intercurrente (SARS-CoV-2) ; ceci est vrai pour les groupes plus âgés, ceux qui ont des maladies chroniques et pendant et après l’émergence du variant Delta en Juillet 20221.

Il faut aussi noter que ces infections sont un sujet d’inquiétude quant à la transmission.  Le variant Delta, en particulier, se caractérise par une charge virale dans la muqueuse nasale, aussi importante chez les vaccinés que celle que l’on observe lors d’une infection chez les non-vaccinés. [36]. Dans la mesure où la charge virale est un point-clé de la transmissibilité [37], le bénéfice de la vaccination est moindre pour le variant Delta que pour les variants plus anciens [38].

On ne sait pas encore si ces infections « intercurrentes » augmentent le risque de « Covid long ». Celui-ci peut s’observer après des infections aussi bien légères que sévères, ce qui laisse supposer que les survivants d’une infection intercurrente peuvent être aussi à risque de Covid long. D’ailleurs une autre étude sur la cohorte de vétérans devrait être prochainement publiée sur le Covid long.

La communauté scientifique continue à débattre sur l’intérêt des boosters. L’agence américaine du médicament (FDA) a autorisé les boosters avec Pfizer-BioNTech en septembre puis Moderna et Janssen en octobre 2021. Quoique l’étude américaine n’aborde pas directement les bénéfices et risques des boosters, ses résultats peuvent être interprétés dans le contexte de ce débat toujours en cours

1) La prévention d’infection diminue le plus fortement avec le vaccin Janssen, mais cette protection n’est que de quelques semaines ; est-il donc judicieux de proposer un vaccin dont l’efficacité est très loin des 95% voire 99% annoncés et dont les injections de rappel devraient se faire tous les deux mois ?

2) Quoique leur risque de décès soit beaucoup plus bas, en raison de leur âge, les jeunes (< 65 ans) avaient la plus importante réduction de risque relatif de décès associé à la vaccination, ce qui suggérait que ce groupe d’âge pouvait tirer bénéfice d’un booster, comme le groupe des plus âgés. Le récent résultat du premier essai sur les boosters indiquerait qu’un booster avec Pfizer-BioNTech est efficace à 95,6%, comparé avec 2 injections suivies d’un placebo [43]. Mais des inconnues subsistent. Quelle sera l’efficacité des boosters contre le variant Delta et les suivants qui ne vont pas manquer d’émerger ? Et combien de temps va durer l’immunité obtenue après un booster ? De façon observationnelle, nous constatons déjà des infections massives au variant Omicron chez des triple- vaccinés.

En conclusion, pouvons-nous dire que le vaccin est le meilleur outil pour la prévention de l’infection à SARS-CoV-2 et, donc, la prévention du risque de décès ? Les auteurs de l’étude sur les vétérans américains concluent : « Ce vaccin doit être accompagné des mesures traditionnelles : port de masque, lavage fréquent des mains et distanciation physique, chez les vaccinés tout autant que chez les non-vaccinés ». Quel est donc son intérêt ? En outre, il ne répond pas à deux des bénéfices attendus d’un vaccin : la protection du sujet vacciné lui-même, et l’absence de transmission de la maladie par le sujet vacciné.

De plus, l’utilisation du vaccin, en tant que seul traitement proposé, empêche le recours à des thérapeutiques précoces qui ont fait leurs preuves – certaines depuis le début de l’épidémie – et qui permettent d’éviter le passage au stade d’inflammation majeure et d’infections surajoutées, qui nécessite ensuite hospitalisations et/ou nécessité de recourir à des soins intensifs.

 

Enfin, on peut souligner, à regret, que rien ne soit dit à propos des effets secondaires consécutifs aux injections vaccinales anti-Covid. Il serait en effet étonnant qu’il n’y en ait eu aucun chez 498 148 Vétérans vaccinés et très régulièrement surveillés par le Veterans Health Affairs (VA).

 

Références

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[42] J.L. Hirschtick et al., Clin. Infct. Dis. 10.1093/cid/ciab408 (2021)

[43] Pfizer,  » Pfizer and BioNTech Announce Phase 3 trial data shoswing high efficacy of a booster
dose of their COVID-19 vaccine  » press release 21 october 2021, www.pfizer.com/news/press
release/press release detail/pfizer and biontech announce phase 3 trial data showing.

[44] L. Saad « Americans Gettind Out More, but Cautiously. Gallup 7 june 2021: https//news gallup
com/poll/350666/americans getting cautiously. Aspx.

[45] K. L. Bajema et al., MMWR Morb. Morta. Wkly Rep. 70. 1294-1299 (2021)

[46] P. Cirillo. N. Krigbaum, Code for methods for SARS CoV-2vaccine protectionand deaths among
US veterans during 2021 Zenodo (2021) doi :10.5281/zenodo 5609444.

Un faible niveau de vitamine D augmente de 14 fois le risque de formes critiques de COVID-19

Introduction

Un récent article rédigé par des équipes israéliennes et publié dans la revue PLOS ONE [1] vient de confirmer la stricte corrélation entre le taux de vitamine D circulant avant infection par le SARS-CoV-2 et l’augmentation substantielle du risque d’évolution critique de la COVID-19 en cas d’infection. La vitamine D est naturellement synthétisée par l’organisme suite à une exposition au soleil, et sa concentration varie entre ~20 nanogrammes par millilitre de sang (ng/ml) en hiver et ~30 ng/ml en été. Chez les personnes à risque de carence, en particulier pour les plus de 60 ans, la concentration sanguine de 25-OH-vitamine D devrait se situer entre 30 et 45 ng/ml de sang. Il peut cependant arriver que dans certaines situations, le taux circulant de vitamine D soit anormalement bas, ce qui entraîne une carence (concentration en 25(OH)D, marqueur de la vitamine D, inférieure à 20 ng/ml). Cette carence, une fois observée par le médecin généraliste, peut facilement être corrigée par la prise adaptée des compléments prescrits par ce dernier. Des effets indésirables de la vitamine D existent si l’on dépasse d’un facteur 10 la concentration normale de vitamine D [2], ce qui reste heureusement difficile à atteindre. Il est néanmoins préférable de consulter son médecin en cas de doute.

 

Résultats

Les auteurs ont suivi 1176 patients admis pour cause de COVID-19 à l’hôpital. Ces patients ont été suivis parce que leurs taux de vitamine D circulant entre 14 et 730 jours avant leur premier test positif pour le SARS-CoV-2 étaient connus. Le taux circulant de vitamine D suivant une courbe sinusoïdale bien connue, il est possible à partir des dosages en vitamine D disponibles de calculer le taux effectif de vitamine D au moment de l’infection par le SARS-CoV-2. Les auteurs ont également tenu compte de l’âge des patients, qui est bien connu comme première cause de sévérité de la maladie.

En prenant en compte ces divers paramètres, il est apparu ce qui est repris dans la table suivante :

 

Ces données démontrent clairement que pour un taux de vitamine D inférieur à 20 ng/ml, le risque de cas sévères augmente très fortement. Entre un taux de moins de 20 ng/ml et un taux de plus de 40 ng/ml, et en prenant en comptes les données des différents patients suivis, les auteurs calculent que le risque de développer une forme grave de la COVID-19 augmente d’un facteur 14 !! (cf Table 4 de la référence [1].

 

Conclusion

Ces travaux démontrent qu’un simple suivi du taux de vitamine D par son médecin suffit à diminuer d’un facteur 14 le risque d’une forme grave de la COVID-19, ceci pour un coût négligeable et un traitement simple et sans risque. Sans compter les économies générées par la baisse des frais d’hospitalisations associées à la diminution des formes graves. L’importance de la vitamine D, qui dès le début a été mise en avant par les médecins et scientifiques [3, 4], est malheureusement restée sans effet jusqu’à ce jour. Il reste surprenant d’observer que nos gouvernants se sont bloqués sur la quasi-religion du fort coûteux « tout-vaccinal », dont l’efficacité est aujourd’hui pour le moins limitée, en particulier face aux derniers variants. Nous disposions pourtant de toute une panoplie de solutions thérapeutiques et prophylactiques efficaces, sans risque sous contrôle médical, qui ont été ignorées, voire interdites, par les autorités sanitaires de bien des pays. Il sera intéressant de comprendre pourquoi une simple complémentation en vitamine D n’a jamais été conseillée par l’OMS en particulier.

 

Références

[1]  A. A. Dror et al., “Pre-infection 25-hydroxyvitamin D3 levels and association with severity of COVID-19 illness,” PLoS ONE, vol. 17, no. 2, p. e0263069, Feb. 2022, doi: 10.1371/journal.pone.0263069.

[2]  A. Giustina et al., “Controversies in Vitamin D: A Statement From the Third International Conference,” JBMR Plus, vol. 4, no. 12, Dec. 2020, doi: 10.1002/jbm4.10417.

[3] https://sfgg.org/espace-presse/communiques-de-presse/covid-19-73-experts-appellent-a-supplementer-lensemble-de-la-population-francaise-en-vitamine-d/

[4] https://www.larevuedupraticien.fr/article/effet-benefique-de-la-vitamine-d-dans-la-covid-quelles-sont-les-donnees

 

Baisse des performances sportives après vaccination par un vaccin COVID-mRNA

Cet article est une traduction de l’article de J. Murphy, C. Huber, « Student athletes perform worse than controls following COVID vaccines » [1]

Il s’agit de l’étude rétrospective des performances sportives de vingt jeunes athlètes-étudiants de Lycées et Collèges après vaccination par un vaccin anti-COVIDmRNA.[1] La moitié d’entre eux était vaccinée et l’autre ne l’était pas (décision prise au préalable par leurs parents). Les activités sportives des deux groupes étaient les mêmes. Les auteurs ont aussi comparé les performances des sujets vaccinés avec leurs résultats antérieurs à la vaccination. On verra que les modifications observées après vaccination sont utiles pour illustrer les modifications cardiovasculaires apparaissant lors de la vaccination.

Les preuves de corrélation entre des lésions et des décès avec l’administration de vaccins CovidmRNA sont en train de s’accumuler et les études cliniques consacrées à ce phénomène se comptent par centaines [2]. Plus de1.500 types d’effets indésirables, dont beaucoup sont connus pour entraîner un handicap permanent, avec un total dépassant 158.000 cas, ont été trouvés après l’utilisation de vaccin anti-Covid Pfizer, et les auteurs encouragent les lecteurs à en lire la liste sur les 9 dernières pages du rapport joint ici [3]. Ce document de Pfizer n’avait pas été ouvert au public par la FDA qui voulait le rendre inaccessible avant 75 ans, a été déclassifié en décembre 2021 sur Ordre du Tribunal [4]. Les médecins et les scientifiques du monde entier se sont alarmés de voir les risques de lésions sévères et de décès dûs à cette vaccination. Le Dr Sucharit  BHAKDI, immunologiste et microbiologiste renommé, et le Dr A. BURKHARDT, pathologiste, ont résumé le rôle direct de la vaccination dans les morts observées [5]. Les résultats d’autopsie montrent plus d’anomalies au niveau cardio-vasculaire que pour n’importe quel autre organe. L’élévation des marqueurs d’inflammation est corrélée avec les vaccins anti-COVID [6]. Et on pense que les morts soudaines observées parmi les athlètes pendant l’année 2021 depuis l’expansion de l’utilisation des vaccins anti-COVID est principalement dûe à une pathologie cardiaque ou cardiovasculaie sévère.

Deux entraineurs partageaient l’entraînement des athlètes-étudiants et avaient des relations franches et informelles avec leurs élèves. Ils ont ainsi pu connaître leurs réactions après vaccination, de même qu’ils ont pu facilement savoir qui était vacciné et qui ne l’était pas. Une stricte anonymisation des sportifs, de leurs parents et de leurs entraîneurs a été respectée pour éviter l’aspect émotionnel lié à la propagande faite pour la vaccination par les leaders politiques. Le choix des parents, quant à la vaccination de leur enfant, n’a pas été connu ni par les entraîneur ni par les auteurs de l’étude avant que celle-ci soit terminée.

Voici le rapport des entraîneurs obtenu rétrospectivement après leur observation des sujets vaccinés :

  1. Aucun des sujets vaccinés n’a pu atteindre son niveau de performance antérieur à la vaccination. Tous ont été en dessous de leur niveau en 2020, selon les évaluations des deux entraîneurs.
  2. Aucun des sujets vaccinés ne peut soutenir le même exercice pendant la durée qu’ils toléraient pourtant avant la vaccination.
  3. Le temps de récupération après l’effort était plus long chez les vaccinés qu’avant la vaccination ; il était également plus long que chez les non vaccinés.
  4. Après les injections de vaccin, la plupart sinon tous les vaccinés se plaignaient de l’une ou plus des réactions suivantes après vaccination :
    1. Douleur thoracique ;
    2. Sensation de vertige
    3. Voir des étoiles
    4. Se sentir près de s’évanouir
    5. Souffle court

Les jeunes sportifs parlaient à leur entraîneur spontanément et librement de ces symptômes.

  1. Les filles non-vaccinées étaient maintenant capables de battre les garçons vaccinés en compétition. Ceci est inattendu et considéré comme inhabituel par les entraîneurs.

1), 2), 3) et 5) sont encore observés chez tous les sportifs vaccinés, jusqu’à plusieurs mois après la vaccination.

Par contre, les sportifs non-vaccinés n’ont eu aucun des symptômes ou déficit de leurs performances sportives ou de diminution de leur endurance, comme observé par les deux entraîneurs, et continuent à améliorer leurs performances et leur endurance, comme s’y attendaient les entraîneurs.

On peut s’attendre à ce que les athlètes aient une circulation sanguine plus efficace pendant un exercice que s’ils étaient sédentaires. Cette augmentation de la circulation a pour but de suppléer au besoin accru d’Oxygène du corps et à l’élévation d’activité métabolique que requiert cet exercice.

Augmenter le flux sanguin requiert une augmentation du débit cardiaque et une vasodilatation artérielle. La vasodilatation coronaire est contrôlé par des mécanismes autorégulateurs, de même que l’innervation neurologique vasculaire médiée par le système nerveux autonome et les hormones servent à ajuster vasodilatation et vasoconstriction, si c’est rendu nécessaire par une activité physique.

Les vaccins COVIDmRNA démarrent leur activité par la production de protéine Spike partout dans le corps. Les effets de cette protéine Spike sur les récepteurs ACE2 dans l’endothélium vasculaire sont une vasoconstriction. Le résultat peut être l’empêchement d’augmentation de flux sanguin et d’oxygène, au moment où la demande est la plus importante, pendant l’exercice. Les facteurs immunitaires et inflammatoires associés à la protéine Spike peuvent aussi affecter les cellules périvasculaires et périartérielles, aboutissant à une infiltration de lymphocytes T-CD8 et de lymphoctes NK [6]. Tout cela peut diminuer la vasodilatation coronaire.

De plus, les positions et les effets de la protéine Spike viennent compliquer le problème de l’apport de sang aux tissus coronaires et périphériques. Exsudant de la surface endothéliale, les protéines Spike sont arrimées sur les récepteurs ACE2. Ceux-ci sont suspectés d’affecter défavorablement un flux sanguin turbulent plutôt qu’un flux laminaire. Quand le sang stagnant s‘accumule, la cascade des réactions de coagulation démarre de façon ubiquitaire dans tout le corps. De tels micro-caillots s’épaississent et ralentissent le flux sanguin, ce qui va encore plus empêcher la livraison de sang et d’oxygène dans les lits capillaires du cœur et à la périphérie.

Donc, le flux sanguin coronaire peut être défavorablement affecté par une viscosité élevée, qui est aussi causée par une agrégation des globules rouges, provoquée par la protéine Spike par le biais d’une adhésion via la molécule CD 147. En résultat, le cœur se fatigue à pousser au travers des artérioles et des capillaires du corps un liquide plus visqueux que le sang normal.

Un tel mécanisme, décrit plus loin ici [7] crée un obstacle au passage optimal du sang, ce qui affectera nécessairement tous les receveurs de vaccins anti-COVID générateurs de protéines Spike. Nous devons donc recommander d’éviter l’utilisation de tout vaccin anti-COVID  pour tous les enfants ou jeunes adultes qui prévoient ou réalisent un engagement dans les exercices physiques.

Références

[1]  J. Murphy, C. Huber, Student athletes perform worser than controls following COVID vaccines 20 jan 22 https://pdmj.org/papers/Student_athletes_perform_worse_than_controls_following_COVID_vaccines

[2] COVID vaccines scientific proof lethal. Jan 5 2022

https://www.saveusnow.org.uk/covid-vacciine-scientific-proof-lethal/

[3]  Cumulative analysis of post-authorization adverse event reports of PF-07302048 (BNT62B2) received through 28_Feb-2021 Pp. 30-38

https://phmpt.org/wp-content/uploads/2021/11/5.3.6-postmarketing-experiencce.pdf.

[4] US District Court. Northern District of Texas. Public Health and Medical Professionals for Transparency v Food and Drug Administration. Complaint for declaratory and injunctive relief

https://phmpt.org/wp-content/uploads/2021/10/001-Complaint-101021.pdf

[5]  S. BHAKDI, A. BURKHARDT. On COVID Vaccines : why they cannot work, and irrefutable evidence of their causative role in deaths after vaccination. https://doctors4covidethics.org/wp-content/uploads/2021/12/end-covax.pdf

[6]  S. Gundry. Abstract 10712 : Observational findings of PULS cardiac test finding for inflammatory markers in patients receiving mRNA vaccines. Circulation. Nov 8 2021 https://www.ahajournals.org/doi/abs/10.1161/circ.144.suppl 1.10712

[7]  C.Huber. Heart damage from the COVID vaccines : is it avoidable ? PDMJ 3 Jul 14 2021 https://pdmj.org/papers/myocarditis paper

Absence d’impact de la vaccination sur le taux de décès COVID-19 aux USA

Objet de l’étude

L’article de V. Keddis, publié en preprint (i. e., pas encore relu par les pairs) au 1er mars 2022 [1], s’intéresse à déterminer l’impact de la vaccination anti-COVID-19 aux USA sur la mortalité COVID-19 et à comparer cet impact à celui de l’état de santé des populations exposées au virus. Cette approche est intéressante puisqu’elle vient compléter les données sur l’absence d’effet de la vaccination sur les taux de contamination d’une part (déjà présenté sur Réinfocovid ici et ), et sur la sensibilité à la maladie liée à l’état de santé général des populations d’autre part (également présenté sur Réinfocovid ici ).

Résultats de l’étude

Pour chacun des 51 Etats américains, l’auteur a utilisé les chiffres officiels caractérisant la diversité des populations de chaque Etat (State Population by Characteristics : 2010-2020) et le Behavioural Risk Factor Surveillance System (BRFSS) qui concerne l’état de santé des populations des différents Etats, les différentes pathologies présentes, l’utilisation des services de prévention, etc. Les données vaccinales sont celles fournies par le CDC (Center for Disease Control), organisme public qui gère le suivi des maladies aux USA. L’auteur a utilisé l’ensemble de ces données pour calculer les taux de mortalité en fonction de différentes causes, par classes d’âges, ainsi qu’en fonction des taux de vaccination associés à la dynamique de vaccination. La notion de dynamique de vaccination vient compléter le taux de vaccination habituellement utilisé. La dynamique de vaccination est la somme du « poids » des injections par jour (que ce soit 1ère dose, 2nde dose, booster…), le « poids » de la vaccination journalière étant le pourcentage de la population vaccinée ce jour multiplié par le nombre de jours restant jusqu’au 31 décembre 2021. En effet, on comprend facilement que si un vaccin est efficace et si une population se fait vacciner très rapidement, par exemple en 1 mois, l’effet protecteur du vaccin sera plus rapidement atteint que si la population met 1 an pour arriver à ce même taux. Pour illustrer ce point, on peut comparer les deux états ou les dynamiques sont les plus différentes : l’Alabama, avec une dynamique de 281, et le Vermont, avec une dynamique de 481, soit 70 % de plus. Leurs taux de vaccinations au 31 décembre 2021 sont en revanche similaires : 53,3 % et 56,9 %, soit une différence de 3,6 %. On s’attend donc à ce que la population du Vermont soit mieux protégée que celle de l’Alabama

Le tableau suivant présente les corrélations entre les taux de décès pour plusieurs pathologies en fonction des facteurs de risque ou de bonne santé pour les trois derniers : exercice physique, consommation de légumes, consommation de fruits pour l’année 2021. Une corrélation de 1 (ou de -1) est le maximum (minimum) possible. Une corrélation de 0 indique qu’il n’y a aucun rapport entre la maladie et l’état de santé indiqué. Un chiffre élevé et positif indique ici un facteur facilitant la pathologie d’autant plus qu’il est éloigné de zéro, alors qu’un chiffre négatif indique ici un effet protecteur d’autant plus marqué que le chiffre est éloigné de zéro. Les chiffres en rouge indiquent que la corrélation est statistiquement significative (p<0,05).

TAbleau1_USA.png

 

On voit comme attendu que quelqu’un à la santé déjà fragile pour plus de 2 semaines (Physical Heath not Well 14+ Days) ou qu’une personne obèse (BMI 30+) ont des corrélations élevées (0,73 et 0,64 respectivement) avec les taux de décès COVID-19 (colonne 1 : décès impliquant COVID-19 et possiblement pneumonie). Inversement, consommer des fruits protège de façon notable contre le risque de décès COVID-19 (-0,75).

L’auteur s’intéresse également à l’association taux et dynamique de vaccination d’une part et évolution du taux de mortalité COVID-19 d’autre part. Après ajustement des données en fonction des classes d’âge, il sépare les 51 Etats américains en deux groupes : les 31 Etats pour lesquels le taux de décès COVID-19 a augmenté, et les 20 autres pour lesquels le taux de décès COVID-19 a diminué pendant la période couverte par cette étude, du 14 décembre 2020 au 31 janvier 2022.

Pour les 31 Etats ayant eu un taux de décès en augmentation, les analyses statistiques démontrent que cette augmentation de mortalité est sans rapport avec la dynamique de vaccination. On considère un lien statistique significatif lorsque le facteur p est inférieur à 0,05. Ici, p=0,88.

Pour les 20 Etats ayant eu un taux de décès en baisse, les analyses statistiques démontrent que cette baisse de mortalité est sans rapport avec la dynamique de vaccination. Ici, p=0,05, avec un coefficient de corrélation de 0,15, très loin du 1 indiquant une corrélation parfaite.

Enfin, l’auteur établit pour les USA l’importance relative de la vaccination par rapport aux différents facteurs de santé en ce qui concerne les taux de décès COVID-19 :

Tableau2_USA

Il apparaît que l’importance relative de la vaccination est dans le meilleur des cas comparable à l’importance du facteur de santé considéré (Mauvaise santé générale >14j), et généralement moindre, voire écrasée, par l’importance du facteur de santé considéré : « Obésité », avec une importance relative dans le taux de décès 9,66 fois plus forte que la protection amenée par la vaccination, et la protection due à « Exercice et  fruits » qui est 10,14 fois plus importante que celle de la vaccination.

 

Conclusion

Ces travaux, grâce à une nouvelle approche de calcul, confirment les résultats précédemment obtenus et déjà présentés sur Réinfocovid ici, et  , qui questionnent l’efficacité de la vaccination sur la protection contre l’infection par le SARS-CoV-2, et qui démontrent la supériorité de la protection offerte par un état de bonne santé générale. Ceci est particulièrement important pour différentes raisons :

1- Il est clair aujourd’hui que l’efficacité des injections vaccinales disparaît au fil du temps ainsi qu’au fil de l’évolution des séquences du SARS-CoV-2. Ceci questionne de plus en plus le bien fondé des dérives sanitaires observées dans de nombreux pays, dérives autoritaires présentées comme nécessaires au bien-être des populations. En effet, la seule solution sanitaire aurait été ces injections vaccinales coûteuses tant financièrement qu’en ressources humaines et qu’en confiance d’une partie non négligeable de la population pour ses gouvernants ;

2- La notion du « quoi qu’il en coûte » sanitaire est fort généreuse. La bonne nouvelle est que nous savons désormais que ces efforts financiers seront beaucoup plus efficaces en les ciblant sur la prévention sanitaire générale de la population afin de limiter la sédentarité et la mal-bouffe [2]. Les traitements médicamenteux expérimentaux, s’ils s’avéraient encore nécessaires en compléments des molécules repositionnées dont l’efficacité est de plus en plus démontrée [3], seraient restreints aux populations à risques : personnes porteuses de comorbidités et/ou âgées.

 

Références

[1]  V. Keddis, “The relative impact of vaccination momentum on COVID-19 rates of death in the USA in 2020/2021. The forgotten role of population wellness,” Public and Global Health, preprint, Mar. 2022. doi: 10.1101/2022.03.01.22271721.

[2]  https://reinfocovid.fr/science/peut-on-se-donner-plus-de-moyens-pour-resister-aux-virus/

[3]  I. Efimenko, S. Nackeeran, S. Jabori, J. A. G. Zamora, S. Danker, and D. Singh, “Treatment with Ivermectin Is Associated with Decreased Mortality in COVID-19 Patients: Analysis of a National Federated Database,” International Journal of Infectious Diseases, vol. 116, p. S40, Mar. 2022, doi: 10.1016/j.ijid.2021.12.096.

 

Comparaison inquiétante entre les évènements indésirables des vaccins anticovid et antigrippaux

Une récente étude publiée le 3 février 2022 dans la revue médicale Frontiers in Public Health visait à comparer les risques d’effets indésirables entre les vaccins anticovid et les vaccins antigrippaux [1]. L’étude couvre la période allant de décembre 2020 à octobre 2021 et s’appuie sur les données officielles de pharmacovigilance de l’Union Européenne (EudraVigilance [2]) et du système américain de surveillance des effets indésirables sévères (VAERS [3].) et n’a concerné que les individus de 18 ans et plus. Les événements indésirables concernant les enfants n’ont donc pas été pris en compte.

Cette comparaison entre les vaccins anticovid et les vaccins antigrippaux est justifiée et a priori non biaisée puisque :

1) Le nombre d’individus exposés aux vaccins anticovid et la distribution par âge sont connus et peuvent être utilisés comme dénominateur pour calculer des estimations de risques non biaisées survenant après l’injection des vaccins anticovid.

2) Les données sur les effets indésirables liés aux vaccins contre la grippe fournissent un groupe témoin idéal pour la vaccination COVID-19, puisqu’aucun vaccin à ARNm ou à Adenovirus n’avait jamais été utilisé auparavant pour une vaccination prophylactique en population générale

3) Les virus de la grippe saisonnière partagent avec les coronavirus des similitudes substantielles en termes de symptomatologie, d’infectiosité, de pathogénicité, de létalité et de transmission : les vaccins antigrippaux constituent donc un groupe contrôle idéal.

4) Une grande partie de la population adulte de l’UE et des États-Unis est vaccinée contre la grippe chaque saison. En effet, dans cette étude il y a eu 451 millions de personnes injectées avec un vaccin anticovid et 437 millions avec un vaccin antigrippal.

Durant la période d’étude, ont été collectés :

– 3 351 010 évènements indésirables concernant 534 332 personnes pour le système de pharmacovigilance américain

– 417 337 évènements indésirables concernant 1 096 569 personnes pour le système de pharmacovigilance européen.

 

Les résultats principaux de cette étude sont :

Un risque plus élevé de notification d’effets indésirables graves concernant les vaccins COVID-19 par rapport aux vaccins antigrippaux.

– les risques relatifs des vaccins anticovid sont largement supérieurs à ceux des vaccins antigrippaux notamment pour les risques de réactions allergiques, d’arythmie, d’événements cardiovasculaires généraux, de coagulation, d’hémorragies, de réactions constitutionnelles, gastro-intestinales, oculaires, génitales et, en particulier, de thromboses.

– certaines réactions graves telles que la thrombose cérébrale et la thrombose veineuse cérébrale (sinus) ont été signalées beaucoup plus fréquemment après la vaccination par COVID19 (à la fois pour les vaccins à ARNm et à adénovirus) que par les vaccins antigrippaux chez les adultes. Par exemple, alors que 1229 et 157 cas de thromboses du sinus veineux cérébral ont été signalés jusqu’à présent après la vaccination COVID-19, aucun cas n’a été signalé pour les vaccins antigrippaux dans EudraVigilance et VAERS, respectivement.

Les personnes âgées de 65 ans et plus ont été associées à une fréquence plus élevée de décès, d’hospitalisations et de réactions mettant en jeu le pronostic vital que les personnes plus jeunes.

Les réactions indésirables graves sont apparues très majoritairement dans les 7 premiers jours suivant la vaccination (> 77%). Cette temporalité très courte après l’injection plaide en faveur d’un lien de cause à effet avec la vaccination.

 

Ci-dessous une liste non exhaustive d’évènements indésirables beaucoup plus fréquents avec les vaccins anticovid comparativement aux vaccins antigrippaux :

  • 530 fois plus de risque de thrombose veineuse profonde
  • 239 fois plus de risque d’embolie pulmonaire
  • 195 fois plus de risque d’infarctus
  • 118 fois plus de risque de vision floue
  • 112 fois plus de risque de tachycardie
  • 111 fois plus de risque de malaise
  • 110 fois plus de risque de myocardite
  • 107 fois plus de risque de palpitations
  • 92 fois plus de risque de pétéchie
  • 88 fois plus de risque de tremblements
  • 87 fois plus de risque d’épilepsie
  • 83 fois plus de risque d’arythmie et d’hypertension
  • 68 fois plus de risque de syncopes
  • 60 fois plus de risque de thrombocytopénie auto-immune, de de paralysie faciale et de vertiges
  • 49 fois plus de risque d’aphasie et hémiparésie
  • 15 fois plus de risque d’ataxie
  • 11 fois plus de risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC)
  • 4 fois plus de risque de péricardite

 

En conclusion,

les vaccins anti-covid basés sur les technologies à ARNm ou adenovirus présentent beaucoup plus de risques d’évènements indésirables, dont certains peuvent être très graves et entraîner des répercussion à vie (AVC, infarctus)  que les vaccins classiques antigrippaux. Il apparaît nécessaire d’évaluer de façon très détaillée la balance bénéfice-risque pour les différents groupes d’âge et de comorbidité. Les vaccins anti-covid ne devraient être proposés (et non imposés) qu’aux groupes de personnes dont la balance bénéfice/risque est largement favorable après ces études approfondies.

 

Références

[1] Montano Diego. Frequency and Associations of Adverse Reactions of COVID-19 Vaccines Reported to Pharmacovigilance Systems in the European Union and the United States. Frontiers in Public Health. Vol , 2022. DOI=10.3389/fpubh.2021.756633

[2] https://www.adrreports.eu/fr/

[3] https://vaers.hhs.gov/data.html

Quels nouveaux vaccins ont été autorisés fin 2020 ?

 

Table 1 : Nombre de décès déclarés à la pharmacovigilance américaine (VAERS) suite à une vaccination en fonction des années

 

Références

[1] https://openvaers.com/covid-data consulté le 2 mars 2022

Le quid du vaccin Nuvaxovid?

Ce que la notice fabricant précise et ce que l’on doit lire avant de se faire vacciner …

Le vaccin Nuvaxovid (NVX-CoV2373) développé par la firme Novavax, Nuvaxovid® est basé sur une technologie différente des vaccins actuellement disponibles. Il s’agit d’un vaccin à protéine recombinante qui utilise la protéine Spike du SARS-CoV-2 associée à un adjuvant. Produites dans des cellules issues de chenilles de la noctuelle américaine du maïs (Spodoptera frugiperda) infectées par un baculovirus recombinant, ces protéines Spike sont légèrement modifiées pour que le site de clivage (la « charnière » entre les deux sous-unités de Spike) soit stable.

La partie transmembranaire de ces protéines Spike est insérée dans des nanoparticules lipidiques. On obtient ainsi des « rosettes » portant, chacune, quelques copies de Spike, présentées aux cellules immunitaires.

À cette construction est ajouté un adjuvant original, développé par Novavax, appelé Matrix-M, un dérivé de saponines extraites du bois de Panama (Quillaja saponaria molina) qui a pour but d’augmenter la réponse immunitaire.

Ce document est basé sur la notice d’information de l’utilisateur, aussi appelée « résumé des caractéristiques du produit » (RCP) et accessible sur le site de l’EMA (European Medecine Agency).

Le 20 décembre 2021, l’Agence européenne du médicament a délivré une autorisation de mise sur le marché conditionnelle à ce nouveau vaccin, Nuvaxovid®.

Cela signifie que des preuves supplémentaires concernant ce médicament sont attendues. L’Agence européenne des médicaments (EMA) réévaluera toute nouvelle information sur ce médicament au moins chaque année et la notice sera mis à jour si nécessaire (p 12).

 

Date de première autorisation : 20 Décembre 2021

 

1. A quelle population s’adresse le vaccin Nuvaxovid ?

Nuvaxovid est indiqué pour l’immunisation active afin de prévenir la COVID-19 causée par le SARS-CoV-2 chez les personnes âgées de 18 ans et plus (p2).

– Personnes âgées : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les personnes > 65 ans(p3)

– Population pédiatrique : La sécurité et l’efficacité de Nuvaxovid chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. (p3).

 

2. A partir de quand faire la deuxième dose ?

La notice d’information de l’utilisateur précise que :

– est recommandé d’administrer la deuxième dose 3 semaines après la première dose (p2).

 

3. A partir de quand faire la troisième dose ?

Le fournisseur ne précise rien concernant une troisième dose. Il est toutefois précisé que :

Le schéma de vaccination par Nuvaxovid comprend l’administration de deux doses distinctes. Les personnes qui ont reçu une première dose de Nuvaxovid doivent recevoir la deuxième dose de Nuvaxovid pour compléter leur schéma de vaccination.

 

4. Peut -on changer de marque de vaccin au cours des injections ?

Il n’existe aucune donnée disponible sur l’interchangeabilité de Nuvaxovid avec les autres vaccins contre la COVID-19 pour terminer le schéma de primo-vaccination. Les personnes qui ont reçu une première dose de Nuvaxovid doivent recevoir la deuxième dose de Nuvaxovid pour compléter leur schéma de vaccination (p 2).

5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions

L’administration concomitante de Nuvaxovid et de vaccins inactivés contre la grippe a été évaluée chez un nombre limité de participants dans une sous-étude d’essai clinique exploratoire (431participants).

La réponse en anticorps de liaison dirigés contre le SARS-CoV-2 était plus faible lorsque Nuvaxovid était administré concomitamment avec un vaccin inactivé contre la grippe. La signification clinique de cette observation n’est pas connue.

L’administration concomitante de Nuvaxovid et d’autres vaccins n’a pas été étudié (p 4).

 

6. Quels sont les effets secondaires identifiés et suivis dans la notice fabricant ?

– Hypersensibilité et anaphylaxie (p 3)

Des cas d’anaphylaxie ont été signalés avec les vaccins contre la COVID-19. Il convient de toujours disposer d’un traitement médical approprié et de surveiller la personne vaccinée en cas de survenue d’une réaction anaphylactique suite à l’administration du vaccin.

Une surveillance étroite pendant au moins 15 minutes est recommandée après la vaccination. Une deuxième dose de vaccin ne doit pas être administrée aux personnes ayant présenté une anaphylaxie après la première dose de Nuvaxovid.

 

– Réactions liées à l’anxiété (p3)

Des réactions liées à l’anxiété, notamment des réactions vasovagales (syncope), une hyperventilation ou des réactions liées au stress peuvent survenir en association à la vaccination, reflétant une réaction psychogène à l’injection via aiguille. Il est important que des précautions soient prises afin d’éviter toute blessure en cas d’évanouissement.

 

– Affections concomitantes (p 4)

La vaccination doit être reportée chez les personnes présentant une affection fébrile aiguë sévère ou une infection aiguë.

 

– Troubles de la coagulation (p 4)

Comme avec les autres injections intramusculaires, le vaccin doit être administré avec prudence chez les personnes recevant un traitement anticoagulant ou chez celles présentant une thrombocytopénie ou un autre trouble de la coagulation (tel que l’hémophilie), car un saignement ou une ecchymose peut survenir après une administration intramusculaire chez ces personnes.

 

– Hypertension (p7)

Dans l’ensemble des essais cliniques, une hypertension a été observée à une incidence accrue au cours des 3 jours suivant la vaccination avec Nuvaxovid (n = 46, 1,0 %) par rapport au placebo (n = 22, 0,6 %) chez les adultes âgés.

 

7. Quelles sont les types de personnes / populations qui n’ont pas ou peu été testées et pour lesquelles la notice fournisseur ne conseille pas la vaccination ?

Personnes immunodéprimées (p 4)

L’efficacité, la sécurité d’emploi et l’immunogénicité du vaccin ont été évaluées chez un nombre limité de personnes immunodéprimées. L’efficacité de Nuvaxovid peut être réduite chez les personnes immunodéprimées.

 

Grossesse (p 4)

Il existe des données limitées sur l’utilisation de Nuvaxovid chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryo-fœtal, la mise-bas ou le développement postnatal.

L’utilisation de Nuvaxovid chez la femme enceinte doit être envisagée seulement si les bénéfices potentiels l’emportent sur les risques potentiels pour la mère et le fœtus.

 

Allaitement (p 5) :

On ne sait pas si Nuvaxovid est excrété dans le lait maternel.

Aucun effet chez les nouveaux-nés ou nourrissons allaités n’est attendu dans la mesure où l’exposition systémique à Nuvaxovid chez la femme qui allaite est négligeable.

 

Fertilité (p 5)

Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la toxicité de la reproduction.

 

8. Durée de la protection et limite de l’efficacité du vaccin ?

La durée de la protection conférée par le vaccin n’est pas établie et est toujours en cours d’évaluation dans les essais cliniques en cours (p 4).

Les personnes pourraient ne pas être entièrement protégées jusqu’à 7 jours après l’administration de leur deuxième dose. Comme pour tout vaccin, il est possible que les personnes vaccinées par Nuvaxovid ne soient pas toutes protégées (p 4).

 

Pour aller plus loin ?

L’EMA conclut cependant dans un document également daté du 20 décembre 2021 que :

« – L’impact de la vaccination avec Nuvaxovid sur la propagation du virus SARS-CoV-2 dans la communauté n’est pas encore connu. On ne sait pas encore combien de personnes vaccinées peuvent encore transporter et propager le virus.

On ne sait pas actuellement combien de temps dure la protection donnée par Nuvaxovid. Les personnes vaccinées dans les essais cliniques continueront d’être suivis jusqu’à 2 ans pour recueillir plus d’informations sur la durée de protection.

Nuvaxovid n’est actuellement pas recommandé pour les personnes de moins de 18 ans. L’EMA a convenu avec la société sur un plan pour tester le vaccin chez les enfants à un stade ultérieur.

L’EMA conclut que Nuvaxovid offre un haut niveau de protection contre le COVID-19 qui est un besoin critique dans le contexte actuel pandémie. Les principaux essais ont montré que le vaccin a une efficacité d’environ 90 %. La plupart des effets secondaires sont légers modérément sévères et disparaissent en quelques jours.

L’Agence a donc décidé que les bénéfices de Nuvaxovid sont supérieurs à ses risques et qu’il peut être recommandé pour autorisation dans l’UE.

L’EMA a recommandé une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour Nuvaxovid. Cela signifie qu’il y a plus de preuves à venir sur le vaccin (voir ci-dessous), que la société est tenue de fournir. L’Agence examinera toute nouvelle information disponible et cet aperçu sera mis à jour au fur et à mesure et tant que nécessaire»

 

Références

Notice fabricant Nuvoxovid :

https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/nuvaxovid-epar-product-information_fr.pdf

 

EMA sur ce vaccin:

https://www.ema.europa.eu/en/documents/smop-initial/chmp-summary-opinion-nuvaxovid_en.pdf

 

EMA sur le booster hétérogène :

https://www.ema.europa.eu/en/news/ema-ecdc-recommendations-heterologous-vaccination-courses-against-covid-19-mix-match-approach-can-be

 

Vacciner son enfant contre la Covid-19 : vous êtes surs ?

 

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A Retenir

  • La sécurité et l’efficacité de Comirnaty chez les enfants âgés de moins de 5 ans n’ont pas encore été établies de l’aveu même du fabricant
  • Les tableaux d’effets indésirables enregistrés lors de l’essai clinique sur les 5-11 sont caviardés sur le site de l’agence européenne du médicament
  • L’efficacité de la vaccination contre l’infection serait seulement de 11 % en janvier 2022 chez les 5 – 11 ans.
  • L’efficacité vaccinale deviendrait nulle puis négative à partir du 35ème jour après vaccination.

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Introduction

Depuis le 20 décembre 2021, la Haute Autorité de Santé (HAS) a ouvert la vaccination anti-covid à tous les enfants de 5 à 11 ans.

Pour l’instant cette vaccination n’est ni obligatoire ni requise pour l’accès à certains lieux ou certaines activités sociales.

Suite à l’obtention d’une extension d’autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle du vaccin Pfizer pour les enfants de 5 à 11 ans depuis le 25 novembre 2021 [1], la HAS a d’abord recommandé cette vaccination à partir du 30 novembre aux enfants fragiles ayant des comorbidités ou vivant dans l’entourage de personnes fragiles. La vaccination a été ouverte à tous les enfants moins d’un mois plus tard [2].

Ces décisions sont pour le moins déroutantes et contradictoires si on lit en détail le résumé des caractéristiques du produit de Pfizer qui nous apprend que les autorités sanitaires ont donné la permission au laboratoire Pfizer donner les résultats de l’étude pédiatrique de leur vaccin plus tard. Nous ne savons pas à quelle date, Pfizer donnera donc l’intégralité des données de l’étude pédiatrique.

« L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec Comirnaty dans la population pédiatrique pour la prévention de la COVID-19 (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique). » [3].

Plus récemment, le vaccin Moderna a été à son tour approuvé chez les enfants par l’Agence Européenne du médicament le 24 février 2022. Cependant, de manière totalement contradictoire, ce même vaccin a été déconseillé par la HAS pour les moins de 30 ans en novembre 2021 en raison d’un sur-risque de myocardite [4] [5].

 

Les autorités de santé, l’ANSM et l’Agence Européenne du médicament, basent-elles leurs recommandations sur la science en autorisant l’injection de ces produits à des enfants ?

 

Cet article a pour but de lister de façon non-exhaustive quelques éléments de prudence quant à la vaccination des enfants par les vaccins Pfizer et Moderna et notamment d’estimer le bénéfice/risque de ces injections.

 

Les données quant à la faible sévérité de la maladie chez les enfants sans facteur de risque sont très rassurantes.

La Covid-19 n’est heureusement pas une maladie pédiatrique. Seuls 3 décès d’enfants de 5 à 11 ans ont été déplorés en France depuis le début de la COVID dont 1 avait de lourdes comorbidités ; cela représente donc 2 décès d’enfants sans facteurs de risque sur 5,77 millions d’enfants dans cette classe d’âge.

Les enfants ont 25 fois moins de risque de développer une forme grave que les adultes.

Le spectre souvent agité par les medias du Covid long ne concerne que très peu les enfants et ne persiste pas chez eux plus de 12 semaines [6].

La Covid-19 a donc un impact très négligeable sur la morbi-mortalité des enfants de 5 à 11 ans [6] [7] [8] .

 

Une efficacité du vaccin plus que modeste, dans cette tranche d’âge

Dans un article en pré-print (qui doit donc encore être validé par les pairs), rapportant l’efficacité des vaccins anticovid-19 chez 365 502 enfants de 5 à 11 ans, celle-ci ne serait seulement que de 11 % contre le risque d’infection en janvier 2022, avec la prédominance du variant Omicron [9].

De façon inquiétante, l’efficacité vaccinale deviendrait nulle puis négative à partir du 35e jour après vaccination. [9] [10]

La vaccination contre la Covid-19 des enfants sans facteur de risque n’a qu’un très faible impact sur la santé publique. Le JVCI (sorte de conseil scientifique vaccinal britannique) a estimé qu’il faudrait vacciner entre 340 000 et 1 900 000 enfants pour potentiellement éviter l’entrée en soin intensif d’un seul enfant à cause de la Covid-19 selon le degré de sévérité du variant en cours de circulation.

Cependant, selon les données préliminaires (cf. Infra), le vaccin engendrerait 1,16 évènements indésirables graves pour 100.000 vaccinations. La balance bénéfice/risque semble donc défavorable. [11]

En l’état actuel des connaissances, on peut conclure qu’il n’y a quasiment aucun bénéfice collectif ou individuel à faire vacciner son enfant en bonne santé.

 

Doutes sérieux sur la qualité de l’essai clinique du vaccin Pfizer

On peut émettre des doutes sérieux quant à la qualité de l’évaluation de ces vaccins chez les enfants, étant donné la taille très réduite de l’essai clinique du vaccin Pfizer dont les données les plus importantes sont étonnamment masquées !

En détail, le vaccin Pfizer a été autorisé après les résultats préliminaires d’un essai clinique ne portant que sur 1305 enfants dans le groupe vaccin et 663 dans le groupe placebo alors même que plus de 18 000 adultes avaient été enrôlés dans chacun des bras de l’essai clinique adulte. Dans le document d’extension d’AMM permettant la mise sur le marché de la formulation pédiatrique, il est inadmissible que certaines données soit masquées alors même que ces données sont réglementairement publiques. En particulier, les données détaillées sur les effets indésirables chez les enfants ont été masquées comme on peut le constater avec la présence de ces carrés noirs sur lesquels sont affichés BLD (signifiant blinded = masqué). [12]

Une composition modifiée avec un nouvel excipient pour le vaccin Pfizer pédiatrique !

Un autre fait important est la modification de la composition du vaccin. La forme pédiatrique contient du tromethamol contrairement à la formulation adulte qui n’en contient pas. Nous doutons que les essais pré-cliniques aient également été réalisés sur cette formulation. [13]

 

Des Effets indésirables très peu connus mais qui commencent à se dessiner

Comment pourrait-on connaître correctement les effets indésirables du vaccin Pfizer chez les enfants de 5 à 11 ans alors même que ces données sont « caviardées » sur le site de l’agence européenne du médicament ?

La vaccination des enfants de 5-11 ans est récente. Les données françaises tant sur le bénéfice que sur les effets indésirables sont donc encore limitées à ce jour. Aux Etats Unis, 8 à 10 % des enfants ont manqué un jour d’école au moins suite à la vaccination et 5 à 8 % étaient en incapacité d’assurer leurs activités quotidiennes habituelles. [14]

Le CDC signale 1,25 évènements indésirables graves pour 100 000 vaccinations notifiés au VAERS (100 pour 8 millions environ d’enfants vaccinés).

Parmi ces effets indésirables graves, on note :

  • 15 enfants avec troponine élevée (analyse biologique signant une atteinte cardiaque)
  • 10 enfants avec crise d’épilepsie
  • 15 suspicions de myocardites dont 11 ont été confirmées
  • 2 décès ont été enregistrés chez des enfants ayant des comorbidités associées et qui sont en cours d’étude.
  • Le nouveau point de pharmacovigilance de l’ANSM sur l’injection du vaccin Pfizer pour les 5 – 11 ans au 5 novembre indique 48 évènements indésirables dont 4 cas graves notifiés pour 351 056 injections soit 13,67 évènements indésirables pour 100 000 injections dont 1,13 graves. [15]

 

Conclusion

En conclusion, au regard des données techniques et scientifiques disponibles, la vaccination des enfants de 5 à 11 ans en bonne santé contre la Covid-19, n’apporte aucun bénéfice. Actuellement les effets indésirables du vaccin dans cette tranche d’âge sont très peu connus : l’essai clinique ayant porté sur un très faible nombre d’enfants, les effets indésirables rares et moyennent rares n’ont pas pu être détectés. Comme pour l’adulte, les effets indésirables à moyen et long terme de cette nouvelle technologie vaccinale ne sont absolument pas connus. Il apparaît inadmissible que les tableaux d’effets indésirables soient masqués dans les données publiques de l’agence européenne du médicament. Il devient impératif d’exiger une divulgation publique de ces données. D’autant que cette maladie est pour une écrasante majorité bénigne chez les enfants en bonne santé.

 

Références

[1] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3302411/fr/covid-19-la-has-recommande-la-vaccination-des-enfants-fragiles

[2] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3306399/fr/covid-19-la-has-favorable-a-l-ouverture-de-la-vaccination-sans-obligation-aux-enfants-de-5-a-11-ans

[3] https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/comirnaty-epar-product-information_fr.pdf; consulté le 5 mars 2022)

[4] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3297260/fr/covid-19-la-has-precise-la-place-de-spikevax-dans-la-strategie-vaccinale

[5] https://www.ema.europa.eu/en/news/ema-recommends-approval-spikevax-children-aged-6-11

[6] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3302411/fr/covid-19-la-has-recommande-la-vaccination-des-enfants-fragiles

[7] https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/documents/enquetes-etudes/evolution-des-indicateurs-epidemiques-chez-les-5-11-ans-et-comparaison-avec-les-12-17-ans.-point-au-31-octobre-2021

[8] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-11/avis_n_2021.0084.ac.sespev_du_25_novembre_2021_du_college_de_la_has_relatif_a_la_vaccination_des_enfants_de_5_a_11_ans_a_ris.pdf

[9] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.02.25.22271454v1#:~:text=Among%20children%20newly%20fully%2Dvaccinated,%3A%2043%25%2C%2063%25

[10] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pmc/articles/PMC8736274/pdf/mm705152a1.pdf

[11] https://www.gov.uk/government/publications/jcvi-update-on-advice-for-covid-19-vaccination-of-children-aged-5-to-11/jcvi-statement-on-vaccination-of-children-aged-5-to-11-years-old

[12] https://www.ema.europa.eu/en/documents/variation-report/comirnaty-h-c-5735-x-0077-epar-assessment-report-extension_en.pdf

[13] https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/comirnaty-epar-product-information_fr.pdf; consulté le 5 mars 2022)

[14] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pmc/articles/PMC8736274/pdf/mm705152a1.pdf

[15] https://ansm.sante.fr/uploads/2022/02/18/20220218-covid-19-focus-pv-pfizer-5-2.pdf

Balance bénéfice/risque défavorable pour les ados et jeunes adultes : trop de myocardites !

 

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A Retenir

  • Risque de myocardite avec les vaccins ARNm chez les personnes de 12 à 50 ans.
  • Jusqu’à 1 myocardite toutes les 2 649 vaccinations deux doses chez les hommes jeunes selon les études
  • Chez les garçons ayant déjà eu la Covid-19, une dose de vaccin comporte plus de risques que de bénéfices
  • Seules les filles, non immunisées, avec au moins une comorbidité, ont encore un bénéfice à la vaccination par un schéma vaccinal complet à 2 doses.
  • Les myocardites post-vaccinales seraient dues à un syndrome adrénergique provoqué soit par l’ARNm du vaccin ou la protéine spike résultante.

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Introduction

Depuis juillet 2021, les myocardites et les péricardites ont été ajoutées à la liste des effets indésirables des vaccins à ARN messager. Ces effets indésirables ont donc été détectés environ 6 mois après la mise sur le marché de ces vaccins. La myocardite post-vaccinale atteint préférentiellement les individus jeunes et en bonne santé, de sexe masculin, c’est-à-dire la population n’ayant aucun risque de forme grave de la Covid-19, particulièrement avec le variant Omicron. Ainsi, aucun décès de moins de 40 ans n’a été déploré chez les individus infectés par Omicron.

Suite aux résultats de l’étude EPI-PHARE, la HAS a déconseillé le vaccin Moderna chez les moins de 30 ans en raison de ce surrisque de myocardite. Pourtant l’agence européenne du médicament (EMA) vient d’autoriser ce vaccin chez les 5-11 ans ; c’est à se demander s’il y a un pilote dans l’avion. [1, 2]

 

Qu’est-ce qu’une myocardite ?

Selon la SRLF (Société de réanimation de langue française), la myocardite se définissait en 2017 comme une inflammation du muscle cardiaque associée à une nécrose des cellules cardiaques (nécrose=destruction des cellules). Les lésions peuvent être pour certaines réversibles, mais d’autres resteront irréversibles en raison de la nécrose cellulaire et de la fibrose due à la réaction immunitaire. Après guérison de l’épisode aigu, la maladie peut évoluer de façon lente et progressive vers une insuffisance cardiaque. Ainsi, l’évolution en cardiomyopathie dilatée se produit dans environ 30 % des cas et jusqu’à plus de la moitié des patients nécessitent une greffe de cœur dans les 10 années suivantes [3].

 

Quelles sont les conclusions de l’étude EPI-PHARE [4]

L’étude EPI-PHARE « confirme l’existence d’un risque de myocardite et péricardite dans les 7 jours suivant une vaccination contre la Covid-19 avec un vaccin ARNm (Pfizer BioNTech et Moderna) chez les personnes âgées de 12 à 50 ans, particulièrement les jeunes de moins de 30 ans . Ce risque est plus élevé avec le vaccin Moderna. »

Le sur-risque était évalué à 132 cas surnuméraires de myocardites par millions chez les moins de 30 ans pour Moderna.

Le vaccin Pfizer a lui aussi été associé à un sur-risque de myocardite de l’ordre de 3 par million après la 1ère dose et de 27 cas par million après la seconde dose.

Un sur-risque de myocardite existe chez les 12-50 ans pour les vaccins à ARNm, pourquoi seul le vaccin Moderna est déconseillé et uniquement chez les moins de 30 ans ?

Que disent les études internationales ?

Plusieurs études réalisées dans différents pays ont également confirmé le sur-risque de myocardite qui est constamment plus élevé après la deuxième dose de vaccin qu’après la 1ère.

Selon les études et les pays, le taux oscillerait, chez les hommes jeunes, entre 1 myocardite toutes les 2649 vaccinations et 1 myocardite toutes les 141 000 environ après la deuxième dose du vaccin Pfizer (cf. Table 1).

Concernant les femmes jeunes, ce risque, moindre que chez les hommes, varie entre 1 myocardite toutes les 20 964 vaccinations et 1 myocardite toutes les 263 148 vaccinations après la deuxième dose du vaccin (cf. Table 2).

 

Table1 : Taux de myocardites chez les individus masculins après vaccination par le vaccin Pfizer (adapté de Krug et al.)

Référence Groupe d’âge Taux après la dose 1 Taux après la dose 2
Buchan et al. Ontario 12-17 ans 1/ 29 240 1/10 277
Public Health Ontario 12-17 ans 1/13 850 1/13 850
Chua et al, Hong Kong 12-17 ans 1/17 953 1/2 679
Sharff et al, US Kaiser Permanente 12-17 ans 1/2 649
US CDC VAERS 12-15 ans 1/208 333 1/21 881
US CDC VAERS 16-17 ans 1/163 934 1/14 245
Krug et al, VAERS 12-15 ans 1/87 719 1/6 165
Krug et al, VAERS 16-17 ans 1/12 1951 1/10 752
Krug et al, VAERS 12-17 ans 1/100 000 1/8 424
Oster et al, VAERS 12-15 ans 1/141 643 1/141 643
Oster et al, VAERS 16-17 ans 1/137 741 1/9 523
US FDA Optum 12-15 ans 1/5 555
US FDA Optum 16-17 ans 1/5 000
Mevorach et al, Israel 16-19 ans 1/74 626 1/6 635

 

Comment les vaccins à ARN messager provoquent-ils des myocardites ?

A l’heure actuelle, le mécanisme par lequel les vaccins à ARN messager provoquent des myocardites est mal connu.

Un article récent en préprint (nécessitant encore d’être validé par les pairs) a émis des hypothèses quant à l’origine physiopathologique des myocardites post-vaccinales [5].

Cela fait suite à l’observation histopathologique de cœurs de personnes décédées d’une myocardite post-vaccinale qui présentaient des similitudes avec des myocardites induites par le phéochromocytome (une tumeur surrénalienne produisant trop de catécholamines provoquant notamment hypertension, palpitation, angor, céphalée). L’ARNm du vaccin ou la protéine spike résultante pourrait alors provoquer un syndrome adrénergique. Les réponses aux catécholamines sont physiologiquement plus élevées chez les jeunes et les hommes. Elles sont également plus élevées chez les athlètes masculins que chez les non-athlètes, et favorisées par la présence d’hormones androgènes. Enfin, les réponses aux catécholamines, qui sont déjà élevées chez les jeunes athlètes masculins, sont surexprimées chez les athlètes vaccinés, par rapport aux niveaux de pré-vaccination et aux athlètes non vaccinés.

Ceci pourrait expliquer le risque plus important de myocardites post-vaccinales chez les hommes jeunes en bonne santé et sportifs.

Table 2 : Taux de myocardites chez les individus féminins après vaccination par le vaccin Pfizer (adapté de Krug et al. )

Référence Groupe d’âge Taux après la dose 1 Taux après la dose 2
Buchan et al . Ontario 12-17 ans 1/49 751 1/103 093
Public Health Ontario 12-17 ans 1/30 488 1/342 466
Chua et al, Hong Kong 12-17 ans 1/88 496 1/20 964
Sharff et al, US Kaiser Permanente 12-17 ans / /
US CDC VAERS 12-15 ans 1/1 000 000 1/263 158
US CDC VAERS 16-17 ans 0 1/131 579
Krug et al, VAERS 12-15 ans 0 1/76 923
Krug et al, VAERS 16-17 ans 1/714 286 1/80 000
Krug et al, VAERS 12-17 ans 1/1 666 667 1/78 740
Oster et al, VAERS 12-15 ans 1/2 500 000 1/157 480
Oster et al, VAERS 16-17 ans 1/1 910 476 1/91 075
US FDA Optum 12-15 ans / /
US FDA Optum 16-17 ans / /
Mevorach et al, Israel 16-19 ans 0 1/91 743

La balance bénéfice / risque des vaccins à ARN messager est-elle toujours positive ?

Au vu du nombre important de sur-risque de myocardites chez les individus jeunes et en bonne santé, c’est-à-dire ceux-là même qui ne risquent quasiment rien de la Covid-19, il est plus que légitime de se poser la question de la balance bénéfice/risque des vaccins chez les adolescents et jeunes adultes.

L’article de Krug et al. [6] a évalué une balance bénéfice / risque parcellaire en se basant sur les données de la pharmacovigilance américaine. Nous disons parcellaire car le seul risque inclus dans l’étude est celui de la myocardite et de la péricardite, alors même que les vaccins ARNm ont de nombreux autres effets indésirables.

En mettant en balance la myo/péricardite post-vaccinale et l’hospitalisation due au COVID- 19 pendant la période épidémique au variant Delta, l’analyse risques-bénéfices suggère que chez les 12-17 ans, la balance bénéfice / risque d’un schéma vaccinal complet est positive UNIQUEMENT chez les filles NON IMMUNISEES par une infection naturelle présentant UNE COMORBIDITE.

Chez les garçons avec une infection antérieure et sans comorbidité, même une seule dose de vaccin ARNm comporterait plus de risques que de bénéfices selon les estimations internationales.

 

Depuis que le variant circulant majoritaire est Omicron, beaucoup moins sévère que le variant Delta, il est possible que la vaccination des jeunes ne présente aucun bénéfice et seulement des risques.

Rappelons encore que le seul risque pris en compte dans cette étude est celui de la myo-péricardite.

 

Conclusion

La vaccination par les vaccins à ARN messager présente plus de risque que de bénéfice chez les adolescents en bonne santé dont la plupart sont déjà immunisés contre la Covid-19 suite à une infection naturelle conférant une immunité durable et protectrice contrairement à celle que peut apporter la vaccination par ARN messager.

 

Références

[1] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3297260/fr/covid-19-la-has-precise-la-place-de-spikevax-dans-la-strategie-vaccinale

[2] https://www.ema.europa.eu/en/news/ema-recommends-approval-spikevax-children-aged-6-11

[3] https://www.srlf.org/wp-content/uploads/2019/01/1705-MIR-Vol26-N3-196_206.pdf

[4] https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/myocardite-pericardite-vaccination-covid19/

[5] https://www.researchgate.net/publication/358834540_Catecholamines_are_the_key_trigger_of_mRNA_SARS-CoV-2_and_mRNA_COVID-19_vaccine-induced_myocarditis_and_sudden_deaths_a_compelling_hypothesis_supported_by_epidemiological_anatomopathological_molecular

[6] https://www.researchgate.net/publication/358834540_Catecholamines_are_the_key_trigger_of_mRNA_SARS-CoV-2_and_mRNA_COVID-19_vaccine-induced_myocarditis_and_sudden_deaths_a_compelling_hypothesis_supported_by_epidemiological_anatomopathological_molecular